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jeudi, 23 décembre 2010

Les "enfants", légitimes ou illégitimes d'X-Files, partie 1 (Retour aux Frontières du Réel, partie 6)

Bien entendu, X-Files a tellement marqué l’histoire des séries télévisées (et dire le contraire serait nier l’évidence), que la série a donné lieu à de nombreuses séries quasiment “dérivées”. Non pas des “X-Files-like” parce que ces séries ont leur propre personnalité et leurs propres spécificités, mais on voit quand même les liens entre eux. Et ces séries sont arrivées plus tard, après la fin d’X-Files, donc je ne les considèrerai pas comme des “X-Files-like”.


Smallville (la Saison 1) :

SMALL 1.jpgLorsqu’a commencé la série Smallville, j’étais plein d’espoir concernant cette série, qui devait être aussi bien enthousiasmante que des séries comme Buffy ou Roswell dans la lignée desquelles elle devait s’inscrire. Avec une mythologie prestigieuse à adapter, celle de Superman. Résultat : on s’est retrouvé pour la première saison de la série mettant en vedette Tom Welling avec un X-Files du pauvre. Le principe au départ ? La Kryptonite, arrivée de Krypton en même temps que Kal-El / Clark Kent, a la possibilité dans la série de donner à des individus ordinaires des pouvoirs, de créer des mutants. Du coup, les premiers épisodes enchaînent les “monstres de la semaine”, en semblant avoir du mal à se démarquer de la série de Chris Carter. Cerise sur le gateau, le mimétisme va jusqu’à débaucher Mark Snow, qui se contente de reprendre les sons classiques qu’il avait utilisés dans X-Files.


SUPERNATURAL :

SN 1.jpgLa, je ne vais pas faire long parce que j’en parle déjà dans mes reviews de la série, on retrouve également le principe du “monstre de la semaine”, un phénomène surnaturel, un spectre ou un démon à "éliminer" dans chaque épisode, et le principe d’un duo en vedette, aux caractères quelque peu antagonistes, enquêtant sur le Paranormal. Mais la série fait tout de même moins “copié” sur son modèle, avec le développement d’une mythologie propre. Un mystère plane autour du père des deux frangins, Sam et Dean Winchester, disparu dans de mystérieuses circonstances. Et elle ne triche pas, avouant ouvertement à travers les dialogues sa filiation directe. C’est honnête, et pourquoi pas, c’est toujours mieux qu’adapter le personnage et une mythologie à un autre mythe comme l’a fait Smallville.


 

ALIAS :

ALIAS 1.jpgJe considère également la série comme un des enfants d’X-Files. Pourquoi ? A cause des abeilles. Dans X-Files, il y avait des abeilles, et on en a mis aussi dans ALIAS. Plaisanterie à part (quoique ce coup-là, on pouvait avoir l’impression que les abeilles ont été mises là pour qu’on se dise “ ah ben tiens, c’est comme dans… “ ), Abrams a compris en lançant cette série qu’il fallait développer une mythologie forte. Avec de nombreux protagonistes qui se font concurrence, la série ressemblant parfois à une “course”, avec divers concurrents tous à la poursuite de l’héritage de Rambaldi ? Comme dans la série de Mulder et Scully, où l’on avait parfois plusieurs intervenants essayant tous de rafler la mise. En fait, la complexité de la Mythologie venait avant tout de là, je pense. Pour en revenir à ALIAS, c’est, comme en aimera à proposer Abrams, une série-somme, qui puise à plein d’influences différentes : elle est autant une “enfant” d’X-Files que de Buffy (héroïne forte, femme d’action qui se bat contre des plus balèzes qu’elle souvent) ou de Mission : Impossible (voir / considérer ici les déguisements, les fausses identités, les gadgets utilisés, les briefings d’avant-mission… ). Mais X-Files aussi, était une série-somme : une anthologie du fantastique, du cinéma (tel épisode rappelant tel film, tel épisode tel autre… ), en plus de puiser à des influences diverses : The Twilight Zone / La 4ème Dimension, The Invaders / The Invaders, Night Stalkers / Kolchak, Dossiers brûlants, notamment…


Night Stalker :

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Justement, Night Stalker a bien sa place ici. Ne pas la mentionner serait un véritable impair. Non pas la série originelle, mais le revival. Lancé en 2005, cette série créée par Frank Spotnitz, un des “lieutenants” / scénaristes-clés de Chris Carter sur X-Files, la série devait reprendre une partie de son succès en faisant revivre la série et le héros qui ont été une des sources de création pour les Affaires non-classées et le personnage de Fox Mulder ! Malheureusement, Night Stalker fut très rapidement annulée, au bout de 10 épisodes. M6 qui acheta la série la diffusa assez tard le soir, sans réelle publicité autour.

