mercredi, 03 juillet 2013
Legend of the Seeker : secondes pensées, au sujet de la Saison 2.
Comme Farscape, je trouve que la série se sera bonifiée avec le temps. Et comme pour Farscape, la force de la série aura été de rajouter brillamment un nouveau personnage principal au trio de départ. (dans Farscape, je trouvais que la série en saison 1 se bonifiait et s’améliorait grandement avec l’arrivée de Chiana). Une excellente idée qui bien sûr permet de multiplier les possibilités d’histoires. Après la fin dantesque de la Saison 1, donc, une Mord’Sith rejoint Richard, Zedd et Kahlan. Il s’agit de la pulpeuse Cara, une Mord’Sith, guerrière toute gainée de cuir, interprétée par la magnifique et sublime actrice australienne Tabrett Bethell. Oui, je vous le dit, alors que certaines sériephiles n’avaient d’yeux que pour Craig Parker ou Craig Horner, avec Tabrett, les spectateurs mâles de la série sont gâtés ! Et bien entendu, sa présence nous permet d’en apprendre plus encore sur l’ordre des Mord’Sith. A mi-saison, le costume de Kahlan change pour laisser la place à une tenue un peu plus sexy. Et on se plaira à savourer des scènes montrant l’amitié grandissante entre les deux jeunes femmes, dans quelques scènes teintées d’ambiguïté. On peut fort bien imaginer des fanfics ou des fanarts s'étant imaginé ou fantasmant une possible relation entre les deux guerrières (!!). Outre cela, la Saison 2 m’a davantage plu que la Saison 1 : les intrigues des épisodes sont plus intéressantes en général, et le fil rouge liant les épisodes, à suivre dans l’ordre, est encore plus soutenu, et j’ai trouvé que Craig Horner et Bruce Spence jouaient mieux. Ou alors est-ce moi qui me suis habitué à leur jeu. Côté histoire globale, donc, la mythologie de la série s’enrichit encore : on découvre le véritable ennemi de la série, un monstre (??) sans apparence révélée appelé le Gardien (The Keeper, en VO), qui règne sur le monde des morts, une sorte d’enfer où atterrissent les âmes des défunts après leur séjour sur Terre. Celui-ci est opposé à une autre force, la Créatrice.
Au fur et à mesure des épisodes, on découvre de nouveaux groupes, les Soeurs de la Lumière, adorant la Créatrice, opposées aux Soeurs de l’Obscurité, aux ordres du Keeper. Côté thèmes, les impressions de la Saison 1 se confirment : Legend of the Seeker est finalement une série assez sombre, qui rappelle certaines grandes heures de Xena, the Warrior-Princess, qui contint également des épisodes d’une grande noirceur, mine de rien. Ainsi, les prisonniers du Keeper ont la possibilité de revenir à la vie sur Terre, mais sous forme de semi-zombie. Ils devront tuer d’autres personnes pour continuer à vivre, permettant ainsi aux rangs du Keeper de grossir encore. Seulement, cet aspect introduit en début de saison ne le sera guère par la suite. Trop sombre, justement, pour la série ?
De plus, Legend of the Seeker est un rare exemple de série S-M quasiment assumée, sous ses allures de série de Fantasy. On ne compte plus les scènes de tortures, à l’aide des fameux Agiels (l’arme des Mord’Sith, des bâtons prodiguant des décharges assez violents) ou autres, et la série fait tourner beaucoup de l’histoire de ses épisodes ou de ses personnages autour de deux principes : la soumission et le renversement. Soumission aux règles des Mord’Sith, soumission du corps de ces amazones à une tenue les recouvrant quasi-intégralement, soumission à l’autorité du Rahl, ou du Keeper, soumission aux forces de la nature, de la magie, du Destin, aux prophéties… Chez les Mord’Sith, si le fonctionnement de cet ordre n’est jamais clairement établi, et si l’on pourrait croire que ces guerrières sont sur un plan d’égalité, il semble tout de même que certaines d’entre elles soient soumises à d’autres. La Soumission, dans la série, passe par des jeux plus ou moins cruels de tentations ou de séduction. Dans l’univers de la Terre du Milieu, la soumission est partout, finalement, et se décline à l’infini. La Mère Inquisitrice soumet les hommes qu’elle confesse à sa volonté, et une fois soumis, ils lui obéiront en tous points. Les principaux points de scénarios tourneront autour de personnage qui accepteront de se soumettre à un autre personnage ou pas. Ou qu’il faudra délivrer d’une certaine emprise. Mais du coup, cet aspect de la série devient tout de même redondant. Bon nombre d’épisodes se construisent autour d’un scénario “Et si… ? “, proposant d’autres visions des personnages ou de l’histoire, mettant en scène les personnages si certains éléments de leur destinée avaient été différents. Mais les aspects philosophiques (nous sommes le produit de nos actions, le passé modèle le futur, etc… ) ne sont qu’effleurés. Et les derniers épisodes, la seconde partie de la saison, abonde un peu trop en retournements de situation et de camps pour certains personnages, rendant certains épisodes un peu confus si on les regarde d’un oeil distrait. Point des plus appréciables pour les spectateurs fidèles, la série possède une mémoire, n’hésitant pas à rappeler d’anciens personnages croisés en cours de route. Il est donc dommage que la série ait malheureusement terminé sa course en fin de saison, précipitant certains évènements. La mise en place de tant d'éléments, d'un tel univers, demandait à être peut-être davantage exploité.
Côté Cast : La série aura invité deux actrices qu’il aura été des plus agrables de revoir : Charisma Carpenter, plus connue pour son rôle de Cordelia Chase dans Buffy, the Vampire-Slayer et Angel, ici dans le rôle d’une Mord’Sith, malheureusement le temps d’un seul épisode, et Jolene Blalock, plus connue pour avoir été T’Pol dans Star Trek : Enterprise, pour quelques épisodes
21:33 Publié dans Legend of the Seeker | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : legend of the seeker, richar cypher, kahlan amnell, craig horner, bridget regan, craig parker, darken rahl, cara, tabrett bethell, mord'sith, sm, fantasy