NCIS : New Orleans. Les NCIS sont aussi à la Nouvelle-Orléans, donc. La question est : Pourquoi ??... (Les Nouvelles Séries de la Saison 2014-2015)

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Les enquêtes et le quotidien de la section de La Nouvelle Orléans du NCIS, dirigée par Dwayne Pride, qui se charge de faire régner l’ordre dans sa ville avec ses hommes.

Les raisons de ne PAS regarder la série (mon avis critique d’après les 4 premiers épisodes) :  Difficile de ne pas comprendre la chaîne CBS, instigatrice de bon nombre de séries policières, devant le succès de la franchise NCIS. La série en est à sa 12^ème saison, mais reste la série la plus regardée dans le monde, et sa série dérivée NCIS : Los Angelesen est, elle, à sa 6^ème. D’où depuis quelque temps la tentation d’en proposer une 3^ème estampillée « NCIS ». Après tout, il y a bien eu 3 séries CSI diffusées simultanément à une époque ! Et personnellement, je n’ai jamais vraiment regardé NCIS, mais même sans ça, j’en connais les personnages principaux, le type de relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres, et peux comprendre les raisons d’un tel succès. J’ai davantage regardé et accroché à la version « Los Angeles », qui a su se démarquer de la série-mère, pour proposer une autre version du concept NCIS sans faire doublon. Une série punchy, au générique percutant, avec des storylines plus ou moins intéressantes par le fil rouge qu’elles constituent, comme le mystérieux passé de Callen, des personnages bien brossés comme l’autoritaire Hetty Lange, aux petites excentricités, interprétée par l’excellente Linda Hunt. La touche de sexy est assurée par la sublime Daniela Ruah, qui n’a jamais semblé hors de propos dans les scènes d’action, et le côté décalé est assuré par l’informaticien Eric Beale. La série a été imaginée et est showrunnée par Shane Brennan, et dispose d’une formule solide : une situation problématique, le générique, la scène au QG donnant lieu au briefing de mission, la majeure partie de l’enquête, avant la conclusion. Bref, pour toutes ces raisons, j’ai beaucoup aimé NCIS : Los Angeles (que j’ai malheureusement laissé en suspens en pleine saison 3, mais que je rattraperai un jour), et je la considère comme une excellente série.

Et pourquoi parler longuement de NCIS : LA, parce qu’elle est tout ce que n’est pas NCIS : NOLA, pour diverses raisons. Au niveau de son concept, NCIS : NOLA, créée par Gary Glasberg (lui et Mark Harmon, le Gibbs de la série NCIS, en sont les producteurs exécutifs) est une série policière complètement basique, qui ne se distingue quasiment en rien des CSI ou de sa série-mère NCIS. Les intrigues sont minables à en pleurer, pour commencer, et ont été vues des centaines de fois : une jambe retrouvée chez des pécheurs de crevettes, un risque d’épidémie, un enlèvement avec une victime à retrouver dans un laps de temps limité. Bref, des intrigues pas particulièrement excitantes en soi, vu le nombre de fois où elles ont pu être vues.  

Au niveau des personnages, on a au pire des archétypes, au mieux des copies de personnages précédents. Des personnages sans réelle personnalité, qui en rappellent d’autres vus ailleurs. On a ainsi le chef d’équipe Dwayne Pride, quelque peu âgé, incarné par le célèbre Scott Bakula, qui commence à accuser son âge (il atteint tout de même les 60 ans) qu’on se plaît habituellement toujours à retrouver, après l’avoir connu dans Code Quantum ou Star Trek : Enterprise. Et qui ici se retrouve à incarner tout à la fois un chef d’équipe un peu mou, quelque peu paternaliste avec ses troupes, qui se la joue à certains moments Horatio Caine (le responsable de la section Miami des CSI), à coup de «  This is MY city », lunettes de soleil à l’appui (sic). Le duo d’enquêteurs de terrain fonctionnant ensemble est constitué de Zoé McLellan, l’Agent Meredith Brody. Cheveux courts, vêtements large, son charme n’est absolument pas en avant. Et de Lucas Black, Christopher LaSalle. Des personnages sans réelle personnalité jusqu’à présent. Pour compléter l’équipe, le scientifique un peu farfelu, comical relief est assuré par Rob Kerkovich, le personnage de Sebastian Lund, lunettes et barbe comme il se doit, et CCH Pounder, célèbre visage des séries TV, dans le rôle de la médecin-légiste Loretta Wade. Qu’on se désole de retrouver ici, vu qu’elle gâche son talent dans un rôle ingrat. Des personnages tous clichés, au service d’intrigues elles aussi clichés. Des personnages sans réelle personnalité, traités de façon très artificielle : au bout de 5 épisodes, j’avoue que je ne les connais pas, je ne sais pas qui ils sont vraiment, et je n’ai pas envie de les connaître. Je ne trouve pas les personnages attachants. Comme le fait de découvrir soudain la fille de Pride, Laurel. Lui aussi a donc une fille, qu’il élève seule. Alors que la base de l’équipe de NCIS : LA ne manquait pas de charme, et jouait beaucoup sur l’aspect hi-tech, avec des écrans tactiles de taille démesurée, on est ici à l’économie : les bureaux de La Nouvelle-Orléans sont assez quelconques, comme si cette section était un peu le parent pauvre de la franchise. Tant qu’à parler de La Nouvelle-Orléans, les intrigues présentées pourraient se passer n’importe où ailleurs, la ville étant surtout présente à travers ses scènes de jazz dans des bars de la ville en début et fin d’épisode, et le générique de la série basique et d’un classicisme à pleurer lui aussi, accompagné d’un air jazzy quelconque à coup de « Bam bam bam bam » traditionnel. Dernier point, on appréciera que les personnages de NCIS viennent jouer les guest-stars et apparaissent dans sa consoeur. En 5 épisodes, on aura ainsi vu apparaître David McCallum / ‘Ducky’ Ballard, Michael Weatherly / DiNozzo, Mark Harmon / Gibbs, Pauley Perrette / Abby Sciutto, Rocky Carroll / le Directeur Leon Vance, avec un intérêt plus ou moins relatif de ces interventions, qui semblent purement gratuites. Personnellement, j’aurais tendance à les interpréter comme un constat d’échec : pour que le spin-off doive solliciter à un tel rythme et aussi rapidement des personnages de l’univers partagé, c’est qu’elle n’a probablement pas suffisamment confiance en elle…

