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lundi, 24 octobre 2011

GRIMM : premières impressions... sur le nouveau chasseur de monstres (les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012, partie 4)

Après Once Upon  A Time, GRIMM est la seconde série lancée cette saison à marquer le retour de la Fantasy Urbaine sur nos écrans…

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Des enquêtes policières, se déroulant dans un monde peuplé par des personnages des contes de Grimm, menées par Nick Burckhardt, un détective beau gosse qui se met à voir certains êtres humains comme des animaux et qui s'imagine alors doté d'une mission, celle de protéger les autres humains de ces bêtes. Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et... des séances de fitness, lui prête main forte... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) :  Difficile dans un premier temps pour parler de GRIMM, de ne pas parler également de Once Upon A Time pour des raisons évidentes. Comme il arrive parfois dans le Monde des Séries TV, 2 projets assez semblables de loin, ou en tout cas avec des points communs, voient le jour à la même période. Profiler était apparu quasiment à la même époque que MillenniuM, par exemple. Evacuons donc la question des points communs entre les 2 séries pour évoquer ce qui les différencie et marque la spécificité de GRIMM : oui, dans les 2 cas, les créatures des Contes ont abandonné l’univers de l’imaginaire pour trouver refuge dans notre monde et vivre parmi nous à l’insu de tous. Mais les créatures des Contes de Grimm sont beaucoup plus effrayantes que celles des contes de fées. Et si Once Upon A Time peut sembler pouvoir ou vouloir séduire un public tout d’abord féminin (une héroïne forte en vedette, une attention particulière portée au couple du Prince Charmant et de la Belle au Bois Dormant), GRIMM a plus de chance de séduire un public plus large. Autre différence, la chaîne de diffusion n’est pas la même, d’où des attentes différentes au niveau du contenu et de l’organisation de la série. Enfin, et ce qui permettra de rentrer dans le vif du sujet, l’un des créateurs de GRIMM n’est autre que David Greenwalt. Soit l’un des scénaristes de Buffy, the Vampire-Slayer et le co-créateur (avec Joss Whedon) de la série Angel, ce qui a de quoi nourrir les attentes et mettre en appétit…

Alors du coup, GRIMM, qu’est-ce que c’est ? Hé bien ce sont les aventures d’un jeune policier qui découvre brutalement que des monstres se dissimulent parmi nous en modifiant leur apparence, mais lui a apparemment la possibilité de les voir sous leur vrai jour. Sa vie est arrivée à une nouvelle étape, sa grand-mère lui apprenant le secret de ses origines : il est en réalité le dernier hériter de la famille Grimm, une famille de chasseur de monstres. Du coup, les références se bousculent dans la tête : on pensera immanquablement à Buffy, Angel, mais aussi à Charmed ou à Supernatural (d’ailleurs, ici Grimm est seul et n’a pas de frère, peut-être pou éviter que l’on ne crie au scandale d’une inspiration par trop évidente). Et on aura raison, GRIMM s’inscrit dans cette noble lignée de séries de genre fort distrayantes. Certains passages de l’épisode-pilote sont fort réjoussants : voir une grand-mère se battre contre un monstre avec force mouvements de kung-fu, on croirait voir une Buffy arrivée à l’âge canonique de la retraite, ayante hâte de passer le flambeau à son petit-fils ! Et le coup du grimoire manuscrit cataloguant les divers monstres à même d’être rencontrés, toutes les séries précédemment évoquées nous ont déjà fait plus ou moins le coup. La cache d’armes où Nick Buckhardt va découvrir une jolie panoplie de chasseur de monstres m’a personnellement fait penser à celle d’Angel. D’autant plus qu’on a l’impression de retrouver un peu de cet humour caractéristique des séries de Whedon ici. Mais chaîne  NBC oblige, le ton est plus sombre et adulte que dans les séries lancée sur une chaîne comme la CW. Ainsi, dans l’épisode-pilote, l’intrigue principale se focalise sur des enlèvements d’enfant, et l’on est proche d’un X-Files, MillenniuM ou Criminal Minds, qui possédèrent chacune une belle brochette de monstres à visage humain. La série emprunte autant peut-être à Buffy qu’à X-Files, dont elle proposerait une harmonieuse fusion…Chaîne NBC oblige, toujours, concernant le format de la série, même si les premiers éléments d’une mythologie sont mis en place (un mystérieux pendentif à protéger, quelques monstres au courant de l’existence de Grimm, du danger qu’il représentent, aimeraient le voir disparaître… ), on semble s’orienter vers celui du “Monstre de la semaine” à arrêter. En espérant que la série ne propose pas que cela…

