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vendredi, 16 août 2013

Les séries de l'été 2013 : mini-critiques croisées (sur SIBERIA, TRUE BLOOD, Covert Affairs et Breaking Bad).

Même en vacances, des épisodes inédits continuent d’être diffusés aux Etats-Unis. Plutôt que de consacrer une longue note à chacune d’elle, quelques avis sur la poursuite de certaines, dont j’ai de toute façon déjà parlé ici. Je ne parlerai pas de DEXTER, car j’ai beaucoup aimé la série, même les saisons décriées par certains( dont la 8, en cours de diffusion actuellement, venant conclure la série), et j’en parlerai plus longuement.

SIBERIA :  La série subit une véritable mue depuis 2 épisodes. Exit le pseudo-jeu de télé-réalité qui n’était qu’un prétexte, SIBERIA assume son statut de série à mystères, en les accumulant façon LOST (en vrac, les candidats ne sont pas seuls, un livre d’une ancienne civilisation a été retrouvé, les candidats seraient sujets de mystérieuses expérimentations sur le comportement). En espérant que les scénaristes savent où ils vont et puissent nous délivrer toutes les réponses à la fin. On finit par s’attacher, un peu, à quelques personnages, comme Sam, le “cousin” de Locke, ou la belle Caroline, l’actrice engagée par la prod’ comme “espionne” infiltrée. On continue de filmer façon found-footage / documenteur, avec la justification qu’il faut un témoignage des évènements, et donc quel que soit le danger, enregistrer des images primes, mais en même temps, alors que la fin de l’épisode approche, une musique accompagne les personnages, comme dans n’importe quelle autre série. Ca se laisse regarder, donc, encore plus qu’au début, en espérant que la fin ne déçoive pas trop.

TRUE BLOOD :  Il est assez hallucinant de constater à quel point True Blood peut griller aussi vite ses cartouches et les bonnes idées qu’elle met en place depuis 2 saisons : on fait venir une guest-star assez connue, comme Christopher Meloni ou Rutger Hauer pour ne rien en faire au final, et l’éliminer assez vite. Billith n’aura servi qu’à deux choses, finalement : casser une bonne fois pour toute tout espoir d’un couple Sookie / Bill, et permettre de sauver les Vampires en leur donnant la possibilité de se balader au soleil. Bon, pour ce dernier point, ce n’est pas rien… Warlow, lié à la famille Sookie, n’aura pas servi à grand chose, finalement, ne devenant qu’un des énièmes mecs de la blonde un peu sotte. Concernant l’intrigue de fond, on nous aura servi une Initiative 2.0 (l’organisation secrète humaine constituée de scientifiques et militaires enfermant les monstres et expérimentant éventuellement sur eux dans la Saison 4 de Buffy, the Vampire-Slayer) qui n’aura pas servi à grand chose non plus. Et les mauvaises intrigues, pas très intéressante, pour occuper un cast étendu dont on garde bien trop de personnages dont on ne sait plus quoi faire continue, entre le Shériff Bellefleur, Sam, Alcide et les loup-garous… On ne sait pas où va la série, finalement, et ce qu’elle veut raconter au final. Et plus grave et décevant, la série a beaucoup perdu de son humour 3ème degré qui la rendait si plaisante. La Saison 6 était bien partie, est se révèle finalement décevante. A voir comme une saison de transition, on l’espère…

COVERT AFFAIRS :  Ah, Annie… Pour cette Saison 4, le générique quelque peu léger des saisons précédentes a disparu. Le ton se veut plus sérieux, les relations entre certains personnages étant mises à mal par des secrets qui empoisonnent l’existence. On continue de proposer une série où l’on suit les pérégrinations d’Annie Walker aux quatre coins du monde, sans mythologie ou arc narratif majeur derrière. La série continue de traiter de la difficulté de concilier vie privée / sentimentale avec la vie d’agent de la CIA, sur un ton très sérieux. On se demande là aussi si les scénaristes savent où ils vont, mais eux s’en fichent, poursuivant la série pour une fanbase dévouée, et parce que dans cette série plus que dans n’importe quelle autre peut-être d’USA Network, ce sont les personnages qui priment. A réserver aux fans, donc, public de toute façon acquis…Pour les autres, la série est dispensable.

Breaking Bad :  Quel gâchis et perte de temps d’avoir tardé aussi longtemps pour nous proposer l’excellence en terme de série TV !! Là encore, les fans conquis d’avance rongeaient leur frein avant le retour de celle-ci. Que ce soit la réalisation, l’écriture ou le jeu d’acteurs, on est dans le haut de gamme, au point qu’on ne voit pas passer les épisodes. Pour les autres, il serait vraiment temps de s’y mettre, c’est l’une des séries majeures à voir quand on se dit “sériephile”. Au passage, c’est l’une des rares séries qui transmet la plupart de ses informations par la réalisation, plus explicite que bien des lignes de dialogues, au coeur de la série depuis le début. Une série qui permet de mettre en jeu toutes les tensions qui se jouent à travers des scènes fort anodines en apparence. Forcément puisque Breaking Bad est un univers de faux-semblants où la plupart des personnages mentent aux autres. Bref, à voir absolument, d’autant plus que la qualité de la série est constante.

mardi, 17 mai 2011

COVERT AFFAIRS : Premières impressions... (Les descendants d'ALIAS, partie 2)

Il y a peu, je me suis décidé à découvrir Covert Affairs, une série créée par Chris Ord & Matt Corman, énième nouvelle série d’espionnage au pitch proche d’ALIAS, diffusée récemment sur TF1.

