vendredi, 24 octobre 2014
NCIS : New Orleans. Les NCIS sont aussi à la Nouvelle-Orléans, donc. La question est : Pourquoi ??... (Les Nouvelles Séries de la Saison 2014-2015)
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Les enquêtes et le quotidien de la section de La Nouvelle Orléans du NCIS, dirigée par Dwayne Pride, qui se charge de faire régner l’ordre dans sa ville avec ses hommes.
Les raisons de ne PAS regarder la série (mon avis critique d’après les 4 premiers épisodes) : Difficile de ne pas comprendre la chaîne CBS, instigatrice de bon nombre de séries policières, devant le succès de la franchise NCIS. La série en est à sa 12ème saison, mais reste la série la plus regardée dans le monde, et sa série dérivée NCIS : Los Angelesen est, elle, à sa 6ème. D’où depuis quelque temps la tentation d’en proposer une 3ème estampillée « NCIS ». Après tout, il y a bien eu 3 séries CSI diffusées simultanément à une époque ! Et personnellement, je n’ai jamais vraiment regardé NCIS, mais même sans ça, j’en connais les personnages principaux, le type de relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres, et peux comprendre les raisons d’un tel succès. J’ai davantage regardé et accroché à la version « Los Angeles », qui a su se démarquer de la série-mère, pour proposer une autre version du concept NCIS sans faire doublon. Une série punchy, au générique percutant, avec des storylines plus ou moins intéressantes par le fil rouge qu’elles constituent, comme le mystérieux passé de Callen, des personnages bien brossés comme l’autoritaire Hetty Lange, aux petites excentricités, interprétée par l’excellente Linda Hunt. La touche de sexy est assurée par la sublime Daniela Ruah, qui n’a jamais semblé hors de propos dans les scènes d’action, et le côté décalé est assuré par l’informaticien Eric Beale. La série a été imaginée et est showrunnée par Shane Brennan, et dispose d’une formule solide : une situation problématique, le générique, la scène au QG donnant lieu au briefing de mission, la majeure partie de l’enquête, avant la conclusion. Bref, pour toutes ces raisons, j’ai beaucoup aimé NCIS : Los Angeles (que j’ai malheureusement laissé en suspens en pleine saison 3, mais que je rattraperai un jour), et je la considère comme une excellente série.
Et pourquoi parler longuement de NCIS : LA, parce qu’elle est tout ce que n’est pas NCIS : NOLA, pour diverses raisons. Au niveau de son concept, NCIS : NOLA, créée par Gary Glasberg (lui et Mark Harmon, le Gibbs de la série NCIS, en sont les producteurs exécutifs) est une série policière complètement basique, qui ne se distingue quasiment en rien des CSI ou de sa série-mère NCIS. Les intrigues sont minables à en pleurer, pour commencer, et ont été vues des centaines de fois : une jambe retrouvée chez des pécheurs de crevettes, un risque d’épidémie, un enlèvement avec une victime à retrouver dans un laps de temps limité. Bref, des intrigues pas particulièrement excitantes en soi, vu le nombre de fois où elles ont pu être vues.
