vendredi, 03 juin 2011
NIKITA (2010) : Premières impressions... (Les descendants d'ALIAS, partie 4)
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Ex-criminelle devenue agent secret au sein d'une organisation mystérieuse, Nikita se retourne contre ses employeurs, quand ceux-ci font assassiner l’homme qu’elle aime. Un drame qui lui ouvre les yeux, lui faisant réaliser que la Division transforme des jeunes désorientés en machine à tuer pour servir d’obscurs desseins. Alors que Nikita se promet de détruire la Division, Michael, l'agent qui l'a créée, responsable depuis de nouvelles recrues, est chargé de la "ramener" ! (source : Allociné.com)
Les raisons d’y jeter tout de même un oeil… ou pas ! (mon avis) : Parmi les séries s’inspirant plus ou moins d’ALIAS, et marquant le retour de l’espionnage à la télévision encore une fois, la chaîne CW dégaina lors de la saison 2009-2010 le remake / reboot de Nikita. Souvenez-vous, Nikita fut à l’origine une héroïne créée par Luc Besson, interprétée par Anne Parillaud. Puis les Américains proposèrent leur propre remake, Non de code : Nina. Une troisième version débarqua sur les écrans américains dans les années 90, avec Peta Wilson dans le rôle-titre, pour une série bizarrement intitulée La Femme Nikita. La nouvelle série ne pouvait décemment pas proposer encore une fois la même histoire, déjà vue à plusieurs reprises, et que les spectateurs commencent à connaître. Du coup, la série, tout en rebootant le personnage pour une 4ème version, se présente quelque peu comme une suite aux histoires précédentes. Et suit lors de son premier épisode 2 pistes narratives différentes : d’un côté, on suit le destin de Nikita, devenue une redoutable assassin, menant une guerre acharnée contre la Section 1 qui l’a tant exploitée. Et c’est là que pour moi ça coince. J’ai du mal à admettre qu’une force du bien, en lutte contre des mouvements terroristes, ne soit composée que d’assassins froids et distants, sans âme, que ce soit ce que Nikita est devenue quelque peu, ou les hommes de la Section 1, qui ne vaut pas mieux que les ennemis qu’elle combat.
De plus, je suis insensible aux charmes de Maggie Q, qui incarne ici l’héroïne et lui prête ses qualités physiques. Mais puisqu’il fallait aussi présenter cette fameuse Section 1 et ses membres, les scénaristes ont créé le personnage d’Alex, une jeune adolescente récupérée par la Section, et formée tout comme Nikita avait pu l’être au début. On retrouve donc les mêmes étapes de formation, les mêmes séances d’entraînement au combat ou à la féminité qu’avait pu connaître Nikita, avec un autre personnage. Aux côtés d’Alex, on découvre d’autres personnages adolescents formés tout comme elle, faisant de l’agence d’espionnage une pépinière à espions. Ici, peut-être, avec ces scènes, on retrouve la dimension “ados” propre aux séries de la CW. Comme lien entre ces deux pistes narrative, le personnage de Michael, véritable salopard sans aucun coeur. Les scénaristes ont grossi, forci le trait qui avait au moins le charme magnétique de Tcheki Karyo dans le film original, et dont La Femme Nikita proposait une version plus romantique, avec un Michael aux cheveux longs des plus charmants, dont les relations professionnelles et le souvenir d’une femme constituaient les obstacles à une relation amoureuse sérieuse avec Nikita. Côté casting, on retrouve des habitués du genre dans leurs genres respectifs. Pour le chef de la Section 1, on a recruté rien moins que Xander Berkeley, qui incarnait déjà un des responsables de la CTU dans 24. Et dans le rôle de la femme d’une quarantaine d’années formant, telle une madame Claude (ah, toute l’ambiguité du cinéma Bessonien, à même de flatter les plus bas instincts) les jeunes recrues de la Section, la vénéneuse Melinda Clarke, une habituée des productions télévisées vue dans The O.C., Entourage, ou encore un épisode de Firefly où elle interprétait une… prostituée.
En résumé : Nikita s’avère une série d’action divertissante, même si marquée par une dimension très sombre au niveau de son univers. La série s’avère plus dramatique que ses consoeurs, plus légères, que ce soit Undercovers ou Covert Affairs. Cette dimension très sombre tranche dans les séries d’espionnage actuelles, ou même les productions de la CW. Personnellement, je n’ai pas aimé le ton très sombre de la série, lui préférant les précédentes, et comme je l’ai dit, la version très pourrie de Michael. La version 2010 force les traits, sans nuance ni subtilités, contrairement au film original. De plus, toute belle que soit Maggie Q, je suis insensible à l’actrice tout comme au personnage, très proche finalement de celui d’Elektra, créé par Frank Miller.
Les liens avec ALIAS : On retrouve ici le goût pour l’exposition de son héroïne dans des tenues sexy ou déshabillées, comme par exemple une scène en maillot de bain, ainsi que des fusillades musclées. On peut également évoquer la lutte que l’héroïne mène contre une organisation gouvernementale. Enfin, les couleurs rouge et noir dominant les affiches promotionnelles rappellent certains photoshoots de Jennifer Garner à l’époque d’ALIAS.
20:12 Publié dans NIKITA (2010) | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nikita, maggie q, espionnage, alias, histoire des séries américaines