En résumé : Tout comme Once upon A Time, GRIMM est une série de genre qui commence bien, est plaisante à regarder. On a l’impression d’une série qui s’inscrit dans une certaine tradition, et rappelle pas mal de séries que l’on a pu connaître précédemment, en ayant la possibilité de brasser un public très large… Une nouveauté à découvrir et à suivre, donc, histoire de voir si elle ira jusqu’à avoir le succès de ses glorieuses aînées.

Côté Cast :  Peu de noms connus apparaissent au générique de la série. On remarquera tout de même la présence de Silas Weir Mitchell, habitué du petit écran ayant surtout participé à Prison Break, et apparu dans la Saison 1 de 24.

jeudi, 27 mai 2010

Les Series Finale : fins ouvertes, fins parfaites (?)

Nouvel article transversal, en ce moment, c'est plutôt ce type d'article qui a mes faveurs, même si je reprendrai des reviews d'épisodes.

Un article que j'ai choisi de consacrer aux fins de séries, façon détournée de parler d'un événement d'actualité (au moment où j'écris) parce que l'événement dont tout le monde parle a eu lieu, soit la fin d'une excellente série, LOST, qui aura fait couler pas mal d'encre, et que même si je repousse le fait de visionner la Saison 6 (je préfère me refaire les 5 saisons précédentes avant), je me demande ce que l'on nous a concocté.

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L'un des plus grands plaisirs d'un cinéphile, c'est en tout cas mon cas, c'est de terminer un voyage. Terminer une série, pouvoir revendiquer avec fierté en avoir vu tous les épisodes, lorsque celle-ci est réussie, bien sûr. Où que sa qualité ne s'est pas dégradée au fil du temps, au fil des saisons. Posséder une série complète en DVD, la suivre jusqu'au bout, avoir fait le voyage jusqu'au bout, la revoir / recommencer le voyage, la voir progresser, construire au fil des saisons sa mythologie, sa continuité, remarquer des choses seulement notables lors d'une seconde vision, lorsque l'essentiel est connu.
C'est une des raisons pour lesquelles je suis sériephile.

Et quand le voyage s'achève... En général, je ne sais pas ce qu'est une fin parfaite, une "vraie" fin. Je n'attends rien de particulier, quand je commence une série, des series finale, soit les derniers épisodes de séries. Je veux dire par là que je ne sais pas ce que doit être pour moi la fin de telle ou telle série, qu'est-ce qu'il devrait y avoir. Je préfère me laisser guider par les choix des scénaristes, leur décision. Ca évite d'être forcément déçu, puisque ce choix est toujours le leur. Enfin précisons, le leur s'ils veulent que leur série reste par le choix audacieux qu'ils auront proposé, ou pas.

