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mercredi, 26 février 2014

AMERICAN HORROR STORY : les visages du Mal. (la Soif du Sang)

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De quoi ça parle ? (le pitch de (Saison 1 de) la série) :  La première saison de la série est centrée autour de la famille Harmon composée de Ben (Dylan McDermott), Vivien (Connie Britton) et Violet (Taissa Farmiga). Peu après que Vivien ait fait une fausse couche et que Ben l'ai trompée avec l’une de ses étudiantes, les Harmon décident de quitter Boston et achètent une maison victorienne à Los Angeles. À leur arrivée, ils apprennent que le précédent propriétaire de la demeure a été tué par son petit ami, qui s’est suicidé après le meurtre. Moira O'Hara (Frances Conroy et Alexandra Breckenridge), une étrange femme de ménage s’occupant de la maison depuis des années se présente à la famille dès le début de la série pour reprendre son travail. La maison subit de fréquentes visites de la voisine Constance (Jessica Lange) et de sa fille trisomique Adélaïde (Jamie Brewer) qui semble être attachée à la maison et à son passé ainsi que le harcèlement d'un ancien propriétaire au corps ravagé par le feu et à tendances psychotiques, Larry Harvey (Denis O'Hare). Ben, psychiatre, a pour client le jeune Tate Langdon (Evan Peters) probablement atteint de schizophrénie, qui noue vite des liens avec Violet. La famille Harmon réalise que leur nouvelle vie devient peu à peu leur pire cauchemar, habitant dans une maison cachant de terribles secrets... (source : Wikipedia)

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les 3 1ères saisons) :  American Horror Story est une série créée et produite par Ryan Murphy, qui, partage quelques points communs avec J.J. Abrams. Tous deux fourmillent en effet de projets et ont leur nom qui sonne de plus en plus comme une marque déposée, au fil du temps. Et tous deux sont plutôt des concepteurs et producteurs avisés plutôt que d’efficaces showrunners, mais savent s’entourer d’équipes particulièrement compétentes. Ainsi, après le succès de la série Nip / Tuck (que je n’ai jamais regardée, le sujet me tentant peu et les scènes d’opérations chirurgicales me révulsant), et celui de Glee, Murphy nous propose une anthologie horrifique constituée de saisons indépendants les unes des autres, chaque saison proposant une histoire complète, avec une série diffusée sur la chaîne cablée FX depuis octobre 2011. S’entourant de brillants acteurs, ceux-ci sont invités à revenir de saison en saison, dans des rôles totalement différents les uns des autres. Et cette série se propose de revisiter les heures les plus sombres et les plus terrifiantes de l’Amérique, dans un cinglant portrait de celle-ci. En cela, elle rejoint le propos d’X-Files, qui se plaisait à explorer les coins sombres ou perdus de l’Amérique, où le mal se cache, prend racine. Chaque saison nous propose donc de visiter à la fois un coin différent de cette partie du monde, une maison hantée de la banlieue de Los Angeles pour la Saison 1, un asile psychiatrique pour la Saison 2, et un refuge pour jeunes filles situé à la Nouvelle Orléans pour la Saison 3. Et une partie différente de l’Histoire, puisque la Saison 1 a des points de connexion avec Hollywood (les 1ers occupants de la Maison de l’horreur étaient un couple dont le mari était chirurgien esthétique, la Saison 2 nous plonge dans les années 60 et offre des connexions avec la 2nde Guerre Mondiale, tandis que la Saison 3 offre des ponts avec les heures les plus sombres de l’esclavagisme des Noirs.

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Mais là où le bas blesse peut-être, c’est que cet aspect d’intervention de l’Histoire sert uniquement de cadre. La série n’en dit rien, ne s’en servant que dans le but d’offrir un contexte porteur d’horreur à l’histoire de chaque saison. Elle n’a pas de volonté de critique sociale ou politique, ou alors celle-ci n’est pas assez claire et appuyée. Dans un contexte particulier propice à l’horreur, donc, chaque saison propose de convoquer une série de figures horrifiques qui susciteront l’angoisse et l’effroi chez le spectateur. La Saison 1 met en scène divers fantômes, une créature monstrueuse cachée en sous-sol, un homme défiguré par brûlure, un homme en combinaison spandex intégrale. Dans la Saison 2, on aura droit à des extraterrestres auteurs d’enlèvements (coucou X-Files !! J’en parlais pas déjà avant ?), un Dr Mengele, un ange de la mort, des tueurs en série, le diable… ). Et dans la saison 3, une sorcière vaudou, Baron Samedi, des Zombies (c’est à la mode, grâce au succès de Walking Dead et de plusieurs autres œuvres exploitant le thème), des sorcières aux différents pouvoirs, un Minotaure… Plein d’éléments disparates, donc, qui parviennent à fonctionner ensemble relativement bien.

