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jeudi, 16 décembre 2010

TV Meme - Day 22 : Le meilleur series finale / épisode final de série.

Ex-aequo :

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Le series finale de Buffy, the Vampire-Slayer. Je me souviens ne pas avoir été spolié concernant ce double-épisode final, ce qui était miraculeux, les spoilers devenant très envahissants pour les sériephiles. Et surtout, je me souviens d'une diffusion tardive de cette conclusion à Buffy, au parcours de la Tueuse et de ses amis. Soirée très longue sur M6 qui avait fait coucher bien tard les fans de la série. Et j'avais tenu pour voir la fin de ma série préférée. A l'époque, la série était diffusée la dernière dans la Trilogie du Samedi. Je regardais la série sur une petite télé en noir et blanc, dans la cuisine, et enregistrais les épisodes pour me les repasser parfois le lendemain en couleurs.

Je me souviens d'un épisode formidable, où l'on tente de cacher quand même la misère (budget de série TV oblige), de séquences épiques, d'un au revoir, de personnages arrivant au terme de leur parcours, de leur évolution. D'une fin ouverte qui laissait l'imagination prolonger le destin des personnages. D'une Buffy et de Tueuses déchaînées. De Willow et son fameux " Oh my Godess... ". De la destruction de Sunnydale, qui n'a pas survécu à son héroïne.

Et surtout d'un final inspirant, puisque de magnifiques Music Videos, clips reprenant des images de l'épisode, furent par la suité créés par des fans.

L'un de mes meilleurs season finale, donc, et un de ceux dont je me souviens le mieux.

 

HL 1.jpg

Et puis je voudrais mentionner le series finale de Highlander. Parce que j'ai profondément aimé suivre la série Highlander, justement, ça a été un de mes premiers coups de coeurs sériephiliques. Une des séries suivies à une époque où l'on avait pas encore accès à toutes les informations au niveau de la production d'une série, ses coulisses, les guest-stars participant, etc... Pour remettre les choses en contexte, la Saison 6, dernière de la série, avait été très particulière : la saison 5 avait vu la mort de Richie, dûe à une entité démoniaque, un esprit maléfique de retour sur Terre. Un ennemi que McLeod parvenait à vaincre dans le season première de la Saison 6, mais ces événements allaient déboucher sur la perte de l'envie de se battre chez McLeod...

Saison très particulière, donc, car dans les épisodes suivants, Duncan cède la place à des Immortelles ayant la vedette le temps d'un épisode. En fait, en coulisses, Adrian Paul souhaite abandonner la série. Et les producteurs souhaitent lancer un spin-off dont la vedette serait une Immortelle. Les épisodes de la saison 6 devaient servir à trouver l'heureuse élue (qui sera finalement Amanda, héroïne de The Raven). On a aussi, dans ces épisodes, des histoires qui donnent la part belle aux autres personnages charismatiques et aimés du public, Joe Dawson et Methos.

Et puis après une dizaine d'épisodes en demi-teinte, McLeod réapparaît pour le double-épisode final. Une histoire aux allures de Conte de Dickens, où Hugh Fitzcairn (personnellement, l'un de mes personnages préférés de la série, interprété avec talent et légèreté par Roger Daltrey) réapparaît sous la forme d'un fantôme. Grâce à lui, McLeod va comprendre son importance, le rôle crucial qu'il a joué dans la vie de bon nombres d'individus. Pour ce faire, McLeod est confronté à un monde où il n'a jamais rencontré les personnages-clés de la série. C'est l'occasion de revoir Tessa Noël / Alexandra Vandernoot qui reprend son rôle une dernière fois dans la série. Et c'est l'occasion, pour certains acteurs, d'incarner une version différente des personnages de la série. Et le tout se conclut par des images magnifiques : Duncan McLeod est réconcilié avec la vie, et accorde à chacun, Joe Dawson, Methos, Amanda, un mot. Un final magnifique qui m'a marqué.

En fait, si j'ai autant apprécié Highlander, c'est que c'est une des séries qui ont introduit des concepts "modernes" pour l'écriture de séries TV : un series premiere qui passe le relais entre le film de 1986 et la série ; la notion de mythologie avec un monde qui se construit (les Immortels, leurs règles, les Guetteurs / Watchers... ), des personnages récurrents ; un shmilblick temporel pour reconstituer dans ses grandes lignes la vie de Duncan ; les season finale et season premiere ; et l'un des tout premiers series finale. Je n'ai pas le souvenir précédemment que l'on prenait soin d'écrire un final conclusif à une série, à part peut-être MacGyver.

Et donc :


jeudi, 27 mai 2010

Les Series Finale : fins ouvertes, fins parfaites (?)

Nouvel article transversal, en ce moment, c'est plutôt ce type d'article qui a mes faveurs, même si je reprendrai des reviews d'épisodes.

Un article que j'ai choisi de consacrer aux fins de séries, façon détournée de parler d'un événement d'actualité (au moment où j'écris) parce que l'événement dont tout le monde parle a eu lieu, soit la fin d'une excellente série, LOST, qui aura fait couler pas mal d'encre, et que même si je repousse le fait de visionner la Saison 6 (je préfère me refaire les 5 saisons précédentes avant), je me demande ce que l'on nous a concocté.

