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samedi, 12 janvier 2013

The CROW Stairway to Heaven : premières impressions... Quand l'amour est plus fort que la mort.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Eric Draven, un musicien, et sa fiancée Shelley sont sauvagement et brutalement assassinés. Mais éprouvant un amour des plus purs et des plus sincères l’un envers l’autre, un an après, un corbeau ramène à la vie Eric. Désormais il n'a qu'une idée en tête : se venger de ceux qui les ont assassinés, lui et sa fiancée, et rétablir la justice, en jouant les redresseurs de torts afin de punir ceux qui méritent de l’être.

Les raisons de poser ses ailes sur la série… ou pas ! (mon avis critique) :  The CROW Stairway to Heaven est une adaptation télévisée développée par Bryce Zabel, d’après une série de comics de James O’Barr, comics ayant déjà donné lieu à 2 adaptations cinématographiques. Bryce Zabel est un producteur ayant travaillé dans les années 90 sur les séries M.A.N.T.I.S., Loïs & Clark et Dark Skies. Des séries adaptant des concepts déjà existants ou en pompant d’autres. Avec The CROW Stairway to Heaven, c’est ce qu’on a, pour une série symptomatique d’une partie de la production sérielle des années 90 : des séries proposant des redresseurs de torts, des justiciers dans la droite lignée de ceux des années 80. C’est ce qu’on a avec cette série, toute la partie fantastique permettant de donner des pouvoirs au héros. Alors que vaut la série ? Ben pas grand chose… Elle est finalement tout à fait dispensable, même si elle reste sympathique et se laisse facilement regarder. Malheureusement, la série est construite à l’aide de gros stéréotypes dès le début : le héros est propre sur lui et violent juste ce qu’il faut pour punir ceux qui le méritent (au passage, l’”arnaque” de Dexter aura été de reprendre un concept vieux comme le monde, sauf qu’on aura collé l’étiquette “tueur en série” au personnage principal qui fait “moderne” et “transgressif”, et qu’on sait qu’avec lui, la sentence est la mort. Sauf que ses victimes le méritent, de toute manière), il est aidé d’une jeune adolescente un peu à la dérive mais qui a bon fond, qui était amie avec lui de son vivant, et le policier, noir, qui le pourchassera au début pour connaître la vérité, avant de s’allier à lui au nom du bien, de la justice, une fois convaincu du bien fondé d’avoir un Corbeau dans son camp. Dans Roswell, par exemple, c’était le Sheriff Valenti qui incarnait cet archétype, repris tout récemment dans Person of Interest, avec l’Inspectrice Carter. Et les méchants sont… simplement méchants, comme s’ils sortaient tout droit d’une série des 80’s. La série ne vaut pas vraiment pour ses personnages, donc, trop caricaturaux et stéréotypés. Ni pour son ambiance, pas assez sombre et nocturne, ni gothique, production télévisée oblige, qui oblige à réduire et affadir la noirceur du mythe. Ainsi, la violence liée au personnage est bien entendu réduite ici au strict minimum.

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Heureusement, la série ayant casté pour le rôle-titre Marc Dacascos, qui touche sa bille en arts martiaux, peut se permettre de mettre en scène quelques combats bien chorégraphiés. A revoir la série, elle m'a fait penser énormément à Highlander : on retrouve dans les 2 séries une réflexion sur la vie, la mort, et l’amour. Avec un questionnement sur celui-ci : comment survivre à la perte de l’être aimé, continuer à vivre malgré tout ? En plus du fait que les 2 séries mettent toutes deux en scène un héros justicier capable de survivre à n’importe quelle mort, disposant pour cela d’un pouvoir de régénération à la Wolverine, le rendant quasiment invincible. Ainsi, l’amour parfait qui unit Eric Draven à sa fiancée, et lui a permis de revenir d’entre les morts pour accomplir sa vengeance, est loin d’apparaître comme gnangnan ou guimauve, mais sincère et touchant. Mais Highlander avait pour elle d’avoir à sa disposition un univers, une mythologie se mettant en place d’une formidable richesse, des personnages semi-récurrents tous plus intéressants les uns que les autres, que ne développera pas The CROW Stairway to Heaven, qui n’aura duré qu’une seule saison.

