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dimanche, 25 octobre 2009

13 Balles dans la Peau, de David Wellington ; Le Long Halloween envahit SériesVerse, part. II

Durant les vacances, à la fin du mois de juillet, j' ai eu l' occasion de dévorer ce roman publié aux éditions Milady, acheté sur un coup de coeur, à la lecture de la 4ème de couverture.

13 B.jpgLe résumé, sur la Quatrième de couverture : Selon les rapports officiels, tous les vampires sont morts. Un agent fédéral nommé Arkeley a trucidé le dernier dans les années 1980 à l'issue d'un combat qui a failli lui coûter la vie. Pourtant, lorsque Laura Caxton, de la police d'Etat, appelle des renfonrts en pleine nuit à la suite d'un contrôle de routine qui a mal tourné, le FBI décide de tirer Arkeley de sa retraite. Il est en effet le seul à savoir qu'un vampire a survécu : une femme, qui croupit dans un état de faiblesse permanent, mais Arkeley la soupçonne de manigancer le retour en force des damnés. Lui aussi attend ce moment pour en finir une fois pour toutes. Et comme Caxton va vite s'en rendre compte, ils n'affrontent pas des créatures d'opérette, mais véritables machines à tuer.
Ces vampires-là sont des monstres, des vrais.

Premières impressions : Nous sommes donc ici face à un roman publié dans la catégorie "Terreur", et qui mêle donc plusieurs genres, le Fantastique, l' Horreur, le Policier, chacun de ces genres étant savamment dosé pour que le glissement s'opère toujours facilement. Pour ce qui est du traitement des vampires, au coeur du récit, on est face à une nouvelle représentation du mythe faisant pencher celui-ci vers un aspect horrifique, qui pourra plaire aux fans de Hellsing, et rappelle le film
30 Jours de nuit, qui dépeignait les suceurs de sang comme des bêtes sanguinaires. Ainsi, le livre abonde en séquences bien gores, marquantes et horribles, même si l'intérêt pour l'histoire fait que l'on s'accroche et que l'on en poursuive tout de même la lecture. ici, tout comme déjà avec Hellsing, nous sommes bien loin des bluettes pour adolescents offertes récemment au public avec Twilight ou Vampire Knight, donc.

Les personnages : Si dans un premier temps, l'on s'imagine que l'Agent Spécial Arkeley sera le héros de l'histoire, il n'en est rien. Le point de vue devient assez rapidement celui d' un autre perso, Laura Caxton, qui avait tout de la parfaite Side-kick. C'est à travers les yeux de cette novice que l' on découvre l' univers des vampires selon Wellington, un univers assez riche qui n'hésite pas à emprunter à d' autres thèmes comme celui des fantômes. Arkeley est une sorte de mentor pour la jeune fille, un personnage vieillissant qui fera de Laura une jeune chasseuse de vampires, même s'il garde toute son importance au cours du roman. Arkeley, avec son art de toujours anticiper, n'hésitant pas à foncer dans le tas quand il le faut, sa volonté de ne jamais tomber, n'hésitant pas à se servir des autres, est proche finalement dans le comportement et le caractère de Batman, le célèbre détective masqué.

Le récit, fait parfois d'incohérences (ou ce qui pourrait être pris comme tel), abonde en rebondissements et cliffhangers (parfois prévisibles), maîtrisé, qui fait qu' on a du mal à lâcher le bouquin, se laissant happer par l'univers et l' histoire de l' héroïne Laura Caxton. J'ai tout de même eu du mal à acepter le présupposé de l'histoire, que je trouve invraisemblable : quel juge sain d'esprit considèrerait une véritable vampire comme une véritable personne, ayant les mêmes droits que n'importe quel citoyen ? Enfin pourquoi pas, après tout...
Le roman, s'il trouve une conclusion, se termine toutefois par une fin ouverte appelant une suite. Et pour cause, puisque le roman est sous-titré "Vampire-Story 1", et se compose jusqu' à présent de 4 tomes.

Séquence la plus marquante du livre : l' exécution d' un vampire par Arkeley au... marteau piqueur.

99 C.jpgMise à jour : depuis la fin du mois d'Août est sortie la suite de ce roman,  99 Cercueils, le Tome 2 de la saga "Vampire Story".  Cette suite s'inscrit dans la lignée du précédent, tout en proposant une histoire pouvant être lue indépendamment, et une variante narrative faisant jongler le lecteur entre 2 récits fortement liés, un procédé qui a au moins le mérite de changer. Laura Caxton est cette fois véritablement l'héroïne de la saga (dans le premier, Arkeley avait partie égale avec elle), Arkeley étant relégué au rôle de personnage secondaire, servant les besoins de l'intrigue, et toujours de mentor bourru à la "fliquette" tueuse de Vampires. Malheureusement, les facilités de l'intrigue déçoivent un peu, comme Arkeley surgissant au bon moment, ou un veilleur de nuit se présentant juste à temps, en fin de chapitre, pour sauver l'héroïne des griffes du vampire au coeur du récit. On dira que cela fait partie du genre...

