Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 22 décembre 2013

DRACULA : une résurrection pour rien… (Les Nouvelles Séries de la Saison 2013 – 2014 - le Goût du Sang)

dracula,alexander grayson,mona,jonathan harker,jonathan rhys-meyer,jessica de gouw,victoria smurfit,vampires,histoire des séries américaines,daniel knauf,cole haddon,grimm

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Dracula arrive dans le Londres de l'époque Victorienne, affirmant pouvoir y apporter la science moderne. En réalité, le célèbre vampire y est venu se venger de ce peuple qui a ruiné sa vie quelques siècles auparavant. Mais son sombre dessein est contrarié par... une jeune femme, dont il s'éprend éperdument et qui semble être la réincarnation de sa défunte épouse. (source : Allociné.com)

Les Raisons de se laisser mordre… ou pas ! (mon avis critique sur les premiers épisodes) :  Le personnage archi-connu de Dracula, adapté déjà des centaines de fois au cinéma (une nouvelle version du mythe est d’ailleurs apparue en 2013, réalisée par Dario Argento), avait été jusqu’à présent très rarement exposé dans l’univers des séries TV. On se souviendra surtout de son apparition dans le season premiere de la Saison 5 de la série Buffy, the Vampire-Slayer, dans un traitement semi-parodique, à la limite de la blague. A l’époque, cela relevait plus d’un coup pour « vendre » le season premiere, et peut-être aussi pour détourner l’attention de l’apparition surprise d’un nouveau personnage. Et puis en 2013, la chaîne NBC semble vouloir se glisser à la suite de 2 évènements convergents : l’arrêt de Dexter, et une mode grandissante pour les séries d’horreur (comme par exemple American Horror Story, ou The Walking Dead ) et la mise en avant de personnages maléfiques ayant une certaine aura (comme par exemple Norman Bates dans Bates Motel, ou Hannibal, le psychiatre cannibale dans la série éponyme… ). GRIMM, la série policière fantastique, s’est vue dôter de séquences gores quelques peu gratuites dans sa saison 3. Du coup, on s’étonne moins de voir apparaître une série consacrer au célèbre vampire le vendredi soir, aux côtés justement de GRIMM.

dracula,alexander grayson,mona,jonathan harker,jonathan rhys-meyer,jessica de gouw,victoria smurfit,vampires,histoire des séries américaines,daniel knauf,cole haddon,grimm

Concernant la série DRACULA, donc, elle est l’œuvre de Cole Haddon, et on retrouve parmi ses producteurs exécutifs Daniel Knauf, créateur de CARNIVALE, série consacrée à une lutte entre le Bien et le Mal dans l’Amérique des années 30, durant la Grande Dépression. Dès le départ, la série choisit d’adapter librement le roman de Bram Stoker : les noms de certains personnages sont identiques, mais des variations par rapport au mythe apparaissent dès le départ : Ainsi, la série commence par un flash-back (comme les épisodes suivants), où on voit Dracula réveillé de son sommeil par nul autre que… Abraham Van Helsing, le tout aussi célèbre adversaire, théoriquement, du comte ! Un Van Helsing qui manque cruellement de charisme et d’envergure, comme la plupart des personnages de la série. Celui-ci a réveillé le comte afin d’en faire son allié : tous deux ont un ennemi commun, l’Ordre du Dragon, un ordre millénaire auteur de nombreuses atrocités : viols, meurtres, pillages… Des barbares dont les membres au XIXème siècle se dissimulent dans la bonne société britannique. Dracula a donc été tiré de son sommeil pour combattre cet ordre, prendre sa revanche sur lui dont il a été victime. Donc la série fait passer Dracula, interprété ici par John Rhys Meyer, du côté du Bien, d’une certaine manière, qui va combattre… le Mal. Sic. Côté personnages féminin, on retrouve la brune Mina Murray, la promise du falot journaliste Jonathan Harker, qui sera convoitée par le comte car elle lui rappelle une ancienne flamme, et la blonde Lucy Westenra. Et Dracula est devenu Alexander Grayson, homme d’affaires venu d’Amérique, décidé à faire fortune à Londres, afin d’infiltrer la bonne société britannique. Et la série de dérouler plusieurs arcs narratifs prévisibles : le jeu du chat et de la souris entre Grayson / Dracula et les membres de l’Ordre, la mise au point d’un procédé scientifique afin de permettre au célèbre Vampire d’évoluer en plein jour, les relations naissantes entre Dracula, Harker, et Mina. Malheureusement, la série fait preuve d’un rythme longuet. Les intrigues sont peu prenantes, les personnages sont fades, la réalisation est sans personnalité et sans dynamisme. A voir la série, on se dit que la chaîne NBC veut jouer dans la cour des grands, et surfer sur la vague de séries diffusées sur le cable, les productions issues d’AMC, HBO ou FX, tout en restant trop prude. La série n’est jamais assez osée, sexe, sulfureuse, s’en tenant à des prémisses. Et elle n’est jamais vraiment trop gore, à peine ce qu’il faut.

