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mardi, 21 mai 2013

The MENTALIST : Secondes pensées.

Alors que j’ai terminé récemment la saison 4 de cette série, qui fait partie de mon Challenge Séries 2013, voici une seconde note sur la série, et les réflexions qu’elle m’inspire.

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Enervante, agaçante, prétentieuse, snob, moqueuse, la série réunit toutes les caractéristiques que l’on peut attribuer à son héros principal, le malicieux Patrick Jane. Il faut le reconnaître, Patrick Jane n’est pas un personnage attachant ou même agréable sur un plan humain. C’est un Gregory House bis, finalement, qui prend tout le monde de haut, ne croit qu’en lui-même, et n’hésite pas à cracher à tout un chacun ses quatre vérités. Seulement, il a pour lui ses facéties bon enfant sont air charmeur irrésistible qui le rendent plus supportable. Toutefois, le public sera tout de même vengé, puisque cela lui vaudra bien évidemment quelques coups de poings sur le pif, lui signifiant qu’il a passé la mesure. Oui, des séries policières à consultant, The Mentalist est probablement la plus prétentieuse. A la différence de CSI : Crime Scene Investigations ou CASTLE, elle ne paie que rarement son tribut à sa filiation, ce genre narratif auquel elle appartient, les histoires d’enquêtes policières avec un détective. Sur le plan des citations intertextuelles, la série est en effet des plus pauvres. Alors qu’elle n’apporte finalement rien de neuf au genre. Taquine, elle ira jusqu’à moquer la concurrence, les fameux CSI, le temps d’une scène. Arrivé sur les lieux où on a découvert un corps, Patrick Jane, accompagné de Lisbon, va en effet se moquer d’un vieil homme, un expert recueillant les preuves pouvant aider l’enquête. Patrick Jane serait-il censé incarner la modernité ? Ce serait bien paradoxal : The Mentalist, finalement c’est le retour d’un policier à l’ancienne, qui compte avant tout sur ses capacités de déduction, son intuition, et sa capacité à faire avouer les coupables. Lors d’une autre scène, alors que l’enquête a déjà plus ou moins commencé et que Patrick Jane arrive en retard au bureau du CBI, 8 suspects sont déjà accrochés au mur. Pour faciliter le travail, Jane va alors proposer à Lisbon d’éliminer plusieurs d’entre eux, rien que pas seule intuition ! Ne resteront que 3 suspects, dont un fort probable, qui aura les traits de William Mapother, l’acteur qui incarnait Ethan Rom dans LOST. On croit rêver devant une telle facilité scénaristique, et cette façon de débuter une enquête.

L’autre point fort de la série, contestable ou non, est la démystification. Le principal lieu d’affrontement de la série est la lutte contre toutes les croyances, au profit d’un rationalisme à toute épreuve. Face au duo constitué de Teresa Lisbon et Patrick Jane, on peut éventuellement songer à un autre duo ayant eu affaire au paranormal et aux croyances de toutes sortes, à savoir Fox Mulder et Dana Scully. Sauf que si dans X-Files, il y avait également un discours tenu visant à se méfier d’éventuels charlatans pouvant abuser facilement de la confiance des crédules, la porte était bien évidemment ouverte à l’existence du paranormal. Si Mulder était un “believer”, un croyant, ce n’était pas non plus un naïf et il savait démêler le vrai du faux, reconnaître les supercheries. Pour Patrick Jane, c’est un peu la même chose, sauf que la série aurait tendance à refermer toutes les portes laissant planer l’existence en le paranormal. Pour The Mentalist, et à l’image de ce qu’était Jane au début de sa carrière, il n’y a que des trompeurs, abuseurs, et des gens suffisamment crédules pour les croire. Ainsi l’équipe du CBI mettra-t-elle en échec les dirigeants de sectes et autres psychics, montrant leurs supercheries. Mais si ce discours peut encore être considéré comme noble, il est tenu au profit d’un autre discours qui pourrait être considéré comme tout aussi mystificateur : la croyance en les suggestions, l’intuition, l’hypnose. Souvent, Patrick Jane parvient à hypnotiser de façon bien trop rapide et facile ses “proies” pour être honnête. N’y a-t-il pas là aussi… tromperie, duperie du spectateur ?

