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jeudi, 07 août 2014

REVOLUTION : une seconde saison… ratée ! (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

Il est difficile souvent de suivre toutes les saisons des séries que l’on voudrait voir. Au bout d’un moment, le temps manque et il faut faire des choix. Cette année, j’avais laissé de côté la Saison 2 de REVOLUTION, après avoir suivi la Saison 1 la saison précédente, me contentant d’enregistrer les épisodes et de les archiver. Et puis ce printemps fut l’occasion de marathonner la Saison 2, que je voulais voir tout de même pour juger par moi-même et terminer la série.

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Mon avis critique sur la Saison 2 :  J’avais loupé l’info à l’époque, mais la saison 2 de cette série diffusée sur NBC fut l’occasion d’accueillir un nouveau showrunner, en la personne de Rockne S. O’Bannon. Pour rappel, la Saison 1 avait pour showrunner Eric Kripke, et encore, on peut se demander si l’homme joua pleinement son rôle lors de cette première saison. D’ailleurs, REVOLUTION faillit bien ne pas avoir de Saison 2, et le but de cet embauche était de relancer la série sur de nouveaux rails, dans de nouvelles directions. Seulement, j’estime personnellement que O’Bannon est terriblement surestimé. S’il a créé la géniale série de space-opéra FARSCAPE, celle-ci ne s’est vraiment améliorée qu’après son départ progressif, et ne se résumait qu’à réunir des extraterrestres de différents horizons à bord d’un vaisseau. Rien de très nouveau à la base, donc. Parmi ses autres faits d’armes, on peut citer Cult, série au concept nébuleux autour des fanbases et de leurs rapports à ne série mêlant les niveaux de réalité, qui n’a d’ailleurs duré qu’une saison, et DEFIANCE, une série au final très décevante, qui voit le destin d’une ville et de plusieurs familles dans un contexte S-F / Western, dont la principale caractéristique est de présenter plusieurs races extraterrestres, en plus d’accompagner un jeu en ligne dont on entend finalement peu parler. Bref, rien de très folichon. Et donc que vaut cette saison 2 ? Hé bien il y a de quoi passer son chemin, personnellement.

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La Saison 2 trahit quelque peu la Saison 1, et les attentes autour des productions Bad Robot. Sur Twitter, j’utilise parfois le hashtag #BadRobotAddicted quand je tweete à propos des productions Bad Robot, et depuis pour moi les belles surprises que furent ALIAS, LOSTet FRINGE. Je me définis comme tel parce que pour moi, les productions Bad Robot sont synonymes de qualité avec la promesse de concepts quelques peu excitants, enthousiasmants, de personnages plus ou moins bien écrits, aux relations également travaillées, avec cette part de mystère qui accompagne les séries de cette société de production. Malheureusement, il faut bien le dire, cette série aura fait partie de mes déceptions de la part de Bad Robot. La faute probablement à une image claire de ce que devait être la série, de ce qu’elle devait raconter, la direction vers laquelle elle devait tendre. Et encore, dans la saison 1, on avait quelques arcs narratifs clairs : la recherche de Danny Matheson, la lutte fratricide entre Miles Matheson et Bass Monroe, le mystère autour de l’électricité disparue. Avec un autre élément mythologique fort, la Tour, dans laquelle une troupe d’hommes étaient enfermés, prêts à défendre cet endroit jusqu’à la mort, car la Tour permettait de faire repartir l’électricité (si mes souvenirs sont exacts). Donc, à la fin de la Saison 1, les « héros » de la Série sont parvenus à la Tour, et l’électricité est de retour, mais cela permet le lancement de missiles nucléaires. Et donc la Saison 2…