Alors est-ce que la série vaut le coup ? Hé bien oui et non. Oui parce qu’elle est une belle tentative de proposer une série différente, qui rappelle les heures les plus sombres d’X-Files ou de MillenniuM, ainsi que les précédents projets d’anthologies d’horreur (Masters of Horror, Fear Itself). Et non, parce que… Personnellement, je ne peux pas m’empêcher pour présenter la série de penser aux quatre « P » d’Enora Malagré (oui, je parle de la chroniqueuse de Touche Pas à Mon Poste), quand elle mène la charge contre certains programmes de TV médiocres : Prétentieuse, Putassière, Pot-Pourri. Car American Horror Story propose un pot-pourri dans chaque saison d’éléments horrifiques, mais au service de quoi ?? De pas grand-chose, voire de rien, serait-on tenté de dire. Si Murphy et son équipe de scénaristes ont l’idée d’un lieu horrifique et de quelques personnages, on dirait qu’un simple pitch sert de scénario global pour les 12 – 13 épisodes que constitue la saison, piège dans lequel tombent un grand nombre de séries feuilletonnantes. Ainsi, la Saison 1, qui disposait d’éléments resserrés, une maison hantée, et la famille qui s’y installe, ainsi qu’une histoire de naissance d’Antéchrist pouvant encore servir de but final, cachait la misère, on se demande durant la saison 2 où on veut en venir. Avant une fin de saison en queue de poisson, quasiment. Et la Saison 3, on finit par nous sortir l’arc de la succession, parmi les sorcières, au titre de suprême, avec bien entendu des rivalités qui se dessinent, dont on se fout complètement. Plus les saisons passent, donc, et plus la série accumule les images horrifiques et les numéros d’acteurs, pour un propos assez vain. Jessica Lange, par exemple, formidable actrice, sorte de Bryan Cranston au féminin, livre des compositions virtuoses et a loisir de démontrer tout son talent, mais la machine tourne malheureusement à vide. Plus dommageable encore, certains éléments restent sans suite et sont abandonnés en cours de route, comme les extraterrestres inquiétants de la Saison 2, ou les Zombies et le Minotaure de la Saison 3.

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En Bref :  American Horror Story est une tentative intéressante de proposer une série horrifique pour public averti, et offre de véritables numéros d’acteurs qui ont toute latitude de briller, mais à condition de ne rien attendre d’une histoire, d’un scénario quasiment inexistants, négligés de saison en saison. 

" Les Séries TV offrent parfois un portrait inquiétant et effrayant de l'Amérique, et c'est pour ça que nous les regardons. "

samedi, 13 novembre 2010

Glee : mes clips préférés, mes coups de coeur musicaux...

Franchement, comment ne pas craquer... Voilà ma scène culte, la scène qui m'a fait devenir fan (en plus, j'aime le rouge) :



Glee - Don't Stop Believe

Mais aussi :

vendredi, 05 novembre 2010

Glee, la série-comédie musicale : Premères impressions...

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Glee est la 3ème série dont tout le monde parle dans le monde des Sériephiles, et que je n'avais pas encore découverte (les deux autres étant True Blood, avant que je ne visionne la saison 1, et Mad Men). Après avoir vu les 2 premiers épisodes, mes premières impressions donc sur la série.

Tout comme pour True Blood, avec Alan Ball, pour Glee, je n'ai jamais suivi la première série qu'il lança avec succès, Nip / Tuck. Mais Glee, rien que par son sujet, a plus de chance de (me) séduire... Car Glee est une série-comédie musicale, le genre de la comédie musicale étant particulièrement en vogue aux Etats-unis. Pas la première, mais peut-être celle qui aura eu le plus de succès, probablement. Rien de plus normal, je me souviens d'un texte de Martin Winkler expliquant que le système scolaire aux Etats-Unis laissait une part bien plus grande à l'expression artistique. Normal peut-être aussi, donc, qu'il y ait une grande tentative du musical dans les séries TV. Déjà, certaines séries sont des réservoirs à tubes, carrément, nous abreuvant de chansons pop. Les créateurs de séries à succès, génies de l'écriture, y sont naturellement poussés, les programmes de Télé-réalité où l'on chante fleurissent un peu partout (X-Factor, Nouvelle Star… ) et connaissent de remarquables succès d'audience.
Ryan Murphy propose donc ici Glee, soit l'histoire d'un professeur, Will Schuester, du lycée McKinley, remontant la chorale de son lycée, malheureusement dans un bien triste état. A la différence des épisodes musicaux d'autres séries, ou des TV-films de Disney où l'on chante à tout bout de chant, les parties chantées des épisodes auront leur place : soit répétitions, soit castings, soit représentations.  Au moins, ce n'est pas la surcharge, les acteurs et actrices ne se mettent pas à chanter à tout bout de champ. Les pitchs des épisodes se déroulent d'eux-mêmes : dans le premier épisode. recrutement des membres de la chorale, piochés dans les différents “groupes sociaux” constituant la population lycéenne. Dans le second, on pousse les intrigues sentimentales plus avant et on propose un nouveau recrutement, afin d’encore étoffer la chorale.

