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dimanche, 17 février 2013

EXAM : Il ne peut en rester qu'un. (Coups de coeur cinéphiles)

Hier soir, découverte d’un petit film dont je n’avais jamais entendu parler, découvert sur le net au hasard d’une bande-annonce.

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Film sorti en 2012, réalisé par Stuart Hazeldine. Durée : 1h35. Genre : huis-clos psychologique.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  8 candidats ont atteint le dernier stade de sélection pour rejoindre une mystérieuse mais très puissante entreprise. Réunis dans une salle d'examen, ils ont 80 minutes pour répondre à une simple question. 3 règles sont à respecter pour ne pas être disqualifié : ne pas parler au surveillant, ne pas gaspiller leur feuille et ne pas sortir de la salle. Le problème : ils n'ont pas la question ! (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur le film) :  A découvrir EXAM, on se dit qu’il s’agit d’un film qui n’a pas dû coûter grand-chose. C’est en effet un film co-écrit, produit et réalisé par un seul homme, Stuart Hazeldine, qui se déroule en effet entièrement dans une seule et même pièce, et seuls 10 acteurs constituent l’ensemble de la distribution, sans aucune tête réellement connue. Un très grande économie de moyens est proposée, donc, jusqu’à l’histoire : les personnages ne seront présentés que par bribes, et n’auront même pas de nom ! De simples surnoms feront office de dénomination les concernant. Mais ce dépouillement dans tous ses aspects constitue une des forces du film, lui permettant de tendre à l’universel de son propos. Concernant le film en lui-même, peu de reproches peuvent lui être je pense adressés : il est bien écrit, bien interprété et bien réalisé, et il est une nouvelle preuve que ce qui compte finalement dans une fiction quelle qu’elle soit est l’originalité et le talent. Entendons-nous bien, quand je parle d’”originalité”, j’entends du sujet, du prétexte du film. Ce n’est après tout pas la première fois qu’on nous présente un film où l’on enferme plusieurs individus qui ne se connaissent pas, et qu’on attend de voir ce qui va se passer.

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Dans son économie de budget et de moyens, EXAM, dans un registre différent, rappelle une autre franche réussite du genre, CUBE, ou encore un épisode de The Twilight Zone. L’occasion de laisser la place à l’inattendu pour le déroulement du récit : qui va s’en sortir indemne et survivre ? Qui va être le 1er à trépasser ? Qu’est-ce que cette mise en scène autour des personnages, placés dans cette situation, cache ? Cela fonctionne toujours, de façon efficace. En plus de constituer à chaque fois une nouvelle illustration du vieil adage “ l’enfer, c’est les autres “, mais en même temps, il est difficile de survivre seul. Grâce à la qualité de son écriture, de son interprétation, ce film, devant lequel on ne s’ennuie pas, est une franche réussite. Même si le scénario n’est pas exempt, peut-être de quelques incohérences : on peut penser qu’un simple test de personnalité aurait permis d’exclure 2-3 candidats du “test”, finalement, il n’en est pas moins particulièrement efficace.

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En bref : EXAM est un excellent petit film brillant et efficace, au sujet original, à la réalisation soignée, et à l’écriture inspirée. Il est vraiment à découvrir, et prouve une nouvelle fois que le talent peut s’affranchir de contraintes de budgets le cas échéant. (Note : 4,5/5)

mardi, 26 avril 2011

Persons Unknown : premières impressions...

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L’histoire :  Sept étrangers se réveillent dans une ville déserte sans savoir comment ils ont atterri en ce lieu. Ils réalisent très vite qu'ils sont observés en permanence via des caméras de sécurité et qu'il leur est impossible de s'échapper. Pour survivre et résoudre le mystère entourant leurs vies, ils vont devoir unir leurs forces.

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : De toutes les séries que j’ai essayées dernièrement, c’est celle qui me tente le plus de mener à terme. Et pour cause, comme Harper’s Island, l’histoire tient sur 13 épisodes, et est bouclée à la fin. Comme le disait un de mes anciens amis à la fac, lors de la sortie du film CUBE, “ réunir un groupe de personnes dans un lieu mystérieux, cela marche toujours ! “ Et c’est exactement le principe de la série : des personnages dont on ignore tout, semblant avoir été piochés au hasard dans la population, venus de différentes villes des Etats-Unis, se retrouvent prisonniers dans un seul et même endroit. On pense immédiatement à LOST, bien sûr, mais également au Prisonnier, puisque le lieu en question ressemble à une petite ville américaine, avec ses différents commerces, et pourrait être en d’autres circonstances des plus accueillants. L’enlèvement de départ ouvrant la série rappelle un peu celui du Prisonnier, d'ailleurs. Sinon, l’ambiance de mystère, d’étrange, rappellent les meilleurs moments de The Twilight Zone / La 4ème Dimension, et les plans de la ville déserte rappellent impitoyablement le Pilote de la série, “Where is everybody ?”, dont j’ai parlé également sur ce blog. Donc, 7 personnages sont réunis dans un petit village, prisonniers, dans l’incapacité de quitter les lieux. La police de caractère utilisée pour le titre de la série à l’écran, généralement utilisée pour les titres impliquant un emprisonnement, proche de la police de caractère de Prison Break, laissait déjà entendre cela. Ici, point de Rover pour empêcher les prisonniers de s’échapper, mais des implants paralysant leur corps une certaine limité franchie. Et en lieu et place d’un mystérieux maître du village, la présence de caméras espionnant ces personnes inconnues, à la forme ronde, des plus inquiétantes puiqu’on ignore qui se cache derrière.

