mercredi, 13 mars 2013
UNDERCOVERS : Secondes pensées. (Les héritiers d'ALIAS)
Récemment, j’ai tout de même voulu terminer la série d’espionnage Undercovers, qui n’aura pas convaincu. La terminer parce qu’en Abramsologue / fan des productions Bad Robot convaincu, je me sentais quelque peu obligé, et parce que j’étais curieux de voir l’évolution des derniers épisodes et le semblant de conclusion apporté à ces 13 épisodes. Au passage, j’ai donc réussi à trouver à les 2 derniers épisodes, jamais diffusés aux Etats-Unis, dans une version française collée sur des épisodes apparemment… espagnols.
Rappel du concept de la série : Les Bloom, un couple de restaurateurs des plus ordinaires, est en réalité un couple d’anciens agents de la CIA ayant abandonné l’Agence et leur métier d’espion. Mais afin de retrouver Leo Nash, un agent capturé, les Bloom sont réactivés : Carlton Shaw fait appel à leurs services, ce qu’ils acceptent. Bien entendu, les Bloom ignorent que leur réactivation soudaine pourrait peut-être être dûe à une autre raison qu'une mission de sauvetage d'un de leurs agents...
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série) : Disons-le tout net, la série n’a rien de honteuse et déshonorante en soi. Les épisodes sont tout de même bien écrits, les acteurs et personnages sont attachants et la série se laisse regarder. Il s’agit peut-être même d’une série qui aurait eu plus de chance de vivre plus longtemps sur USA Network, par exemple, que sur NBC. Mais en contrepartie, elle n’apporte rien de nouveau au genre non plus. Les intrigues d’espionnage sont très classiques, et s’oublient aussi vite qu’elles se voient. A mon sens, le point faible de la série vient de l’aspect répétitif de la série, et de personnages un peu trop lisses, finalement. Côté personnages, on a donc les séduisants et sexy Steven et Samantha Bloom, un couple qui s’aime profondément, se taquine un peu, heureux, sans soucis, et sans problèmes de couple. Les seules ombres au tableau sont que chacun a eu son propre passé. A leurs côtés, on a Billy Hoyt, le génie de l’informatique (il en faut bien un dans une série d’espionnage digne de ce nom), qui idolâtre Steven Bloom, le meilleur agent de la CIA possible, dont il connaît le détail de ses missions et son parcours sur le bout des doigts, passant son temps à le vénérer comme un dieu. Et pour compléter éventuellement l’équipe, Leo Nash, un espion beau gosse, un peu idiot des fois, sans doute pour atténuer cette image de belle gueule. Cette équipe d’agents secrets est chapeautée par Carlton Shaw, interprété avec un certain humour pince-sans-rire et de façon impeccable par Gerald McRaney. Un chef grognon, ours mal léché (mais en même temps, on en a tellement vu, des chefs au caractère de cochon comme lui, dans l’univers des Séries TV), aux scènes plus savoureuses les unes que les autres. Shaw s’agace de la légèreté avec laquelle les Bloom prennent les missions sur lesquelles ils doit les envoyer. Et puis il y a ses échanges, également savoureux, avec l’équipe de cuisiniers que dirigent les Bloom. Sans conteste la plus belle réussite de la série que ce personnage. Car si la série se veut avec une touche de comédie, celle-ci est incarnée par ces cuisiniers et leur responsable en l’absence des Bloom, Lizzy, la soeur de Samantha, avec force quiproquos. Le problème est que la série, constituée au début de stand-alones, est très répétitive, finalement : on a droit à chaque épisode aux répliques de la part de Hoyt vantant les exploits de Steven Bloom. On a droit à chaque épisode à la scène finale, au lit, du couple idéal.