La suite, Vampire Zero, devrait sortir début décembre.

See You, Vampires-Geeks.

(Hell)KNIGHT

samedi, 10 octobre 2009

WATCHMEN (le film de Zack Snyder) : réflexions autour de l'oeuvre

watchmen-affiche.jpgIci, il sera moins question de se livrer à une critique du film, que d'évoquer le pourquoi, à défaut de lire l'oeuvre originale, le film mérite d'être vu. Personnellement, j'ai beaucoup aimé le film, pour diverses raisons, dont les quelques lignes qui suivent parlent d'ailleurs. J'ai trouvé l'interprétation réussie, les musiques bien choisies, et la réalisation de qualité.

Mais revenons-en à l'essentiel (à mon sens, enfin à ce qui m'intéresse), soit le propos du film...
Watchmen, qui pourrait passer pour un énième film de super-héros comme les autres, se distingue en adoptant une tonalité très adulte. Et pour cause, puisque c'est quelque part le décès d'un genre (en plus de son anatomie). Pour Alan Moore, qui créa cette oeuvre culte dans les années 80, on peut le voir comme une nostalgie de l' Âge d' Or des Super-Héros, quand tout était plus simple, face à une réalité sinistre. Ala fois celle du monde, et celle des Super-Héros, ce qu'ils étaient devenus, ou étaient appelés à devenir.
Même si, une fois sa "mort" sonnée, (c'est-à-dire la mort du genre "Super-héros"), le genre put être revigoré par la suite.

WATCHMEN tient plus de l'essai, donc, de la réflexion sur un genre, celui du Super-héros, que n'est véritablement une histoire de. Même si le récit retombera sur ses pieds.
Les Super-héros, donc, plutôt que d' améliorer le monde, leur but premier, leur raison d'exister, auraient contribué à le rendre pire que ce qu' il n'était déjà. Notamment, par exemple, par l' existence même de Docteur Manhattan (jalousie des Russes, course à l'armement... )
Avec cette oeuvre, c'est à une vision du monde pessimiste, sombre, déprimante que nous avons droit...
WATCHMEN, devant l'inquiétante utopie montrée (un monde où Nixon est toujours président des Etats-Unis, et la Guerre Froide prête à conduire le monde droit à sa perte), c'est aussi la nostalgie en tant que tel qui est abordée. Réflexion sur le temps qui passe, aussi, alors (?), et la perte progressive des illusions à mesure que le monde, ou un genre, grandit. Voilà pourquoi, en tant que telle, je n'aime pas l'histoire. Parce que l'on se retrouve avec un discours " les super-héros c'est bon quand on est jeune / enfant, il faut grandir un jour ou l' autre (et mettre le costume au placard). "
Car avec cette oeuvre, c'est quand même la fin de la naïveté, de l' innocence, des "niaises" Spider-Maneries (même si j'aime beaucoup les Spider-Man de Sam Raimi), avec Watchmen.
Difficile de regarder autre chose, après cela, dans le genre super-héros, en tout cas...

WATCHMEN 3.jpg

D'ailleurs, l'histoire en elle-même est réduite à peu de choses. Bien sûr, il y a un semblant d' histoire avec l'intrigue générale et Ozymandias, point d' arrivée. Ca reste une histoire de Sup', histoire d' accrocher tout de même. Mais ce sont plutôt différents parcours croisés auxquels on aura droit, qui se mêlent, comme les différents genre évoqués, pour constituer une sorte d'anthologie de l'Histoire passée et des genres passés. On a une reconstitution, mine de rien, de l'Histoire de l'Amérique. C'est de ça que parle aussi (surtout ??) WATCHMEN. Un peu à la façon d' un Forrest Gump. D'ailleurs, clin d'oeil ?, on a une scène de poignée de main avec le Président Kennedy comme dans le film de Robert Zemeckis.
Comme je le disais, Watchmen essaie de faire le bilan d'une époque et le passage à une autre. Faire entrer ou pas le comic (emprunt d'innocence, de naïveté) dans l'âge adulte.

(De ce point de vue, de vouloir réaliser, des oeuvres-sommes, Alan Moore, se rapprocherait d' une certaine façon de Umberto Eco, en serait son équivalent pour le Comic. Et l'un des rares auteurs "équivalents" serait peut-être Neil Gaiman.)
Les scènes d' "exposition" sont longues (tout le passé des personnages) ? Le film ou plutôt l' histoire met du temps à démarrer ? Mais c'est CA, justement, Watchmen, le parcours, le passage. Encore une fois, là, on est dans le cas typique de conflit entre "attente du spectateur", ce qu' il a l' habitude de voir, peut-être, et ce que constitue vraiment le film...

