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jeudi, 28 février 2013

Karen Sisco : belle, intelligente, sexy, mais cela n'aura pas suffi ! (Les séries dans le rétro)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Karen Sisco est Marshall Fédéral des Etats-Unis sur la Côte dorée de Miami. Karen a pour mission de traquer les fugitifs à travers le sud de la Floride. Marshall Sisco (Robert Forster), son père, est un détective privé proche de la retraite. Marshall souhaitait que sa fille Karen suive une voie plus sûre, mais Karen avait la loi dans le sang. Après avoir été blessée, Karen Sisco reprend son poste d'US Marshall, généralement chargée d'accompagner et de protéger l'institution judiciaire, et d'encadrer les mouvements de prisonniers...

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Karen Sisco est une courte série en 10 épisodes, diffusée puis annulée prématurément par la chaîne ABC, développée par Jason Smilovic et produite par différents noms, dont Danny De Vito. Si le nom de Karen Sisco n’est pas inconnu, c’est que la série est l’adaption du roman Out of Sight (Hors d’atteinte, en VF) d’Elmore Leonard, déjà adapté pour le cinéma par Steven Sodenbergh, avec comme acteurs principaux Jennifer Lopez et George Clooney. ici, le rôle-titre est interprêté par une actrice de grande classe, belle et sexy, habituée du petit écran, Carla Gugino. Et il faut bien dire qu’il s’agit là du principal intérêt de la série, avant tout un véhicule pour cette belle actrice, une série qui est une fois de plus bien produite et bien réalisée, mais qui est une banale série policière de plus qui n’apporte rien de plus au genre, qu’on croirait tout droit sortie des années 90 (alors qu’elle fut produite en 2003). Même le générique, très coloré, qui fait quelque peu kitsch, désormais, semble issu de cette décennie. Une série qui présente une femme forte et courageuse comme héroïne, dans la lignée de Kate Beckett (Castle), Jane Timoney (Prime Suspect), Brenda Leigh Johnson (The Closer) et encore bien d’autres. Une de plus qui s’ajoute à cette longue lignée de femmes policières. A la différence que Karen Sisco est marshall fédéral, ce qui implique des attrobutions et des missions spécifiques.

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L’héroïne est attachante, la série étant traversée par une douce mélancolie, malgré le fait que la série prend place sur la côte ensoleillée de Miami. A ses côtés, on notera la présence de Robert Foster dans le rôle de Marshall Sisco, son père, un détective privé qui aurait préféré un autre destin pour elle, et de Bill Duke, dans le rôle du Capitaine Amos Andrews, qui porte un regard bienveillant sur elle. L’un des soucis de Karen est de tomber amoureuse, dans le Pilote, de la mauvaise personne, un homme qui se révèle être un braqueur de banques, la soumettant alors à un dilemme moral que l’on comprend aisément. Karen Sisco est une série qui repose d’abord et avant tout sur ses personnages et son ambiance générale plutôt que sur ses intrigues, finalement. Et qui aurait très bien convenu sur USA Network, se rapprochant finalement d’autres séries de la chaîne. Elle aurait peut-être connu un autre destin que celui d’être annulée après seulement 10 épisodes.

Le Trauma :  Le trauma qu’aura connu l’héroïne avant la série est le fait de s’être faite malheureusement dessus lors d’une arrestation nocturne. Depuis, le souvenir de cette nuit la hante, tout comme la trace laissée sur sa poitrine. Le même trauma qui frappera plus tard Kate Beckett, d’ailleurs.

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En Bref :  Karen Sisco est une série policière semblant tout droit sortie des années 90, plaisante et qui se laisse regarder, mais qui n’apporte rien de plus au genre, finalement, hormis de pouvoir admirer, le temps de 10 épisodes, la belle Carla Gugino.

Côté Cast :  On retrouve dans le Pilote de la série, dans le rôle du braqueur dont l’héroïne tombe amoureuse, un Patrick Dempsey avant sa participation à la série Grey’s Anatomy, ainsi que Benito Martinez, plus connu pour sa participation régulière à la série The Shield. On retrouvera également au cours de la série Xander Berkeley et Sarah Clarke, connus pour leur participation à la série 24, ainsi que Gary Cole dans un petit role, et Kate Walsh.

samedi, 11 juin 2011

CASTLE : regard critique sur la Saison 3 et la série.

Souvenez-vous, l’année dernière débutait chez nous sur F2 lors des vacances d’été la série Castle. L’occasion pour nous de découvrir le sympathique et décontracté écrivain Rick Castle (Nathan Fillion), aux millions de livres vendus, et sa muse, la séduisante et très professionnelle Inspectrice Kate Beckett (Stana Katic). Récemment, je me suis lancé dans la Saison 3, et donc, j’en parle ici…

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Les raisons d’y jeter tout de même un oeil… ou pas ! (mon avis) :  Se présentant comme une série policière, la série peut être considérée comme un formula show : la séquence d’ouverture montre la découverte d’un cadavre, avant que Beckett et Castle n’arrivent sur les lieux. Les principaux suspects, après la découverte de quelques indices, sont arrêtés, puis interrogés, avant que le véritable coupable ne soit arrêté. Un déroulement très routinier, finalement, presque ennuyeux. Ce n’est certainement pas pour ses intrigues que l’on se souviendra de la série. Ajouté à cela, le cahiers des charges est rempli par son lot de scènes familiales : on découvre Castle, chez lui, qui veille sur sa fille et sa mère. En fait, tous les 3 veillent plus ou moins les uns sur les autres. En tombant dans les clichés pour ce qui est raconté dans ces scènes, heureusement portées par des acteurs et actrices de qualité, Molly Quinn et Susan Sullivan. Avec pour moi un défaut majeur, parce qu’utilisé bien trop souvent au point de relever du systématisme, c’est la résolution de l’énigme grâce à un dialogue de Castle avec sa fille, qui lui donner une sorte de révélation sur le véritable meurtrier ! Du coup, alors, pourquoi s’acharner à regarder tout de même la série, qui semble écrite assez facilement, et peut sembler répétitive à la longue ? Une série qui dévoile assez vite ses tics d’écritures au téléspectateur attentif, et perd du coup un peu de sa “légitimité” ?

