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mardi, 09 juillet 2013

Buffy, la semaine spéciale "Buffy Memories", Jour-2 : Buffy, il en reste quoi, maintenant ?...

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Cela fait donc déjà 10 ans que la série s’est achevée sur les écrans de télévision. 10 ans que fut diffusé le Series finale venant clôturer de belle façon 7 saisons d’une série ayant, comme pour d’autres, beaucoup compté pour moi. Alors qu’en reste-t-il ? Une série dont j’ai été très fan, et peu de séries ont créé chez moi le même engouement. Est-ce à cause d’une écriture moins brillante, moins forte ? Les séries de maintenant sont-elles vraiment si moins bien écrites ? Ou est-ce que quand on est plus jeunes, on est facilement plus fans, plus attachés à une série, et que cela a tendance à disparaître en vieillissant ? Je persiste à le croire, si la série est devenue un classique de la Télévision, redécouvert désormais par d’autres générations, c’est qu’il s’agit d’une Grande Série, à l’instar de The Prisoner, The Avengers (Chapeau Melon & Bottes de Cuir, en VF), ou encore X-Files, avec ses qualités d’écriture propre, qui en faisaient autre chose qu’une simple “série pour ados”.

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Oui, que reste-t-il de la série ? La certitude que les Grandes séries ne disparaissent jamais vraiment, puisque l’on peut toujours les visionner et revisionner encore… Comme ALIAS, The Wild Wild West / Les Mystères de l’Ouest, ou The A-Team / L’Agence Tous Risques, par exemple. Quoique revisionner la série ne se fera jamais sans un certain pincement au coeur, cette série correspondant à un passé, une époque de ma vie aujourd’hui révolus… Je ne sais pas si je referai un énième revisionnage de Buffy et Angel. C’est fort possible, quand j’aurai revu d’autres séries encore en attente (Il y a tant de séries que je n’ai pas encore visionnées ou terminées) ! Comme quoi, On ne mesure pas tout à fait la force d’un attachement à un univers, des personnages… Chez moi, ici et là, traînent encore des guides officiels, ou pas, plusieurs numéros du magazine officiel UK, consacrés à la série, et de nombreux guides des épisodes. Pas mal de textes consacrés à la série, récupérés sur le net à droite et gauche, quelques fanfics et des music videos, des images et des wallpapers, aussi, dans mon PC, sur le disque dur… Je les garde précieusement dans un coin, prêts à être ressortis. Ce sont les seules dépenses hors DVDs que je consacre aux séries que j’aime, en général. Je possède également toutes les saisons en DVD, bien sûr… Et des souvenirs, pas mal de souvenirs de visionnage tardif de la série. D’éclats de rire devant certaines scènes mémorables, d’un cri d’horreur en découvrant une armée de Turok-Han, dont un seul avait été vaincu des plus difficilement, d’une veillée plus tardive que d’habitude, pour LE final de la série…

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Si la série a cessé d’être diffusée, elle continue apparemment de susciter des intérêts financiers, preuve qu’elle n’est pas morte et a toujours ses fans, comme moi, assez nombreux pour que des sorties suivent. En plus de connaître, comme je le disais, un renouvellement de son audience : les éditions Milady viennent tout récemment de (re)lancer une collection de recueils de romans de la série, une première. Les romans Buffy (à l’époque c’était la mode d’adapter les séries à la mode en roman. une mode tombée en désuétude, peut-être pas exactement dans les pratiques françaises, à la différence d’autres pays ?) Buffy fait partie de ces rares séries pour lesquelles un tel projet était envisageable. Oh, je ne suis pas naïf, si Milady a tenté le coup, c’est que le personnage de la Tueuse, son univers, peuvent aussi être perçus comme une énième déclinaison de la Bit-Lit, cette collection mettant en scène des jeunes femmes fortes confrontées aux grands mythes du fantastique urbain, les Vampires et autres Loups-Garous (d’ailleurs, pour ce qui est de littérature de l’imaginaire, Milady ne propose plus que cela, presque, désormais, s’étant transformé, hélas, en Harlequin-bis). Mais tout de même !! Chez Panini, et aux USA, continuent de paraître des comics consacrés à la série : une saison 8, puis une saison 9, poursuivant sur papier les aventures de la plus célèbre des exterminatrices de vampires. Comics que je n’ai pas achetés, n’étant pas très fan de cette méthode entretenant artificiellement le mythe, de manière assez éloignée. (mais c’est pareil pour n’importe quelle autre série, comme DOCTOR WHO : je n’achète pas les ‘produits dérivés”, en général). Personnellement, je trouve le procédé vain, procédé qui ne peut que dénaturer l’esprit d’origine. D’autant plus que l’écriture d’un comic et celle d’une série TV n’ont rien à voir. Et en France, de nombreuses pages Facebook et de nombreux comptes Twitter (proposant par exemple des citations) sont consacrés à la série, bien sûr…

Buffy, the Vampire-Slayercontinue donc d’exister sous de nombreuses formes encore aujourd’hui. A cause de son écriture des plus brillantes, de ses héros des plus attachants, de sa philosophie, de ses moments, répliques ou épisodes cultes, de son univers extraordinaire, qui en avaient fait, en ont fait, une Grande série, semblable à aucune autre.

