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dimanche, 01 février 2009

Présentation de G.I.T.S.

Ghost In The Shell Stand Alone Complex

En résumé :

2030. Le futur. Les progrès scientifiques n'ont pas cessé de modifier l' homme et la société dans laquelle il vit. Le réseau Internet a continué à se développer, et les implants cybernétiques et autres prothèses se retrouvent dans presque tous les individus. Une liaison neurale permet à certains individus d' entrer en contact avec d' autres, rendant les anciens modes de communication comme les téléphones portables. Les gens finissent par se doter de nouvelles enveloppes corporelles ou de nouveaux membres cybernétiques, qui pallient aux anciennes faiblesses du corps humain. Dans cet univers modifié en profondeur, est apparue de la même manière un nouveau type de criminalité, impliquant hackers et cyber-terroristes aux motivations des plus diverses. Pour lutter contre ces criminels, le gouvernenement japonais a décidé de proposer une réponse adéquate à cette situation. Ainsi, la Section 9, directement aux ordres du Ministère de la Justice, à l' existence inconnue du grand public, regroupe-t-elle des agents d' élite chargés de la lutte contre le cyber-terrorisme et la cyber-criminalité. Menée par leur chef Aramaki, la Section 9 regroupe des agents charismatiques : le Major Kusanagi, une jeune femme brillante et redoutable, une guerrière d' exception qui prend souvent la tête des missions diligentées par le ministère, Bato, une montagne de muscles, le très humain Togusa (l' un des rares humains ayant refusé la cybernétisation à outrance et conservé son corps originel), et bien d' autres membres.

 


Description d' un mythe

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En 1995, 3 ans après le monument Akira, un nouveau film modifie la perception de l' animation que pouvait avoir le public occidental. Bloqué culturellement sur l' idée stupide qu' " animation=support pour un spectacle destiné aux enfants ", le public occidental a l' occasion de découvrir avec Ghost In The Shell une histoire intelligente, profonde, politique, philosophique... "Adaptation" d' un manga de Masamune Shirow, spécialiste de mangas cyber-punk, ce film est l' oeuvre du réalisateur Mamoru Oshii qui s'empare du matériau originel pour en proposer sa propre vision. De ce fait, certaines divergences sont à noter par rapport à l' oeuvre originale pour un spectacle adulte requiérant une certaine attention et faisant appel à l' intelligence du spectateur. Le film oppose les membres de la Section 9 à un cyber-terroriste appelé le Puppet Master, avant que ne se dévoile la véritable nature du criminel.
Un tel succès dans l' histoire de l' animation ne pouvait rester lettre morte, et pendant que Oshii réalise un film reprenant certain des personnages de l' univers de GITS, Innocence, une série animée est lancée en production. Le pari est cette fois de proposer un anime plus fidèle au manga originel, tout en ne négligeant pas le fait que ce sont surtout les fans du film d' Oshii qui pourraient faire le succès de la série, et qu' il faut donc rester dans la continuité de ce dernier. Pour cette série, la construction scénaristique se fait de la même façon que pour la majorité des séries animées japonaises : elle commence par une série d' épisodes loners avec une seule intrigue par épisode, chargés de nous faire prendre contact les différents personages, avant que ne se profile une intrigue générale liant plusieurs épisodes les uns aux autres, qui courra jusqu' à la fin de la série. Les scénaristes poussent le concept jusqu' au bout : à la manière d' un X-Files, la série se partagera donc entre épisodes Stand Alone, et épisodes Complex, racontant une seule et même intrigue. La Section 9 est une fois de plus confrontée à un hacker de génie, le Rieur (the Laughing Man”, en VO), dont les actions impliquent des enjeux économiques et politiques.
Les scénaristes parviennent à produire des scénarii de qualité, demandant la même attention soutenue que demandait celle du film. Si le monde décrit par la série présente une société marquée par de nombreux progrès informatiques et cybernétiques, l' univers dépeint reste assez proche du notre pour que le téléspectateur puisse s'y impliquer. Et n'est surtout qu' un masque, un décor utilisé pour raconter des histoires dramatiques profondément humaines (de même que le faisait déjà X-Files). Foisonnante d' idées et de concepts, brillante dans son écriture et sa réalisation, la série regorge de clins d' oeil et de références littéraires et cinématographiques, en plus de puiser à tous les registres.
La série se paye en plus le luxe de mettre à contribution l' une des meilleures compositrices de musiques d' animes, la talentueuse Yoko Kanno, ayant auparavant travaillé sur Cowboy Bebop, Arjuna, entre autres.
Cette série est donc une incontestable réussite, une de plus à ajouter au crédit du studio qui l' a produite, Production I.G., studio derrière le segment animé du film Kill Bill, mais aussi le film Blood (décliné lui aussi en Série TV par les bons soins du studio).

