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dimanche, 22 décembre 2013

DRACULA : une résurrection pour rien… (Les Nouvelles Séries de la Saison 2013 – 2014 - le Goût du Sang)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Dracula arrive dans le Londres de l'époque Victorienne, affirmant pouvoir y apporter la science moderne. En réalité, le célèbre vampire y est venu se venger de ce peuple qui a ruiné sa vie quelques siècles auparavant. Mais son sombre dessein est contrarié par... une jeune femme, dont il s'éprend éperdument et qui semble être la réincarnation de sa défunte épouse. (source : Allociné.com)

Les Raisons de se laisser mordre… ou pas ! (mon avis critique sur les premiers épisodes) :  Le personnage archi-connu de Dracula, adapté déjà des centaines de fois au cinéma (une nouvelle version du mythe est d’ailleurs apparue en 2013, réalisée par Dario Argento), avait été jusqu’à présent très rarement exposé dans l’univers des séries TV. On se souviendra surtout de son apparition dans le season premiere de la Saison 5 de la série Buffy, the Vampire-Slayer, dans un traitement semi-parodique, à la limite de la blague. A l’époque, cela relevait plus d’un coup pour « vendre » le season premiere, et peut-être aussi pour détourner l’attention de l’apparition surprise d’un nouveau personnage. Et puis en 2013, la chaîne NBC semble vouloir se glisser à la suite de 2 évènements convergents : l’arrêt de Dexter, et une mode grandissante pour les séries d’horreur (comme par exemple American Horror Story, ou The Walking Dead ) et la mise en avant de personnages maléfiques ayant une certaine aura (comme par exemple Norman Bates dans Bates Motel, ou Hannibal, le psychiatre cannibale dans la série éponyme… ). GRIMM, la série policière fantastique, s’est vue dôter de séquences gores quelques peu gratuites dans sa saison 3. Du coup, on s’étonne moins de voir apparaître une série consacrer au célèbre vampire le vendredi soir, aux côtés justement de GRIMM.

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Concernant la série DRACULA, donc, elle est l’œuvre de Cole Haddon, et on retrouve parmi ses producteurs exécutifs Daniel Knauf, créateur de CARNIVALE, série consacrée à une lutte entre le Bien et le Mal dans l’Amérique des années 30, durant la Grande Dépression. Dès le départ, la série choisit d’adapter librement le roman de Bram Stoker : les noms de certains personnages sont identiques, mais des variations par rapport au mythe apparaissent dès le départ : Ainsi, la série commence par un flash-back (comme les épisodes suivants), où on voit Dracula réveillé de son sommeil par nul autre que… Abraham Van Helsing, le tout aussi célèbre adversaire, théoriquement, du comte ! Un Van Helsing qui manque cruellement de charisme et d’envergure, comme la plupart des personnages de la série. Celui-ci a réveillé le comte afin d’en faire son allié : tous deux ont un ennemi commun, l’Ordre du Dragon, un ordre millénaire auteur de nombreuses atrocités : viols, meurtres, pillages… Des barbares dont les membres au XIXème siècle se dissimulent dans la bonne société britannique. Dracula a donc été tiré de son sommeil pour combattre cet ordre, prendre sa revanche sur lui dont il a été victime. Donc la série fait passer Dracula, interprété ici par John Rhys Meyer, du côté du Bien, d’une certaine manière, qui va combattre… le Mal. Sic. Côté personnages féminin, on retrouve la brune Mina Murray, la promise du falot journaliste Jonathan Harker, qui sera convoitée par le comte car elle lui rappelle une ancienne flamme, et la blonde Lucy Westenra. Et Dracula est devenu Alexander Grayson, homme d’affaires venu d’Amérique, décidé à faire fortune à Londres, afin d’infiltrer la bonne société britannique. Et la série de dérouler plusieurs arcs narratifs prévisibles : le jeu du chat et de la souris entre Grayson / Dracula et les membres de l’Ordre, la mise au point d’un procédé scientifique afin de permettre au célèbre Vampire d’évoluer en plein jour, les relations naissantes entre Dracula, Harker, et Mina. Malheureusement, la série fait preuve d’un rythme longuet. Les intrigues sont peu prenantes, les personnages sont fades, la réalisation est sans personnalité et sans dynamisme. A voir la série, on se dit que la chaîne NBC veut jouer dans la cour des grands, et surfer sur la vague de séries diffusées sur le cable, les productions issues d’AMC, HBO ou FX, tout en restant trop prude. La série n’est jamais assez osée, sexe, sulfureuse, s’en tenant à des prémisses. Et elle n’est jamais vraiment trop gore, à peine ce qu’il faut.