Concernant le ton de la série, celle-ci alterne entre comédie, sans toutefois y aller franchement, et des intrigues et passages des plus sérieux, ayant finalement un peu du mal à trancher. On avait présenté la série comme une sorte de Pour l’amour du risque, mais finalement, Undercovers est beaucoup plus une sorte de TRUE LIES (la comédie d’espionnage de James Cameron, avec Arnold Schwarzenegger et Jamie Lee Curtis) adaptée en série, dont on aurait bien entendu modifié les personnages. Vers la fin de la série, commence, un peu trop tard, à s’installer une mythologie, adoptant un ton plus sérieux, et un aspect feuilletonnant, avec la présence du personnage de James Kelvin, le supérieur de Shaw, et au mystérieux but. Avec l’idée introduite, très X-filienne, d’un groupe dans l’Agence. Kelvin est interprété par Alan Dale, habitué aux rôles d’autorité, qui fut notamment Charles Wildmore dans LOST, et que l’on a pu revoir ensuite dans Once Upon A Time et Person of Interest, entre autres. Peut-être bien que l’un des problèmes de la série, come l’indiquait sur Twitter Remy (fondateur du site NICE FLARE, consacré à l’ensemble des productions Bad Robot / de J.J. Abrams), aura été de reproposer une série d’espionnage abramsienne, après la déjà fort réussie ALIAS : comparer les deux séries est finalement inévitable, et malheureusement, se fait en défaveur de Undercovers, produit de commande plus que véritable création. Plus légère, elle n’aura pas eu ce côté addictif et cette richesse narrative que possédaient son aîné (la chaîne NBC ne voulait probablement pas d’un produit aussi complexe qu’ALIAS, probablement, alors que c’est justement ce qui en faisait sa force). Peut-être aussi, comme l’indiquait Evergreen_47 sur Twitter, la série aura-t-elle manqué d’un réel personnage féminin fort. Le Pilote avait pourtant insisté peut-être un peu lourdement sur le côté sexy (ah, cette scène de déshabillage dans une cave-à-vin du Pilote de la série !!) et badass en diable si on la pousse, de Samantha Bloom (ah, cette scène où Samantha Bloom fait quasiment exploser une voiture en tirant au bazooka lors d’une poursuite, toujours dans l’épisode-pilote !!), et la qualité de l’interprétation de la charmante Gugu Mbatha-Raw. Car il semble que la mode, ces dernières années, dans les séries d’espionnage (à cause du succès au moins critique d’ALIAS, justement ?), soit aux espionnes sexy. Et malheureusement, Samantha Bloom arrive en bout de course d’une longue lignée : entre Sydney, Nikita, Annie Walker, Sarah Kent, et peut-être aussi Olivia Dunham, Samantha faisait pâle figure, étant peut-être aussi le personnage féminin le moins fort de ceux qu’Abrams aura pu créer. Mais la fin de la série vue, je me demande si une suite possible de la série n’en aurait pas fait le personnage fort, la séparant de son mari occasionnellement, ou de manière plus définitive. Et impossible de dire si centrer Undercovers sur elle aurait été un mal ou un bien…
En bref : Undercovers aura été une sympathique série d’espionnage se laissant finalement regarder, mais n’ayant rien d’exceptionnel en soi, hélas, et ne rivalisant pas vraiment avec des ainées plus glorieuses. Cela à cause de sa construction en stand-alones (épisodes indépendants les uns des autres), et de son aspect souvent répétitif.
Côté Cast : Au détour des épisodes, aurat-on pu croiser David Anders, le Julian Sark d’ALIAS, vu depuis un peu partout depuis en tant que guest. On notera également la présence le temps d’un épisode de Linda hardy, l’ancienne miss france devenue comédienne.