Au niveau des personnages, on a au pire des archétypes, au mieux des copies de personnages précédents. Des personnages sans réelle personnalité, qui en rappellent d’autres vus ailleurs. On a ainsi le chef d’équipe Dwayne Pride, quelque peu âgé, incarné par le célèbre Scott Bakula, qui commence à accuser son âge (il atteint tout de même les 60 ans) qu’on se plaît habituellement toujours à retrouver, après l’avoir connu dans Code Quantum ou Star Trek : Enterprise. Et qui ici se retrouve à incarner tout à la fois un chef d’équipe un peu mou, quelque peu paternaliste avec ses troupes, qui se la joue à certains moments Horatio Caine (le responsable de la section Miami des CSI), à coup de « This is MY city », lunettes de soleil à l’appui (sic). Le duo d’enquêteurs de terrain fonctionnant ensemble est constitué de Zoé McLellan, l’Agent Meredith Brody. Cheveux courts, vêtements large, son charme n’est absolument pas en avant. Et de Lucas Black, Christopher LaSalle. Des personnages sans réelle personnalité jusqu’à présent. Pour compléter l’équipe, le scientifique un peu farfelu, comical relief est assuré par Rob Kerkovich, le personnage de Sebastian Lund, lunettes et barbe comme il se doit, et CCH Pounder, célèbre visage des séries TV, dans le rôle de la médecin-légiste Loretta Wade. Qu’on se désole de retrouver ici, vu qu’elle gâche son talent dans un rôle ingrat. Des personnages tous clichés, au service d’intrigues elles aussi clichés. Des personnages sans réelle personnalité, traités de façon très artificielle : au bout de 5 épisodes, j’avoue que je ne les connais pas, je ne sais pas qui ils sont vraiment, et je n’ai pas envie de les connaître. Je ne trouve pas les personnages attachants. Comme le fait de découvrir soudain la fille de Pride, Laurel. Lui aussi a donc une fille, qu’il élève seule. Alors que la base de l’équipe de NCIS : LA ne manquait pas de charme, et jouait beaucoup sur l’aspect hi-tech, avec des écrans tactiles de taille démesurée, on est ici à l’économie : les bureaux de La Nouvelle-Orléans sont assez quelconques, comme si cette section était un peu le parent pauvre de la franchise. Tant qu’à parler de La Nouvelle-Orléans, les intrigues présentées pourraient se passer n’importe où ailleurs, la ville étant surtout présente à travers ses scènes de jazz dans des bars de la ville en début et fin d’épisode, et le générique de la série basique et d’un classicisme à pleurer lui aussi, accompagné d’un air jazzy quelconque à coup de « Bam bam bam bam » traditionnel. Dernier point, on appréciera que les personnages de NCIS viennent jouer les guest-stars et apparaissent dans sa consoeur. En 5 épisodes, on aura ainsi vu apparaître David McCallum / ‘Ducky’ Ballard, Michael Weatherly / DiNozzo, Mark Harmon / Gibbs, Pauley Perrette / Abby Sciutto, Rocky Carroll / le Directeur Leon Vance, avec un intérêt plus ou moins relatif de ces interventions, qui semblent purement gratuites. Personnellement, j’aurais tendance à les interpréter comme un constat d’échec : pour que le spin-off doive solliciter à un tel rythme et aussi rapidement des personnages de l’univers partagé, c’est qu’elle n’a probablement pas suffisamment confiance en elle…
En Bref : Alors que NCIS : LA, par son ton suffisamment différent, et sa galerie de personnages travaillés, pouvait justifier son existence, il est difficile d’en dire autant de NCIS : New Orleans, qui abonde situations, intrigues et personnages clichés déjà vus des centaines de fois. La série est largement dispensable, n’apporte rien à la franchise, et cela fait mal au cœur de voir Scott Bakula et CCH Pounder gâcher leur présence dans cette série.
L’info en plus : Après un épisode de la Saison 1 de Star Trek : Enterprise, une nouvelle « Quantum Leap : reunion » devrait avoir lieu, Dean Stockwell ayant été invité à participer à un prochain épisode de la série.
17:08 Publié dans NCIS, NCIS : NEW ORLEANS (CBS - 2014), NCIS LOS ANGELES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ncis, ncis los angeles, ncis new orleans, scott bakula, cch pounder, zoe mclellan, garyglasberg, shane brennan, mark harmon, gibbs, policier, histoire des séries américaines
jeudi, 23 octobre 2014
GOTHAM : la Cité corrompue, l’autre ville du Péché. (les Nouvelles Séries de la Saison 2014-2015)
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Tout le monde connaît le Commissaire Gordon, valeureux adversaire des plus dangereux criminels, un homme dont la réputation rime avec "loi" et "ordre". Mais que sait-on de son histoire ? De son ascension dans une institution corrompue, qui gangrène une ville comme Gotham, terrain fertile des méchants les plus emblématiques ? Comment sont nées ces figures du crime, ces personnages hors du commun que sont Catwoman, le Pingouin, l'Homme-mystère, Double-Face et le Joker ? (source : Allociné.com)
Les raisons d’entrer à GOTHAM… ou pas ! (mon avis critique sur les 4 premiers épisodes) : GOTHAM est l’une des nouvelles " séries blockbusters " de la chaîne américaine FOX. Par « blockbuster », j’entends série pour laquelle les espérances peuvent être de mise : Bruno Heller, le showrunner, est à l’origine de 2 séries notables, ROME pour le réseau HBO, et The Mentalist. Et sutout, la série va exploiter un univers extrêmement connu, celui de Batman. Afin de se démarquer des histoires de Batman ou son univers précédemment présentées à l’écran, que ce soit sur le petit (Birds of Prey, par exemple) ou le grand (7 films ont déjà été produits, 8 si l’on prend en compte la version longue d’un équivalent d’épisode de la série des 60’s), GOTHAM propose de revenir au tout début de l’histoire, l’événement initial ayant vu la naissance de Batman : le meurtre des parents de Bruce Wayne, qui a marqué la fin de l’innocence pour le jeune garçon, quelque peu réconforte par l’Inspecteur James Gordon.