Covert affairs, piper perabo, christopher gorham, peter gallagher, annie walker, espionnage, histoire des séries américaines, alias, sydney bristow, nikitaDe quoi ça parle ? (Synopsis) : Jeune et jolie recrue de la CIA, Annie Walker fait ses premiers pas dans le monde l'espionnage. Dès son arrivée à Langley, elle se trouve un allié en la personne d'Auggie, un agent contraint de superviser les opérations de son bureau depuis qu'il a perdu la vue lors d'une mission en Irak. Entre autres difficultés, Annie va devoir éviter les erreurs de débutantes, cacher sa double vie à sa famille et surtout... affronter Ben Mercer, son ex, l'homme qui lui a brisé le coeur, qui n'est pas sans lui avoir caché quelques secrets. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : Aux Etats-Unis, on peut dire qu’il y a 3 grands types de séries : les séries des grands networks, en général de puissants blockbusters, les séries du Câble, moins grand public, plus matures, pour des téléspectateurs exigeants, et depuis peu, les séries USA Network. Soignées, avec de talentueux acteurs (comme les 2 autres catégories), à l’idée de départ qui ne casse pas trois pattes à un canard, avec un héros attachant en général, aidé par un sympathique cast l’entourant. Et un charme qui fleure bon les productions des années 80, où l’état d’esprit était le même, ce qui ne gâte rien. Covert Affairs, donc, pourrait rappeler de loin l’excellente série ALIAS : une jeune femme menant des missions d’espionnage pour le compte de la CIA. Mais elle s’en éloigne drastiquement, ce qui permet de s’attacher également à elle. Tout d’abord, il y a l’interprétation impeccable de la très belle Piper Perabo, parfaite pour le rôle, à la fois sexy et quelque peu maladroite. Car, première différence notable avec la série créée par J.J. Abrams, Annie Walker est loin d’être une agente experte, une über-espionne à la limite de la crédibilité comme pouvait l’être Sydney Bristow, ce qui la rend d’autant plus attachante. Ensuite, les séries américaines se doivent de maintenir un certain équilibre entre intrigues et personnages, équilibre pas toujours bien atteint.

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Dans les séries USA Network, les intrigues et la mythologie sont secondaires, passent au second plan. Afin de ne se consacrer qu’aux personnages, se focaliser sur eux. Seconde différence avec ALIAS, donc, pas de mythologie dévorante, d’intrigue générale sur le long terme. A peine quelques jalons posés dans le Pilote, histoire de s’assurer une marge de manoeuvre le cas échéant. Ainsi, Annie a vécu une belle histoire d’amour avant de se coir cruellement abandonnée, sans réelle raison, par un homme qui n’était pas exactement ce qu’elle croyait. L’attention est donc portée aux personnages, donc : aux côtés d’Annie, pour lui faire découvrir les secrets de la CIA, August ‘Auggie’ Anderson, interprété par Christopher Gorham, habitué aux seconds rôles dans les séries depuis l’échec de Jake 2.0 où il était l’acteur principal. Pour la superviser, Joan Campbell, une femme quelque peu autoritaire interprétée par Kari Matchett, mariée à l’un des directeurs de la CIA, interprété par Peter Gallagher, bien connu des fans de The O.C. (Newport Beach en VF). La série est d’ailleurs, je trouve, un peu plombée par les chamailleries de ce “couple”, mais ces scènes humanisent les personnages et montrent la CIA finalement sous un jour terriblement humain. Ce qui change d’autres séries d’espionnage dépeignant l’univers des Agents Secrets sous un jour terriblement noir, sombre, dénué de tout sentiment. On est loin ici avec Covert Affairs des très sombres Spooks ou La Femme Nikita. Et Questions intrigues, donc, il n’y a pas grand chose à dire : depuis autant d’années de séries d’espionnage, les sujets ne sont pas inépuisables, donc on a droit à des intrigues très traditionnelles, qui cèdent la place à la présentation de personnages plus ou moins attachants.

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En résumé : Comme les autres séries USA Network, Covert Affairs est une bonne petite série d’espionnage avec une héroïne très belle et attachante, une série sympathique sans prise de tête qui rappelle certaines séries des années 80 : pas d’intrigues compliquées à suivre, et une ambiance de comédie parfois, légère, et distrayante. Je dois bien le dire, j’ai vraiment bien accroché à cette série qui certes, ne vaut pas pour moi ALIAS, mais reste une alternative intéressante et séduisante… Et surtout, je suis fan du générique !

A propos de la série : À l'exception du pilote, tous les épisodes ont des titres de morceaux du groupe Led Zeppelin.


Générique d'ouverture de COVERT AFFAIRS