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Et malgré ses arcs narratifs évoqués plus haut, elle ne sait pas vraiment donner de corps à ses personnages les rendre suffisamment attirants ou attachants. A croire qu’elle ne sait pas vraiment quoi raconter DANS chaque épisode, et à quel rythme. Du coup, certaines scènes se répètent, on fait parfois du surplace. Et on s’ennuie profondément devant la série, qui ne suscite guère l’intérêt. Si la série met en scène quelques combats à certains moments, ceux-ci se déroulent à coup de ralentis déjà passés de mode. Et surtout, cette série n’apporte rien de nouveau, ni en terme de série, ni par rapport au mythe. Ou plutôt, les innovations qu’elle propose la desservent et ne sont pas assez convaincantes pour justifier son existence. Les arcs narratifs, comme le parcours professionnel de Mina (elle se destine à la médecine), ou comment Dracula / Alexander Grayson parviendra à la séduire, de quelle manière il s’y prendra pour vaincre l’Ordre du Dragon sont racontés de façon inintéressantes, et ne sont pas passionnants en soi. On est même loin d’un soap. Le seul élément qui surnage un peu, peut-être, est le personnage de Lady Jane Weatherby, une belle jeune femme blonde qui, le soir venu, devient une chasseuse et tueuse de vampires. Une sorte de Buffy adulte avant l’heure. Comme elle, elle succombera aux charmes d’un vampire sans le percer à jour.

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En bref :  En plus de ses trahisons par rapport au roman originel, afin de faire passer Dracula du côté du Bien (quasiment une hérésie), DRACULAne suscite guère que l’ennui. La série est trop molle, mettant en scène des personnages trop uniformes et creux, et proposant des enjeux inintéressants et peu passionnants. Pour celles et ceux qui voudraient tenter l’expérience, elle gagne à être marathonée, à condition de ne pas la regarder déjà fatigué, s’endormir devant étant fort possible.

« Certaines séries permettent de trouver enfin le sommeil, et c’est pour ça que nous les regardons. »

samedi, 17 décembre 2011

Seconds regards sur Person of Interest, Once Upon A Time et GRIMM (les Nouvelles séries de la rentrée 2011-2012)

Pour mon retour sur le blog après de nombreuses semaines d’absence, nouveau tour d’horizon de quelques séries ayant marqué la rentrée 2011 aux Etats-Unis, les seules que je suis, d’ailleurs, au passage, pour l’instant. Une dizaine d’épisodes pour chacune ont été diffusés, et on peut donc proposer d’autres éléments de réponse pour la question de savoir si elles valent le coup.

Once Upon A Time

Les 2 scénaristes Adam Horowitz et Edward Kitsitz ayant oeuvré sur LOST, ils se sont apparemment inspiré de leur expérience précédente pour leur nouvelle série. Du coup, on a avec Once Upon A Time une série qui se construit à l’aide de flash-backs, d’allers-retours entre le Monde des Contes et le Monde Réel. Second point de convergence, des épisodes centrés à chaque fois plus spécifiquement sur un personnage en particulier, dont on nous présente la vie passée et la vie présente. Troisième point de convergence, le choix des acteurs invités : on a pu ainsi voir apparaître Alan Dale, le Charles Widmore de LOST, et Emilie de Ravin, Claire dans la même série, devrait bientôt apparaître. De même que Lana Parilla avait participé à deux épisodes de LOST. Ce procédé de passer ainsi d’un personnage à un autre évite de lasser pour l’instant, même si une trame globale et une véritable mythologie manquent quelque peu. On pourra peut-être se lasser aussi des confrontations entre Emma Swan et Regina, la Maire de Storybrooke, quelque peu répétitives. Mention spéciale à Robert Carlyle, toujours merveilleux, qui livre là encore une formidable prestation dans le double-rôle de Rumplestilkin / M. Gold.