dracula,alexander grayson,mona,jonathan harker,jonathan rhys-meyer,jessica de gouw,victoria smurfit,vampires,histoire des séries américaines,daniel knauf,cole haddon,grimm

Et malgré ses arcs narratifs évoqués plus haut, elle ne sait pas vraiment donner de corps à ses personnages les rendre suffisamment attirants ou attachants. A croire qu’elle ne sait pas vraiment quoi raconter DANS chaque épisode, et à quel rythme. Du coup, certaines scènes se répètent, on fait parfois du surplace. Et on s’ennuie profondément devant la série, qui ne suscite guère l’intérêt. Si la série met en scène quelques combats à certains moments, ceux-ci se déroulent à coup de ralentis déjà passés de mode. Et surtout, cette série n’apporte rien de nouveau, ni en terme de série, ni par rapport au mythe. Ou plutôt, les innovations qu’elle propose la desservent et ne sont pas assez convaincantes pour justifier son existence. Les arcs narratifs, comme le parcours professionnel de Mina (elle se destine à la médecine), ou comment Dracula / Alexander Grayson parviendra à la séduire, de quelle manière il s’y prendra pour vaincre l’Ordre du Dragon sont racontés de façon inintéressantes, et ne sont pas passionnants en soi. On est même loin d’un soap. Le seul élément qui surnage un peu, peut-être, est le personnage de Lady Jane Weatherby, une belle jeune femme blonde qui, le soir venu, devient une chasseuse et tueuse de vampires. Une sorte de Buffy adulte avant l’heure. Comme elle, elle succombera aux charmes d’un vampire sans le percer à jour.

dracula,alexander grayson,mona,jonathan harker,jonathan rhys-meyer,jessica de gouw,victoria smurfit,vampires,histoire des séries américaines,daniel knauf,cole haddon,grimm

En bref :  En plus de ses trahisons par rapport au roman originel, afin de faire passer Dracula du côté du Bien (quasiment une hérésie), DRACULAne suscite guère que l’ennui. La série est trop molle, mettant en scène des personnages trop uniformes et creux, et proposant des enjeux inintéressants et peu passionnants. Pour celles et ceux qui voudraient tenter l’expérience, elle gagne à être marathonée, à condition de ne pas la regarder déjà fatigué, s’endormir devant étant fort possible.

« Certaines séries permettent de trouver enfin le sommeil, et c’est pour ça que nous les regardons. »

samedi, 13 juillet 2013

Buffy, la Semaine spéciale "Buffy Memories", Jour-6 : le couple préféré.

Spike-and-Buffy-457x600.jpg

Pour moi, ce sera sans conteste Buffy & Spike. Pourquoi je préfère Spike à Angel. Angel fut le premier véritable copain sérieux de Buffy, mais il était un peu trop lisse au départ, et présenté dès le départ comme le classique chevalier servant. Une relation qui, hormis le terrible passage “Angelus”, aurait pu se révéler terriblement ennuyeuse à durer trop longtemps, et qui n’allait nulle part. Tous deux s’aiment, passionnément. Et ensuite ?

BUFFY M 20.jpg

La relation entre Buffy et Spike fut bien plus compliquée, Spike étant au départ un ennemi acharné de la Tueuse. Qui finit par réaliser qu’il était tomber amoureux de son ennemie jurée. C’était une relation des plus compliquées dès le départ. Et même lorsque Buffy accepta l’idée d’une possible relation, celle-ci était avant tout physique et un pis-aller pour la jeune femme. Celle-ci eut lieu dans la Saison 6, à une époque où Buffy était malheureuse d’être revenue du Ciel, une époque sombre, où la jeune femme fut peut-être attirée par les ténèbres symbolisées par le vampire péroxydé. De plus, Spike n’était pas naïf et était conscient de cet état de fait. C’était une relation tragique car quelque peu à sens unique. Une relation choquante, à voir la réaction des membres du Scooby-Gang, lorsqu’elle apprit la vérité. En particulier Alex, d’ailleurs, qui aura quelque peu du mal à avaler la pilule. A tel point qu’on peut se demander s’il n’avait pas complètement fait le deuil de ses sentiments qu’il a longtemps eu pour Buffy. Mais une relation qui aura poussé Spike à rallier le camp du “Bien”, à pousser le vampire à “s’améliorer”. Une relation qui aboutira à un terrible sacrifice, et qui se clôturera non pas par un baiser passionné, mais par un geste tout aussi touchant. Une relation, enfin, qui aura symbolisé l’évolution de la série, de ses personnages. Une relation moins teinté d’”angelisme”, plus adulte, finalement, et plus touchante pour moi.

BUFFY M 21.jpg

lundi, 08 juillet 2013

Buffy, la semaine spéciale "Buffy Memories" - Jour 1 : Comment je l'ai rencontrée...

