jeudi, 01 mars 2012
The River : premières impressions (les Nouvelles Séries de la saison 2011-2012)
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Après la disparition d'un célèbre aventurier et son équipe d'une émission de télévision près du fleuve Amazone, sa famille part à sa recherche mais se retrouve face à des phénomènes inexpliqués.
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : Plusieurs éléments nous mettent sur la piste de ce que va être la série, ce à quoi on peut s’attendre pour cette nouvelle série diffusée sur la chaîne ABC. Parce que rien que de voir le nom de Steven Spielberg, producteur exécutif de cette série est assez parlant : une fois encore, l’on va retrouver une des marottes du Spielberg producteur pour la télévision, à savoir une structure familiale éclatée qui ne demande qu’à se reconstruire. Avec des gros sabots, on retrouve la quête du père pour un jeune adolescent qui a été quelque peu délaissé par la passion dévorante du père. Un adolescent un peu rebelle, un peu tête-à-claques, mais plus supportable que la majorité d’entre eux mis en scène dans les séries. Une famille éclatée, donc, qui ne demande qu’à se retrouver.
Sinon, qu’est-ce que va proposer cette nouvelle série, ben comme l’était déjà à l’époque Harper’s Island, ou encore peut-être dans une moindre mesure Persons Unknown, c’est tout simplement l’adaptation en série TV d’un concept vu et revu au cinéma, avec des effets usés jusqu’à la corde à force d’avoir été employés. Sauf que là, c’est à la Télé, en série… Donc, The River, c’est The Blair Witch Project ou Paranormal Activity en télévision, avec les mêmes effets destinés à distiller la peur : on assiste à des images enregistrées par une caméra subjective, façon reportage. D’ailleurs, parmi les producteurs exécutifs de la série, se trouve un des producteurs de Paranormal Activity. Donc, déjà, il faut aimer ce sous-genre horrifique, et se laisser emporter par la série. Si l’on accepte cette règle du jeu, si l’on est pas trop familier du genre, certaines scènes font leur petit effet, et la série peut faire sursauter. The River est divertissant, mais pas essentiel ou inoubliable, au final. Et surtout, il faut voir si la série peut durer, car il faut confronter les protagonistes à un nouveau danger chaque semaine.
Côté cast : à noter, dans le rôle du père disparu, Bruce Greenwood, que je suis bien content de retrouver à l’écran, lui qui fut le mythique Thomas Veil de la série Nowhere Man. A ses côtés, pour incarner sa femme, il y a Leslie Hope, alias Teri Bauer dans la première saison de 24.
08:58 Publié dans The RIVER | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the river, horreur, histoire des séries télévisées américaines, steven spielberg, bruce greenwood
dimanche, 31 octobre 2010
Survival of the Dead, de George Romero (Halloween returns (H. 2010), part. 6)
Dernière note consacree a Halloween avec cette fois, la review d’un film de Zombies recemment sorti en DVD, Survival of the Dead.
Un film américano-canadien, réalisé par George A. Romero (2009). Durée : 1h29. Genre : Epouvante-horreur.
Resume du film : Alors que le nombre de morts-vivants augmente chaque jour, l'île de Plum devient le théâtre d'une guerre entre deux familles, les Muldoon et les O'Flynn. Le long des côtes nord-américaines, les habitants d'une petite île isolée, l'île de Plum, voient en effet leurs proches et amis décédés revenir à la vie puis s'en prendre à eux, essayant de les dévorer. Pourtant, les survivants ne peuvent se résoudre à tuer ceux qui furent un jour des leurs, et cela en dépit du danger qu'ils représentent. L'un des habitants de l'île, O'Flynn, va tout de même aller à l'encontre de ce consensus et tue alors tous les zombies qu'il peut trouver, à un point tel qu'il est finalement banni de l'île. Sur le continent, il fait la rencontre d'un petit groupe de survivants, des militaires, à la recherche d'une oasis où pouvoir reprendre une vie paisible mais, suite à une attaque massive de zombies, ils s'embarquent dans un ferry et n'ont alors plus d'autre choix que de se rendre sur l'île toute proche. Pour découvrir avec horreur que ses résidents, sous le contrôle du patriarche Muldoon, ont désormais mis en place une société où humains et zombies co-habitent, prétendant vivre une vie normale... aux conséquences sanglantes. Commence à ce moment un combat pour la survie... (Source : Excessif.com)
Mon avis : Je n'avais jamais vu auparavant de films de George Romero, le maître en matière de films de Zombies, parce que rien moins que l'inventeur du genre. La sortie de son dernier film en date en DVD, Survival of the Dead, était une bonne occasion, me suis-je dit. Alors que dire de ce film ? Au début, on est un peu perdu au niveau de la narration, parce qu'il faut mettre en place les nombreux protagonistes de l'histoires, nous les rendre attachants, et mettre en place l'univers du film. Puisque l'on est depuis un moment familier du genre, rien ne nous est dit quant à l'origine des Zombies, on sait juste qu'ils sont là. Et là, deux fils narratifs vont se croiser : d'un côté, une rivalité entre deux clans familiaux, ou plus précisément deux chefs de famille, régnant sur une île, dont l'un des deux finit par gagner temporairement, en chassant l'autre de l'île. L'opposition entre les deux se joue sur un plan idéologique par rapport aux Zombies : faut-il les éliminer, ou les garder prisonniers en espérant pouvoir les sauver ? De l'autre, la fuite en avant d'un groupe de militaires, sorte de version déviante et romérienne de l'Agence Tous risques. Un groupe ne servant que ses propres intérêts, et souhaitant avant tout survivre. Et c'est tout, il n'y a pas vraiment d'histoire, le film étant avant tout porté par ses protagonistes à la personnalité bien trompée, auxquels on finit par s'attacher. Le film tient finalement beaucoup du Western, avec des représentants d'une Amérique profonde, payasanne, attachée à la terre.