WATCHMEN 2.jpg

Concernant les personnages, On peut dire que ce ne sont ni des héros, ni des anti-héros. Ou plutôt,pas au sens conventionnel du terme. Personne n'a envie de ressembler à ces dingues en costume. Ce ne sont en rien des modèles.
Ce sont des vigilantes, des personnages masqués qui ont cru bon, un jour, de porter un masque pour compenser quelque chose. Des personnes malades pour un monde malade.
Parce que quelle raison y a-t-il, quelle raison peut-elle bien pousser quelqu'un d' un seul coup à porter un masque et sortir dehors sauver une demoiselle en détresse ? Qu'est-ce qui pourrait pousser, franchement, honnêtement, dans le monde réel, un individu à porter un masque et sortir la nuit combattre le crime ? (Comme si ça allait de soi, ce genre de détail, alors que rien n'est plus éloigné du " aller de soi"), mais je n'en suis plus aussi sûr...
Le masque, c'est la possibilité de se libérer. Du poids de la société, des apparences.
C'est accentué comme jamais dans Watchmen, ou l' "identité" Walter Kovacs ne veut plus rien dire... Ce dernier n'existe quasiment plus, n'étant plus qu'un... masque. Le "moi" créé a fini par absorber totalement le "moi" de la société.
Et ces personnages ont souvent de par leur vision du monde qui les entoure une incroyable lucidité sur celui-ci.
Ce sont des Watchmen. Des individus costumés qui CROIENT faire le bien. Pour la plupart ambigus.
Des individus qu' on a toléré après guerre parce qu' ils nous faisaient marrer, dans une abiance bon enfant, mais c'est finis les conneries. D'adolescents. Une loi interdit d'ailleurs leur existence. Ces gaillards doivent maintenant rentrer dans le rang, ou être sous contrôle, pour les empêcher de nuire. (Who Watches the Watchmen ?)

WATCHMEN est donc une oeuvre profondément pessimiste, dépressive, qui aurait pu marquer à l'époque la fin d'un genre, le Super-héros. Et pourtant, le genre lui a survécu, tout comme le genre des Robots géants a survécu à EVANGELION.

watchmen-happy-face.jpg

lundi, 07 septembre 2009

DEATH RACE : impressions sur le film de Paul W.S. Anderson

DR 1.jpgRésumé : En 2012, une dure crise financière a frappé les Etats-Unis. De nombreux travailleurs se retrouvent sans emploi et la délinquance augmente de façon exponentielle. Incapable de gérer l'explosion du nombre de détenus, l'état décide de confier la gestion des prisons à des entreprises privées. Pour rentabiliser leur investissement, celles-ci ne tardent pas à organiser et diffuser à la télé des combats de gladiateurs entre détenus. Une fois le filon épuisé, la Death Race est créée : une course de voitures mortelle, dans laquelle la récompense ultime est la liberté. Injustement condamné pour le meurtre de sa femme, l'ex-champion de course automobile Jensen Ames est incarcéré dans un pénitencier situé sur une île isolée. Il est bientôt soumis à un terrible chantage: s'il veut recouvrer sa liberté et revoir sa fillette vivante, il devra participer à une course à mort d'une durée de trois jours, à bord d'un bolide blindé et doté de fusils mitrailleurs. Une compétition qui sera diffusée à la télévision et sur Internet, à la manière d'une émission de téléréalité. 
(Sources : Paperblog.fr, mediafilm.ca

Mon avis : Jouissif. Bourrin. Sexy. Violent. Gore. Prévisible. Fun. Voilà quelques uns des adjectifs qui me viennent à l' esprit après avoir vu Death Race de Paul Anderson, dont j' aime décidément beaucoup les films, véritables plaisirs-coupables. Pas de prétention, de réel fond, mais tout simplement du pur divertissement, une sorte de J.J. Abrams pour le cinéma. 
Au niveau du film, pas de surprises, on a ce pour quoi on a payé, à savoir de la course automobile effréné, avec des scènes très classiques de film de prison entre chacune des étapes, histoire qu' il y ait un minimum d' histoire derrière. Pour le reste, on a encore un exemple de film / jeu vidéo live. La présentation des pilotes, leurs spécificités, font très "jeu vidéo".

DR 2.jpg

Death Race, c'est l' autre face de la médaille du film de course automobile déviante, dont la première aurait été Speed Racer, le film des Frères Wachowski (voir la critique ici : http://manganco.hautetfort.com/archive/2009/08/11/speed-r...). Dans un cas, un film habité par une esthétique rose bonbon de Dessin Animé, dans l' autre un spectacle violent et viscéral. Dans les deux cas, on assiste à des courses automobiles improbables, mettant en scène des véhicules aux caractéristiques inédites, fantasmées. 

Les acteurs ne surjouent pas, et se contentent d' occuper les fonctions des personages pour lesquelles ils ont été engagés, ni plus, ni moins. Jason Statham joue les gros durs au coeur tendre, Ian McShane le coach, chef mécanicien, Natalie Martinez la biatch sexy... Rien d' original, des clichés à foison se succédant, mais on s'en tape, finalement, car le plaisir est là...

DR 3.jpg