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Enfin, le mystère Red John, censé attirer le spectateur, constituer un puissant fil rouge, n’est exploité que de façon parcimonieuse. A peine nous l’a-t-on apparemment montré le temps d’un épisode, que les scénaristes feront machine arrière : ce n’était pas le vrai Red John. Là encore, avec ce personnage, la thématique de la supercherie, de la falsification marche à plein. Et la fin de ce mystère, sa résolution, n’en sera que plus déceptive. Je m’attends à ce qu’on nous sorte du chapeau peut-être un frère jumeau de Patrick, qui l’aurait jalousé. Lorsque l’on rencontre des personnages qui disent bien connaître Red John, ils voient de nombreux points communs entre les 2 deux personnages. Au passage, pour l’aider, bien avant Joe Carroll de The Following, il avait réuni de nombreux suiveurs. On peut imaginer également… un Patrick Jane souffrant de schizophrénie / découblement de la personnalité, ce qui serait un moyen de conclure cette intrigue : on a déjà vu que Red John semblait partager le goût immodéré de Jane pour le thé, et Patrick Jane a déjà été qualifié de sociopathe.

lundi, 11 février 2013

The MENTALIST, Saison 1 : premières impressions...

The MENTALIST est une série que je voulais visionner depuis un moment, aimant pas mal les séries policières à consultant, et histoire de découvrir enfin Patrick Jane, l’équipe du CBI, et le mystérieux Red John.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Patrick Jane est un mentaliste, c’est-à-dire un manipulateur, un hypnotiseur. Ayant provoqué la colère d’un tueur en série, le mystérieux Red John, après l’avoir rabaissé lors d’une émission télévisée, il en a payé chèrement le prix, celui-ci s’étant en effet vengé en assassinant sa femme et sa fille. Afin de pouvoir enfin se venger, Patrick Jane est devenu consultant pour le CBI, travaillant avec les agents Lisbon, Rigsby, Van Pelt et Cho, espérant qu’une de leurs enquêtes les mène au terrifiant Red John.

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série :  The MENTALIST est une série policière extrêmement classique mettant en scène un consultant aidant un groupe de policiers à résoudre des crimes. Elle a été créée par Bruno Heller, également à l’origine de ROME, une série très bien produite et divertissante, qui repose entièrement, une fois de plus sur la forte personnalité de son héros principal. J’avoue que j’oublie les enquêtes aussi vite que je les regarde, comme pour beaucoup d’autres séries policières. Mais peu importe car l’intérêt n’est pas là.

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L’intérêt est de s’amuser de Patrick Jane, au comportement souvent très badin et puéril, qui peut agacer autant que charmer. On dirait qu’il prend un malin plaisir à faire tourner en bourrique Lisbon, ne cessant de lui désobéir à l’occasion, mais aussi les autres membres du CBI. Mais comme il ne souhaite pas rester fâché avec eux, il trouve le moyen de se faire pardonner, comme un enfant. Ce qui plaît également beaucoup avec ce personnage, c’est son côté extrêmement classe, toujours bien habillé et élégant, aux bonnes manières. Les seules fois où il contrevient aux règles de la bienséance est pour dire tout le mal qu’il pense d’individus imbus d’eux-mêmes qui blessent leurs proches en se comportant de façon égoiste. Et puis il y a tous ces moments, rares, où le spectateur a la possibilité d’accéder aux fêlures du personnages, ce qu’il dissimule aux autres, mais qu’on nous donne de temps en temps à voir. Personnage charmant, donc, badin, mais aussi agaçant, disais-je : là où la série pêche, c’est que comme il est censé être le héros, il est systématiquement le plus malin et le plus observateur, donnant l’impression désagréable que tous les autres individus autour de lui sont des incompétents ou des imbéciles. La résolution des enquêtes reposent sur ses dons d’observation, son intuition, et ses suggestions hypnotiques. La série est extrêmement divertissante, grâce à son héros profondément attachant, et aux membres du CBI, tous attachants, sympathiques et bonnes-pâtes. D’ailleurs, sauf erreur, c’est l’une des rares séries dont le supporting cast n’ait pas connu de modifications au cours des saisons. Là où le bas blesse est qu’elle s’oublie tout aussi facilement qu’elle se regarde, disais-he également. Il s’agit d’une série à l’ancienne, qui aurait tout aussi bien pu être produite dans les années 80 ou 90.