Celle-ci est marquée par l’absence de l’électricité à nouveau. On apprend que son retour n’aura duré que 4 minutes, avant qu’elle ne disparaisse à nouveau. Et on se retrouve avec un univers un peu Western, et des gens qui vivent dans une certaine pauvreté. Le côté verdoyant et coloré, avec ces plans sur une nature ayant récupéré ses droits est bien loin. On est, avec l’univers représenté, et les différentes histoires présentées, proche désormais du Western. (Tiens donc, comme pour DEFIANCE !) Côtés arcs narratifs de cette Saison 2, on se concentre sur différents groupes, différentes villes, qui veulent s’approprier le contrôle, la domination. Le terme « patriote » est galvaudé et sert à tout bout de champ, pour justifier tout et n’importe quoi. Le président des E-U a survécu planqué dans un endroit sûr, et prépare la reconquête, mais plusieurs groupes entendent faire régner leur loi. Et la série se réclame tout de même de la… S-F. Car [SPOILER] après avoir appris que l’électricité disparue était le fait de nanites, des robots à la taille microscopique se baladant dans l’air et absorbant l’électricité, ceux-ci sont… doués d’une conscience (facepalm), tentent de communiquer en matérialisant l’image de proches / personnes disparues (tout comme le Monstre de fumée noire de LOST, au passage), afin, par exemple, que Aaron Pittman corrige une erreur dans leur code informatique (les nanites sont en train de mourir). Et les nanites se livrent à des expériences sur les humains, avant de comprendre qu’ils ne méritent pas de dominer, et sont prêts à prendre le contrôle. (facepalm, encore une fois). [FIN DU SPOILER].

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On place les personnages principaux dans des positions inédites. John Neville reste la pourriture de base, prête à tout pour survivre et se venger. Du coup, on ne compte plus les retournements de veste et les manipulations du personnage, on ne sait plus ce que veut le personnage au final, qui rentre dans la catégorie des mauvais parce qu’ils le sont. Pour Monroe, on tente une rédemption du personnage, qui n’est plus le grand méchant de la série, et va rejoindre le clan des « héros ». Si John Neville avait des problèmes relationnels et vivait une situation conflictuelle avec son fils, on double la mise : [SPOILER] Monroe recherche son fils, le retrouve, et ce ne sera pas simple de renouer avec un fils quand on a été un père absent. Et pour cause parce que de mémoire, l’existence de ce personnage n’a jamais été évoquée en Saison 1. Lui aussi parviendra à séduire Charlie, qui n’aura craqué que pour des « mauvais garçons ». [FIN DU SPOILER] Et donc comme on n’a pas de direction claire, et qu’on ne sait pas vraiment ce que doit raconter la série… on invente des intrigues usées jusqu’à la corde à force d’être employées, comme par exemple celle de l’épidémie ou du virus. Lorsqu’un épisode d’une série traite d’une épidémie ou d’un virus, c’est que les scénaristes n’ont pas ou plus d’idées. Et on multiplie les scènes de violence extrême plus qu’il n’en faut, pour remplir la série. Il faut bien le dire, jamais je n’ai vu de série où l’on frappe, on tire, on poignarde on tue autant. Avec sa Saison 2, la série est devenue la plus violente que j’ai pu voir venant d’un grand network. Même 24, avec son ton très sombre, sérieux, n’accumulait pas autant de scènes de cet acabit, je trouve. Et donc cette Saison 2 est ratée. Le seul épisode qui surnage est l’épisode 2.15, centré sur Aaron Pittman. Et pour cause, il s’agit d’un épisode « réalité alternative / Matrix », [SPOILER] où celui-ci se retrouve plongé dans un univers « normal », une réalité proche de la nôtre, trop belle pour être vraie. Est-ce un rêve, ou la réalité ? Que sont devenus les autres personnages de la série dans cette réalité alternative ? [FIN DU SPOILER]. Et pour combler le tout, les scénaristes qui auraient dû sentir le couperet de l’annulation arriver, devant des audiences de moins en moins encourageantes et de plus en plus faibles, choisirent de finir la série sur un cliffhanger. Sic / Facepalm.

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En résumé :  Autre série se déroulant dans un univers post-apocalyptique du style de Walking Dead, dévoilant une violence sourde au cours de sa saison 2 qui vient combler une narration qui ne sait pas ce qu’elle doit être et où elle veut aller, à part peut-être avec une intrigue tournant autour du destin des E-U livré à différentes milices militaires, la série REVOLUTIONfut une belle déception. La Saison 2 est encore moins Bad Robot que la Saison 1, plus mauvaise, et la série ne comporte même pas de véritable fin.

