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vendredi, 30 juillet 2010

SLIDERS : présentation, mon histoire avec la série.

SLIDERS a été l'un des grands moments de ma vie de sériephile. Une véritable histoire d'amour, avec des hauts et des bas, des déceptions, parfois, et des beaux moments de plaisir.

Le film de ma jeunesse, qui m'a beaucoup marqué quand j'étais plus jeune, que je pouvais revoir à l'infini, c'était Back to the Future / Retour vers le Futur : une comédie de S-F folle, délirante. Dont je connais chaque plan par coeur, bientôt. Un film réalisé en 1985. Franchement, quoi de plus génial pour un jeune adolescent d'en voir un autre voyager dans le temps, à bord d'une De Lorean ("quitte à voyager dans le temps, autant choisir une voiture qui ait de la gueule ! ") pour remonter jusqu'à l'époque légère et insouciante des années 50.

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En 1996, une nouvelle série débarque sur M6. Une série dont je savais déjà que j'allais l'aimer, rien qu'à découvrir ses personnages ou surtout, son concept. Tous deux étaient géniaux, enthousiasmants, parfaits. pour moi. Shatner disait à propos de Star Trek, que la force d'une série tient dans son concept. Si le concept de départ est génial, la série tiendra. Ce fut le cas de Star Trek, donc. Et d'autres séries : Buffy, X-Files, Xena, Stargate SG-1, SLIDERS.
Et donc, pour le concept de SLIDERS, c'était ça :

" Et si on pouvait voyager dans des mondes parallèles ? La même Terre, au même moment, dans des dimensions parallèles... Un monde où les Russes règnent sur l'Amérique. Un monde où tous vos rêves de super-star se réalisent. Un monde où San Francisco est une prison de haute sécurité. J'ai découvert le passage. Le seul problème, c'est de trouver un moyen de rentrer... "

Tout entier résumé en un monologue d' introduction (celui de la saison 2, écrit de mémoire, celui de la saison 1 était plus court) donné au spectateur par Quinn Mallory. Complicité marquée avec celui-ci, qui s'adresse à ceux qui suivront ces aventures. Quinn Mallory, c'est un étudiant de génie, qui a une vie assez rangée, mais des projets plein la tête. Ainsi, il utilise le sous-sol de la maison de sa mère, à San Francisco, pour ses expériences. Tous deux ont perdu l'homme de la famille, le père de Quinn, quand il était encore enfant. Quinn suit des cours à l'université, surtout ceux du Pr Maximilien Arturo, également quelqu'un de brillant, mais moins que Quinn. Un professeur mesestimé par ses pairs et ses étudiants, malheureusement. Et qui ignore à quel point Quinn, nonchalant, l'admire. Et puis Quinn a un travail à mi-temps dans un magasin d'informatique, où il cotoie la belle Wade Wells, sa meilleure copine, secrètement amoureuse de lui. Tous trois vont se lancer dans l'aventure d'explorer les mondes parallèles, emportant avec eux un chanteur de soul music sur le retour, Rembrandt Brown. Le contrepoint comique de l'aventure. Lors d'une de leurs premières "glisses" (terme simple et séduisant pour évoquer le passage entre les dimensions parallèles), le Timer / Minuteur activé trop tôt perturbe le voyage et rend impossible le retour sur la Terre de départ. Seule possibilité pour désormais glisser, attendre la fenêtre d'opportunité, se manifestant dans un délai toujours différent, compte à rebours pour les aventures des Sliders (le temps presse toujours, avec eux). Et espérer que la Terre suivante sera la bonne.

En 1996, donc, M6 choisit de diffuser le TV-film pilote de la série un mardi soir. Puis la série qui suit le TV-film est annoncée dans les programmes TV le dimanche soir à 19h, je crois. Et, énorme déception, la série n'est finalement pas programmée, à sa place le jour dit, M6 rediffuse des épisodes d'une autre série que j'aimais bien (mais j'aurais aimé découvrir SLIDERS) : Mission : Impossible, 20 ans après.

Les semaines passent, et puis arrivent les grandes vacances. Cadeau inespéré du destin : SLIDERS est finalement diffusée le mardi soir à 20h50. Fou de joie j'étais lorsque j'appris la nouvelle. La série ne déçoit pas dans un premier temps, prposant une saison 1 extraordinaire, enthousiasmante. La Saison 2 est dans la même lignée. Au programme, des histoires originales, des histoires bien écrites, de même que les personnages. Et souvent des clins d'oeil à d'autres oeuvres. Une série présentant une comédie de S-F, tout comme dans Back to the Future, avec des passages comiques, et puis de la satire sociale, puisque la société dans ses travers est régulièrement critiquée à travers l'exploration de ces autres Terres, ses "miroirs".

