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mercredi, 11 décembre 2013

The Black List : le silence du complot (les Nouvelles Séries de la Saison 2013 – 2014)

the black list, james spader, reddington, megan boone, histoire des séries américaines

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Le criminel le plus recherché du monde se rend mystérieusement à la police et offre ses services en dénonçant tous ceux avec qui il a collaboré sur ses crimes par le passé. Sa seule contrepartie : travailler avec une agent du FBI débutante avec qui il n'a semble-t-il aucune connexion...

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique d’après les premiers épisodes) :  The Black List fut l’une des nouvelles séries du network américain NBC, une nouvelle série créée par Jon Bokenkamp, un scénariste ayant plutôt travaillé pour le cinéma. Du côté du scénario, il semble qu’elle soit une nouvelle preuve du manque d’idées frappant actuellement le monde des séries. Car si l’on regarde de près, qu’a-t-on ? Un criminel supérieurement intelligent, Raymond ‘Red’ Reddington, l’un des plus recherchés des Etats-Unis, a réussi jusqu’à présent à échapper à la vigilance des forces de l’ordre lancées à sa poursuite. Jusqu’au jour où il décide de se rendre, afin d’aider le FBI dans sa lutte contre le crime. Mais très vite, Reddington va poser ses conditions : n’avoir comme principal interlocuteur que la jeune et forcément inexpérimentée Elizabeth Keen. On l’aura compris assez rapidement, on se retrouve avec un « duo » principal assez semblable à celui du Silence des Agneaux. Sauf que bien entendu, si Reddington partage avec le terrible Hannibal Lecter, qui possède de toute façon désormais sa propre série, la même intelligence et un certain raffinement, il n’est pas pour autant cannibale. La série The Black List part donc avec un thème de départ qui en rappelle d’autres, et ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’une série met en scène un « repenti ». Mais elle fait partie des bonnes surprises de cette rentrée télévisuelle, et mérite d’être vue pour différentes raisons : tout d’abord, le casting a été choisi avec soin. Dans le rôle de Reddington, on retrouve avec plaisir James Spader, déjà créateur d’un magnifique personnage avec celui d’Alan Shore dans les séries judiciaires The Practice et Boston Legal. Celui-ci livre encore une fois une brillante interprétation de son personnage, à la froideur inquiétante. Et Megan Boone, dans le rôle d’Elizabeth Keen, est des plus charmantes, interprétant son rôle de jeune agent un peu maladroite tout en nuances. Et puis il y a également Harry Lennix, vu dans Dollhouseet plus récemment Man of Steel, toujours efficace.

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Le second point permettant de conseiller The Black Listest le fait que ce soit une « série blockbuster » : les moyens semblent avoir été mis pour offrir du beau spectacle, en témoigne l’impressionnant déraillement de train ouvrant le second épisode de la série. On se croirait devant un film d’action, malgré les limitations du format série. Le troisième point sera sa construction : The Black Lista été pensée comme une série constituée de loners, avec à chaque épisode son vilain à attraper. Mais la série n’en est qu’à ses débuts, c’est un parti-pris assez classique qui peut évoluer vers davantage de feuilletonnant, et cet aspect existe déjà. Dès le départ, en effet, le spectateur est confronté à plusieurs questions : que cachait exactement le mari d’Elizabeth, Tom Keen ? A-t-il épousé sa femme pour différentes raisons ? Comment Reddington est-il au courant ? Et pourquoi a-t-il tant insisté pour que ce soit elle et personne d’autre qui soit la personne assurant le lien entre lui et le FBI ? D’où la connaît-elle, quels sont ses liens avec elle ? Pourquoi Reddington, du jour au lendemain, choisit-il de se livrer et d’aider le FBI ? Pour accomplir sa propre vengeance ? Bien des réponses que la série devra apporter, mais on ne se dit pas, une fois n’est pas coutume, que les scénaristes naviguent à vue et ne savent pas où ils vont avec cette histoire, ce qui donne d’autant plus envie de poursuivre. Et puis il y a le questionnement philosophique autour de certaines notions qu’elle recouvre, si l’on y réfléchit. Tout comme Michael Scofield dans Prison Break, Reddington, malgré son emprisonnement, reste tout de même libre. Jamais la situation ne lui pèse puisque c’est lui qui l’a sciemment choisie, et il se vante au détour d’une réplique que désormais le FBI travaille en réalité pour lui. Et on n’est pas loin de penser qu’il a raison, étant devenu le maître du jeu.

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En bref :  The Black Lists’impose très rapidement, par la qualité de sa réalisation et de son interprétation, comme une série blockbuster, qui n’apporte peut-être rien de nouveau, mais assure le spectacle et se présente comme une des bonnes surprises de cette rentrée. Reste à voir maintenant comment elle évoluera sur le long terme.

L’info en plus :  La production a curieusement choisi de réutiliser la même police de caractère pour ses crédits que pour une autre série de NBC aujourd’hui défunte (même si des projets de revival occupent ses créateurs et ont été teasé sur Twitter par exemple), The Pretender !! 

dimanche, 08 décembre 2013

Le Challenge Séries 2013 : dernier bilan avant 2014 ?!!

Cette année 2013, comme vous le savez, j’ai donc participé au Challenge Séries 2013 lancé par Hellody. L’heure est venue, alors que l’année 2013 va se terminer dans quelques jours, de dresser un bilan. Il est globalement positif, pour ma part, même si je n’en suis pas venu à bout quand même ! Le point positif est de m’être mis à jour sur des séries que je n’aurais pas regardées sinon. Et que j’ai d’autant plus appréciées car étant obligé de les marathoner. Cela aide, on les apprécie d’autant mieux. Et peut-être serait-il intéressant de tirer un bilan séries par séries de ce Challenge :

La franchise CSI : Un choix trop ambitieux que je ne ferai plus. D’autant plus que la multi-diffusion à outrance sur TF1 m’en a pas mal dégoûté !! Un jour peut-être je la reprendrai, mais pas avant un petit moment. Pourtant, ce sont 3 séries blockbusters de qualité.