Parce que, tout simplement, il y a le charme de ses interprètes. L’alchimie qui se dégage entre les acteurs et actrices, qui fonctionne à merveille. On se plaît à voir Fillion et Katic à l’écran, qui incarnent avec brio leurs personnages respectifs. Car en réalité, comme bien d’autres avant elle, Castle est une série romantique, à destination des shippers : ces fans qui suivent un couple à l’écran et se réjouissent de déceler certains indices sur une possible relation entre les deux, qui trépignent de rage quand un obstacle se dresse entre les deux, comme un troisième personnage. Ainsi, on n’attend qu’une chose, à chaque épisode, c’est de voir le regard plein de tendresse et de promesse qu’un personnage portera sur l’autre. Et cela, la série l’a bien comprise et sait parfaitement jouer au jeu du chat et de la souris avec le spectateur. Réjouissant ! D’ailleurs, souvent, les scènes familiales ont pour sujet l’amour : on “casse les pieds” avec le parcours sentimental d’Alexis, en pleine adolescence et qui commence une relation avec un jeune homme de son âge, ou avec les histoires de la mère de Castle. Là encore, aucune once d’originalité, mais il faut voir ces scènes comme un moyen d’exposer plus clairement le thème global de la série : comment fonder, construire, une relation à deux. La plupart des enquêtes placent Beckett et Castle en situation de danger, ou de réfléchir sur leur possibilité de couple, ou pas, finalement. Leur montrant, déjà, qu’ils fonctionnent parfaitement en duo.

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L’autre intérêt de la série, ce qui en fait également le sel, c’est son côté “geek” ou fanboy : la série aime à glisser quelques clins d’oeil ou références bien amusantes pour les initiés du genre, tel cet épisode sous influence X-Filienne, Rick n’hésitant pas à appuyer en fredonnant le célèbre générique, ou ces citations se glissant de façon anodine, telle une référence à Forbidden Planet. On s’amusera également en début de saison des théories les plus farfelues émises par l’écrivain, à l’imagination débordante, que doit tempérer la bien trop sérieuse Beckett. Malheureusement, la série a quelque peu perdu, progressivement, le côté grand gamin de Castle que l’on retrouvait avec bonheur dans les premières saisons. Pas de délires de la part de Castle, qui semble avoir quelque peu muri ici.

Troisième point, tentant de maintenir le difficile équilibre entre série non pas légère, mais pas déprimante (on est loin d’un CSI ou d’un Criminal Minds à la noirceur appuyée), et série véritablement dramatique, la série n’hésite pas à partir dans des directions inattendues : tel épisode proposera une explication ou l’exploitation d’un thème science-fictionnesque, tandis que tel autre confrontera la police de New York à une menace terroriste. Au point de se voir adjoindre l’aide d’un pseudo-Jack Bauer incarné par l’ex-Heroes Adrian Pasdar.La série commence à expérimenter, sortir du cadre confiné des enquêtes traditionnelles, faire explorer d'autres pistes à ses personnages. Même si c'est encore timide, et qu'on ne joue pas encore véritablement sur la narration, le déroulement du récit. Peut-être prochainement ?

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Enfin, et de toute façon la fin de saison appuie grandement cet aspect, avec Castle, on se retrouve avec tout un cast de personnages qui finissent par être plus ou moins attachants, que l’on soigne, plus réussis je trouve, que dans les séries concurrentes (The Mentalist, par exemple), qu’on se plaît à retrouver, et qui constituent une sorte de grande famille, tous tenant les uns aux autres. En fait, la série a retrouvé la recette, les ingrédients principaux des bonnes vieilles séries des années 80, dont elle est la digne héritière, elle aussi…

Côté casting (les guest-stars de la saison) :  Comme pour les saisons précédentes, la série se donne la peine d’inviter quelques guests appréciables : outre Adrian Pasdar, déjà cité, on retrouvera au détour d’un épisode Michael McKean (vu dans X-Files dans le rôle de Morris Fletcher, ou encore dans ALIAS), D.B. Sweeney (un habitué des productions télévisées, qui a participé aux séries Strange Luck et Harsh Realm, entre autres), Brendan Hines, que les spectateurs assidus de la concurrente Lie to me reconnaîtront. On notera aussi les participations de Lee Tergesen (Oz, entre autres), Lance Henriksen (MillenniuM ou la saga Alien, entre autres), Laura Prepon (That 70’s Show, entre autres), venue incarner la sublime Natalie Rhodes, qui sera l'occasion de scènes assez cocasses, Jason Wiles (Third Watch ou Persons Unknown), ou encore Dominic Purcell (Prison Break, entre autres).

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