Au fil du temps, j'ai appris à aimer les fins des plus grandes séries dans leur nature complètement ouverte. Comment en effet terminer définitivement le parcours d'un personnage ? Impossible. Parce qu'un personnage, ou plusieurs, suivis au-delà de 3 saisons, acquièrent une existence propre, échappent à leurs auteurs, appartiennent un peu à tout le monde (c'est tout au moins l'illusion que l'on peut en avoir). A moins de tuer le personnage principal. Parce que les séries sont importantes en tant qu'Art, mais ne doivent pas céder à la vie. La vie continue en dehos d'une série, des séries, et les fins ouvertes ont le mérite de laisser chacun, le personnage comme le spectateur, poursuivre sa vie, son chemin, de son côté. Ainsi, une jeune fille blonde, qui n'a plus désormais de destinée guidant ses pas, est enfin libérée, et va être confrontée à l'inattendu, à l'inconnu, son passé ayant disparu pour ne laisser qu'un grand cratère. Une famille dont le père est chef mafieux se réunit pour passer un moment ensemble. Un prisonnier se libère de son inquiétant reflet, grimaçant, ricanant, affichant un sinistre rictus. Il aura fait tomber toutes les barrières pouvant l'emprisonner (?). Un flic de Baltimore, étant profondément attaché à sa ville, des rescapés d'une ancienne civilisation, en fuite, constatent que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, et que la boucle est bouclée. Une caméra s'éloignant à pas mesurés d'un hôpital où se seront concentrées, réalisées, de nombreuses tragdies humaines, mais d'où seront ressortis de grands moments de joie, de peine, de colère, de tristesse. Un lieu réunissant toute la société, dans le bonheur comme dans la tristesse. (pour savoir de quelles séries je parle ici, au cas où vous ne les auriez pas devinées, voir les tags... )
Briser le cercle, donc, montrer un changement durable, ou au contraire créer une boucle, montrer que tout recommence, encore une fois. Ou les 2 à la fois, puisque tout ne recommence jamais à l'identique.

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Marquer la fin, donc, et montrer également que ce n'est pas la fin. Indiquer que les personnages ou un lieu ont été au bout de leur histoire, de leur évolution, amis que tout pourrait recommencer, être rejoué. Libre au téléspectateur de poursuivre l'aventure. Ou pas.

Et donc en revenir aux fondamentaux. Soit les personnages.
Bien sûr, on s'attend toujours à ce que la Mythologie, les grands mystères, les questions que mettait en scène une série pour accrocher notre attention à une série, soit résolus. Mais une fois que tout est dit... Une série ayant tout révélé ou épuisé (c'est-à-dire dont la fin a répondu à tout) peut-elle être une grande série ? Une série restant dans l'Histoire des Séries, ayant une place de choix dans les anthologies ? Et puis en général, personne, pas même les auteurs, multiples sur une production américaine, possèdent-ils eux-mêmes toutes les clés de leur histoire ? Donc, paradoxalement, j'aurais tendance à considérer une fin imparfaite dans le fait de ne pas répondre à toutes les questions, de ne pas conclure tous les mystères, comme une fin réussie, à partir du moment où, et c'est souvent voire toujours le cas, lorsque l'on se focalise sur les personnages.

Pour LOST, donc, je m'attends à un dernier bal des adieux, une dernière apparition, tout comme pour Urgences, des personnages les plus marquants de la série. Tout comme il était de bon ton de ramener une dernière fois Angel à Sunnydale. Tout comme la complète évacuation de Shannen Doherty / Prue Halliwell a la fin de Charmed est inexcusable.

Et je m'attends à ce qu' on ait une fin "problématique", ouverte, qui finit sans tout conclure, qui prenne le risque de froisser ses plus grands fans, à l'image de la "fin" du Prisonnier.
Qui ose même finir sur le premier plan de la série, un oeil. S'ouvrant sur le rêve, l'imaginaire, comme l'est en réalité la télévision.

KNIGHT

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PS : au passage, et ce serait à vérifier, mais j'ai l'impression que le concept même de "Series Finale" (le fait de nommer et ritualiser la fin d'une série, de lui consacrer une attention particulière) est relativement récent (par rapport à l'histoire des séries), étant surtout apparu pour les séries des années 90. Auparavant, la plupart des séries constituaient un simple divertissement, et donc il n'y avait pas ce souci de formaliser la fin d'une série, même si certaines d'entre elles proposaient une fin ou une conclusion.