Le concept de la série : Carl Kolchak est un journaliste qui passe ses nuits à patrouiller les rues de la ville en écoutant la police. Ce dernier, dont la femme a été assassinée par une entité inconnue, est toujours sur le qui-vive pour découvrir des phénomènes paranormaux. Entouré d'un photographe Jain McManus et d'une autre journaliste Perri Reed, il écume les rues de la ville pour essayer d'élucider le meurtre de sa femme.(source : Wikipedia)

A propos de la série : Comme la fiche Wikipedia l’indique d’ailleurs, la série présente de nombreuses différences avec la série originelle, dont un personnage plus jeune et moins solitaire. Peut-être est-ce qui a contribué à ce que la série ne marche pas aussi bien qu’elle l’aurait dûe… La série fut annulée avant qu’une véritable fin soit proposée au public, hélas…

L'influence d'X-Files dans les séries de l'époque (Retour aux Frontières du Réel, partie 5)

Pour cette note, je vais quitter le domaine parce que je crois que j’en ai fait le tour. Du X-Files, on en retrouve aussi dans des séries bien différentes, qui ont à priori peu à voir avec la série créée par Chris Carter. L’aspect d’X-Files que l’on retrouve, qui n’est pas forcément spécifique à cette série, mais apparaît probablement à cause de l’influence de celle-ci, est l’aspect conspirationniste.

Dans Buffy the Vampire-Slayer, tout d’abord, on ne s’attend pas à trouver de la conspiration, et pourtant, cet aspect sera assez rapidement présent. Dans l’un des derniers épisodes de la Saison 1, une jeune fille a le don d’invisibilité. A la fin de l’épisode, des Men In Black viennent la chercher pour la placer dans un nouvel établissement, où nul doute que l’on forme de futurs espions et espionnes. Dans la Saison 2, on découvre que les autorités de Sunnydale maintiennent la population dans l’ignorance de l’existence des démons et vampires en inventant des excuses plus ou moins crédibles. Une véritable conspiratio, du silence. Dans la Saison 4, enfin, on découvre qu’une opération militaire secrète est carrément dissimulée dans les sous-sols de l’Université de la ville ! Réunissant des militaires et des scientifiques, l’Initiative semble être dirigée dans l’ombre par un groupuscule secret.

Dans Babylon 5, une piste narrative sera lancée pour être plus ou moins abandonnée par la suite : Sheridan a ses réseaux de renseignements qui l’ont informé qu’existe le Bureau 13, un groupuscule secret à l’image des Conspirationnistes d’X-Files. Comme si la série mettant en scène les agents Mulder et Scully s’invitait temporairement dans la série de J. Michael Straczynski.

Dans Stargate SG-1, le Projet “Porte des étoiles” est un projet militaire secret, inconnu du grand public. Dans un épisode de la Saison 2, un journaliste contacte Jack O’Neill, lui demandant des informations sur ce projet dans le but d’en faire un futur article. O’Neill commence par démentir, mais affole ses supérieurs affolé. Plus tard, le journaliste menaçant le caractère secret du projet sera victime d’un “accident de la circulation”, renversé par une voiture. Sans que le Général Hammond, le supérieur d’O’Neill s’émeuve de la nouvelle ou soit surpris par celle-ci. Là encore, l’ombre d’X-Files plane légèrement, d’autant plus que la série a droit à ses propres Men In Black : le NID, organisation secrète tentant de s’approprier les découvertes du Projet “Porte des étoiles”.

Ici, donc, on n’est plus dans des séries construites pour ressembler par certains aspects à la série de Chris Carter, mais des séries dont on sent parfois l’influence des Affaires non-classées, mine de rien.

lundi, 20 décembre 2010

Les "X-Files-like", partie 2 : The Outer Limits et Poltergeist - The Legacy (Retour aux Frontières du Réel, partie 3)

The Outer Limits / Au-delà du Réel, l’aventure continue

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Le Concept :  The Outer Limits / Au-delà du réel, l'aventure continue est une anthologie de Science-Fiction. Chaque épisode propose une histoire bouclée, sans suite, mettant en scène des histoires se déroulant à notre époque ou dans un futur plus ou moins proche, avec des thèmes classiques de la S-F : progrès scientifiques, extraterrestres, robots... Même si des clip-shows, épisodes reprenant des images de précédents épisodes pour économiser le budget, tenteront de donner du liant entre les épisodes... Des histoires qui sont proches de fables, avec une voix-off introduisant et concluant le récit, et en dégageant une morale. Il s'agit d'une version moderne de la précédente série The Outer Limits, en noir & blanc, produite dans les années 50, véritable classique, concept relancé grâce au succès d'X-Files.