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vendredi, 16 juillet 2010

Memento, de Christopher Nolan : mémoire, souvenirs, storytelling.

MEMENTO 1.jpgFilm américain écrit et réalisé par Christopher Nolan. Durée : 1h56. Genre : Thriller.

Cet été sort un film à grand spectacle qui fera parler de lui, en bien ou en mal : Inception. Au coeur de ce film, la question de la réalité, puisque le principe du film est de rendre le Monde du Rêve aussi réel que le Réel. Difficile de ne pas penser à Matrix en songeant au concept derrière ce film.

Mais cette note est consacrée à un autre film. L'Ecran Fantastique, histoire d'évoquer un peu Inception, à consacré 2 pages dans son numéro de juillet / août 2010 au réalisateur Christopher Nolan, dont travaille toujours ces notions de réalité et illusion dans ses films. Puisque, rappelons-le s'il était besoin, Nolan est le réalisateur de Batman Begins, The Prestige et The Dark Knight. Avant tous ces films, Ce réalisateur s'est fait connaître avec un film plus... intellectuel : Memento. Coup de chance, alors que j'avais l'intention de voir ce film, je le trouve soldé à 4 Euros.

Résumé du film : Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu'au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d'épaisses liasses de billets.
Leonard n'a qu'une idée en tête : traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu'il souffre d'une forme rare et incurable d'amnésie. Bien qu'il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu'il a fait dans le quart d'heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi.
Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l'aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. C'est ce qui l'aide à garder contact avec sa mission, à retenir les informations et à garder une trace, une notion de l'espace et du temps. (Source : Allociné.com)

MEMENTO 2.jpgMon avis : Comme on l'aura compris, l'histoire en elle-même est assez basique. Logique pour un homme ayant vécu un tel drame de chercher à se venger. On pourrait même dire qu'elle n'est pas originale pour un sou. Encore qu'elle vient légèrement se compliquer en cours de route. Du coup, l'intérêt du film n'est pas là. Pas au niveau de l'histoire. Mais le sel du film est de placer Leonard Shelby, ce héros amnésique régulier au coeur du récit. Du coup, on est amené à suivre les événements, découvrir les personnages qu'il rencontre à travers lui, et sommes inconscient poussés à le croire de bonne foi. Et en voyant le personnage se débattre avec les indices qu'il se donne à lui-même, on compatit à sa situation. Même si on ne le connaît pas. Et finalement, quand on a compris le fonctionnement du film, le... "truc" (je pense qu'il faut un petit moment avant de le comprendre, sauf si on a été briefé avant), on est amené à se prêter au jeu de la reconstitution de la chronologie. De l'enquête. Memento est un film finalement assez ludique mais quelque peu épuisant pour l'esprit, qui demande une attention constante.
Au final, qu'en ressort-il de cet exercice de style ? Une telle situation (celle du personnage principal, j'entends), un tel film, nous amène à nous interroger sur l'importance et la place de la mémoire, des souvenirs. Dans notre vie de tous les jours, mais aussi pour nous-mêmes. Après tout, qui se souvient de tout ce qu'il a vécu depuis qu'il est né ? Personne. Nous ne gardons en tête que l'essentiel. Nous trions, sinon nous ne survivrions pas. Mais dieu merci, il ne ous est jamais arrivé de nous retrouver dans un lieu inconnu, sans savoir ce qu'on faisait là. Si ? Memento est donc un film, un de plus pourrais-je dire, qui nous amène à questionner notre rapport au temps, à la mémoire, à la réalité.

Alors qu'en ai-je pensé ? Que Memento accroche l'intérêt du spectateur, mais pour son principe, et non son histoire. On est plutôt, avec ce film, face à une expérience de la narration, inédite, à laquelle on adhèrera, ou pas. Pour ma part, j'ai plutôt apprécié ce film, mais je trouve que l'on retrouve un peu trop souvent ce type de film jouant sur la reconstitution d'événements traumatiques voilés se révélant peu à peu. Et en ce moment, hasard du calendrier, entre Memento, Shutter Island sorti récemment en DVD, Gothika diffusé hier sur TF1, je crois que j'ai ma dose de ce type de films.

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(Et dire que j'ai prévu de commencer une intégrale LOST. D'ailleurs, heureusement que ce projet de série a été initié en partie par un patron de chaîne. Imaginez-vous des scénaristes se pointer avec une série qui exploitera plus ou moins le principe de Memento, censée amener le téléspectateur à reconstituer mentalement le parcours d'une cinquantaine de personnages, avec en plus des éléments de science-fiction et des mystères à foison ? Une telle série n'est plus prête d'arriver de sitot... )