Les Guest-stars de la Saison 2 :  Le sériephile averti reconnaîtra sûrement Stephen Collins, le Révérend Camden de 7 à la Maison, ainsi que Zeljko Ivanek, vu dans un nombre incroyable de séries télévisées, Reiko Aleisworth (24) ou encore Anthony Ruivivar (Third Watch/ New York 911, entre autres).

mercredi, 29 mai 2013

REVOLUTION : retour sur la saison 1. (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le monde bascule dans une ère sombre lorsque l'électricité cesse soudainement de fonctionner. Sans technologie moderne, les hôpitaux, les transports et les moyens de communication ne sont plus opérationnels. La population doit réapprendre à vivre... 15 ans plus tard, la vie a repris son cours. Lentement. Sereinement ? Pas vraiment. Aux abords des communautés agricoles qui se sont constituées, le danger rôde. Et la vie d'une jeune femme est bouleversée lorsque la milice locale débarque et tue son père, qui semble être mystérieusement lié au blackout. Ces révélations l'amènent à se mettre en quête de réponses sur le passé, dans l'espoir d'un futur meilleur. (source : Allociné.com

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique, alors que la saison 1 se termine) :  Difficile de ne pas jeter au moins un oeil sur REVOLUTION au vu des noms travaillant sur la série. Dernière production en date, en 2012 signée Bad Robot, avec J.J. Abrams en producteur, créée par Eric Kripke, le créateur et showrunner de SUPERNATURAL durant les 5 premières saisons, on ne peut qu’être attiré par cette nouvelle série. dont le pilote fut réalisé par le cinéaste Jon Favreau (réalisateur des 2 premiers films IRON MAN). Si ce Pilote est des plus enthousiasmants, malheureusement, l’on déchante vite. REVOLUTION est honnêtement la première production Bad Robot qui m’ait déçu au début : les intrigues ne sont guère enthousiasmantes, et la série semble tomber dans les travers de certaines séries des années 70 de Science-Fiction, qui n’ont pas duré longtemps, comme Planet of the Apes (La Planète des Singes fut également une courte série de 14 épisodes), une des influences je crois revendiquées de la série, ou Logan Run (L’Âge de Cristal, en VF), qui a elle aussi connu seulement une quinzaine d’épisodes. Des séries proposant des road-movie, avec un groupe de personnages crapahutant, marchant dans un monde que l’on découvre, et qui tombent ainsi sur de nouvelles péripéties et de nouvelles rencontres à chaque épisode. L’intrigue générale peine à décoller : on a d’un côté les hommes de la Milice du Général Monroe, qui ont capturé Danny Matheson, que l’on garde prisonnier, qui s’échappe, que l’on reprend, et de l’autre, le groupe de héros essayant de le retrouver. On laisse entendre que de mystérieux pendentifs peuvent faire revenir l’électricité, sans expliquer comment ni pourquoi. La construction se fait, paresseusement et sans imagination, lostienne : des flash-backs nous montrent le passé des différents protagonistes, comment ils en sont arrivés où ils en sont actuellement. Sans avoir de résonance particulièrement forte et dramatiquement comme dans LOST, malheureusement. Bref, la première partie de la Saison 1 est décevante. Et puis il y a la 2nde partie de cette saison 1.

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Car aux Etats-Unis, choix a été fait par la chaîne NBC de diffuser la Saison 1 en même temps qu’une émission populaire de télé-crochet. Du coup, une longue pause de 4 mois a marqué la diffusion des 10 premiers épisodes, et des 10 derniers. Entretemps, les scénaristes semblent avoir décidé de muscler la série, et prendre des risques. On n’hésite pas par exemple à se débarrasser d’un personnage dont l’histoire ne semblait aller nulle part, afin de créer un choc dramatique : les spectateurs ne s’y attendaient pas. Les autres personnages présentent pour la plupart une plus grande complexité, dans leurs motivations. La construction lostienne, inefficace même si parfois intéressante pour certains personnages a tendance à disparaître. On commence à apporter, mine de rien, quelques réponses aux mystères de la série, tout en en apportant d’autres. Ainsi, une Tour pourrait faire redémarrer l’énergie. Et on introduit de nouveaux personnages (on va ainsi découvrir des résistant au système fasciste de Monroe), alors que de nouveaux enjeux se dessinent : le monde de REVOLUTION est en réalité un monde en guerre, où plusieurs factions s’affrontent pour la domination de celui-ci. La suppression de l’électricité, de l’énergie, devient un des enjeux qui conduit au premier : le camp qui aura l’énergie pour lui pourra s’assurer de la victoire sur les autres, bien évidemment. Le pouvoir de l’énergie conduit au pouvoir tout court. Moins qu’une série sur un monde différent (dont on aura jamais eu qu’un aperçu dans le Pilote et les 1ers épisodes, finalement), REVOLUTION est une série sur une lutte pour le pouvoir. Malheureusement, l’un des défauts de cette nouvelle direction est que certains personnages, en particulier, ne connaissent plus d’évolution psychologique, comme Miles Matheson ou Charlie. Un mal pour un bien, dirons-nous. Car les scènes d’action sont plus fréquentes, ainsi que de nombreuses confrontations entre plusieurs personnages. Dans un monde en guerre, chacun doit choisir son camp. Un camp parmi d’autres : ainsi, des alliances contre-nature parfois se dessinent. Des trahisons ont lieu. De nombreux rebondissements jalonnent les épisodes, qui finissent par nous conduire à la Tour, dont le niveau 12 est inaccessible. Une Tour qui pourrait permettre le salut ou la destruction de l’humanité, renfermant un secret gardé par des hommes et femmes qui n’ont plus vu la lumière du jour depuis des années.