Côté effroi, on repassera, les Zombies n'étant pas réellement effrayant, ou dangereux, sauf quand ils attaquent en masse, contrairement à d'autres mythes de l'épouvante comme les loup-garous ou les Vampires. D'autant plus que le film fait preuve d'un certain humour, y compris dans l'élimination des Zombies, flirtant même parfois avec le cartoon. Même si on reste tout de même dans le film de Zombies, et donc que certaines scènes restent tout de même bien gores : les Zombies mordent à tout va, et l'on flingue également à tour de bras, même si certaines éliminations sont plus... originales.
Le film fait preuve en tout cas d'un certain style, oeuvre d'un cinéaste de genre, tout comme les films de Tarantino, ou de Carpenter. Et il est donc à prendre pour ce qu'il est : le film d'un cinéaste qui se fait avant tout plaisir dans un type de ilm où il est passé maître, et qui permet de passer un sympathique moment.
21:08 Publié dans Films (au cinéma, ou en DVD) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : george romero, survival of the dead, zombies, horreur
lundi, 12 juillet 2010
Zombie Island : le début de l'autre saga de David Wellington.
Ayant particulièrement bien aimé la précédente saga de David Wellington, "Vampire Story"(enfin tout du moins les 3 premiers tomes sortis en Français), je ne pouvais que succomber à la première saga qu'il ait écrite, "Zombie Story", éditée cet été chez Milady. Cette saga représente le premier travail publié par Wellington, sous la forme de courts chapitres à suivre publiés sur Internet dans un premier temps.
Résumé de l'éditeur : À la suite d’une catastrophe mondiale les pays les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. À la recherche d’un remède au virus, un groupe d’adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l’île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d’être le destin le plus terrifiant…
Mon avis : Alors qu'est-ce que ça vaut ? Ou plus exactement, qu'en ai-je pensé ? Hé bien, je vais enfoncer une porte ouverte, mais l'auteur entre les 2 sagas n'a pas changé foncièrement de style, et donc on y retrouve ses tics, les qualités ou défauts de son style. Tout d'abord, les chapitres, eu égard à la publication sur Internet, sont assez brefs, ce qui est appréciable. De plus, l'auteur aime à jouer avec différents éléments propres à la narration permettant de rendre son récit plus vivant et dynamique. Au risque de perdre son lecteur. Il faut bien l'avouer, au début, j'ai été un peu perdu par le récit : entre les différents bonds temporels dignes de LOST (on est dans le présent, puis on saute dans le passé à coups de flash-backs, avant de revenir au présent) et les changements de point de vue (on suit le protagoniste principal, mais aussi un autre personnage selon le chapitre). Ce n'est que petit à petit que le lecteur reconstitue donc le récit dans sa globalité. Procédé très moderne (?), qui correspond en tout cas à l' écriture de nombreuses séries TV des années 2000.
Ensuite, Wellington n'est pas idiot : il sait ce qu'il écrit, le lecteur sait ce qu'il lit. Une histoire de Zombies, une histoire de Vampires, selon la saga que l'on lit. Et le lecteur comme Wellington ont en général une connaissance de base du mythe ou du schéma traditionnel dans lequel il s'inscrit. N'importe quel récit de Zombie, par exemple, prendra place avec la naissance d'une épidémie entraînant la prolifération de non-morts, de Zombies. Le but premier n'est donc pas pour l'auteur de réinventer la roue, de réécrire une énième fois une histoire déjà connue. Le but est plutôt de raconter une histoire prenante, de s'intéresser à des personnages, de les placer face à l'horreur. Car si le mythe du Zombie est répandu, Wellington oriente toujours ces mythes classiques vers une dimension très horrifique, à coup de détails sordides s'il le faut, ce qui a pour effet de les revivifier. Ajoutant même une nouveauté par rapport à ce type d'histoire : on se retrouve à voir le changement progressif d'un personnage devenant Zombie, transformation vécue de l'intérieur.
Zombie Island se révèle donc un récit efficace, quoique déroutant dans un premier temps, auquel on pourra reprocher un manque d'action au début. Compréhensible, puisqu'il s'agit d'un premier tome, et de mettre en place les personnages et l'histoire. Une saga qui devrait donc plaire aux fans du genre, à ceux qui ont aimé la précédente saga "Vampire Story", et dont on peut attendre la suite avec une certaine impatience.
21:37 Publié dans Coups de coeurs (Emissions TV, Comics... ) | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : david wellington, zombies, horreur, zombie island, milady, vampire story