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Concernant la série, mes sentiments sont, je le regrette, mitigés. Autant à la découverte, j'ai été enchanté, j'ai adoré le Pilote, autant passé le charme de la découverte, au second épisode, j'ai trouvé la série... terriblement convenue et ennuyeuse, finalement. Car c'est là que le bat blesse : côté intrigues et personnages. Glee se déroule dans un lycée, et comme déjà pour Buffy, on part de stéréotypes et de clichés des séries "lycéennes". On retrouve donc les Pom-pom Girls garces et mesquines, les "nazes" souffre-douleur, les sportifs bas de plafond bêtes et méchants, etc... Côté intrigues... On tourne principalement autour de 2 triangles amoureux, celui des élèves, et celui des professeurs. Rachel (absolument craquante et touchante Lea Michele), forme un duo parfait avec Finn. Tout irait mieux dans le meilleur des mondes si Finn n'avait pas déjà une copine, la capitaine des Pom-pom Girls, jalouse, sentant que son couple pourrait être en danger. Côté adultes, Will Schuester commence à être tiraillé entre sa femme Terri (on retrouve ici Jessalyn Gilsig, qui incarnait Mlle Davis dans Boston Public), et une de ses collègues, une professeur un peu toquée, maniaque, mais touchante. Rien que de très banales intrigues, convenues, à se taper la tête contre les murs... Dans un excès de fainéantise achevé, on nous rejouera même un des moments de la scène d'ouverture de l' épisode 2.01 "When She Was Bad" de Buffy, soit la glace sur le nez... Ou est-ce involontaire ? En plus de ces intrigues, du conflit naît l'énergie, je vous le rappelle, et donc Will Schuester se retrouve opposé à la collègue prof d'EPS. Malheureusement, certains personnages occupent une fonction purement pratique, et ne sont qu'ébauchés. On ne les connaît pas ! Pour la chorale, on voit qui a la vedette, c'est le couple Rachel-Finn, autour d'eux, on a une grosse noire, un geek en fauteuil roulant, une asiatique, mais ces personnages n'auront quasiment pas de scènes pour eux.

Donc, pour résumer et au final, j'ai été déçu du manque de présentation de certains personnages et de la navrante banalité des intrigues, soit le fond. Mais la forme, la façon d'accompagner de nombreuses scènes de "choristes" est fort originale, et emballante, de même que le côté coloré de la série. Et dès qu'arrivent les moments chantés-dansés, mon dieu, il y a de quoi être littéralement conquis... Sans compter que les personnages principaux sont emballants au possible, je pense qu'on ne peut pas ne pas craquer pour eux.
Dernière chose, j'ai trouvé épouvantablement pénibles les scènes entre Will et sa femme, mais j'ai compris leur utilité ce matin. En fait, Will est prisonnier du "rêve américain", de cet idéal social qu'on nous demande d'atteindre : avoir une femme, des enfants, une maison. Dès qu'il est chez lui en face de sa femme, Will est terriblement mal à l'aise, et le spectateur avec lui. Car il ne sait plus comment dire à sa femme qu'il ne l'aime plus. Alors que ces scènes chez lui doivent incarner un certain bonheur, on reste de marbre. Donc, mine de rien, il y a derrière Glee et la comédie musicale, emballage détonnant, un certain propos, sérieux, si l'on y réfléchit : nous vivons dans un monde d'apparences qui ne font cacher que la misère du cœur humain. Et la musique et la danse permettent d'accéder à une certaine vérité, et sont peut-être même, finalement, le plus important. Après tout, que serait notre univers, et l'univers des séries, sans musique et sans chansons ?

Je continuerai bien sûr à suivre la série, bien sûr, elle est tout de même formidable, et c’est un “coup de cœur”, malgré ses défauts : on tient là un beau successeur, dans un genre à la fois proche et différent, à certaines séries de Whedon (Buffy pour le côté teen drama) et David E. Kelley (ah, la fantaisie débridée d' Ally McBeal). Mais quel dommage que l'on tombe dans de telles facilités, même si ce n'est pas le plus important, au niveau des intrigues...

Une note dédiée à Cybellah et Emilie D. Elles se reconnaitront…

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