Legend of the Seeker : Une série qui ne cesse de s’améliorer, quand même inférieure à ses aînées Hercules et Xena côté fun et divertissement. Avec une mythologie qui se construisait petit à petit, et un excellent concept, osé, celui des amazones SM toutes de cuir vêtues et lesbiennes pour la plupart. Car la série était mine de rien très sombre, par moments, un peu comme Farscape.

The MENTALIST : Très sympathique série policière, bien réalisée, mais très dispensable et prétentieuse, finalement. Vraiment, il est difficile de s’expliquer son succès. Le charme de Patrick Jane aura suffi, probablement. Mais l’ensemble des personnages entourant le héros n’aura jamais vraiment été creusé suffisamment, et le mystère Red John, avec ses valses-hésitations, mal pensé. Mais c’est ce qui aura contribué aussi à faire perdurer la série. Je lui préfère CASTLE, même si elle aussi peut lasser, au Mentalist, qui n’est en plus qu’un ersatz de House, ce qu’on oublierait presque !

Flash-forward : Une série qui valait mieux que la descente en flammes qu’elle a subi. Une série qui a manqué d’éléments forts et de mystères par rapport à LOST. De cette série, je retiens avoir passé un bon moment en la marathonant, mais LOST m’a davantage marqué. Par sa mythologie, ses persos, ses enjeux, ses implications philosophiques. Flash-forward ne pouvait pas lutter… Mais encore une fois, je l’ai apprécié !!

The NEWSROOM : Aaron Sorkin. Que dire de plus ? On retrouve encore une fois avec bonheur son style d’écriture inimitable, sa vision du monde, ses personnages, ses scènes-cultes à foison, portées par un casting exceptionnel. A voir absolument !! Même si je comprends tout à fait ses détracteurs, son idéalisme et son attachement démesuré au camp démocrate pouvant exaspérer. J’ai été beaucoup plus convaincu par celle-ci que par VEEP, l’autre série politique d’HBO, une comédie pas vraiment drôle, finalement.

STARGATE UNIVERSE : De très bons personnages, une belle écriture, je l’ai beaucoup apprécié malgré ses défauts : un huis-clos très pesant, des facilités scénaristiques, un manque d’ennemis récurrents identifiables. Dommage, elle faisait évoluer la franchise vers une direction audacieuse, un plus grand réalisme.

DEXTER : J’ai apprécié la série quasiment jusqu’au bout. Alors qu’on m’avait prévenu qu’après la S4, les saisons et la qualité générale déclinaient. Il faut dire que j’ai dès le début porté un amour démesuré au personnage. Seule la fin était vraiment décevante, avec une S8, imposée, une fin imposée, des scénaristes coincés dans une fuite en avant à cause d’une chaîne qui ne pouvait se résoudre à arrêter à temps une série qui a fait ses belles heures. Encore une série avec une fin quelque peu décevante. Comme X-Files à l’époque, dans la même situation. Le changement de showrunners en coulisses n’avait pas aidé non plus… Mais je ne la regrette pas.

CHUCK : Une série fort sympathique, qui se bonifie avec le temps, jusqu’à un final doux-amer pour elle aussi. Elle aura su jouer avec les codes du genres, sachant se faire dramatique par endroits elle aussi. Encore une chouette série qui ne fera jamais partie de mes préférées, mais devant laquelle j’aurai passé de bons moments !!

WHITE COLLAR : Une très très bonne série qui se perd un peu en S4, mais qui nous offre de très bons épisodes, Une chouette bromance, en plus, comme dans les séries de mon enfance (les années 70-80). Elle aussi est à voir, elle ne renouvelle rien, mais se regarde avec plaisir dans le genre « série légère sans prise de tête ».

DOLLHOUSE : L’une des dernières séries Whedon qu’il me restait à terminer. Une bonne série, d’un grand intérêt philosophique, mais un peu trop propice au grand n’importe quoi. Mais un projet intéressant d’offrir une série reposant sur son concept, et en aucune façon sur ses personnages, aucun d’entre eux n’étant véritablement attachant.

LOST GIRL : Des personnages géniaux, une mythologie ne cessant de se développer, des mystères, l’un des meilleurs personnages de l’histoire des séries (la géniale Kenzi, pour ne pas la nommer !!), des scènes et une héroïne sexys au possible, des références à foison, l’une des rares séries fantastiques de qualité sur nos écrans en ce moment… Vraiment, à découvrir !! Je l’ai adoré, et j’espère qu’elle durera un petit moment encore !!

Voilà pour ce bilan de fin de Challenge. Un Challenge que je n’ai pas réussi à relever, il me manquerait à finir The EVENT, qui rend le visionnage difficile, avec sa déconstruction narrative, et The SHIELD, pourtant excellente. Mais la rentrée des séries est passée par là, et il fallait choisir : se tenir à jour des séries diffusés en direct des USA prend déjà beaucoup de temps. A moins que, pendant les vacances… Quoi qu’il en soit, l’expérience fut géniale, et globalement positive. Alors du coup… En route pour le Challenge Séries 2014 !! ^^ Pour plus d’infos, c’est par ici : http://ms-kitty-fantastico.blogspot.fr/2013/12/challenge-series-2014-principe-et.html

KNIGHT