 


Le Futur de Stand Alone Complex

Devant le succès de la série, une nouvelle saison ( the 2nd Gig) fut produite, qui poursuit le succès de la série. On retrouve avec plaisir les mêmes éléments et personnages, et le mélange politique, philosophique et dramatique de la saison 1. Cette fois, c'est Mamoru Oshii lui-même qui participe au scénario de la série, ce qui permet de retrouver les éléments inhérents à ses travaux. Le découpage de la série s'est encore complexifié, la série porposant des épisodes Dual, Dividual ou Individual. Le Rieur a laissé la place aux mystérieux Onze Individuels, qui ne dévoilent leur secret que progressivement. Un nouveau protagoniste, , est apparu, mystérieux et manipulateur. Son passé ne nous est révélé que progressivement, et la Section 9 fera souvent les frais de ses manigances. Au coeur de la majorité des épisodes de ce 2nd Gig, la question épineuse des réfugiés, ces "intrus" qui tentent de trouver leur place au Japon.
Cette seconde saison régale tout autant que la première, heureux que nous sommes de retrouver des intrigues complexes et adultes, ainsi que nos personnages dont le passé continue à nous être dévoilé.
Et le futur de cet univers se poursuit encore avec, devant le succès de la série, la production d' un film d' animation se déroulant 2 ans après les événements de la seconde saison, Solid State Society, avec un nouvel hacker manipulateur, successeur des Puppet Master et Rieur, au centre de l' intrigue.

En France, la série a connu certaines diffusions sur des chaînes du cable, et est éditée en DVD chez Beez. une édition soignée et de qualité, proposant force suppléments (multiples interviews, notes d' informations sur les épisodes, VOST et VF... ) et goodies (box collector, T-Shirt, bandes originales... ).

dimanche, 25 janvier 2009

Présentation de Buffy

L' histoire :

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Bienvenue à Sunnydale, petite ville de Californie. Nous sommes en 1997, et la vie de quelques uns de ses habitants va être bouleversée par l'arrivée d' une nouvelle élève au lycée de cette ville ensoleillée. Buffy Summers, jeune blonde pétillante de 16 ans, arrive de Los Angeles avec sa mère (qui élève seule sa fille) après avoir été renvoyée de son ancien lycée. Ce que personne ne sait, c'est que Buffy est l'Elue, la Tueuse. A chaque génération, une jeune fille est en effet choisie par les forces du bien pour combattre les vampires, les démons, et les forces de l'ombre. Et les éliminer. Dotée d'une force supérieure, elle est l'arme du bien contre les ténèbres. Guidée par M. Giles, le bibliothécaire du lycée, et aidée par de nouveaux amis, Willow et Alex, Buffy va en apprendre plus sur son sombre destin qu' elle apprendra à accepter. D'autant plus que Sunnydale est construite sur une « Bouche de l'Enfer », et qu' elle est un centre d' attraction pour les forces occultes. Tout au long des sept saisons de la série, Buffy et ses amis affronteront des ennemis de plus en plus puissants, des démons toujours plus inattendus et cela tout en apprenant à être adultes et à prendre leur destin en main. Car « la chose la plus difficile en ce monde, c'est d' y vivre ».