En Bref :  Alors que NCIS : LA, par son ton suffisamment différent, et sa galerie de personnages travaillés, pouvait justifier son existence, il est difficile d’en dire autant de NCIS : New Orleans, qui abonde situations, intrigues et personnages clichés déjà vus des centaines de fois. La série est largement dispensable, n’apporte rien à la franchise, et cela fait mal au cœur de voir Scott Bakula et CCH Pounder gâcher leur présence dans cette série.

L’info en plus :  Après un épisode de la Saison 1 de Star Trek : Enterprise, une nouvelle « Quantum Leap : reunion » devrait avoir lieu, Dean Stockwell ayant été invité à participer à un prochain épisode de la série. 

X-FILES : review des épisodes 2.05 "Duane Barry" et 2.06 "Ascension"

2.05 : Duane Barry (part. I)
Sc : Chris Carter. R : Chris Carter.
ép. Conspiration. Pulaski, Virginie, 3 juin 1985. Dans un pavillon de banlieue tranquille, un homme s'est endormi devant la télé. Soudain, une rencontre du 3ème type semble avoir lieu, l'hommme étant brusquement réveillé par un enlèvement extraterrestre. Des années plus tard, l'homme a été interné dans un hôpital psychiatrique. Duane Barry, encore perturbé, craint de se faire à nouveau enlever. Il parvient à s'enfuir grâce à un moment d' nattention du médecin avec lequel il avait un entretien. Mulder se retrouve assez rapidement chargé de collaborer sur une prise d'otages impliquant Duane Barry, et chargé de négocier avec lui. Il tente de comprendre pourquoi on a fait appel à lui, ce que cachent Duane Barry et cette prise d'otages. Après quelques coups de feu, Mulder est envoyé négocier en personne avec Duane, se faisant passer pour un ambulancier. Muder, avec son instinct et sa sensibilité, comprend que Duane Barry a été enlevé par des extraterrestres. Il tente de gagner la confiance de Duane en lui confiant que sa soeur a également été enlevée. Scully essaie de joindre Mulder, qui l'a mis au courant de cette affaire, mais trop tard. Elle a en effet découvert après quelques recherches que Krycek est en réalité psychotique, et peut donc être particulièrement dangereux.

Scully arrive sur place pour aider Mulder. Lui et les otages sont finalement libérés, après que Duane Barry ait été abattu. On retrouve chez Duane Barry des implants qui semblent confirmer certains éléments de son histoire. Scully, poussée par la curiosité, passe l'un des implants sur un lecteur de code-barres (à la caisse de son super-marché), et cela fonctionne. A l'hôpital où Duane Barry est soigné, celui-ci échappe de peu à une nouvelle tentative d'enlèvement. Il débarque chez Scully au moment où elle faisait part de sa découverte à Mulder. Celle-ci a à peine le temps d'appeler au secours Mulder...
Mon avis : Très bonne première partie d'un dyptique lié à la Mythologie. La séquence pré-générique est l'une des meilleures de la série. C'est un réel plaisir de voir CCH Pounder, même si elle arbore une coupe de cheveux qui ne lui va absolument pas. L'acteur interprétant Duane Barry est véritablement très bon. Les qualités cinématographiques de la série s'affirment, et l'on a l'impression ici de regarder un long métrage. Le thème est classique, certes, et archi-rebatu, mais une certaine tension naît entre Mulder et Duane Barry. Et les images de ce qu'a subi Duane Barry lors de son enlèvement sont particulièrement saisissantes. On ne voit en tout cas pas le temps passer, et la fin de l'épisode arrive au moment où l'on ne s'y attend pas. Un excellent cliffhanger...
La Guest-star de l' épisode : On reverra CCH Pounder, ici dans un petit rôle dans quelques épisodes de la série  MillenniuM. Cette actrice fit également partie de la distribution réulière de  The Shield. On a également pu la voir dans les épisodes des premières saisons d'Urgences, où elle était le Dr Hicks.