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En bref :  Si les débuts de la série ont été difficiles, REVOLUTION est une preuve supplémentaire qu’il faut laisser au moins le temps d’une saison à une série pour nous convaincre. D’autant plus quand cette saison s’articule autour de 2 parties distinctes, espacées d’une longue interruption dans la production et la diffusion. Car la Saison 2 est clairement meilleure que la 1ère, et beaucoup plus divertissante et emballante, moins déshonorante qu’on ne le pensait au départ. Même si tout est loin d’être parfait, on se plaît à regarder la série, sans en attendre grand chose pourtant.

Côté Cast :  La seconde partie de la saison a permis d’apercevoir Leslie Hope, vue dans la Saison 1 de 24 ou encore The River. On a pu retrouver aussi, le temps d’un épisode, Timothy Busfield (vu dans The West Wing). Un rôle semi-réccurrent était interprété par Kim Raver, une habituée des productions télévisées, vue entre autres dans Third Watch (New York 911, en VF), ou encore Mark Pellegrino, le Jacob de LOST.

mercredi, 05 septembre 2012

REVOLUTION (NBC) : premières impressions / la nouvelle série à succès Bad Robot ? (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

Il faut bien le reconnaître, en fan absolu des productions Bad Robot / séries auxquelles le nom de J.J. Abrams est associé, j’avais hâte de découvrir REVOLUTION, la dernière en date.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Le monde bascule dans une ère sombre lorsque l'électricité cesse soudainement de fonctionner. Sans technologie moderne, les hôpitaux, les transports et les moyens de communication ne sont plus opérationnels. La population doit réapprendre à vivre... 15 ans plus tard, la vie a repris son cours. Lentement. Sereinement ? Pas vraiment. Aux abords des communautés agricoles qui se sont constituées, le danger rôde. Et la vie d'une jeune femme est bouleversée lorsque la milice locale débarque et tue son père, qui semble être mystérieusement lié au blackout. Ces révélations l'amènent à se mettre en quête de réponses sur le passé, dans l'espoir d'un futur meilleur. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Rappelons-le, REVOLUTION, nouvelle production Bad Robot à destination de la chaîne NBC, est née des forces conjointes d’Eric Kriepke, qui avait lancé une série à succès, SUPERNATURAL, et de J.J. Abrams, qu’on ne présente plus je crois. A lire le pitch de la série, et à voir certaines images du trailer annonçant la série, on pouvait se dire que le pari était risqué : placer des personnages en plein coeur d’un environnement primitif et nouveau, Terra Nova nous avait déjà fait le coup, et c’était loin d’être réussi, à cause de scripts mous du genou et de personnages archétypaux inintéressants. Et avant cela, bien sûr, on avait eu la série La Planète des Singes de courte durée (voir débarquer à cheval le Capitaine Neville contribue à y faire penser !). Sans oublier Earth 2 (jamais visionnée au-delà du Pilote me concernant) et LOST. Bien entendu, donc, ne soyons pas dupes, le thème principal proposé par la série n’est pas nouveau. Mais on peut espérer que cette nouvelle série tire fort bien son épingle du jeu. Les personnages, d’une part, promettent d’être des plus intéressants : la plupart parviennent à convaincre dès le Pilote. Même s’ils ne sont pas foncièrement originaux, ils sont assez bien interprétés, et on peut vite être séduits par eux, ce qui est loin d’être évident dans ce type de série au cast élargi. Aucun personnage n’est agaçant ou tête-à-claques. De deux, si la série suit les traces lancées par le Pilote, elle promet son lot d’action cool : finis les gunfight, dans le monde de REVOLUTION, on se bat à l’épée, à l’arc, à l’arbalette, dans des séquences dignes de n’importe quel film d’action. OK, la réalisation du Pilote a été confiée à Jon Favreau, réalisateur pour le cinéma. Mais celui-ci fait partie des producteurs exécutifs de la série ! Alors on peut espérer que la suite soit à la hauteur !