Et puis la Saison 3 : la plus longue saison de SLIDERS. Une saison en demi-teintes, marquée par le départ d'Arturo, probablement pour des problèmes en coulisses, et par lassitude de la série peut-être. Au passage, un épisode de la Saison 2 faisant intervenir les Kromaggs, des envahisseurs d'une Terre parallèle, particulièrement sombre, avait marqué le désaccord de l'acteur John Rhys Davies. Ensuite, c'est le début de la fin. La plongée lente de la série si géniale à ses débuts, puisqu'elle n'est plus tout à fait la même. Pour maintenir l'équilibre de 4 personnages, on choisit une actrice sexy, Kari Whurer, pour compenser le départ d'Arturo. Elle interprète une militaire assez froide, Maggie Beckett, qui s'humanisera peu à peu. On introduit avec elle une tension sexuelle entre elle et Quinn. Wade est quelque peu jalouse, mais puisqu'on a jamais vraiment développé la relation entre elle et Quinn... Les scénarios s'orientent vers davantage de S-F, pompant des thèmes classiques à tout va : le jeu de la mort (placer des individus dans un jeu géant fait de pièges mortels), les vampires, les zombies, etc. Certains scénarios sont particulièrement barges, faisant même glisser certains épisodes dans la magie (alors que le principe de la série à ses débuts était de garder un certain réalisme). La série perd de son charme, et propose des épisodes inintéressants. Heureusement, la plupart de ces épisodes médiocres nous furent épargnés parfois par M6, lorsque la série fut rediffusée à 18h ou 19h. En raison de leur noirceur, surtout. Décision de la Fox pour cette orientation de la série ? Qui qu'il en soit, la série est annulée en fin de saison 3 par la chaîne, et renaît sur Sci-Fi qui produira les 2 dernières saisons.

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Puis arrive la Saison 4. Un peu meilleure que la 3, elle est pourtant marquée par une autre désaffection : celle de Sabrina Lloyd / Wade Wells. Pour expliquer sa disparition entre les 2 saisons, et autre changement majeur pour la série, dans la continuité de la fin de la saison 3, le fait de créer un ennemi récurrent aux Glisseurs. Pour la fin de la Saison 3, les Glisseurs poursuivaient en effet le Colonel Rickman, tueur en série échappé de la même Terre que Maggie Beckett. Pour la Saison, on fait revenir les Kromaggs, mais dans une version quelque peu différente de celle de leur première apparition. Les 4 Glisseurs ayant été séparé 3 mois durant, Quinn et Maggie glissant de leur côté, Wade et Rembrandt du leur, Wade est capturée hors-écran, on ne sait pas exactement ce qu'il advient d'elle. Maggie est devenue plus humaine entre-temps, s'éloignant de l'image de simple militaire donnée en saison 3. Rembrandt a également évolué, devenu plus sérieux, moins "clown de service" depuis cette même saison 3.
Et on introduit une histoire stupide pompée sur les origines de Superman, qui modifie et remet en cause certains éléments de la saison précédente : La mère de Quinn n'est pas sa vraie mère, de même que le père mort de Quinn. Tous deux sont en réalité des parents adoptifs, auxquel aurait été confié Quinn par ses vrais parents, en lutte contre les Kromaggs. Quinn aurait été envoyé ainsi sur une autre Terre pour être sauvé. Le but est à terme, après quelques épisodes, d'introduire dans la série le frère de Quinn (qui sera interprété par nul autre que le véritable frère de Jerry O'Connell, devenu entretemps producteur exécutif), envoyé sur une autre Terre, pour qu'il intègre l'équipe et remplace Wade. Et pour que les Glisseurs retrouvent leur sacro-saint nombre 4, si équilibré au début de la série.
Et d'une, le pourquoi véritable de leur séparation (Limiter les risques de les retrouver ? Mais pourquoi les Kromaggs s'amuseraient à les retrouver ?), le comment, ne seront pas véritablement expliqués. Et de deux, cela veut dire que tous les Quinns, où la plupart d'entre eux, ont connu le même destin.
Faute d'un budget conséquent, Sci-Fi n'ayant pas les mêmes moyens que la Fox, les scénarios extravagants cessent, pour retrouver des histoires un peu plus dans la lignée des débuts de la saison 1.

Et la Saison 5... Je ne l'ai jamais vue. Elle n'a jamais été diffusée par M6, arrêtant là les frais d'une série qui n'aura fait que décliner. Tout comme Invasion Planète Terre / Earth Final Conflic, d'ailleurs. Au programme de cette Saison 5 de 18 épisodes, clôturant la série : Quinn fusionne avec un de ses doubles et Charlie, si j'ai bien compris, pour créer un nouveau personnage. Jerry O'Connell et Charlie, faute d'avoir trouvé un accord avec la production, quittent la série. Ne reste plus donc que Rembrandt Brown comme membre historique. A ses côtés, toujours Maggie Beckett, le remplaçant de Quinn qu'on appelle simplement Mallory, et un nouveau personnage, encore une fois : une scientifique.


Je ne sais pas personnellement ce que vaut cette Saison 5, donc, mais puisqu' elle est sortie en DVD chez Universal ces jours-ci...

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SLIDERS, c'est donc une série que j'ai profondément aimé, même si sur la fin, ce fut plus difficile, la série ayant perdu au fil du temps les qualités des débuts. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours regardé les rediffusions des épisodes avec grand plaisir, à tel point que je connais certains épisodes par coeur, certaines répliques par coeur. C'est l'une des séries, par conséquent, avec laquelle je pense que j'ai le plus de mal avec la VO, du coup. Et que je reverrais intégralement avec grand plaisir, je crois.

J'avoue que malgré mon profond attachement à la série, je n'ai pas suivi passionnément les séries dans lesquelles les acteurs de la série apparaissaient par la suite :
Preuve à l'appui pour Jerry O'Connell, ou la première saison de Numbers pour Sabrina Lloyd.

Pour un autre regard sur l'histoire de la série, voir ici : http://www.lesgrandsclassiques.fr/blog/?p=110