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samedi, 30 mai 2009

Dollhouse : quelques pistes de réflexions...

(texte écrit après n'avoir vu que les 2 premiers épisodes diffusés)

DOLLHOUSE 2.jpg

Ce que j' aime tout de même avec Dollhouse, ce sont les pistes de réflexions philosophiques qu' elle ouvre si l' on veut bien y prêter. Dollhouse pose en effet dès le premier épsode donné à voir une réflexion sur le désir. Qu'est-ce qui nous fait en effet désirer l' autre ? Réponse facile (?) : la beauté extérieure, le corps, ce que l' on voit en premier. Ou la "beauté intérieure", la personnalité, ce que l' on a au plus profond de soi, cette chose mal définie qui tient à tellement de choses... et à si peu ! Ou les deux, bien entendu, l' un allant de pair avec l' autre. 
Or, la personnalité, le(s) message(s) que l' on veut envoyer au monde, dans notre relation aux autres, amènent des changements dans notre corps, selon que l' on sera "bien dans sa peau" ou pas. Ceux qui auront tendance à ne pas être "à l'aise" se vouteront, apr exemple. On a toujours la possibilité, en effet, de se laisser aller ou de faire du sport pour entretenir son corps. 
Et inversement, bien sûr, le regard des autres agissant comme un miroir déformant peut, par des remarques plus ou moins justifiées (" oh, t'as grossi ", " oh, t'as maigri ", combien de fois a-t-on pu entendre cela ?) influencer l' image que l' on aura de soi, influencer notre personnalité. Fera que l' on soit bien dans sa peau ou pas, selon que l' on prête plus ou moins attention aux commentaires des autres. 
Avec les Dolls, le jeu est d'emblée faussé : comment prêter grâce au personnage qu' incarne Echo, lors de ses "missions", si ce n'est qu' un corps vide qu' on a façonné en rajoutant une personnalité secondaire, des souvenirs, qui seront effacés aussitôt la "mission" terminée ? Impossible, à mons d' accepter le goût de l' éphémère, et de consommer un "produit" de courte durée. Tout comme l' est la personnalité à court terme d' Echo, qui durera le temps de l' épisode. 
Du coup, ne reste plus que le corps, un corps certes sublime, mais... qu' on a vidé de sa substance. Et qu' on déshabillera ou rhabillera à loisir (surtout que la campagne publicitaire a joué énormément sur le côté sexy d' Eliza).Mais à la différence d' ALIAS, où Sydney jouait au même jeu du changement d' identité, celle-ci possédait tout de même une personnalité assez forte, même si fissurée par ses blessures d' enfant, l' absence de son père notamment. Avec Dollhouse, on a comme une culpabilité naissante qui apparaît, consciemment ou inconsciemment. Les geeks, à force d' idéaliser des images, jouent au même jeu pour certains, fantasmant sur des corps, et pourraient être considérés comme... des clients de prostituées, comme les cibles des "missions" des Dolls ? Des personnalités quelques peu... admiratives, voire perverses ?
Mais alors que je pensais à tout ça, je me disais aussi que... Sous un jour différent, puisque thème déjà vu, abordé précédemment, Dollhouse éclaire de façon subtile la nature profondément trouble des relations que l' on entretient les uns avec les autres. Faite de mensonges et de vérités, de dissimulations et d' honnêteté. Car pour ceux qui ne s'en seraient pas rendu compte de façon consciente, nous avons tendance à adapter notre comportement à nos interlocuteurs (amis, famille, collègues... ), pour de multiples raisons, bien évidemment, dévoilant plusieurs facettes de notre personnalité, prisme dont chacun(e) ne possèderait qu' une partie (?). Et autre curiosité : ne vous êtes-vous jamais rendus compte que des personnes que vous pensiez bien connaître, puissent adopter un autre comportement, quelque peu différent, selon la personne avec laquelle elles se trouvent ? Et les découvrir sous un jour quelque peu différent ? 

Donc qu'est-ce qui nous attire vraiment chez l' autre ? Un mensonge, ce que l' on croyait trouver et qui n'existe pas ? Ce qui existe et que l' on a su voir sous le masque ? Une belle enveloppe simplement ? L' image de soi dans l' autre ? Ou de son contraire ? 
Qu'est-ce qui semble tant fasciner Alpha : la coquille vide Echo ? Ou la jeune femme appelée Caroline, désormais effacée, sans que l' on sache pourquoi elle a fait ce choix (et encore, en était-ce vraiment un ? (voir les premières minutes du premier épisode diffusé)) ?

Whedon faisait dire, par la bouche de certains de ses personnages, que " rien n'est plus difficile en ce monde que d' y vivre ", mais également de faire confiance à l' autre et de conserver cette confiance, surtout quand il est si facile de le tromper, ou d' être trompé. 
Et pourtant, comment vivre sans l' autre, alors qu' il donne une telle force pour traverser l' existence, force qu' il faut sinon trouver ailleurs, dans la passion ? 

KNIGHT

21:06 Publié dans Dollhouse | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Oh ben j'aurais pas penser à tout cela en visionnant la série ! Me creuse pas assez le ciboulot on dirait LOL !
Intéressant article en tout cas !

Écrit par : Nephthys | jeudi, 04 juin 2009

Merci, Nephthys. :)
C'est pour ça que la série est intéressante tout de même, puisqu' elle peut amener ce genre de réflexions...
Hé oui, je me casse un peu trop la tête quand je regarde une série, des fois. Mais je trouve que Dolhouse s'y prête pas mal.

Écrit par : KNIGHT | vendredi, 05 juin 2009

Les commentaires sont fermés.