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jeudi, 15 avril 2010

Parcours de sériephile : la hiérarchisation des personnages dans les séries

Aujourd'hui, une note un peu spéciale puisqu'il ne s'agit pas de review d'épisodes pour une fois. L'année dernière, j'avais proposé une note destinée à avoir une suite, au sujet des diverses raisons qui font que l'on est ou devient sériephile.

L'une des principales raisons est l'attachement à des personnages, héros de nos séries. Dans une série, les personnages sont hiérarchisés selon leur importance : les personages principaux ou réguliers, les personnages secondaires ou semi-récurrents, et les personnages... tertiaires, plus anecdotiques. Je n'ai pas trouvé ou ne me suis pas souvenu de terme plus juste pour les désigner. Et puis l'on pourrait en ajouter une autre : les méchants charismatiques, tenant la dragée haute aux héros, dont on attend le retour avec impatience !

Les personnages principaux sont facilement reconnaissables : le nom de leur interprète apparaît au générique de début, et ils sont au centre de l'histoire. Et on en connaît tous : Buffy, Hercules, MacGyver, House...

Les personnages secondaires : un peu moins important que les précédents, le nom de leur interprète n'apparaît pas au générique de début, mais au début de l'épisode. Ils peuvent très bien apparaître dans tous les épisodes d'une saison, ou seulement dans les 3/4. Ex : Angel dans la saison 1 de Buffy, Beckett dans la saison 1 de Stargate Atlantis... Pour certains, peu s'en est fallu qu'ils ne soient présents au générique, mais on ne peut pas non plus y mettre tout le monde.

Les personnages tertiaires : ils sont plus ou moins repérables selon notre degré de fidélité à une série. Ce sont des personnages qui font plus ou moins partie du décor, qui n'apparaissent que le temps d'une scène, tenant lieu du running gag. Ce n'est qu'en suivant régulièrement plusieurs épisodes d'une série qu'on finit donc par les remarquer. Dans cette catégorie, il y a Jonathan lors des saisons 2 et 3 de Buffy, Falafel, un vendeur de sandwiches itinérant qu' Hercules ne cesse de croiser au fil de ses pérégrinations, et je placerais aussi Gunther, qui travaille au Central Perk, dans Friends. Et on pourrait en citer d'autres.
Le fait de finir par les reconnaître est une sorte de récompense pour le spectateur, un clin d'oeil lui étant adressé.

Selon l'attachement du spectateur au personnage, ou le talent de l'acteur interprétant le rôle, ou les besoins de l'intrigue, ces catégories sont fluctuantes. Ainsi, un seul et même personnage peut espérer passer de l'une à l'autre au cours d'une série, voire se voir attribuer sa propre série ! Ce fut le cas d'Angel, ajouté au générique de début lors de la saison 2 de Buffy, avant de se voir attribué sa propre série. Un autre remarquable exemple est celui de Miles O'Brien dans la saga Star Trek : simple présence anecdotique dans TNG, il gagnera peu à peu en importance, jusqu' à devenir l'un des rôles principaux dans Star Trek : Deep Space Nine ! Evolution d'un personnage des plus remarquables, tous n'auront bien sûr pas la même chance...

Attention, si la présence au générique de début est un critère indicateur, il ne se vérifie pas toujours : certaines séries étant amenées à évoluer, voulant peut-être se garder une réserve de personnages, ont pu en proposer plusieurs sans qu'on sache véritablement quoi en faire. Ainsi, certains personnages crédités au générique de début de Dark Angel ne sont que secondaires, et disparaîtront d'ailleurs par la suite. Tara, dans Buffy, la copine de Willow, aurait pu être créditée au générique mais ne le fut pas pour des raisons... stratégiques !

Et puis il y a les ennemis du héros, charismatiques, interprétés par un acteur assez brillant, tenant la dragée haute au héros, dans des scènes assez réjouissantes : le Dr Miguelito Loveless des Mystères de l'Ouest, le Murdoc de MacGyver, le Q de Star Trek : The Next Generation, etc... Ainsi que certains personnages d'Hercules, comme Autolycus, interprété par le très apprécié Bruce Campbell...

Bref, le plaisir que l'on a à suivre une série vient dans le fait de voir évoluer ses héros préférés à l'écran, les voir mûrir, vieillir sous nos yeux, plus ou moins en même temps que nous, mais aussi de retrouver finalement toute une série de persoonages gravitant autour.

mardi, 19 janvier 2010

Sériephile de longue date, je vous disais...

Derrière le mystère se cache l'homme, derrière l'homme se cachent les souvenirs...

Une note un peu spéciale est publiée ici, qui correspond à la définition classique du Blog comme équivalent d'un journal intime, où l'on se livre aux lecteurs potentiels du monde entier.
Tout comme Nephthys l'avait proposé une fois, j'ai pensé qu'il serait intéressant de proposer ici une note parlant de mon parcours sériephilique. Un retour vers le passé, morceaux choisis puisés dans mon histoire, avant de revenir au présent.

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Les Séries classiques, d' une génération à l' autre...

