lundi, 02 septembre 2013
UNFORGETTABLE : Carrie n'a pas oublié de revenir (Les Séries de 2012, en Saison 2)
Souvenez-vous, cette série policière avait fait partie des nouveautés de la Saison 2012-2013, sa principale caractéristique étant de reposer en grande partie sur les épaules de la belle Poppy Montgomery, la blonde Samantha Spade de Without A Trace (FBI : Portés disparus, en VF), devenue rousse pour incarner Carrie Welles, une jeune femme à la mémoire exceptionnelle, un don prodigieux l’aidant dans ses enquêtes.
Les Raisons de se SOUVENIR de la série… ou pas ! (mon avis critique sur la Saison 2 de la série) : UNFORGETTABLE est donc un cop show, une de ces séries policières produites aux Etats-Unis à la pelle. J’avais visionné la Saison 1 que j’avais pas mal apprécié, même si cette série n’a rien d’exceptionnel en soi. Elle avait été annulée par la chaîne NBC, avant que, coup de théâtre, la chaîne ne se ravise et ne commande une Saison 2 dont la diffusion fut programmée pour l’été 2013. Il fallait s’y attendre, avec un tel écart entre 2 saisons, et cela fut d’ailleurs annoncé, des changements auraient lieu. La série continue, mais elle renouvellera en grande partie son cast. Rien d’étonnant, certains des acteurs de la série pouvant entre temps avoir rejoint d’autres séries. Exit donc les policiers secondant le duo principal, seuls ne subsistent que Poppy Montgomery et son personnage Carrie Welles, donc, son partenaire et ancien amant Al Burns, ainsi que la médecin légiste Joanne Webster (Jane Curtin). Pour expliquer ce changement, on fait rejoindre à Carrie et Al un autre service des forces de l’ordre de New York, celui des “Major Crimes”. On découvre ainsi un nouveau chef, le débonnaire et sympathique Eliot Delson (Dallas Roberts, qui incarne ici un second “cliché” / stéréotype parmi ceux des séries policières : soit le chef est un noir baraqué quelque peu bourru au départ, soit il est plutôt bonne pâte et paternaliste avec ses troupes). On fait également la connaissance de Cherie Rollins Murray (Tawny Cypress, vue dans plusieurs séries télévisées dont HEROES), et Jay Lee. Deux personnages étoffant la série, mais qui ne sont pas assez creusés et apportent finalement peu à celles-ci. Jay Lee est le partenaire d’origine asiatique, et Tawny Cypress, d’origine afro-américaine, la présence de ces deux personnages et acteurs respectant le quota de minorités représentées. Les intrigues de cette saison 2 sont loin d’être exceptionnelles, et reprennent des intrigues-clichés que l’on peut s’attendre à rencontrer dans une série de ce type : le kidnapping d’un enfant, une infiltration dans un groupe de criminels pour mieux les arrêter, un tueur professionnel que personne n’a jamais réussi à attraper car étant un(e) véritable caméléon… D’ailleurs les scénaristes ne s’en cachent pas vraiment : le titre d’un épisode, “Day of the Jackie”, fait ouvertement référence au film de référence Day of the Jackal. Et les “pouvoirs” de Carrie sont réduits à leur portion congrue : une scène en ouverture d’épisode nous les rappelle, une séquence-clé de l’épisode les exploite, et c’est tout.
Bref, à présenter la série ainsi, on pourrait se dire que le constat n’est pas fameux : la série est fort dispensable. Et elle l’est. Son existence ne renouvellera pas un genre engorgé, usé jusqu’à la moelle, et ce n’est pas son but. Mais la série est bien produite. Les scénarios, malgré des pitchs usés, se laissent suivre. On se souvient d’une intrigue, des épisodes après les avoir vus, ce qui est tout de même un signe. (et j’ajouterais, à la différence de la Saison 1, où les intrigues ne m’avaient laissé aucun souvenir). Les personnages sont éminemment sympathiques. Le duo formé par Carrie et Al Burns (sur lequel repose essentiellement la série) fonctionne parfaitement, bien mieux qu’en Saison 1. On peut même croire davantage à un retour de flammes entre les deux, ce qui n’était pas gagné, même si cela ne débouchera sur rien. En fait, plutôt qu’une énième variation d’une série policière sur fond de comédie romantique genre CASTLE, on est plutôt sur le thème “buddy movie”, série policière mettant en scène un duo de “potes”, à l’exception qu’ici, ils sont de sexe opposés. Et puis il y a Poppy Montgomery. La belle Poppy Montgomery, à la chevelure rousse flamboyante. Son personnage, Carrie Welles, est devenue une jeune femme épanouie et enthousiaste, bien dans sa peau. Bon gré, mal gré, la série est complètement débarrassée des traumas que le personnage connaissait en saison 1, auxquels on ne fait plus référence. Le personnage pétille, et fait plaisir à voir. Le look suit, avec toujours des couleurs sombres qui contrastent avec sa chevelure, toujours la même veste en cuir, qui renforce cet aspect. On ne passe pas un mauvais moment devant la série, on se plait à retrouver son héroïne et même son duo principal, d’ailleurs. Pour encore améliorer cette série, ne manquerait plus que de donner davantage de corps et de personnalité aux autres personnages, et peut-être de dôter la série d’un fil rouge feuilletonnant.
En Bref : UNFORGETTABLE n’est ni pire ni mauvaise qu’une autre série policière. C’est vrai qu’elle n’apporte rien de plus à un genre de toute façon engorgé, mais elle met en scène des intrigues qui se laissent suivre, et ne suscite pas l’ennui comme d’autres productions récentes, comme l’ennuyeux, insipide et inintéressant IRONSIDE (sur la même chaîne NBC), reboot / remake anecdotique et complètement dispensable.
10:59 Publié dans UNFORGETTABLE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : unforgettable, poppy montgomery, carrie welles, dylan walsh, al burns, tawny cypress, policier, séries policières, ironside, histoire des séries américaines
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