vendredi, 12 juillet 2013
Buffy, la Semaine spéciale "Buffy Memories", Jour-5 : mes moments préférés dans la série.
La Saison 4 de la série est souvent considéré comme la saison la plus faible, ou la moins aimée, pour différentes raisons. Au niveau de la construction de la série, c’est en tout cas celle qui aura proposé le Bad Guy le moins charismatique et apprécié, probablement, des fans. Car les fans y sont habitués, chaque saison était en partie construite autour d’un Bad Guy apparaissant, défi de taille pour Buffy et ses amis, qui devra être affronté en fin de saison. Pour la Saison 4, le Bad Guy avait été tardivement introduit, et encore, difficile de comprendre ses motivations réelles, ou le pourquoi de sa création. Souvenez-vous, on découvrait que l’armée avait envahi secrètement Sunnydale en se servant de l’Université comme base, afin de contrôler les démons, vampires et créatures démoniaques infestant la ville. Des savants fous avaient tenté de créer une nouvelle créature de Frankenstein constituée de différentes parties de démons, afin de servir d’arme… Bref, un Bad Guy vraiment pas intéressant. Et puis la Saison 4, c’est l’étape d’un changement important pour les personnages : ils ont quitté le lycée, Willow et Buffy entrent à l’Université, le Scooby-Gang se sépare temporairement pour que chacun construise sa vie, pas forcément avec les autres. Une saison particulière, donc, qui aura donné lieu à diverses expérimentations : c’est dans cette saison que sera apparu par exemple l’épisode-muet “Hush”, ou encore l’épisode se déroulant presqu’entièrement dans l’Onirique, “Restless”.
Pourquoi parler autant de la Saison 4 dans cette note ? Parce que cette saison, finalement, n’aura quand même pas été si mauvaise que cela malgré tout, et parce que quelques-unes des scènes cultes de la série, de mes moments préférés, se trouvent DANS cette saison :
- Anya déguisée en Lapin, car ce sont les créatures les plus terrifiantes à ses yeux !! (ép. 4.04 “Fear Itself”)
- Une scène désopilante où Buffy explique en mimant qu’elle n’aura plus qu’à donner un coup de pieu. Sauf que l’absence de pieu en main… rend son geste… particulièrement ambigu. (ép. 4.10 “Hush”)
- Buffy, sous l’effet d’une bière ensorcelée, régresse à un stade préhistorique en se comportant en femme de cro-magnon (ép. 4.05 “Beer Bad”).
- L’épisode 4.18 “Where the Wild Things Are” possède un passage culte également. Pour l’intrigue, Buffy et Riley se retrouvent prisonniers d’un sortilège, incapables de quitter une maison, qui se nourrit de… l’énergie sexuelle produite alors qu’ils font l’amour sans pouvoir s’arrêter. Le Scooby-gang, quelque peu désemparé, songe à aller chercher Giles. Mais celui-ci a décidé d’avancer lui aussi dans sa vie, puisqu’il est quelque peu affranchi de son rôle d’Observateur. Du coup, il se produit sur scène. La tête des membres du Scooby-Gang, qui ne soupçonnaient pas ce talent chez l’ancien bibliothécaire, est des plus mémorables !!
- Et puis il y a l’épisode 4.22 “Restless”, qui contient également son lot de scènes-cultes.
Sinon, à part ces scènes, il y aurait encore le final de l’épisode 5.22 “The Gift”, le saut de Buffy destiné à fermer un portail interdimensionnel amenant l’Enfer sur Terre, ou encore plusieurs scènes de l’épisode 6.07 “Once More, With Feelings”.
09:35 Publié dans Buffy, the Vampire-Slayer, Les Scènes-cultes des séries | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : buffy the vampire-slayer, buffy memories, moments-cultes, buffy summers, rupert giles, anya
samedi, 02 avril 2011
Les Scènes-cultes : The West Wing, ép. 3.09 "Bartlet for America"
Un des charmes des Séries TV, c’est que celles-ci s’inscrivent parfois dans la temporalité du spectateur. Ainsi, il n’est pas rare que des épisodes soient consacrés aux grandes fêtes d’octobre à décembre. Tel épisode évoquera donc la fête d’Halloween, tandis que tel autre célèbrera Noël.