Ma mère est née dans les années 50, les premières séries que j' ai suivies, je les ai connues à travers elle, qui m'en parlait, et qui furent multi-rediffusées depuis. 3 grandes séries classiques ressortent, c'est sans conteste Les Mystères de l' Ouest, Chapeau Melon & Bottes de Cuir, et Le Prisonnier. Des séries ayant en commun de plonger dans différents genres, dont L' espionnage, à la base (les héros de ces séries sont des agents secrets, et n'oublions pas que nous sommes à l'époque en pleine guerre froide, et que James Bond vit au cinéma ses premières aventures), matiné de Fantastique ou de S-F. Avec en plus le Western pour Les Mystères de l' Ouest. L' espionnage seul doit-il s'accompagner d'un autre genre pour devenir spectaculaire ? Ou le genre est-il à la base si mal cernable qu' il invite d' autres genres à le rejoindre ?
Ces séries sont en tout cas des séries qu' on ne cesse de voir et de revoir, avec à chaque fois le plus grand bonheur. Manquent à l' appel, Mission : Impossible et Star Trek, découvertes bien plus tard (ces quelques dernières années), et que je ne regardais pas, par manque de diffusions.

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Les années 70 : connais pas ! M'intéresse pas !!

Passons très vite sur cette décennie, faite de séries majoritairement policières. Peu de séries de cette décennie sont parvenues jusqu' à moi. Donc...


Les années 80 : la télévision comme réservoir à série. Triomphe de la S-F, et des justiciers hors-la-loi.

1) La S-F fut parmi nous. Je me souviens dans ma prime jeunesse de bon nombre de séries S-F parvenues jusqu' à nous, et diffusées à la TV : V, Battlestar GALACTICA (déjà culte pour moi à l' époque. Je suivais les aventures d' Apollo et Starbuck avec un de ces plaisirs !), La Planète des Singes, Buck Rogers (par contre, je me souviens juste des personnages, pas des intrigues !), Cosmos 1999 (effrayé par les monstres), la diffusion de Star Trek sur la 5 (trop jeune pour la suivre à l' époque), Au-delà du réel et La Quatrième Dimension (dans l' émission La Une est à Vous), et même... Docteur Who, période Tom Baker (le 3ème Docteur je crois), diffusé le samedi tôt le matin, avec déjà les Daleks.
2) La dernière chance, au dernier moment. Dans les années 80, sont apparus un nombre incroyable de séries mettant en scène des policiers (le sombre Rick Hunter, série que je trouvais très "noire" à l' époque), et à côté d' eux, de nombreux justiciers en marge de la loi : l' Agence Tous Risques, le polyvalent MacGyver (au concept incroyable finalement, mais qu' importe), le cascadeur / chasseur de primes Colt Seaver (L' homme qui tombe à Pic), le nain génial surnommé "le magicien"), le détective privé Magnum (inégalable Tom Selleck. Quelle tristesse de le voir s'ennuyer dans la dernière saison de Las Vegas !), aidés parfois de super-véhicules : K2000 (alias Knight Rider en VO), Supercopter (alias Airwolf en VO), Tonnerre Mécanique (alias Street Hawk en VO). Les services secrets ou même autorités reconnues devaient être bien imcompétentes ou corrompues, pour que l' on doive faire appel à autant de renforts !

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Bref, des séries, on en a mangé, dans les séries 80. Beaucoup d' épisodes, de séries, souvent regardées en famille, avec une absence totale en général de ce qui fera tout le sel des séries modernes, une conception entièrement différente de cet art.
Et, avec le recul et la possibilité de les revoir en VO, le fait de réaliser que les séries étaient aseptisées, tronquées, "censurées" : ce qui dérangeait dans les dialogues n'était pas traduit, de même que les références à certaines réalités contextuelles (comme la guerre du Viet-nam) ou certaines réalités sociales (comme la drogue. Par exemple, comme dans L' Agence Tous Risques, quand le paquet d' héroïne était bien visible, cette ligne de dialogue : " je suis pas sûr que ce soit de la farine. " on en saura pas plus, sans besoin d' en dire trop).
Et pour cause, puisque les séries étaient destinées à être diffusées la majeure partie du temps le week-end (samedi et dimanche), en pleine après-midi.

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Les années 90 : Les séries opèrent un virage aux frontières du réel - Les années perdues de ma jeunesse !

Pour les années 90, émergence de la chaîne M6. récemment apparue. Et là, apparition de séries remarquables, notables, multi-rediffusées, mais toujours regardées. Flash, Robocop, Highlander, Code Quantum, Relic Hunter (alias Sydney Fox) Loïs & Clark, Le Caméléon, Sliders, séries remarquables avec comme point commun d' explorant chacune différents registres, et avec comme thème principal le rapport au temps, au passé, au futur... Je les ais toutes suivies, du début à la fin, sans aucun regret, sans jamais qu' elles me lassent.

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Et puis c'est la décennie où le boom des séries a eu lieu : Les Sopranos, Oz, Buffy, X-Files, Friends, Urgences, Charmed, Stargate Sg-1, etc... (oui, Nephie, c'est vrai, Sex & the City, je l' oubliais... ) séries remarquables ayant marqué un véritable tournant dans la façon même de concevoir les séries, chacunes héritière de tout un genre, tout en réinventant ce genre, et étant suivies d' autres séries exploitant leur succès. Ces séries ont développé de nouvelles façons de raconter les histoires, en plus de développer tout un vocabulaire (lié à des pratiques) propre au genre : hook / séquence pré-générique, cliffhanger, season finale, season premiere, cross-overs... Tout cela n'avait aucune importance, auparavant, cela en a, désormais.

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Quelle époque bénie que furent ces années 90, début d' une véritable passion, vivier créatif intense, dont nous arrivons hélas à la fin, alors que le film X-Files a pu décevoir, dernier tour de piste des plus célèbres agents du FBI, et qu' Urgences s'est achevée, dernière grande série des années 90, non sans un inéluctable pincement au coeur pour toutes celles et tous ceux l' ayant suivie...

A suivre...