2.06 : Ascension (part. II)
Sc : Paul Brown. R : Michael Lange.
ép. Conspiration. Suite de l'épisode précédent. Mulder débarque chez Scully, où les forces de police sont déjà sur place, mobilisées pour retrouver l'Agent Scully. Il comprend rapidement ce qui a pu se passer, mais doit affronter le regard inquiet de la mère de Dana, venue sur place car prévenue de son enlèvement, et bien entendu inquiète. Au siège du FBI, Skinner a organisé une réunion de crise afin de retrouver Scully. Apparemment, Duane l'aurait enlevée afin que ce soit elle qui soit enlevée par les extraterrestres, et non plus lui. Pendant ce temps, Duane Barry est arrêté lors d' un contrôle, alors qu'il transporte Scully dans le coffre de sa voiture. L'enregstrement video parvient au FBI, ce qui permet à Mulder d' avoir une piste : Duane Barry emmène Scully vers les Skyland Mountain. Mulder se met en route en compagnie de son nouveau partenaire Krycek. Arrivés sur place, Mulder monte à bord d' une cabine de téléphérique. Que le traître Krycek bloque à mi-parcours pour se débarasser de Mulder. Une fois Mulder tiré de ce mauvais pas, il retrouve la voiture de Duane Barry et la croix de Scully, mais arrive trop tard : l'homme psychotique a réussi à échanger sa place contre celle de l'agent. Il est arrêté par Mulder, mais les extraterrestres semblent revenir. Mulder emmène Duane Barry à temps...

Pendant ce temps, Scully est soumise à une série d'expérimentations. Après que Mulder ait accueilli Skinner et Krycek, Duane Barry est pris de convulsions, et meurt. Est-ce encore un nouveau coup de Mulder ? L'agent félon fait son rapport à l'Homme à la Cigarette, et lui demande pourquoi ne pas éliminer directement Mulder. Mais l' éliminer reviendrait à attirer l'attention, transformer sa cause personnelle en croisade... Après une rencontre nocturne avec M. X le mettant une nouvelle fois en garde, Mulder découvre que Krycek est un traître. Il sait qu' il est désormais plus seul que jamais. Il tente de prévenir Skinner par le biais d'un rapport, mais Krycek a quitté le service. Skinner est coincé, et veut faire comprendre à Mulder qu' il est impuissant face à eux...
Mon avis : Une seconde partie à la hauteur de la précédente, dans sa droite continuité. La forêt canadienne offre un très beau cadre à l'intrigue cinématographique, l'épisode ne fait que gagner en tension dramatique. La scène de la cabine de téléphérique est l'une des plus marquantes de la série, et reste dans les mémoires. Les événements se déroulent encore une fois sans réel temps morts, on ne voit pas défiler les 42 min de l' épisode.

Décidément, X-Files était une série de très très haute tenue, et survit bien, par ses nombreuses qualités, au poids des ans. Les différents membres de la Conspiration apparaissant ici jouent leur partition à la perfection. La fin de l' épisode (une fois Duane Barry arrêté) fait un peu traîner les choses, mais c'est pour mieux étoffer la Conspiration, et mettre en scène ses différents acteurs pour la renforcer...
La Guest-star de l' épisode : Peter LaCroix dans un petit rôle, était déjà apparu dans un épisode de la Saison 2 de  Stargate SG-1.
Cet épisode change la tagline habituelle " The truth is out there " par  " Deny Everything ", soit ce que dit X à Mulder à propos de la politique du Syndicat.

" Who are these people who can just murder with impunity and we can't do anything about it ?
- Let it go, Agent Mulder.
- Like hell.
- There's nothing you can do.
- What can you do about it ?
- There's only one thing I can do, Agent Mulder. As of right now, I'm reopening the X-Files. That's what they fear the most. "
Skinner, à Mulder (ép. 2.06 "Ascension (part. II)").

" You've wasted a trip, Mister Mulder. There's nothing the Senator can do for you now.
- What ?
- Not without committing political suicide.
- Why ? Do they have something on him ?
- They have something on everyone, Mister Mulder. The question is when they'll use it. "
X, à Mulder (ép. 2.06 "Ascension (part. II)").

" This reaches beyond any of us, Mister Mulder. Even my predecessor.
- I want an answer !
- Why kill Duane Barry if there was nothing to hide ?
- You mean the government ?
- There are no answers for you, Mister Mulder. They only have one policy... Deny everything. "
X, à Mulder (ép. 2.06 "Ascension (part. II)").


Bilan : Un très bon dyptique, l'un des meilleurs de la série. Un Krycek en retrait jusqu'à ce que son rôle le fasse intervenir davantage, une Scully évacuée temporairement de la série de façon subtile (Gillian Anderson étant enceinte à l'époque), un Mulder témoin impuissant des événements... Du tout bon pour une histoire prenante de bout en bout, superbement réalisée.