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En Bref :  Cette série n’est pas désagréable en soi et se laisse suivre, surtout si l’on est fan de Marc Dacascos. Elle possède en outre une bande rock assez sympa. Hormis cela, parce qu’elle est trop classique dans ce qu’elle raconte ou les personnages qu’elle met en scène, elle se révèle fort dispensable. Surtout que d’autres séries auront finalement fait mieux dans ce qui est de développer un univers cohérent.

Côté Cast :  Outre Marc Dacascos, déjà évoqué, qu’on a pu retrouver dans Hawaii Five-0 récemment, on peut noter la présence de Katie Stuart, qui sera l’une des actrices interprétant Cassandra dans Stargate SG-1. Dans une dizaine d’épisodes, on retrouvera également Christina Cox, apparue dans les séries FX, effets spéciaux et Blood Ties.

jeudi, 03 janvier 2013

FLASH-FORWARD, premières impressions... Le futur est-il déjà écrit ?

Flash-Forward est une des séries que je souhaitais rattraper depuis un moment, ce qui fut fait à l’occasion du Challenge Séries 2013. L’opportunité de publier une note sur cette série.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Un blackout total de 2 minutes et 17 secondes provoque le chaos à travers le monde, provoquant des catastrophes à l’échelle de la planète, et 20 millions de morts. Pendant cette courte durée, chaque personne est confrontée à une vision du futur (leur situation dans 6 mois) qui va changer sa vie à jamais... Très vite, une division du FBI est chargée d’enquêter sur ce phénimène, et trouver ses éventuels responsables.

Les raisons de se projeter dans la série… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Flash-Forward est à l’origine un roman de Science-Fiction de Robert J. Sawyer, librement adapté par David S. Goyer et Brannon Braga (scénariste attaché à la franchise Star Trek, en plus d’avoir travaillé sur Threshold et Terra Nova), et fut produite et diffusée de 2009 à 2010 sur ABC. Si on retrouve le même pitch de départ dans les 2 oeuvres, alors que le roman se focalise sur un groupe de scientifiques à l’origine du phénomène, la série va mettre en scène un groupe d’enquêteurs du FBI qui va se charger de découvrir les causes du Black-out global, arrêter ses responsables, mais également tenter d’empêcher un nouveau Black-out possible. Mais sur quoi repose précisément la série ? Hé bien imaginons que l’on mette LOST, Heroes et 24 dans une boîte, que l’on secoue bien fort, et ce qui en ressort risque fort de ressembler à Flash-forward, série lancée en 2009 sur la chaîne ABC afin de remplacer la série à succès LOST. Il s’agit de l’une des dernières grandes séries “à suivre”, plus ou moins abondonnées désormais. Du coup, on retrouve pas mal des mêmes ingrédients : mystères, intrigues feuilletonnantes, jeux avec la chonologie, le spectateur étant invité à visiter les futurs entrevus par les personnages lors du Black-out global (les fameux Flash-forwards donnant leur nom à la série), intérêt porté à un ensemble étendu de personnages, aux motivations parfois troubles.