La série me plait en tout cas beaucoup pour l’instant, même si on peut se demander où la série va (à part le fait de savoir si les personnages vont se souvenir de leur ancienne vie), jouant pour l’instant la montre d’un schéma récurrent séduisant. La série offre en tout cas un cadre très large ouvert à tous les genres, aussi bien l’héroïc-fantasy que la comédie sentimentale.

 

GRIMM

De ces 3 nouveautés dont je parle ici, c’est celle qui me plaît le moins. La série semble avoir abandonné l’idée de développer une mythologie, pourtant promise dans les premiers épisodes. Fini également, apparemment, le choix de développer un certain humour ou un second degré. La série se prend terriblement au sérieux. Et concernant les épisodes, donc, on se retrouve avec des enquêtes policières des plus classiques, sauf que pointe une légère touche fantastique parce que les Contes de fées sont ici exploités comme seule originalité. Du personnage principal, Nick Burkhardt, ne se dégage rien de particulier, le personnage est transparent au possible, d’autant plus qu’on ne sait rien de lui, tout comme de son partenaire, de simples flics vus et revus. A la rigueur, on peut s’amuser d’essayer de deviner quel est le Conte auquel l’épisode du jour fait référence, mais c’est tout.

Bref, hormis la présence de quelques créatures hybrides apparaissant un court instant sous leur véritable apparence de ‘monstre’, rien n’est vraiment à garder de cette série finalement dispensable.

 

Person of Interest

Je ne pensais pas en reparler, et pourtant… Les derniers épisodes creusent encore d’avantage les relations entre les 4 protagonistes principaux de la série. Finalement, Harold Finch et John Reese sont profondément attachés l’un à l’autre, Finch ayant finalement réussi à apporter un but à l’existence de Reese. Lionel Fusco se retrouve de plus en plus sollicité, impliqué dans les missions des deux hommes, et connaît l’existence de Finch. Quant à l’Inspectrice Carter, les derniers épisodes lui accordent également plus de place, la plaçant face à un dilemme moral : continuer de pourchasser et tenter d’arrêter Reese, ou finalement l’aider, d’autant plus qu’il lui a sauvé la vie. Bref, la série gagne à consacrer plus de place à ses 4 personnages principaux, et commence vraiment à s’installer. D’autant plus que John Reese est de plus en plus présenté comme une sorte de Caméléon, possédant un talent prodigieux pour passer inaperçu, n’apparaissant que quand il le veut bien.

Bref, si rien de nouveau ne se présente dans les cas traités, les acteurs principaux sont suffisamment bons (Michael Emerson, toujours aussi bon, et Jim Caviezel, finalement séduisant dans son rôle de brun ténébreux) et les personnages finalement tout de même attachants pour que la série reste plaisante à suivre, même si cela risque de rester une série sans mythologie aucune, une première pour une série produite par Abrams.

lundi, 24 octobre 2011

GRIMM : premières impressions... sur le nouveau chasseur de monstres (les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012, partie 4)

Après Once Upon  A Time, GRIMM est la seconde série lancée cette saison à marquer le retour de la Fantasy Urbaine sur nos écrans…