SV Series Finale.jpg

L'un des plus grands plaisirs d'un cinéphile, c'est en tout cas mon cas, c'est de terminer un voyage. Terminer une série, pouvoir revendiquer avec fierté en avoir vu tous les épisodes, lorsque celle-ci est réussie, bien sûr. Où que sa qualité ne s'est pas dégradée au fil du temps, au fil des saisons. Posséder une série complète en DVD, la suivre jusqu'au bout, avoir fait le voyage jusqu'au bout, la revoir / recommencer le voyage, la voir progresser, construire au fil des saisons sa mythologie, sa continuité, remarquer des choses seulement notables lors d'une seconde vision, lorsque l'essentiel est connu.
C'est une des raisons pour lesquelles je suis sériephile.

Et quand le voyage s'achève... En général, je ne sais pas ce qu'est une fin parfaite, une "vraie" fin. Je n'attends rien de particulier, quand je commence une série, des series finale, soit les derniers épisodes de séries. Je veux dire par là que je ne sais pas ce que doit être pour moi la fin de telle ou telle série, qu'est-ce qu'il devrait y avoir. Je préfère me laisser guider par les choix des scénaristes, leur décision. Ca évite d'être forcément déçu, puisque ce choix est toujours le leur. Enfin précisons, le leur s'ils veulent que leur série reste par le choix audacieux qu'ils auront proposé, ou pas.

Au fil du temps, j'ai appris à aimer les fins des plus grandes séries dans leur nature complètement ouverte. Comment en effet terminer définitivement le parcours d'un personnage ? Impossible. Parce qu'un personnage, ou plusieurs, suivis au-delà de 3 saisons, acquièrent une existence propre, échappent à leurs auteurs, appartiennent un peu à tout le monde (c'est tout au moins l'illusion que l'on peut en avoir). A moins de tuer le personnage principal. Parce que les séries sont importantes en tant qu'Art, mais ne doivent pas céder à la vie. La vie continue en dehos d'une série, des séries, et les fins ouvertes ont le mérite de laisser chacun, le personnage comme le spectateur, poursuivre sa vie, son chemin, de son côté. Ainsi, une jeune fille blonde, qui n'a plus désormais de destinée guidant ses pas, est enfin libérée, et va être confrontée à l'inattendu, à l'inconnu, son passé ayant disparu pour ne laisser qu'un grand cratère. Une famille dont le père est chef mafieux se réunit pour passer un moment ensemble. Un prisonnier se libère de son inquiétant reflet, grimaçant, ricanant, affichant un sinistre rictus. Il aura fait tomber toutes les barrières pouvant l'emprisonner (?). Un flic de Baltimore, étant profondément attaché à sa ville, des rescapés d'une ancienne civilisation, en fuite, constatent que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, et que la boucle est bouclée. Une caméra s'éloignant à pas mesurés d'un hôpital où se seront concentrées, réalisées, de nombreuses tragdies humaines, mais d'où seront ressortis de grands moments de joie, de peine, de colère, de tristesse. Un lieu réunissant toute la société, dans le bonheur comme dans la tristesse. (pour savoir de quelles séries je parle ici, au cas où vous ne les auriez pas devinées, voir les tags... )
Briser le cercle, donc, montrer un changement durable, ou au contraire créer une boucle, montrer que tout recommence, encore une fois. Ou les 2 à la fois, puisque tout ne recommence jamais à l'identique.

SV Series Finale 2.jpg

Marquer la fin, donc, et montrer également que ce n'est pas la fin. Indiquer que les personnages ou un lieu ont été au bout de leur histoire, de leur évolution, amis que tout pourrait recommencer, être rejoué. Libre au téléspectateur de poursuivre l'aventure. Ou pas.

Et donc en revenir aux fondamentaux. Soit les personnages.
Bien sûr, on s'attend toujours à ce que la Mythologie, les grands mystères, les questions que mettait en scène une série pour accrocher notre attention à une série, soit résolus. Mais une fois que tout est dit... Une série ayant tout révélé ou épuisé (c'est-à-dire dont la fin a répondu à tout) peut-elle être une grande série ? Une série restant dans l'Histoire des Séries, ayant une place de choix dans les anthologies ? Et puis en général, personne, pas même les auteurs, multiples sur une production américaine, possèdent-ils eux-mêmes toutes les clés de leur histoire ? Donc, paradoxalement, j'aurais tendance à considérer une fin imparfaite dans le fait de ne pas répondre à toutes les questions, de ne pas conclure tous les mystères, comme une fin réussie, à partir du moment où, et c'est souvent voire toujours le cas, lorsque l'on se focalise sur les personnages.

Pour LOST, donc, je m'attends à un dernier bal des adieux, une dernière apparition, tout comme pour Urgences, des personnages les plus marquants de la série. Tout comme il était de bon ton de ramener une dernière fois Angel à Sunnydale. Tout comme la complète évacuation de Shannen Doherty / Prue Halliwell a la fin de Charmed est inexcusable.

Et je m'attends à ce qu' on ait une fin "problématique", ouverte, qui finit sans tout conclure, qui prenne le risque de froisser ses plus grands fans, à l'image de la "fin" du Prisonnier.
Qui ose même finir sur le premier plan de la série, un oeil. S'ouvrant sur le rêve, l'imaginaire, comme l'est en réalité la télévision.

KNIGHT

SV Series Finale 3.jpg

PS : au passage, et ce serait à vérifier, mais j'ai l'impression que le concept même de "Series Finale" (le fait de nommer et ritualiser la fin d'une série, de lui consacrer une attention particulière) est relativement récent (par rapport à l'histoire des séries), étant surtout apparu pour les séries des années 90. Auparavant, la plupart des séries constituaient un simple divertissement, et donc il n'y avait pas ce souci de formaliser la fin d'une série, même si certaines d'entre elles proposaient une fin ou une conclusion.