Mon avis – à propos de la série :  Personnellement, je garde un très bon souvenir de cette série, diffusée entre autres le vendredi soir à 22h30, avec de très bonnes histoires, à la conclusion parfois surprenante, inattendue. La série fut rapidement achetée et diffusée sur M6, peut-être pas dans son intégralité (elle court en effet sur 7 saisons, et je ne me souviens pas en avoir vu autant sur M6).

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Les points forts de la série :  Comme déjà dit plus haut, cette série est une anthologie. Ce qui veut dire que pendant une heure, on a plus qu'à se laisser porter par l'histoire de l'épisode.
Les génériques, avec les paroles mythiques " Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur... N'essayez pas de régler l'image... ", très beaux et très imaginatifs, avec des images qu'on croirait tout droit sortis de certains tableaux de Salvator Dali.
Qui dit "anthologie", dit guest-stars à foison, afin d'attirer le chaland, dans des rôles différents de ceux pour lesquels on les connaît : Doug Savant, Alyssa Milano, Beau Bridges, entre autres, ont ainsi participé le temps d’un épisode à la série.

Les points faibles de la série :  Comme déjà dit plus haut, cette série est une anthologie. Ce qui veut dire qu'on ne sais jamais si l'épisode que l'on va suivre sera réussi ou pas.
La série a de plus proposé au début des remakes d'épisodes de la première série des années 50. Ce qui veut dire que l'histoire d'un de ces épisodes remake est déjà connue si l'on a vu cette première série.


Poltergeist - The Legacy

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Le concept : La série part du célèbre film Poltergeist en en développant un de ses éléments : Une équipe de spécialistes du paranormal travaille pour une Fondation secrète ayant des "loges" aux quatre coins du monde. Leur but est de protéger le monde des forces des ténèbres, démons et autres spectres. Ces aventuriers du Surnaturel disposent d'un équipement scientifique dernier cri, et agissent en général sans que le grand public connaisse leur existence...

Mon avis - à propos de la série :  Une autre série que j'ai beaucoup aimé à l'époque... Elle était diffusée sur M6. Le casting changera régulièrement, certains membres de l'équipe changeant au cours des saisons. Dans le rôle du leader, un acteur que j'apprécie beaucoup, Derek De Lint, que l'on reverra dans ALIAS. On trouve aussi au casting Martin Cummins, qui deviendra le grand méchant de la Saison 2 de Dark Angel, et Helen Shaver, devenue réalisatrice.
Personnellement, je trouve qu'au niveau des thèmes, et de certains personnages (le père de Derek Rayne, le personnage de Derek De Lint, a été tué alors qu'il pourchassait des démons), Supernatural, est en plus d'être héritier d'X-Files, également un héritier de Poltergeist - The Legacy.

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Les points forts de la série :  Réalisée par la même équipe de production, le même studio que The Outer Limits, celle-ci propose cette fois une série avec un cast régulier, et une Continuité. Une équipe de spécialistes faisant très X-Men ou Mission : Impossible, chacun pouvant être défini par une caractéristique : le leader charismatique, l'homme de main ancien marine, le prêtre, la psychologue...
Les effets spéciaux sont de qualité, et l'équipe habite un lieu charismatique, un vieux château plein de secrets, des hologrammes dissimulant les installations secrètes de l'équipe...
Et comme pour la série The Outer Limits et d'autres séries de l'époque, Poltergeist - The Legacy accueille de nombreuses guest-stars, comme Nicole DeBoer, Roy Thinnes... Chose facilitée par le fait que toutes les séries de genre de l'époque étant tournées à Vancouver.

Les points faibles de la série :  Un clip-show était systématiquement proposé en fin de saison, soit le même défaut que pour la série Stargate SG-1.
Des histoires trainant en longueur, qui auraient pu être racontée en deux fois moins de temps.
Des histoires abordant des thèmes très classiques, vus et revus, traités sans surprises : possession démoniaque, démon, fanatiques religieux...