samedi, 11 juin 2011
CASTLE : regard critique sur la Saison 3 et la série.
Souvenez-vous, l’année dernière débutait chez nous sur F2 lors des vacances d’été la série Castle. L’occasion pour nous de découvrir le sympathique et décontracté écrivain Rick Castle (Nathan Fillion), aux millions de livres vendus, et sa muse, la séduisante et très professionnelle Inspectrice Kate Beckett (Stana Katic). Récemment, je me suis lancé dans la Saison 3, et donc, j’en parle ici…
Les raisons d’y jeter tout de même un oeil… ou pas ! (mon avis) : Se présentant comme une série policière, la série peut être considérée comme un formula show : la séquence d’ouverture montre la découverte d’un cadavre, avant que Beckett et Castle n’arrivent sur les lieux. Les principaux suspects, après la découverte de quelques indices, sont arrêtés, puis interrogés, avant que le véritable coupable ne soit arrêté. Un déroulement très routinier, finalement, presque ennuyeux. Ce n’est certainement pas pour ses intrigues que l’on se souviendra de la série. Ajouté à cela, le cahiers des charges est rempli par son lot de scènes familiales : on découvre Castle, chez lui, qui veille sur sa fille et sa mère. En fait, tous les 3 veillent plus ou moins les uns sur les autres. En tombant dans les clichés pour ce qui est raconté dans ces scènes, heureusement portées par des acteurs et actrices de qualité, Molly Quinn et Susan Sullivan. Avec pour moi un défaut majeur, parce qu’utilisé bien trop souvent au point de relever du systématisme, c’est la résolution de l’énigme grâce à un dialogue de Castle avec sa fille, qui lui donner une sorte de révélation sur le véritable meurtrier ! Du coup, alors, pourquoi s’acharner à regarder tout de même la série, qui semble écrite assez facilement, et peut sembler répétitive à la longue ? Une série qui dévoile assez vite ses tics d’écritures au téléspectateur attentif, et perd du coup un peu de sa “légitimité” ?
Parce que, tout simplement, il y a le charme de ses interprètes. L’alchimie qui se dégage entre les acteurs et actrices, qui fonctionne à merveille. On se plaît à voir Fillion et Katic à l’écran, qui incarnent avec brio leurs personnages respectifs. Car en réalité, comme bien d’autres avant elle, Castle est une série romantique, à destination des shippers : ces fans qui suivent un couple à l’écran et se réjouissent de déceler certains indices sur une possible relation entre les deux, qui trépignent de rage quand un obstacle se dresse entre les deux, comme un troisième personnage. Ainsi, on n’attend qu’une chose, à chaque épisode, c’est de voir le regard plein de tendresse et de promesse qu’un personnage portera sur l’autre. Et cela, la série l’a bien comprise et sait parfaitement jouer au jeu du chat et de la souris avec le spectateur. Réjouissant ! D’ailleurs, souvent, les scènes familiales ont pour sujet l’amour : on “casse les pieds” avec le parcours sentimental d’Alexis, en pleine adolescence et qui commence une relation avec un jeune homme de son âge, ou avec les histoires de la mère de Castle. Là encore, aucune once d’originalité, mais il faut voir ces scènes comme un moyen d’exposer plus clairement le thème global de la série : comment fonder, construire, une relation à deux. La plupart des enquêtes placent Beckett et Castle en situation de danger, ou de réfléchir sur leur possibilité de couple, ou pas, finalement. Leur montrant, déjà, qu’ils fonctionnent parfaitement en duo.
