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samedi, 02 avril 2011

Les Scènes-cultes : The West Wing, ép. 3.09 "Bartlet for America"

Un des charmes des Séries TV, c’est que celles-ci s’inscrivent parfois dans la temporalité du spectateur. Ainsi, il n’est pas rare que des épisodes soient consacrés aux grandes fêtes d’octobre à décembre. Tel épisode évoquera donc la fête d’Halloween, tandis que tel autre célèbrera Noël.

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Si l’on voit mal comment un épisode consacré à Halloween pourrait s’intégrer à l’univers de The West Wing, les fêtes de Thanksgiving et de Noël ont su y trouver leur place. Car l’un des charmes de la brillante création d’Aaron Sorkin, est que ses personnages forment tous une grande famille très attachante. Seulement, au vu de leurs positions respectives, et une hiérarchie régissant leurs rapports, très rares seront les signes visibles du profond attachement, de la sincère amitié que les personnages entretiennent les uns par rapport aux autres.

Au cours de la Saison 3, donc, les hommes et femmes de la Maison Blanche continuent de travailler pour le bien de la nation américaine, tout en préparant la campagne et la réélection prochaine du Président Bartlet. Le début de la saison n’aura pas été de tout repos, une commission d’enquête devant établir si Josiah Bartlet a menti au peuple américain qu’il était atteint d’une maladie durant sa campagne électorale et son élection au poste suprême. A l’occasion de l’approche du réveillon de Noël, c’est au tour de Léo McGarry, le secrétaire d’état, chef d’équipe de la Maison Blanche d’être dans la tourmente. Lui qui a tant sacrifié pour en arriver là où il devait être, lui le grand manitou qui s’est chargé de lancer Jed Bartlet dans la course à la Maison Blanche, et a réuni autour de lui un staff d’une exceptionnelle qualité. C’est à son tour de témoigner devant des membres des partis démocrate et républicain afin que l’on détermine s’il y a eu faute.

On le savait, une profonde amitié unit Léo McGarry et Josh Lyman, tout comme une profonde amitié unit également Josiah Bartlet et Léo McGarry. L’épisode explore une savoureuse voie déjà empruntée, celle de la plongée dans le passé, nous faisant découvrir certaines scènes-clés, déjà évoquées, que l’on pouvait imaginer, et que l’on choisit de nous montrer. Comme par exemple, comment Léo McGarry a suggéré l’idée au Gouverneur Bartlet que peut-être celui-ci pourrait se présenter à l’élection présidentielle.

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“ Cela fait 15 jours que je suis plongé dans une profonde hébétude. Partout, que ce soit chez moi, ou dans un restaurant, une idée me taraude, et je me mets à griffonner des mots sur des bouts de papier. “, dira-t-il à un Bartlet surpris.

En coulisses, pour aider Léo, Josh Lyman tente de gagner du temps pour empêcher Darren Gibson de parler, lui qui est le plus à craindre pour son ami. En vain. Celui-ci détient en effet des informations capables de destabiliser le bras-droit du Président. Qui assistera impuissant aux tourments de son ami, encaissant les coups pour lui.

Si, donc, les démonstrations d’amitié sont extrêmement rares dans la série, lorsqu’elles se produisent, elles sont d’une force incroyable, touchantes et marquantes. Bartlet, afin de montrer son affection, le fait d’une façon très particulière et bien à lui : à coup de taquineries, d’échanges verbaux savoureux, qui expriment l’érudition de l’homme et la profonde humanité du personnage. Et à coup de cadeaux uniques, toujours bien sentis, mémorables, toujours du meilleur goût.

L’épisode enchaîne donc plusieurs moments d’importance, et termine sur LA scène de l’épisode, inattendue, des plus émouvantess. Ainsi, alors que Léo rentre probablement soulagé du répit qu’on lui a offert, mais probablement épuisé de l’épreuve subie, Josiah l’attend dans son bureau pour lui adresser quelques mots de réconfort. “ On a su éviter les balles, hein ? “ Et pour lui offrir un cadeau de Noël unique, témoignage de la plus grande amitié possible, qu’il acompagne de paroles de remerciements qui réchauffent le coeur.

La scène est un véritable crève-coeur, un déchirement. Léo, laissé seul, fond en larmes, de même que le spectateur…

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