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samedi, 13 novembre 2010

Glee : mes clips préférés, mes coups de coeur musicaux...

Franchement, comment ne pas craquer... Voilà ma scène culte, la scène qui m'a fait devenir fan (en plus, j'aime le rouge) :



Glee - Don't Stop Believe

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vendredi, 05 novembre 2010

Glee, la série-comédie musicale : Premères impressions...

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Glee est la 3ème série dont tout le monde parle dans le monde des Sériephiles, et que je n'avais pas encore découverte (les deux autres étant True Blood, avant que je ne visionne la saison 1, et Mad Men). Après avoir vu les 2 premiers épisodes, mes premières impressions donc sur la série.

Tout comme pour True Blood, avec Alan Ball, pour Glee, je n'ai jamais suivi la première série qu'il lança avec succès, Nip / Tuck. Mais Glee, rien que par son sujet, a plus de chance de (me) séduire... Car Glee est une série-comédie musicale, le genre de la comédie musicale étant particulièrement en vogue aux Etats-unis. Pas la première, mais peut-être celle qui aura eu le plus de succès, probablement. Rien de plus normal, je me souviens d'un texte de Martin Winkler expliquant que le système scolaire aux Etats-Unis laissait une part bien plus grande à l'expression artistique. Normal peut-être aussi, donc, qu'il y ait une grande tentative du musical dans les séries TV. Déjà, certaines séries sont des réservoirs à tubes, carrément, nous abreuvant de chansons pop. Les créateurs de séries à succès, génies de l'écriture, y sont naturellement poussés, les programmes de Télé-réalité où l'on chante fleurissent un peu partout (X-Factor, Nouvelle Star… ) et connaissent de remarquables succès d'audience.
Ryan Murphy propose donc ici Glee, soit l'histoire d'un professeur, Will Schuester, du lycée McKinley, remontant la chorale de son lycée, malheureusement dans un bien triste état. A la différence des épisodes musicaux d'autres séries, ou des TV-films de Disney où l'on chante à tout bout de chant, les parties chantées des épisodes auront leur place : soit répétitions, soit castings, soit représentations.  Au moins, ce n'est pas la surcharge, les acteurs et actrices ne se mettent pas à chanter à tout bout de champ. Les pitchs des épisodes se déroulent d'eux-mêmes : dans le premier épisode. recrutement des membres de la chorale, piochés dans les différents “groupes sociaux” constituant la population lycéenne. Dans le second, on pousse les intrigues sentimentales plus avant et on propose un nouveau recrutement, afin d’encore étoffer la chorale.

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Concernant la série, mes sentiments sont, je le regrette, mitigés. Autant à la découverte, j'ai été enchanté, j'ai adoré le Pilote, autant passé le charme de la découverte, au second épisode, j'ai trouvé la série... terriblement convenue et ennuyeuse, finalement. Car c'est là que le bat blesse : côté intrigues et personnages. Glee se déroule dans un lycée, et comme déjà pour Buffy, on part de stéréotypes et de clichés des séries "lycéennes". On retrouve donc les Pom-pom Girls garces et mesquines, les "nazes" souffre-douleur, les sportifs bas de plafond bêtes et méchants, etc... Côté intrigues... On tourne principalement autour de 2 triangles amoureux, celui des élèves, et celui des professeurs. Rachel (absolument craquante et touchante Lea Michele), forme un duo parfait avec Finn. Tout irait mieux dans le meilleur des mondes si Finn n'avait pas déjà une copine, la capitaine des Pom-pom Girls, jalouse, sentant que son couple pourrait être en danger. Côté adultes, Will Schuester commence à être tiraillé entre sa femme Terri (on retrouve ici Jessalyn Gilsig, qui incarnait Mlle Davis dans Boston Public), et une de ses collègues, une professeur un peu toquée, maniaque, mais touchante. Rien que de très banales intrigues, convenues, à se taper la tête contre les murs... Dans un excès de fainéantise achevé, on nous rejouera même un des moments de la scène d'ouverture de l' épisode 2.01 "When She Was Bad" de Buffy, soit la glace sur le nez... Ou est-ce involontaire ? En plus de ces intrigues, du conflit naît l'énergie, je vous le rappelle, et donc Will Schuester se retrouve opposé à la collègue prof d'EPS. Malheureusement, certains personnages occupent une fonction purement pratique, et ne sont qu'ébauchés. On ne les connaît pas ! Pour la chorale, on voit qui a la vedette, c'est le couple Rachel-Finn, autour d'eux, on a une grosse noire, un geek en fauteuil roulant, une asiatique, mais ces personnages n'auront quasiment pas de scènes pour eux.

Donc, pour résumer et au final, j'ai été déçu du manque de présentation de certains personnages et de la navrante banalité des intrigues, soit le fond. Mais la forme, la façon d'accompagner de nombreuses scènes de "choristes" est fort originale, et emballante, de même que le côté coloré de la série. Et dès qu'arrivent les moments chantés-dansés, mon dieu, il y a de quoi être littéralement conquis... Sans compter que les personnages principaux sont emballants au possible, je pense qu'on ne peut pas ne pas craquer pour eux.
Dernière chose, j'ai trouvé épouvantablement pénibles les scènes entre Will et sa femme, mais j'ai compris leur utilité ce matin. En fait, Will est prisonnier du "rêve américain", de cet idéal social qu'on nous demande d'atteindre : avoir une femme, des enfants, une maison. Dès qu'il est chez lui en face de sa femme, Will est terriblement mal à l'aise, et le spectateur avec lui. Car il ne sait plus comment dire à sa femme qu'il ne l'aime plus. Alors que ces scènes chez lui doivent incarner un certain bonheur, on reste de marbre. Donc, mine de rien, il y a derrière Glee et la comédie musicale, emballage détonnant, un certain propos, sérieux, si l'on y réfléchit : nous vivons dans un monde d'apparences qui ne font cacher que la misère du cœur humain. Et la musique et la danse permettent d'accéder à une certaine vérité, et sont peut-être même, finalement, le plus important. Après tout, que serait notre univers, et l'univers des séries, sans musique et sans chansons ?

Je continuerai bien sûr à suivre la série, bien sûr, elle est tout de même formidable, et c’est un “coup de cœur”, malgré ses défauts : on tient là un beau successeur, dans un genre à la fois proche et différent, à certaines séries de Whedon (Buffy pour le côté teen drama) et David E. Kelley (ah, la fantaisie débridée d' Ally McBeal). Mais quel dommage que l'on tombe dans de telles facilités, même si ce n'est pas le plus important, au niveau des intrigues...

Une note dédiée à Cybellah et Emilie D. Elles se reconnaitront…

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