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A ce titre, il faut bien le dire que voir la jeune Charlie Matheson manier l’arbalette est des plus réjouissants : le personnage vaut bien celui de la Badass-Allison Argent dans la série TEEN WOLF (et m’a pour ma part beaucoup plus séduit). Tout comme voir Miles Matheson manier n’importe quel type d’arme blanche (personnellement, je trouve qu’il s’agit de l’un des meilleurs personnages de séries actuels). Et puis beaucoup du charme de la série vient du fait de découvrir sous un nouveau jour des environnements familiers : aéroport, villes recouvertes de végétation… Là encore, l’influence hollywoodienne est forte, ce type de modifications s’étant surtout vu déjà au cinéma, et s’invite ici sur le “petit écran”. Les productions Abrams ont toujours proposé des pitchs séduisants aux ambitions hollywoodiennes.

La Recette Abrams :  Concernant ce à quoi va ressembler la narration de la série, REVOLUTION n’échappe pas à la règle des productions Bad Robot et retombe dans certains “travers” diront certains, procédés narratifs pourra-t-on dire pour rester plus neutres. Ainsi, on imagine sans mal que la série va fonctionner à coup d’allers-et-retours entre des scènes pré-extinction globale de l’énergie / post-extinction globale de l’énergie, surtout que 15 ans séparent les 2 parties du récit (et on s’imagine Elizabeth Mitchell avoir été invitée uniquement pour retourner quelques scènes du Pilote). Depuis ALIAS, et LOST, on sait que les productions Bad Robot goûtent fort le procédé, aucune n’échappant totalement à la règle : Person of Interest s’en sert pour présenter le passé de Reese comme les origines de la Machine. ALCATRAZ nous faisait voyager entre passé et présent.

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Et puis on retrouve le grand Mystère, et la Mythologie liée, sans lesquelles une production Bad Robot ne serait pas ce qu’elle est. Ici, certains personnages semblent en savoir bien plus que l’on ne croit sur la Grande Extinction, il est apparemment possible de relancer l’énergie globale (ce que l’on pouvait deviner). Et certains personnages affichent des motivations des plus ambiguës. Pour faire bref, comme d’habitude, le Pilote pose là son lot de questions pour la suite. Et puis dernier élément, qu’on ne retrouve cette fois que dans certaines des séries initiées par J.J. Abrams (ALIAS ou LOST, encore), l’attachement à présenter une famille éclatée qui ne demande qu’à se reconstituer. Enfin, dernier élément, on ne retrouve pas dans les productions Bad Robot cette ambiance dépressive ou mélancolique que l’on aurait pu retrouver ici au vu du thème, et que l’on aura malheureusement bien trop éprouvé dans les productions S-F récentes (Dollhouse, CAPRICA, The Sarah Connor Chronicles, Stargate Universe… Et même aussi Dark Angel, qui partait un peu du même pitch).

En bref :  REVOLUTION ne révolutionnera certainement pas le genre, reprenant des éléments déjà éprouvés dans des productions précédentes. Mais elle propose un fort séduisant cocktail d’action et de mystère, et pourrait bien être une belle série à suivre…

Côté Cast :  Les fans de Breaking Bad retrouveront avec plaisir Giancarlo Esposito, qui fut l’imperturbable Gustavo Fring, et que l’on a également pu voir dans Once Upon a Time. Quant à Elizabeth Mitchell, on peut dire qu'elle est plus ou moins familière des séries de genre, puisqu'on a pu la voir dans les séries LOST et V (2009).

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