Et au niveau de la série, qu’est-ce que cela donne ? GOTHAM semble proposer 3 séries en une, selon les scènes auxquelles on assiste : chaque épisode nous confronte, ainsi que le duo Bullock et Gordon, au criminel de la semaine, telle une bonne vieille série policière à l’ancienne. De ce point de vue, la série s’apparente fortement à une série policière classique, sans surprises. Certaines scènes nous montrent ensuite Bruce Wayne qui ne va pas ou plus à l’école, mais passe ses journées à enquêter sur le meurtre de ses parents, ayant chargé Alfred, qui veille sur lui comme la prunelle de ses yeux, de lui récupérer les fichiers de la police. Et puis il y a l’aspect feuilletonnant de la série, à savoir la lutte de pouvoir entre les différentes figures de la pègre de Gotham. La partie la plus intéressante de la série, bien sûr, qui nous voit côtoyer Fish Mooney, incarnée par la délicieusement vénéneuse Jada Pinkett Smith, femme de poigne à la tête d’un club, Carmine Falcone, interprété par John Doman, que l’on retrouve décidément un peu partout ces derniers temps. Après avoir incarné un personnage semi-réccurrent de sénateur dans Person Of interest, et l’avoir vu dans BORGIA, on a pu le revoir dans le Pilote de The Affair. Les fans de Dexter apprécieront de revoir David Zayas, l’ex-Inspecteur Batista, dans le rôle de Salvatore ‘Sal’ Maroni. Un casting constitué de valeurs sûres, et d’anciens visages qu’il est agréable de retrouver. Bullock est incarné par Donal Logue, vu dans de nombreuses séries lui aussi, et James Gordon voit le retour au premier plan de Ben McKenzie, l’un des acteurs principaux de The OC(Newport Beach, en VF). Et puis il y a le personnage emblématique de la série. Non pas Selina Kyle, qui n’est encore qu’une jeune adolescente en fugue, qui vole pour survivre, mais Oswald Cobblepot (Robin Louis Taylor). Le meilleur personnage de la série. Déjà surnommé le Pingouin. Voir cette petite fouine, ce petit homme maigre dont personne ne se méfie, écouter aux portes, comploter dans l’ombre, gravir les échelons petit à petit, faire son trou dans l’univers du crime organisé est un véritable plaisir en soi. Car il ne faut pas oublier que Cobblepot est d’abord et avant tout un des chefs de gang du crime organisé de la ville, avant de n’être qu’un vilain de plus de l’Homme-chauve-souris, aux parapluies piégés. Un angle des plus intéressants pour GOTHAM, qui réussit donc un mix harmonieux entre épisodes semi-loners et série feuilletonnante, à l’image de The Blacklist, autre « série-blockbuster » du moment.
Au niveau de la réalisation, l’ambiance transpire Batman par tous les pores. L’environnement est plutôt sombre, dans le sens de « nocturne ». On est souvent dans le soir ou la nuit, et les intérieurs sont toujours faiblement éclairés. Et je ne sais pas si c’est voulu ou pas, probablement que oui, mais il y a souvent à l’image un effet de profondeur. Un arrière-plan notable. Ainsi que des plans en contre-plongée lorsque l’on se trouve à l’extérieur. Pour ceux qui ne verraient pas où je veux en venir, on a l’impression (ou alors il n’y a que moi qui ressent ça) que Batman est déjà présent, que son ombre hante la cité, ou pourrait déjà surgir de la nuit ou de la pénombre. Au niveau visuel, GOTHAMsemble un mix adéquat entre les films de Tim Burton (pour l’aspect ville surtout vue de nuit, donc), et les films de Nolan, pour le cachet réaliste. Les fans des films ne seront donc pas dépaysés, donc par l’ambiance dégagée par la série.
