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dimanche, 04 août 2013

OBLIVION : Si le futur m'était conté, une nouvelle fois... (les Films au Cinéma en 2013)

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Film américain sorti en 2013, réalisé par Joseph Kosinski. Durée : 2h06.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  2077. Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui. Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’évènements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir. Ce qu’il pensait être la réalité vole en éclats quand il est confronté à certains éléments de son passé qui avaient été effacés de sa mémoire. Se découvrant une nouvelle mission, Jack est poussé à une forme d’héroïsme dont il ne se serait jamais cru capable. Le sort de l’humanité est entre les mains d’un homme qui croyait que le seul monde qu’il a connu allait bientôt être perdu à tout jamais. (source : Allociné.com)

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Les raisons d’explorer ce futur… ou pas ! (mon avis critique sur le film) :  OBLIVION est un film de Science-Fiction réalisé par Joseph Kosinski. J’hésitais quelque peu à voir ce film, qui se présentait comme un véhicule de plus pour la mégastar de cinéma Tom Cruise (et c’est effectivement le cas). Mais d’un autre côté, j’avais particulièrement aimé TRON : Legacy, suite du célèbre film TRON. Et il faut dire que j’ai été à nouveau séduit : le scénario se laisse suivre sans déplaisir, et réserve son lot de surprises, même si certains rebondissements sont prévisibles. Surtout quand on commence par nous présenter le monde futuriste dans lequel l’action prend place. Il est facile de nous asséner une vérité pour ensuite la défaire. Et mine de rien, elle est assez touchante. Alors qu’elle prend par endroit des accents épiques, elle est au fond un drame intimiste : le film ne raconte jamais qu’une histoire de triangle sentimental une fois encore. D’ailleurs, le film mêle plusieurs thèmes tous plus ou moins liés : l’amour, la nostalgie, sont les sentiments qui traversent le film, qui pose des questions philosphiques essentielles, toutefois esquissées sans faire l’objet d’une réflexion profonde : la question de l’identité, par exemple. Qu’est-ce qui fonde notre identité ? Les souvenirs ? Autrui ? Et qu’est-ce qui fait l’humain ?

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Les FX sont soignés et de qualité, proposant des éléments visuels sobres et élégants. Si les éléments de S-F mis en scène ont été voulus comme avant tout fonctionnels, ils ont une certaine beauté formelle, pour ce qui est des designs et des véhicules par exemple. Les acteurs sont impeccables, surtout Tom Cruise, les personnages principaux se comptant sur les doigts d’une main : 5 en tout. Pour l’accompagner, on notera la présence de Morgan Freeman, dans un rôle de guide proche de celui de Morpheus, ainsi que d’ Olga Kurylenko. L’action suit la plupart du temps Jack Harper, qui traverse le monde détruit, survivant d’une guerre incompréhensible. La photographie est superbe, ainsi que la mise en scène. On pensera à la vision d’ OBLIVION à de nombreuses autres oeuvres (MATRIX, Terminator 4, 2001 L’Odyssée de l’espace, et d’autres encore… ) mais quel film de Science-Fiction ne fait pas penser à d’autres, ou ne présente vraiment aucun élément vu d’autres films ? Et puis il y a la musique de M83, mélancolique par endroits, qui accompagne brillamment cette quête pour la survie, et pour l’humanité, qui parcourt tout ce film, qui gagne à être revu. Pour conclure, disons que OBLIVION est un très beau et bon film, même s’il s’agit encore une fois d’un véhicule à star, qui met en scène une histoire offrant la part belle à la redécouverte de la terre, et à une Science-Fiction plutôt contemplative. A l’opposé d’autres films bourrins comme PACIFIC RIM, qui mettent en scènes des déluges de feu et d’action, donc.

Note indicative : 4 / 5

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jeudi, 29 décembre 2011

Super 8 : Abrams rend hommage à Spielberg.

S8 1.jpgRéalisé par J.J. Abrams. Durée : 1h50. Genre : Science-Fiction, Hommage à une époque disparue.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer. (source : Allociné.com)

Les raisons de le voir… ou pas ! (mon avis critique) :  Super 8 est dans l’ensemble un film plutôt réussi, même si on pourrait se demander véritablement à qui il s’adresse. Déjà, avec ce film, on retrouve le charme des films mettant en vedette une bande d’enfants, principe que l’on avait un peu perdu excepté pour quelques productions fantastiques telles que Les Chroniques de Narnia ou Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire. Sans compter bien évidemment sur la saga Harry Potter. Mais ce qu’apporte ici Super 8, c’est de considérer les enfants comme de jeunes adultes, de les mettre en scène comme tels. Même s’ils restent des enfants, aucun n’est véritablement tête-à-claques. Ils jouent relativement bien pour la plupart, et l’on suit avec plaisir ces nouveaux petits Goonies. Et c’est l’occasion de découvrir une jeune actrice brillante, prometteuse et en devenir, Elle Fanning, une véritable révélation. Si l’on devait continuer à évoquer le casting du film, on pourra noter la présence en héros local de Kyle Chandler, vu dans les séries Friday Night Lights et Early Edition / Demain à la Une. L’occasion avec son personnage de retrouver une thématique chère à Abrams (et à d’autres) : l’opposition entre des enfants et leur père, alors que la mère est une figure absente (elle a disparu et depuis, le père élève seul son fils).