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Des enquêtes policières, se déroulant dans un monde peuplé par des personnages des contes de Grimm, menées par Nick Burckhardt, un détective beau gosse qui se met à voir certains êtres humains comme des animaux et qui s'imagine alors doté d'une mission, celle de protéger les autres humains de ces bêtes. Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et... des séances de fitness, lui prête main forte... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) :  Difficile dans un premier temps pour parler de GRIMM, de ne pas parler également de Once Upon A Time pour des raisons évidentes. Comme il arrive parfois dans le Monde des Séries TV, 2 projets assez semblables de loin, ou en tout cas avec des points communs, voient le jour à la même période. Profiler était apparu quasiment à la même époque que MillenniuM, par exemple. Evacuons donc la question des points communs entre les 2 séries pour évoquer ce qui les différencie et marque la spécificité de GRIMM : oui, dans les 2 cas, les créatures des Contes ont abandonné l’univers de l’imaginaire pour trouver refuge dans notre monde et vivre parmi nous à l’insu de tous. Mais les créatures des Contes de Grimm sont beaucoup plus effrayantes que celles des contes de fées. Et si Once Upon A Time peut sembler pouvoir ou vouloir séduire un public tout d’abord féminin (une héroïne forte en vedette, une attention particulière portée au couple du Prince Charmant et de la Belle au Bois Dormant), GRIMM a plus de chance de séduire un public plus large. Autre différence, la chaîne de diffusion n’est pas la même, d’où des attentes différentes au niveau du contenu et de l’organisation de la série. Enfin, et ce qui permettra de rentrer dans le vif du sujet, l’un des créateurs de GRIMM n’est autre que David Greenwalt. Soit l’un des scénaristes de Buffy, the Vampire-Slayer et le co-créateur (avec Joss Whedon) de la série Angel, ce qui a de quoi nourrir les attentes et mettre en appétit…

Alors du coup, GRIMM, qu’est-ce que c’est ? Hé bien ce sont les aventures d’un jeune policier qui découvre brutalement que des monstres se dissimulent parmi nous en modifiant leur apparence, mais lui a apparemment la possibilité de les voir sous leur vrai jour. Sa vie est arrivée à une nouvelle étape, sa grand-mère lui apprenant le secret de ses origines : il est en réalité le dernier hériter de la famille Grimm, une famille de chasseur de monstres. Du coup, les références se bousculent dans la tête : on pensera immanquablement à Buffy, Angel, mais aussi à Charmed ou à Supernatural (d’ailleurs, ici Grimm est seul et n’a pas de frère, peut-être pou éviter que l’on ne crie au scandale d’une inspiration par trop évidente). Et on aura raison, GRIMM s’inscrit dans cette noble lignée de séries de genre fort distrayantes. Certains passages de l’épisode-pilote sont fort réjoussants : voir une grand-mère se battre contre un monstre avec force mouvements de kung-fu, on croirait voir une Buffy arrivée à l’âge canonique de la retraite, ayante hâte de passer le flambeau à son petit-fils ! Et le coup du grimoire manuscrit cataloguant les divers monstres à même d’être rencontrés, toutes les séries précédemment évoquées nous ont déjà fait plus ou moins le coup. La cache d’armes où Nick Buckhardt va découvrir une jolie panoplie de chasseur de monstres m’a personnellement fait penser à celle d’Angel. D’autant plus qu’on a l’impression de retrouver un peu de cet humour caractéristique des séries de Whedon ici. Mais chaîne  NBC oblige, le ton est plus sombre et adulte que dans les séries lancée sur une chaîne comme la CW. Ainsi, dans l’épisode-pilote, l’intrigue principale se focalise sur des enlèvements d’enfant, et l’on est proche d’un X-Files, MillenniuM ou Criminal Minds, qui possédèrent chacune une belle brochette de monstres à visage humain. La série emprunte autant peut-être à Buffy qu’à X-Files, dont elle proposerait une harmonieuse fusion…Chaîne NBC oblige, toujours, concernant le format de la série, même si les premiers éléments d’une mythologie sont mis en place (un mystérieux pendentif à protéger, quelques monstres au courant de l’existence de Grimm, du danger qu’il représentent, aimeraient le voir disparaître… ), on semble s’orienter vers celui du “Monstre de la semaine” à arrêter. En espérant que la série ne propose pas que cela…

En résumé : Tout comme Once upon A Time, GRIMM est une série de genre qui commence bien, est plaisante à regarder. On a l’impression d’une série qui s’inscrit dans une certaine tradition, et rappelle pas mal de séries que l’on a pu connaître précédemment, en ayant la possibilité de brasser un public très large… Une nouveauté à découvrir et à suivre, donc, histoire de voir si elle ira jusqu’à avoir le succès de ses glorieuses aînées.

Côté Cast :  Peu de noms connus apparaissent au générique de la série. On remarquera tout de même la présence de Silas Weir Mitchell, habitué du petit écran ayant surtout participé à Prison Break, et apparu dans la Saison 1 de 24.