 

Description d' un mythe :

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Tout comme le personnage mythique Superman, auquel Buffy the Vampire-Slayer n'hésite pas à faire référence explicitement, le personnage de Buffy est né d' un fantasme de son créateur Joss Whedon. Celui-ci voulant modifier le schéma habituel des films d' horreur (mettant le plus souvent en scène une jeune idiote blonde se faisant assassiner par un mystérieux tueur), eut l' idée d' inventer Buffy : une jeune fille courageuse et forte qui pourrait tenir tête aux tueurs, à d'éventuels monstres. A l' origine, le personnage ainsi créé s'incarna tout d'abord dans un film, mais comme bien souvent le projet échappa à son créateur Joss Whedon. D'où la volonté de ce dernier de reprendre son personnage et de le développer au sein d'une série TV. A l'origine, Buffy the Vampire-Slayer était une série de remplacement, diffusé lors de la mi-saison sur la chaîne WB. (Le mélange de différentes influences et de différents éléments déjà à l'oeuvre dès le début de la série rendit d'ailleurs difficile le travail de catégorisation des publicitaires de la Warner, ne sachant réellement comment vendre la série aux spectateurs). C'est pourquoi la première saison ne compte que douze épisodes (extrêmement soignés) et que cette saison ne comporte pas de cliffhanger, la série n'étant pas sûre de revenir pour une saison 2. D'ailleurs, la série ne fut diffusée qu'une fois ces 12 épisodes mis en boîte, personne ne sachant alors ce qu'il adviendrait de la série. Whedon trouvait de toute façon ce procédé très frustrant pour les spectateurs en cas d' annulation, laissa toujours une fin plus ou moins ouverte chaque année, sans proposer de cliffhanger.

L'enjeu de la série était de présenter un savant cocktail d' horreur, de comédie et de drame. La série puise donc des éléments aux films d'horreur pour teen-agers, mais également à la littérature fantastique (certains monstres, la théorie de la création du monde dans Buffy ne sont pas sans évoquer Lovecraft), aux contes de fées version "pour adultes", et aux comics (les B.D. américaines), la Tueuse blonde étant elle aussi une super-héroïne, au même titre que des personnage comme Spider-Man. Au cours des ans, chaque saison, tout en s'inscrivant dans la logique de la précédente, traitera d'un ou plusieurs thèmes en profondeur, ce qui fait qu'aucune d'entre elles ne ressemble vraiment aux précédentes, et ce même si elle semblent respecter la même structure d'ensemble à chaque fois (la séparation puis la refondation du Gang, au gré des nouvelles additions tout comme des départs des personnages, alors que dans l'ombre, agit le Big Bad que tous devront combattre à la fin de la saison, toujours apocalyptique). Et pour cause, puisque à l' image de la vie, les personnages évoluent, grandissent et mûrissent ; certains membres de la bande de Buffy (appelée le « Scooby-Gang » en VO) partent pour être remplacés par d' autres.


Conclusion :

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Souvent considérée à tort comme une "série pour adolescents", ou à destination de ce public, ayant acquis le statut de série-culte outre-atlantique, Buffy, the Vampire-Slayer est bien plus que cela. Il s'agit d' une série adulte sur l' adolescence intelligente, fine, tour à tour drôle et touchante qui, tout comme l'oeuvre de Shakespeare (dont Joss Whedon, le créateur de Buffy, est un grand admirateur), brasse une quantité de thèmes universels qui la destinent à tous les publics (et pas seulement aux ados. La série tend à l'universel, à l'image de toutes les grandes séries). Rarement une série sera en effet parvenue à parler avec une telle justesse et une telle intensité de la vie, de la mort, de l'évolution, de la passion (amoureuse), tout en étant romantique, épique, comique ou tragique selon les saisons, les épisodes. Puisant à tous les genres (en particulier le conte de fées ou les films d' horreur), Buffy, the Vampire-Slayer aborde d'abord et surtout le grand thème de la solitude (tout comme certains épisodes d' X-Files) et de la nécessité pour (bien) vivre sur Terre de ne pas être seul. Elle présente une galerie de personnages en mouvement jamais (à l' exception de quelques uns, et encore) figés et présentant une incroyable profondeur psychologique qui nous les fait aimer et détester tour à tour, aucun n'étant exempt de ces défauts auquel personne n'échappe. Buffy a la particularité de présenter le passage à l' âge adulte comme un chemin long, sinueux et semé d' embûches. Car l' adolescence n'est pas la période dorée et pleine de joies que l' on présente parfois (justement, de façon générale, dans les "séries pour adolescents"), mais l' étape la plus difficile de la vie, qui contribue en grande partie à constituer notre moi adulte et nous marque, le plus souvent, à jamais.