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Mais le coeur du film, ce sont les nombreuses références à une époque disparues, déjà appelées par le titre-même du métrage. L’histoire se déroule dans les années 80, des posters et quelques citations de Star Wars se retrouvent ici et là, l’histoire rappelle par endroits E.T. (une créature extra-terrestre échouée sur Terre qui aimerait rentrer chez elle) et le plan du vaisseau à la fin rappelle celui de Rencontres du 3ème Type. Difficile de ne pas penser en premier lieu à Steven Spielberg, le maître, dont Abrams se verrait peut-être comme l’héritier, et qui produit d’ailleurs ce long-métrage. Le film-dans-le-film, réalisé par la bande est un hommage croisé aux films de Zombies et aux polars. A travers eux, c’est le cinéaste qui rend peut-être hommage aux films qui l’ont nourri. Abrams oblige, on se retrouve, et c’est peut-être ce qui handicape le film, avec un film qui souhaite faire feu de tout bois. Tour-à-tour spectaculaire et intimiste, film dramatique, comédie, film de Science-Fiction, d’horreur, on retrouve de tout dans Super 8, même si le cocktail n’est pas aussi digeste qu’ailleurs. Il y a quelques longueurs, quelques passages un peu long, en plus d’un scénario qui est parfois prévisible.

En bref :  Un film à voir peut-être moins pour son histoire que pour son ambiance, ses clins d’oeil, l’hommage appuyé à une époque disparue. Et l’occasion une fois encore de découvrir des acteurs bourrés de talents entourés par des acteurs chevronnés.

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samedi, 22 octobre 2011

TERRA NOVA : premières impressions... (les Nouvelles Séries de la rentrée 2011-2012, partie 2)

Seconde nouveauté que j’aurais aimé aimer. Ai-je été déçu ? Hé bien oui, voir plus bas…

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Les Shannon, une famille ordinaire vivant en 2149 alors que la Terre se meurt, est envoyée dans le passé, 85 millions d'années plus tôt à l'ére préhistorique. Ils rejoignent "Terra Nova", une organisation humaine à qui des scientifiques offrent une seconde chance pour reconstruire une civilisation. Mais la Terre promise et les habitants qui la peuplent, petits et géants, ne sont pas tous accueillants... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas (mon avis) :  Il semble que quoi qu’il fasse ou tente, Spielberg en producteur de séries échoue invariablement. Rares sont les séries estampillées “Spielberg” qui parviennent en effet à dépasser le stade de la saison 1. TERRA NOVA, c’est une des séries que j’attendais le plus en cette morose rentrée 2011, et l’une des dernières séries de Science-Fiction actuellement diffusée. Mais est-ce que ça vaut le coup ? Ben… non. Pourquoi ? Parce qu’on est justement dans une production estampillée “Spielberg”, et en sachant cela, on devrait savoir à quoi s’attendre… A savoir  le développement de séries bien trop familiales, mettant en scène des personnages assez lisses, quels qu’ils soient, qui manquent cruellement d’ambiguité, donc d’intérêt. Ce sont finalement tous des braves, sans véritable intention de nuire. Du coup, le danger va venir d’ailleurs. Des Sixers, éventuellement, autres humains opposés au camp fortifié de Terra Nova, ou des différentes races de dinosaures que l’on sera amené à découvrir. Les personnages sont archétypaux, donc, correspondant chacun en général à un type solidement établi.

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Mais le problème est que de nombreuses scènes le sont aussi. La série abonde en scènes familiales d’une mièvrerie, d’une guimauve assez insupportables, ennuyeuses car en rien originales. Pour pimenter un peu les choses, un semblant de triangle amoureux apparaît à peine, afin de destabiliser le couple . Sinon, comme si cela ne suffisait pas, de nombreuses scènes mettant en scène des ados et les émois amoureux de deux d’entre eux, semblant tout droit sortis de n’importe quelle série pour ados, continuent de combler le temps d’antenne. Et pour tenir en haleine ou réveiller l’intérêt du spectateur quelque peu assoupi, un semblant d’intrigue science-fictionnel apparaît : des dinosaures volants se la jouent “oiseaux” (voir le film de Hitchcock) le temps de l’épisode 03, tandis qu’un virus fait perdre la mémoire ou fait souffrir d’hallucinations dans l’épisode 04. Alors que le Pilote laissait présager le développement d’un semblant de mythologie avec les mystérieux Sixers, groupe d’autres humains opposé à Terra Nova (tiens donc… Cela rappelle diablement les Autres de LOST), ou de mystérieux glyphes découvert dans certains endroits (tiens donc… Cela rappelle diablement… ). Mais de ces éléments, la suite ne fait pour l’instant plus guère mention.

En résumé : TERRA NOVA est finalement une réelle et cruelle déception. On pouvait s'attendre à une série ambitieuse, celle-ci se contente de prendre quelques éléments à droite à gauche dans de précédentes séries. On pouvait s'attendre à de l'action, de l'aventure, de l'émerveillement, et au final, on se retrouve coincé avec des personnages stéréotypés, au coeur de scènes qui le sont tout autant, et qu'on aurait pu rencontrer dans n'importe quelle série dramatique, mis en scène dans des intrigues ennueyuses... Sans compter que la série ne semble vouloir développer aucune mythologie, point d'accroche d'une fanbase solide.

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