En bref : Malgré ses interprètes de qualité, la série doit encore trouver ses marques, même si des jalons sont déjà posées, et elle n’est pas désagréable à regarder surtout grâce à son aspect feuilletonnant. Personnellement, je ne me suis jamais vraiment ennuyé devant la série, comme devant NCIS : Nouvelle Orleans, autre nouveauté de cette rentrée. Mais ne vous y trompez pas : si on lui enlève son côté « exploration des origines », GOTHAM est d’abord et avant tout une série policière de plus (ce qu’elle n’a jamais caché, et elle ne s’est jamais prétendu être autre chose, au passage), sa principale originalité étant qu’elle remette en scène un duo uniquement masculin (la norme était tout de même depuis quelque temps de mettre en scène un duo mixte, ou une équipe d’experts dans quelque domaine que ce soit), et qu’elle se déroule dans l’un des univers Comics les plus célèbres au monde.
L’info en plus : Même si la FOX doit être quelque peu déçu des taux d’audiences de la série, elle lui a accordé une certaine confiance, ayant commandé une saison complète de 22 épisodes.
« Les séries TV nous enseignent que des plus grands drames peuvent naître les héros, que l’espoir attend de naître des ténèbres, et c’est pour ça que nous les regardons. »
18:44 Publié dans GOTHAM (FOX - 2014) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gotham, bruce wayne, batman, james gordon, harvey bullock, oswald cobblepot, policier, bruno heller, selina kyle, david zayas, john doman, jada pinckett smith, histoire des séries américaines, ben mackenzie, donal logue
mardi, 21 octobre 2014
Z NATION : Un monde de Zombies, ça peut aussi être cool. (Les Nouvelles séries de la Saison 2014-2015 / Le Goût du Sang)
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Trois ans après qu'un virus ait ravagé les Etats-Unis, un seul homme est immunisé contre l'infection. Le futur de l'humanité dépend de lui, mais le terrible secret qu'il cache pourrait mettre en danger l'équipe chargée de le conduire jusqu'en Californie, dans un laboratoire susceptible de développer un vaccin. Le chemin sera long et semé d'embûches...
Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique d’après les 4 premiers épisodes) : La référence absolue en terme d’histoire de Zombies est désormais WALKING DEAD, véritable succès populaire (les taux d’audience faramineux et le renouvellement quasi-automatique en attestent) et critique (depuis 2 saisons, la série a su trouver ses marques et bénéficie d’une écriture remarquable). Et comme il arrive bien souvent, surtout dans l’Univers des Séries TV, un tel succès ne pouvait que faire des émules. C’est le cas avec SyFy, qui souhaitait apparemment avoir son propre programme. Et on peut les comprendre, après tout, il n’y a pas qu’un seul traitement possible d’un même thème, et le public est là. Pour ceux qui l’ignoreraient, la maison d’édition Eclipse en est à 6 ou 7 sagas Zombies en cours d’édition, profitant à plein régime de ce filon du moment. Ainsi, Z NATION, initiée par Karl Schaefer (ayant travaillé précédemment sur d’autres productions fantastiques comme Dead Zone, Ghost Whisperer ou encore Eureka), lorgne terriblement du côté de WALKING DEAD : dans les 2 séries on suit un groupe de survivants de l’Apocalypse dans une sorte de road movie, et le traitement de l’image est similaire. Mais Z NATIONne devait pas apparaître comme une simple et pâle copie de son ainée, ce que l’on pourrait considérer en la regardant d’un œil distrait. Conscients que les 2 séries seront forcément comparées, que Z NATIONarrive en second, des choix scénaristiques et de traitement ont été opérés afin de distinguer les 2 séries. Ainsi, on prend l’histoire en route 3 ans après le déclenchement de la fin du monde. Les personnages que l’on suit sont habitués à vivre au milieu de Zombies, et savent comment les tuer. Un choix probablement logique, Z NATIONne pouvait décemment pas proposer un parcours aussi long que WALKING DEAD, et donc ses personnages en sont à un niveau équivalent. Si le ton de celle-ci est terriblement sombre, désenchanté, désespéré (WALKING DEADest sans conteste, après peut-être MillenniuM, la série ayant poussé au plus loin l’exposition de toute la noirceur de l’âme humaine), le ton de Z NATIONest en comparaison une bouffée d’air : ce n’est pas parce qu’on parle d’une Apocalypse Zombie qu’on ne peut pas le faire de façon ! Et c’est là où se joue la différence entre les 2 séries : Z NATIONest beaucoup plus fun et décomplexée que WALKING DEAD. Une jeune étudiante rouquine Addi, s’est par exemple fabriquée une batte de base-ball à pointes. Un des jeunes membres du groupe de survivants compte le nombre de Zombies abattu. Dans le groupe, un ancien médecin fume de l’herbe ! Z NATIONest beaucoup plus rock’n roll, et consciente de ce qu’elle est : un énième produit exploitant la mode Zombie, et donc la série ne se prend vraiment pas au sérieux. Là est son principal intérêt, proposer une variation sur un même thème.