18:14 Publié dans Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées , UNDERCOVERS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : undercovers, samantha bloom, steven bloom, billy hoyt, leo nash, carlton shaw, boris kodjoe, gugu mbatha-raw, gerald mcraney, david anders, alan dale, j.j. abrams, espionnage, histoire des séries américaines, lost, alias, nikita
jeudi, 19 mai 2011
UNDERCOVERS : Premières impressions... (Les descendants d'ALIAS, partie 3)
Undercovers fut une série initiée par J.J. Abrams, commandée par la chaîne NBC pour la saison 2010-2011. Au programme, espionnage, et petites disputes de couple. Donc une note de présentation de la série, quelque peu orientée, car je suis un inconditionnel des projets initiés par l’homme (peut-être à part Felicity), et donc difficilement objectif quand il s’agit d’en parler…
De quoi ça parle ? (pitch de la série) : Le couple Bloom travaille à Los Angeles et possède une entreprise de traiteur. Ce que l'on sait moins c'est que cinq ans auparavant, ils étaient le couple fétiche de la CIA. Lorsque l'un de leurs meilleurs amis, espion de son état, disparaît, leur ancien supérieur les rappelle à la vie active d'espions. (source : Wikipedia)
Les raisons d’y jeter tout de même un oeil… ou pas ! (mon avis) : Abrams n’en finit plus de proposer de nouveaux projets de séries aux chaînes. Et ses dernières séries en date, ALIAS, LOST, et FRINGE proposaient toutes les 3 une mythologie solide et consistante. Ce qui n’est plus le cas avec Undercovers, série voulue avant toout comme légère et divertissante, série pour la chaîne NBC oblige. Ainsi, la série suit toujours un peu la même formule, le même rituel pour ses épisodes : des scènes en rapport avec la mission qui incombera au couple Bloom, avant d’assister à une scène “domestique”, mettant en général en scène la soeur de Samantha. qui ignore que sa soeur et son mari sont espions. Ces scènes de comédie tentent de faire preuve d’un certain humour, mais je trouve qu’elles tombent à plat. Ensuite, place à l’action, le couple recevant ses ordres de mission. Sur place, les 2 agents reçoivent l’aide bienvenue de Leo Nash, un agent secret terriblement frimeur qui a un passé avec Samantha, mais aussi avec Steven, apparemment. Tous les 3 sont en plus parfois aidés par un expert informatique : n’en jetez plus, Undercovers, tout comme ALIAS, prend alors des apparences de remake très moderne de… Mission : Impossible !
Pas de briefing particulièrement long ici, ni de gadgets farfelus, une grande partie de la partie “espionnage” est laissée à l’infiltration et à l’action. Boris Kodjoe et Gugu Mbatha-Raw incarnent un couple des plus classes et sexy, tous deux dégageant une alchimie formidable pour une série au casting des plus soignés. Si la série est essentiellement constituée d’épisodes loners, Abrams s’est laissé une porte de sortie pour le développement d’une possible mythologie par la suite : Le couple Bloom, qui avait cessé de faire partie du monde de l’espionnage, n’a pas été réactivé sans raison, selon certaines scènes… Et le dialogue nous laisse entrevoir pas mal de possibilités, faisant pas mal référence à des missions passées, soit tout un monde à explorer.
Série Abrams oblige, on a droit, dans Undercovers, à certains gimmicks visuels : ainsi, si dans ALIAS, le nom de la ville où se déroulait l’action apparaissait avec la police de caractère de la série, ici, on a droit au nom de la ville et une image de celle-ci, style carte postale, avec en plus une musique censée être emblématique de la ville en question. Pour Berlin, on aura droit à un morceau de metal, style Rammstein.
En résumé : Un casting attachant, classe et sexy, le retour d’une série d’espionnage pleine d’action, légère et divertissante, Undercovers proposait une belle alternative à ALIAS, plus simple, moins complexe, et sans prise de tête. En plus de proposer sans le dire, et alors qu’on associait plutôt la série à un Pour l’amour du risque moderne, plutôt une série sous légère influence Mission : Impossible. Dommage que la série se soit arrêtée trop tôt, donc.
A propos de la série : malheureusement, la série ne parvint pas à convaincre les téléspectateurs américains, et en raison d’audiences décevantes, fut annulée au bout de 11 épisodes seulement (alors que 13 épisodes furent produits, les 2 derniers n’ayant jamais été diffusés jusqu’à présent).
20:54 Publié dans Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées , UNDERCOVERS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : undercovers, j.j. abrams, alias, lost, fringe, mission : impossible, espionnage, sexy, histoire des séries américaines, série d'action