L’autre intérêt de la série, ce qui en fait également le sel, c’est son côté “geek” ou fanboy : la série aime à glisser quelques clins d’oeil ou références bien amusantes pour les initiés du genre, tel cet épisode sous influence X-Filienne, Rick n’hésitant pas à appuyer en fredonnant le célèbre générique, ou ces citations se glissant de façon anodine, telle une référence à Forbidden Planet. On s’amusera également en début de saison des théories les plus farfelues émises par l’écrivain, à l’imagination débordante, que doit tempérer la bien trop sérieuse Beckett. Malheureusement, la série a quelque peu perdu, progressivement, le côté grand gamin de Castle que l’on retrouvait avec bonheur dans les premières saisons. Pas de délires de la part de Castle, qui semble avoir quelque peu muri ici.
Troisième point, tentant de maintenir le difficile équilibre entre série non pas légère, mais pas déprimante (on est loin d’un CSI ou d’un Criminal Minds à la noirceur appuyée), et série véritablement dramatique, la série n’hésite pas à partir dans des directions inattendues : tel épisode proposera une explication ou l’exploitation d’un thème science-fictionnesque, tandis que tel autre confrontera la police de New York à une menace terroriste. Au point de se voir adjoindre l’aide d’un pseudo-Jack Bauer incarné par l’ex-Heroes Adrian Pasdar.La série commence à expérimenter, sortir du cadre confiné des enquêtes traditionnelles, faire explorer d'autres pistes à ses personnages. Même si c'est encore timide, et qu'on ne joue pas encore véritablement sur la narration, le déroulement du récit. Peut-être prochainement ?
Enfin, et de toute façon la fin de saison appuie grandement cet aspect, avec Castle, on se retrouve avec tout un cast de personnages qui finissent par être plus ou moins attachants, que l’on soigne, plus réussis je trouve, que dans les séries concurrentes (The Mentalist, par exemple), qu’on se plaît à retrouver, et qui constituent une sorte de grande famille, tous tenant les uns aux autres. En fait, la série a retrouvé la recette, les ingrédients principaux des bonnes vieilles séries des années 80, dont elle est la digne héritière, elle aussi…
Côté casting (les guest-stars de la saison) : Comme pour les saisons précédentes, la série se donne la peine d’inviter quelques guests appréciables : outre Adrian Pasdar, déjà cité, on retrouvera au détour d’un épisode Michael McKean (vu dans X-Files dans le rôle de Morris Fletcher, ou encore dans ALIAS), D.B. Sweeney (un habitué des productions télévisées, qui a participé aux séries Strange Luck et Harsh Realm, entre autres), Brendan Hines, que les spectateurs assidus de la concurrente Lie to me reconnaîtront. On notera aussi les participations de Lee Tergesen (Oz, entre autres), Lance Henriksen (MillenniuM ou la saga Alien, entre autres), Laura Prepon (That 70’s Show, entre autres), venue incarner la sublime Natalie Rhodes, qui sera l'occasion de scènes assez cocasses, Jason Wiles (Third Watch ou Persons Unknown), ou encore Dominic Purcell (Prison Break, entre autres).
23:48 Publié dans CASTLE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : castle, nathan fillion, stana katic, rick castle, kate beckett, policier, romantique, histoire des séries américaines, x-files, adrian pasdar, lance henriksen, laura prepon
mercredi, 07 juillet 2010
CASTLE : présentation et premières impressions...
CASTLE : et un (consultant) de plus...
Lundi dernier, comme beaucoup je pense, après le matraquage publicitaire intensif auquel s'est livré F2, j'ai regardé les 3 premiers épisodes de CASTLE, la (énième) nouvelle série policière. Au final, je n'ai pas été déçu : je m'attendais à y voir tous les clichés prévisibles de ce type de scénario, et ça n'a pas loupé, on les a tous eus. Donc, si vous vous attendez à une série qui révolutionnera le genre, circulez, y a rien à voir, l'intérêt est ailleurs. Mais reprenons depuis le début...