Les personnages, pris en cours de route, sont moins attachants que ceux de WALKING DEAD, peut-être, mais cachent tous un douloureux secret, dévoilé par une série de flash-backs, un peu à la manière de LOST. Toutefois, là où le bas blesse est dans l’écriture : à une écriture très feuilletonnante pour WALKING DEAD, même si certains épisodes se construisaient plutôt autour de certains personnages, Z NATIONest davantage écrite en semi-loners. Et le traitement des Zombies est fort irrégulier, manque de rigueur. Ainsi (mais il faudrait que je revoie la scène), dans le premier épisode, un bus roule bien droit sur les personnages, avant de buter contre un arbre. Et des vampires en sortent ! Un des Zombies aurait-il gardé la capacité de conduire ? Et les Zombies auront tendance selon les besoins des scènes à ne pas forcément poursuivre les humains pouvant éventuellement passer au milieu d’eux. Et surtout, il faut évoquer le gros point noir de la série : cette inconsistance dans le comportement des Zombies ne les rend pas si effrayants que dans WALKING DEAD. Les personnages, qui ont appris à vivre avec, se sont fait une raison, ont appris à tuer les Zombies. Et ils n’en ont jamais peur !! Citons encore un exemple : dans un des 1ers épisodes, l’ancien médecin (le personnage âgé de la série) et l’homme qu’il doit protéger sont enfermés dans une voiture qui commence à être cerné par 2 ou 3 Zombies. Le docteur fait mine qu’il n’y a pas besoin de s’inquiéter, rassure son camarade d’infortune, sort, et se débarrasse des Zombies sans réelle difficulté ! Z NATIONne voulait clairement pas proposer la même tension que son aînée, jouer sur d’autres éléments. A la limite, on glisserait facilement dans le registre de la comédie. Surtout que la série, autre différence encore par rapport à WALKING DEAD, possède une sorte de comic-relief, Citizen V, un jeune adolescent un peu geek perdu au milieu de la banquise dans une base en Arctique, dont on se demande bien où les scénaristes veulent en venir avec lui.
En bref : Z NATIONn’a pas les reins assez solides pour incarner un véritable concurrent pour WALKING DEAD, qui reste la référence et l’étalon-maître du récit de Zombie. Mais ce n’était de toute façon probablement pas le but visé par SyFy, avec cette série, destinée surtout à exploiter un filon à la mode. Est-ce la peine de la voir ? Oui si on estime qu’une seule série de Zombies n’est pas assez suffisante et qu’on a besoin d’une ration supplémentaire, d’autant plus qu’elle n’est pas une simple copie mais tente de proposer une variation dans le traitement autour d’un thème commun. Et non, pour l’instant, Z NATION, si elle offre un divertissement fun et sympathique, et tout de même fort dispensable.
« Certaines séries nous apprennent comment survivre à une Apocalypse Zombie, et c’est pour ça que nous les regardons. »
23:09 Publié dans WALKING DEAD, The, Z NATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : z nation, walking dead, zombies, apocalypse, histoire des séries américaines, horreur