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Il s'agit d'une véritable série dramatique, qui va pouvoir mêler tous les genres en une seule série (romance, drame, Science-Fiction, espionnage, action-aventures… ), manger à tous les rateliers, comme on dit. Mais la série parvient à le faire brillamment, comme LOST, sans perdre le spectateur et sans véritablement l’ennuyer. Bien sûr, on ne s’intéressera pas, selon sa sensibilité, au sort de tous les personnages de la même manière, et certaines intrigues secondaires peuvent être vues comme du remplissage parfois. Mais la série abonde en rebondissements de toutes sortes qui parviennent à relancer l’intérêt. S’il y a beaucoup de poudre aux yeux (la série use et abuse du principe de la toile heuristique, qui se manifeste plusieurs fois sous différentes formes), à coup de grands mystères, cela fait partie aussi de ce type de séries, après tout. Les séries américaines aiment le procédé, particulièrement impressionnant visuellement, qui donne l’illusion du fameux “tout est lié”, et fait croire que tous les événements nous mènent quelque part. Côté casting, probablement pour attirer l’ancien spectateur nostalgique de LOST, on retrouve Dominic Monaghan (Charlie Pace dans la série-culte) et Sonya Walger (éternelle Penelope ‘Penny’ Wildmore, la constante et le seul véritable amour de Desmond). A mi-parcours, la série, après avoir pas mal regardé du côté de ces séries, prend un virage très 24 : les intrigues confrontent les personnages parfois à une course contre la montre (voir l’ép. 18) et les personnages mentent régulièrement, jouant à une jeu du chat et de la souris. Une conspiration de haute volée, des luttes entre agences rivales semblent se dessiner, donnant parfois le vertige. Si la mythologie a été improvisée, on ne s’en rend pas trop compte, les principaux rebondissements semblant avoir été pensés depuis le départ, surviennent à une fréquence régulière, qui rend la série addictive. Bouleversement / pitch jouant avec un bouleversement de la chronologie, la série est finalement une histoire particulière de voyage dans le temps qui manipule certains concepts attachés : le futur peut-il être modifié tout de même (malgré les flashs du futur) ? Ou est-il écrit de façon définitive ? Les effets précèdent-ils, dans le cas d’histoire de “voyage” dans le temps, les causes ? Et peut-être parce que série américaine oblige, la dimension religieuse (en plus de cette réflexion philosophique) est abordée : Dieu est-il mêlé de quelconque manière à ce bouleversement de l’humanité ? S’agit-il d’une bénédiction ou d’une punition divine ?…

Côté Cast :  L’un des gros points forts de la série, le cast a été particulièrement travaillé. Ainsi, Joseph Fiennes (le Merlin de Camelot et le “Monsignor” de la Saison 2 d’American Horror Story), le héros de la série, fait le job. On retrouve à ses côtés John Cho, qui sera le Sulu de Star Trek), mais aussi Courtney B. Vance, vu dans la distribution régulière de Law & Order : Criminal Intent, qui a à sa charge quelques scènes comiques du “meilleur cru” au début de la série. En guest-star, on notera la présence d’Alex Kingston, dans un rôle hélas très secondaire, Alan Ruck, le temps d’un épisode, de même que Gona Torres, James Callis, qui interprète encore un rôle cinglé pas si éloigné de celui de Gaius Baltar, de Battlestar GALACTICA ; Michael Massee, vu dans la Saison 1 de 24. Côté charme, les belles Rachel Roberts, Gabrielle Union et Genevieve Cortese joueront des rôles semi-réccurrents. On peut noter encore la présence de Michael Ealy, qui participa à la série Sleeper Cell, de James Remar (vu dans la série Total Security, incarnation du père de Dexter), de Gil Bellows (le Billy d’Ally McBeal), d’Annabeth Gish (vue dans X-Files ou The West Wing)… Bref, beaucoup de beau monde aperçu dans la série à un moment ou à un autre !

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En Bref :  Une série mêlant tous les genres, certes qui en rappelle malheureusement d’autres sans trouver son véritable style, mais servie par un cast de qualité, des personnages attachants, une intrigue de fond et des rebondissements addictifs, des scènes ou des dialogues amenant à la réflexion… Flash-forward mérite mieux que la volée de bois vert qu’elle s’est hélas parfois prise. Par contre, heureusement qu’elle n’a duré qu’une seule saison, il n’yaurait peut-être pas eu matière à plus et elle aurait fini par tourner en rond.