BUFFY M 00.jpg

X-Files est l’une des séries qui ont marqué ma vie de sériephile. Une des séries qui (m’) ont fait prendre conscience que les séries TV pouvaient être une passion à part entière. Pourquoi commencer une note rendant hommage à Buffy, the Vampire-Slayer en évoquant X-Files ? Parce que l’une a précédé l’autre, bien sûr, dans la production, la diffusion, et ma passion pour les séries. A l’époque, je n’avais pas encore Internet. Mais hormis cela, il y avait la presse écrite. Et l’une des activités d’un sériephile est bien sûr de vouloir découvrir de nouvelles séries. Alors bien sûr, à l’époque, pas de notion des upfronts, pas de B.A. des nouveautés de la saison suivante, mais de simples pitches. Mais en général, on découvrait les séries par soi-même, et rarement au travers de discussions d’initiés, de toute façon limitées. Une autre époque…

X-files, buffy the vampire slayer, vampires, histoire des séries américaines

Donc, à l’époque des 90’s, X-files connaît un succès monumental, devenant un véritable phénomène. On ne compte plus les couvertures de magazines consacrées à la série. En plus d’être une excellente série, elle marque le renouveau du Fantastique et de la Science-Fiction à la télévision. Et du coup, le nombre de séries appartenant aux genres explose : Outer Limits (Au-delà du Réel, l’aventure continue, en VF), Poltergeist : The Legacy, Stargate S-1, Profiler, Strange World, The Pretender, Dark Skies, Sliders, Burning Zone… Oui, toutes ces séries lancées en grande partie grâce au sujet d’une seule. Quand le gâteau est gros, beaucoup veulent en avoir une part, même infime… Et Buffy, bien sûr. Une série au pitch ridicule, à l’entendre et à le lire, auquel on a du mal à croire tant il semble stupide, au premier abord : Buffy Summers, une jeune lycéenne affronte le soir venu des vampires dans sa ville !! On ne peut, franchement, qu’y jeter un oeil, au moins par curiosité… Je me souviens, à la lecture d’un tel pitch, de mon avis circonspect. Difficile de prendre un tel sujet au sérieux, n’est-ce pas ? De quoi être incrédule, voire moqueur… Et le sériephile est avide de nouveautés, il veut essayer un peu tout et n’importe quoi en général. Enfin en fonction de ses goûts. Du coup, le soir de la diffusion du Pilote de la série, j’étais devant mon écran de télévision. Si mes souvenirs sont exacts, la série était programmée au départ le vendredi soir. Nous avons connu, dans les années 90, une époque bénie sur M6 où de nombreuses cases-horaires étaient dévolues aux séries TV, surtout de genre, et où bon nombre de séries étaient diffusées tout de même, mine de rien ! Et la sauce a pris tout de suite. Je me souviens avoir adoré dès le départ la série, ce qui est plus rare, désormais. Et je crois ne pas avoir manqué la série. 

X-files, buffy the vampire slayer, vampires, histoire des séries américaines

Puis, le succès aidant, la série fut par la suite déplacée le samedi soir, dans la célèbre case de la (mythique (?)) Trilogie du Samedi, qui avait remplacé les Samedis Fantastiques. Hé oui, le samedi était un rendez-vous incontournable pour les sériephiles, avec plusieurs séries de genre et de qualité se succédant sur M6 ! J’aime à le raconter maintenant, de retour chez moi pour le week-end, j’installai une petite TV noir et blanc dans la cuisine pour suivre les épisodes, religieusement. Il m'arrive d'exagérer en ajoutant que je mettais des bougies autour du poste. On allait pas jusque là, mais cela aurait pu... Les épisodes étaient, voyez où va la passion, soigneusement enregistrés sur VHS. VHS rangées dans des boîtiers dont je réalisais moi-même les jaquettes, à l’aide d’images découpées à droite et à gauche, dans des magazines ou des programmes TV. Avec la télécommande en main afin de couper les tunnels publicitaires de 6 min coupant l’épisode. Hé oui, à l’époque, pas de PC, d’imprimante, d’Internet chez moi, les DVDs n’allaient en être qu’à leurs balbutiements… Bref, toute une autre époque, disais-je !

Depuis, la série a été achetée en coffrets DVDs, parce que y a pas à dire, c’est une autre qualité d’image. Et dire que maintenant, on a encore mieux avec les Blu-Ray… Et même si j’ai vu plusieurs fois la série, si je connais certains épisodes sur le bout des doigts, si la série ressortait dans ce format, je remettrais sans aucun doute la main au porte-monnaie. Je crois que c’est ça qu’on appelle la passion… 

X-files, buffy the vampire slayer, vampires, histoire des séries américaines

Une passion intense pour une série, que j’ai du mal à éprouver depuis. Rares ont été les séries qui ont été de tels coups de coeur. Etait-ce l’âge qui faisait que j’étais plus passionné, les séries étaient-elles vraiment mieux écrites à l’époque, ou avec des concepts bien plus forts ? Ou est-ce que c’est parce qu’il y en avait tout simplement moins (quoique ce que je disais plus haut semble montrer qu’on en avait pas mal à disposition quand même) ? Peut-être un peu de tout ça à la fois… En tout cas, même si la mémoire peut jouer des tours, je suis sûr que c’était un vendredi, et que cette série m’aura tout de suite fasciné pour ses qualités, présentes pour la plupart dès son series premiere.

KNIGHT