Le trauma :  Là où je fus surpris en découvrant la saison 1 (mais quelque part j’aurais dû m’y attendre), c’est que très peu d’épisodes ont un lien avec la traque de Red John, finalement, tout comme dans Castle on ne consacre en fait qu’un ou deux épisodes par saison (en général le season finale d’ailleurs) à cet arc narratif. On n’est plus dans le cas d’une série-feuilleton comme Profiler, où l’ombre de Jack de tous les coups pesait lourdement, à l’aide de scènes lui étant consacrées, mais vraiment dans le cas d’une série constituée essentiellement d’épisodes indépendants les uns des autres. Seulement, si Red John intervient peu, c’est surtout au trauma qu’a vécu Patrick Jane que l’on fait référence, expliquant certaines de ses actions, une partie de sa personnalité. Peut-être est-ce en effet pour ne pas sombrer qu’il se comporte avec tant de légèreté (mais souvent en empathie). Ce trauma, rappelons-le, est dû en partie à la profonde arrogance du personnage, qui a cru pouvoir se moquer impunément de Red John, à une époque de sa vie où il se présentait et gagnait sa vie en tant que medium, utilisant ses dons de mentaliste pour abuser de la crédulité des gens étant en souffrance la plupart du temps. Le fait d’avoir perdu aussi brutalement sa femme et sa fille, sauvagement assassinés, font que pour lui, malgré son charme et la séduction dont il fait preuve, toute relation est impossible : s’estimant toujours marié, fidèle à celle qu’il aimait, il est inaccessible.

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Les ships de la série :  On l’a vu plus haut, Patrick Jane aime à se comporter souvent comme un grand enfant, au grand dam de Lisbon. Il y a un peu de Fox Mulder (le célèbre héros des X-Files), chez lui, et sa relation avec elle rappelle parfois celle qu’il pouvait y avoir entre Mulder et Scully. Sauf qu’il semble que toute relation sentimentale entre eux est impossible : Patrick Jane n’est absolument pas attiré par elle, tout comme Lisbon ne semble pas éprouver que de l’affection amicale pour lui. Du coup, en guise de ship possible dans la série, tous les regards se tournent vers deux personnages qui semblent avoir été créés pour se tourner autour, et qui se récupèrent la dimension shippesque de la série : Rigsby en pince complètement pour la jeune et magnifique Grace Van Pelt, pleine de grâce et de charme. Du coup, la série ne cessera de mettre en scène un jeu du chat et de la souris entre ces deux personnages, que même Patrick Jane essayera de mettre ensemble à plusieurs reprises ! Leur realtion, que l’on s’attend à voir évoluer, donnant lieu à quelques scènes cocasses et amusantes quand la jalousie de l’un ou l’autre est mise à rude épreuve, est l’un des charmes de la série.

En bref :  The MENTALIST est une série policière très agréable et divertissante, extrêmement bien produite, qui se révèle tour-à-tour légère, agréable et sérieuse. Une vraie détente, loin de la noirceur des CSI et autres Criminal Minds, et une série que l’on regarde surtout pour ses personnages et leurs interprètes, plutôt que pour les enquêtes, qui s’oublient aussi vite qu’elles se suivent.

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Côté Cast :  Après sa participation au Pilote de Dr House et à la Saison 1 de Prison Break, on retrouve une nouvelle fois la brune Robin Tunney dans le rôle de la chef d’équipe Lisbon. A ses côtés, on retrouve la sublime rousse Amanda Righetti, véritable atout de charme pour la série. Dans la Première saison, on aura eu l’occasion de voir apparaître de nombreuses guest-stars familières des séries TV : Zeljko Ivanek, vu un peu partout en tant que guest-star voir dans des rôles semi-récurrent (une apparition dans la Saison 1 d’X-Files, la Saison 1 de 24, The Event, True Blood, le rôle du Gouverneur Devlin dans Oz… ), Xander Berkeley (un épisode de la Saison 1 d’X-Files, le rôle de Matheson dans 24, un rôle semi(récurrent dans CSI… ), Michael O’Neill, Andrea Parker (la Mlle Parker du Caméléon), Leslie Hope (la Saison 1 de 24 encore une fois, The River… ), Deborah Ann Woll (pour connue pour sa participation à True Blood), J.R. Bourne (Stargate SG-1, Teen Wolf, The Secret Circle… ), Elizabeth Rohm (Law & Order, la Saison 1 d’Angel… ), John Alwyard (E.R., ALIAS… ), Sebastian Roché, Marguerite McIntyre, Muchael Trevino et Gregory Itzin, connu pour ses apparitions dans Covert Affairs et 24.

jeudi, 24 juin 2010

Lie to me : présentation et premières impressions sur la série.

Lie to me : une série dans l'air du temps.