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Les personnes inconnues sont un père de famille, une jeune adolescente blonde, une mère de famille célibataire devant une certaine somme d’argent, un leader en puissance débrouillard qui ne veut rien confier de son passé, un vendeur de voires dans la quarantaine, un soldat noir, une femme… Pas de tête d’affiche, d’acteur plus ou moins connu du spectateur, mais un cast qui joue juste dans l’ensemble, crédible dans le rôle. A peine reconnaîtra-t-on Alan Ruck, qui fit partie de la distribution régulière de Spin City, ici dans un rôle évidemment bien différent, et au détour de quelques scènes, Lola Glaudini, vue entre autres dans Les Sopranos et les premières saisons de Criminal Minds. A la réalisation du pilote, qui propose pas mal de plans bien inspirés, on retrouve Michael Rymer, déjà responsable de la mini-série et du premier épisode de Battlestar GALACTICA (2003), entre autres. Du coup, l’intérêt vient d’en apprendre plus sur ces personnages, bien sûr, mais également sur les dessous de cette histoire. Sont-ils effectivement réellement prisonniers ? Possèdent-ils des secrets inavouables ? Sont-ils les cobayes d’une expérience scientifique ou d’une nouvelle émission de télé-réalité ? Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour sortir de cet endroit et retrouver leur vie ? Un début particulièrement excitant, donc, je ne me suis absolument pas ennuyé devant, malgré peut-être des situations , des réactions et des personnages quelques peu convenus et prévisibles...

Trivia :  A regarder HAVEN et Persons Unknown, je me dis qu’une certaine frilosité frappe les dirigeants de chaîne et / ou les scénaristes qui ne savent plus ou ne veulent plus proposer de programme réellement angoissant, dérangeant, perturbant. Autant rien n’était particulièrement effrayant dans HAVEN, et ici, dans Persons Unknown [SPOILER] Des éléments rassurent finalement le spectateur : l’extérieur, à travers un journaliste s’intéressant au cas de la mère de famille disparue, apporte une clé de sortie et élimine certaines hypothèses. Et puis apparemment, la ville peut se peupler d’autres personnages, ce qui est toujours plus réconfortant qu’une ville complètement, vraiment déserte comme celle de “Where is everybody ?”, le Pilote de The Twilight Zone… [Fin du SPOILER] 

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vendredi, 22 avril 2011

Les épisodes-cultes : le Pilote de The Twilight Zone / La 4ème Dimension, "Where Is Everybody ?".

Nouvelle rubrique sur SeriesVerse of KNIGHT initiée ici, il s’agira de présenter un épisode d’une série que je ne reviewe pas habituellement, mais qui mérite d’être évoqué tout de même. Comme vous le savez, ma sériephilie ne se limite pas uniquement aux séries des années 90, 2000 et 2010, mais également à plus loin dans le temps. Ainsi, il m’arrive de revoir régulièrement des séries plus anciennes, plus classiques. Pour me replonger dans des époques disparues, mais pas seulement, parce qu’un grand film ou un grand épisode l’est pour toujours.

" There is a fifth dimension, beyond that which is known to man. It is a dimension as vast as space and as timeless as infinity. It is the middle ground between light and shadow, between science and superstition; and it lies between the pit of man's fears and the summit of his knowledge. This is the dimension of imagination. It is an area which we call The Twilight Zone. "

La série The Twilight Zone est l’une des premières grandes séries de l’histoire de la télévision américaine. Son format, au départ, est celui d’une anthologie, réunissant une série d’histoires explorant les domaines de l’Etrange, du Fantastique ou de la Science-Fiction, sur des épisodes d’une demi-heure. Et rejoint le genre de la fable, chaque épisode proposant à la fin une réflexion philosophique par rapport à l’histoire racontée.

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Cette série en général assez connue, au générique particulièrement marquant étant resté vivace dans l’inconscient collectif, commençait par un épisode terrible, “Where Is Everybody ?”, écrit par le créateur de cette série mythique, Rod Serling : un homme ordinaire, Mike Ferris, se réveille dans une ville apparemment déserte, sans aucune trace de vie. Il n’a plus aucun souvenir de comment il est arrivé là, ou de son passé. L’angoisse venant de savoir à quoi cela était dû, ce qui avait bien pu arriver à cette ville, d’autant plus que des traces de vie étaient encore présentes, comme un café en train de chauffer. L’homme en question explore la ville en question, espérant rencontrer enfin quelqu’un, sans que cela n’arrive. On se demande alors s’il n’est pas victime d’une expérience quelconque, ou d’une mauvaise blague. Heureusement, un twist final résolvant l’épisode viendra apaiser et soulager le téléspectateur, éprouvé par cet épisode… angoissant.

L’histoire semble inspirée de celle de The Last Man on Earth, dont le personnage principal trouvera plusieurs exemplaires dans une librairie abandonnée. Et le téléspectateur est amené à partager son angoisse, sa soif désespérée de rencontrer enfin quelqu’un. Amenant celui-ci à comprendre qu’il n’y a pas plus terrible que de se retrouver dans un lieu dénué de toute vie humaine. Une idée de génie, donc, pour un épisode à voir et revoir encore, parfait de bout en bout. Cet épisode fut le seul de la série tourné dans les studios Universal, avec comme conséquence d’avoir pour cadre la ville, servant de décor à l’histoire, que l’on reverra plusieurs années plus tard, puisque c’est au même endroit que seront tournées certaines scènes de… Retour vers le Futur !

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