Richard Castle est un écrivain à succès de polars. Seulement, il arrive à une période critique : lassé de son personnage-phare, et au risque de décevoir ses lecteurs, il a décidé de le tuer, définitivement. Il lui faut donc trouver un nouvel héros pour ses futurs romans. Une enquête policière en vient à le concerner directement, et à le pousser à collaborer avec la police : un tueur a apparemment décidé de s'inspirer de ses romans afin de tuer ses victimes. Une fois le coupable arrêté, Castle, qui a apprécié l'expérience, demande au maire (un de ses plus grands fans) de pouvoir servir de consultant à temps plein, l'écrivain y voyant un moyen de trouver de nouveaux sujets d'histoire. Et surtout, très attiré apr la gente féminine, il semble trouver du charme à la belle inspectrice Kate Beckett, qu'il a épaulé au cours de l'enquête l'impliquant. Malheureusement pour elle, Castle se révèle aussi craquant qu'horripilant par son caractère de grand gosse... Il y a donc autant de raisons pour qu'elle craque pour lui, que de raisons pour lesquelles il ne se passerait rien.
Donc, encore une fois, après les séries The Mentalist et Lie to me, on a un personnage principal un peu arrogant (Castle prend beaucoup de libertés et fait un peu ce qu'il veut), un peu désagréable, imbu de lui-même, sûr de lui, auquel on va finir par s'attacher. Un type brillant dans son domaine (Castle est célèbre, ses livres sont des best-sellers à chaque sortie), qui va aider la police dans ses enquêtes, en lui apportant un regard extérieur.
Pour humaniser le personnage, on lui attribue une fille adolescente, qui se révèle souvent plus mature que lui, comme la fille de Susan dans Desperate Housewives. Comme le personnage est censé pouvoir avoir des aventures, pour qu'il y ait tension sexuelle avec sa "partenaire", comme entre Bones et son agent préféré, comme entre House et Cuddy, comme entre... mettez ici l'exemple que vous voulez, ce n'est pas comme si il n'y avait pas des centaines de duos du même type, le personnage élève sa fille seule.
Et puis pour finir de constituer son entourage, on ajoute la mère quelque peu envahissante, un peu fofolle, là encore un grand classique, que l'on retrouve dans Burn Notice ou In Plain Sight.
De ce fait, on se retrouve devant une série qui aligne les clichés et qui se révèle sans originalité aucune. F2 fait bien de la diffuser l'été, elle est finalement idéale pour cela, puisqu'on en attendra pas plus. Et c'est la période où la série ne peut souffrir de la concurrence de The Mentalist ou Lie to me, puisqu'elles ont cessé d'être diffusées.
Alors pourquoi regarder la série ? Pour les fans de Whedon, c'est l'occasion, comme pour Bones, de retrouver un acteur de cet univers dans un autre rôle. Car Richard Castle est interprété par Nathan Fillion, acteur auquel on s'attache sans trop savoir pourquoi, qu'on retrouve toujours avec grand plaisir. Celui-ci avait incarné précédemment un prêtre défroqué maléfique dans la denière saison de Buffy, the Vampire-Slayer, et fut le Capitaine Malcolm Reynolds dans Firefly.
Et pour l'humour de son personnage, et le sympathique duo, charmant, qu'il forme avec l'inspectrice Kate Beckett, interprêté par la belle Stana Katic. Tous deux fonctionnent bien à l'écran, à l'image du couple vedette de Bones, par exemple. Et sont entourés de quelques personnages également attachants, qui ne sont pas trop envahissants.
Hormis cela, pas grand chose à garder pour cette série policière très conventionnelle. Pour tout dire, je ne me souviens même plus des intrigues des 2 épisodes diffusés à la suite du Pilote. Une série d'été, donc, qui occupera les lundi soir, plutôt que de regarder l'énième rediffusion d'un film avec Louis de Funes (là encore, mettez ici celui que vous voulez, il y a peu de chances que vous vous trompiez... ).
10:23 Publié dans CASTLE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : castle, nathan fillion, joss whedon, the mentalist, lie to me, stana katic, bones, serie policiere