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Lie to me est une des dernières séries "blockbusters" diffusées en France. Une série extrêmement bien réalisée de façon générale, provenant d'un network américain, calibrée pour fonctionner et pouvoir être vendue à l'étranger, idéale pour une diffusion en prime-time, comme ce fut le cas sur M6.
Au programme, une fois de plus, des enquêtes, encore et toujours, pour une série à loners (épisodes indépendants proposant une histoire bouclée en un épisode. A l'heure actuelle, ces séries sont majoritaires sur les grilles de programmes, les séries feuilletonnantes disparaissant malheureusement peu à peu.

Au programme, un personnage charismatique en terme de héros : le Pr Cal Lightman, qui a passé de nombreuses années au sein de tribus afin d'établir une grille de lecture universelle, et de devenir le spécialiste mondial dans un domaine : lire les émotions sur notre visage ou par les gestes inconscients que nous faisons. Ce qui permet de ce fait de déterminer si l'on ment ou pas, l'observation attentive de tics nous trahissant. Du coup, Cal Lightman est devenu un détecteur de mensonges vivant, le plus efficace qui soit. Il a fondé le Lightman Group, et propose ses services afin de résoudre différentes enquêtes.

Au programme, on retrouve donc une série réunissant plusieurs acteurs, les fameux side-kicks, tout un groupe (plutôt réduit ici, ils ne sont que 3), réuni autour d'un acteur principal, d'un personnage central. Le groupe n'étant censé que porter, valoriser le personnage principal. On se retrouve donc dans une série dans l'air du temps, proche de Dr House ou de The Mentalist. Tout comme dans Dr House, le personnage principal, ici Cal Lightman, peut se révéler assez antipathique, désagréable. Gregory House comme Cal Lightman sont quelque peu imbus d'eux-mêmes, ils savent qu'ils sont extrêment doués dans leur domaine et ne s'en cachent pas. Les deux séries partent également d'un thème commun : le mensonge est répandu partout dans notre société, tout le monde est menteur à un moment ou à un autre. D'où le titre de la série.

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Afin d'assurer le succès du show, donc, on retrouve au centre un acteur extrêmement charismatique. Le Dr Gregory House est incarné avec brio par Hugh Laurie, le Mentaliste Patrick Jane est incarné avec charme et élégance par Simon Baker, Cal Lightman est incarné par un acteur étant surtout apparu au cinéma jusqu' à présent, Tim Roth (dans La Planète des Singes de Tim Burton ou Incredible HULK de Louis Leterrier, par exemple). La série est donc un véhicule à star, donc, comme bien d'autres avant elles, en plus de surfer sur la vague Dr House, légère évolution du principe des experts : on met moins au centre le groupe plutôt que son chef, même si la notion de ce groupe est encore présente. Comme série l'ayant précédé, difficile de ne pas également parler de Shark, série judiciaire qui n'a duré que 2 saisons. Là encore, les points communs sont nombreux : Shark mettait en vedette l'acteur James Woods, incarnant un redoutable avocat, génie du barreau, imbu de lui-même lui aussi, dominant ses troupes de son talent. Ce personnage avait une fille adolescente qu'il élevait seul, tout comme ce sera le cas pour Lightman.

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A leurs côtés, une belle jeune femme est censée leur tenir tête, et offrir un contrepoint au téléspectateur : Lisa Edelstein dans Dr House, Jeri Ryan dans Shark, Kelli Williams dans Lie to me. Kelli Williams était l'une des actrices de la distribution régulière de The Practice, série judiciaire créée par David E. Kelley. Ici, elle incarne Gillian Foster, apportant tous son charme à la série.

Bref, la série est une somme d'éléments vus déjà ailleurs, résultat d'une nouvelle filiation telle que l'on a pu en connaître avec d'autres séries à succès, mais qui parvient tout de même à être très plaisante à suivre.

Je me suis mis à la série, pour plusieurs raisons :
- j'adore le générique, autant la musique choisie que les images qui l'accompagnent.
- encore un nouveau personnage imbu de lui-même à suivre, même si l'on sent que sa personnalité est moins complexe et à moins de surprises à offrir que celle d'un House.
- le principe de la série, et le fait de glisser à chaque élément révélé (tel geste étant révélateur de telle émotion), illustré par des photos d'archives de personnalités prises du coup en flagrant délit de mensonge. Si le procédé énerve ou lasse certains, moi j'adore.

Les points faibles de la série pour moi :
- l'abandon complet d'apporter toute réelle continuité à la série, sous quelque forme que ce soit. Du coup, avec rien que des enquêtes sans fils rouges, sans évolutions, la série peut lasser. Si House marche encore, c'est que tous les mystères du si complexe House n'ont pas été dévoilés, et que l'on sent que le personnage ou ses rapports avec les autres peuvent évoluer. La série sait en tout cas se renouve
ler.