Souvenirs, souvenirs...

Buffy, the Vampire-Slayer, ou Buffy contre les Vampires, pour ceux qui préfèrent les titres francisés, c'est toute une histoire. Une série à part, qui, je peux pouvoir le dire sans me tromper, a affecté chaque personne l'ayant découverte et suivie jusqu'au bout d' une façon particulière…

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 Une série que l' on s'est plu à suivre, et que l' on se plait encore à voir, et à revoir, qui reste culte chez tous les fans de séries.

Buffy, c'est une série découverte lorsque j' étais à la fac, soit un peu plus vieux que les héros quand la série commença, et fut diffusée. Une série que le sériephile que je commençais à devenir, sans le savoir, redoutais de voir, à cause de son titre et de son pitch improbables : une lycéenne qui se fighte contre des vampires ! A l' époque, régnait sur les écrans X-Files, et les séries fantastiques fleurissaient un peu partout, chacune essayant de profiter du succès de Mulder et Scully. Avec Buffy, allait-on avoir droit à une de plus, de ces pâles resucées ? Et pourtant, quelle surprise en découvrant le pilote, les premiers épisodes : une série enthousiasmante, très bien écrite, avec des personnages à la fois répondant aux stéréotypes des séries pour ados, pour laquelle elle se faisait passer (oh non, une de plus !), mais avec un véritable discours sur la vie, des petits éléments de philosophie ici et là, une véritable découverte.

Buffy, ce sont plusieurs magazines créés à l' époque pour profiter de ce succès quasi-instantané, dont certains ont depuis disparu, que j' ai achetés parfois, pour avoir des guides des épisodes écrits. Des pages et des pages de discussions assoifées sur la série, l' entrée sur de nombreux forums, le refus systématique de ne voir en elle qu' une "série pour ados", puisque cumulant bien trop de genres, goûtant à tous pour constituer un mets des plus délicats, des plus délicieux.

Buffy, c'est une longue aventure de 7 ans, les dernières années de la série ayant marqué l' avènement des spoilers et news qui faisaient que pour le fan peu vigilant, certains événements lui étant déjà, hélas, connus avant qu' il ne découvre les épisodes. Mais le talent des scénaristes, de leur divin show runner, Joss Whedon, Geek de son état, encore attendu au tournant sous peu, des acteurs parsemant l' œuvre, la rendait toujours formidablement plaisante.

Buffy, ce sont des épisodes expérimentaux à jamais cultes, visionnables encore et encore, marque des grandes séries. Des textes de plusieurs pages, des poèmes, des bannières et wallapers consacrés à cette seule et unique passion, beaucoup de temps passé à prolonger le plaisir d' avoir vu cette série.

Buffy, c'était le rendez-vous attendu du samedi soir. Téléphone débranché, magnétoscope réglé, K7 VHS calée, bougies allumées, télécommande en main, la série était et regardée sur la télé noir et blanc de la cuisine, la télé principale étant laissée aux parents (chez qui je retournais le week-end uniquement), et religieusement enregistrée, regardée à nouveau le dimanche matin. Avant l' avènement du DVD qui permit de marquer une étape supplémentaire : la découverte savoureuse de la série en VO (ST), permettant d'apprécier encore plus la série, occasion de la redécouvrir.

C'est un cri d' effroi devant l' armée des Turok-Hans, vampires venant du fond des âges, peuplant les ténèbres, prêts à envahir Sunnydale pour un final se voulant dantesque, épique.

C'est d'avoir tenu un samedi soir tard dans la nuit pour voir la fin de la série, le combat final, diffusée un poil tard, apocalyptique, émouvante, tout comme de nombreux music-videos prolongeant le plaisr…

Et ce n'est pas fini…

 

En attendant, à vous de faire partager dans les comm', ce que fut, pour vous, cette série.


http://www.dailymotion.com/video/x5ekha_buffy-gnrique-saison-1_music