Si l’on voit mal comment un épisode consacré à Halloween pourrait s’intégrer à l’univers de The West Wing, les fêtes de Thanksgiving et de Noël ont su y trouver leur place. Car l’un des charmes de la brillante création d’Aaron Sorkin, est que ses personnages forment tous une grande famille très attachante. Seulement, au vu de leurs positions respectives, et une hiérarchie régissant leurs rapports, très rares seront les signes visibles du profond attachement, de la sincère amitié que les personnages entretiennent les uns par rapport aux autres.
Au cours de la Saison 3, donc, les hommes et femmes de la Maison Blanche continuent de travailler pour le bien de la nation américaine, tout en préparant la campagne et la réélection prochaine du Président Bartlet. Le début de la saison n’aura pas été de tout repos, une commission d’enquête devant établir si Josiah Bartlet a menti au peuple américain qu’il était atteint d’une maladie durant sa campagne électorale et son élection au poste suprême. A l’occasion de l’approche du réveillon de Noël, c’est au tour de Léo McGarry, le secrétaire d’état, chef d’équipe de la Maison Blanche d’être dans la tourmente. Lui qui a tant sacrifié pour en arriver là où il devait être, lui le grand manitou qui s’est chargé de lancer Jed Bartlet dans la course à la Maison Blanche, et a réuni autour de lui un staff d’une exceptionnelle qualité. C’est à son tour de témoigner devant des membres des partis démocrate et républicain afin que l’on détermine s’il y a eu faute.
On le savait, une profonde amitié unit Léo McGarry et Josh Lyman, tout comme une profonde amitié unit également Josiah Bartlet et Léo McGarry. L’épisode explore une savoureuse voie déjà empruntée, celle de la plongée dans le passé, nous faisant découvrir certaines scènes-clés, déjà évoquées, que l’on pouvait imaginer, et que l’on choisit de nous montrer. Comme par exemple, comment Léo McGarry a suggéré l’idée au Gouverneur Bartlet que peut-être celui-ci pourrait se présenter à l’élection présidentielle.
“ Cela fait 15 jours que je suis plongé dans une profonde hébétude. Partout, que ce soit chez moi, ou dans un restaurant, une idée me taraude, et je me mets à griffonner des mots sur des bouts de papier. “, dira-t-il à un Bartlet surpris.
En coulisses, pour aider Léo, Josh Lyman tente de gagner du temps pour empêcher Darren Gibson de parler, lui qui est le plus à craindre pour son ami. En vain. Celui-ci détient en effet des informations capables de destabiliser le bras-droit du Président. Qui assistera impuissant aux tourments de son ami, encaissant les coups pour lui.
Si, donc, les démonstrations d’amitié sont extrêmement rares dans la série, lorsqu’elles se produisent, elles sont d’une force incroyable, touchantes et marquantes. Bartlet, afin de montrer son affection, le fait d’une façon très particulière et bien à lui : à coup de taquineries, d’échanges verbaux savoureux, qui expriment l’érudition de l’homme et la profonde humanité du personnage. Et à coup de cadeaux uniques, toujours bien sentis, mémorables, toujours du meilleur goût.
L’épisode enchaîne donc plusieurs moments d’importance, et termine sur LA scène de l’épisode, inattendue, des plus émouvantess. Ainsi, alors que Léo rentre probablement soulagé du répit qu’on lui a offert, mais probablement épuisé de l’épreuve subie, Josiah l’attend dans son bureau pour lui adresser quelques mots de réconfort. “ On a su éviter les balles, hein ? “ Et pour lui offrir un cadeau de Noël unique, témoignage de la plus grande amitié possible, qu’il acompagne de paroles de remerciements qui réchauffent le coeur.
La scène est un véritable crève-coeur, un déchirement. Léo, laissé seul, fond en larmes, de même que le spectateur…
10:54 Publié dans Les Scènes-cultes des séries, The WEST WING | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the west wing, aaron sorkin, leo mcgarry, josh lyman, jed bartlet, histoire des séries américainess, scènes-cultes
dimanche, 27 mars 2011
Les scènes-cultes : The West Wing, ép. 2.22 "Two Cathedrals"
La Saison 2 de The West Wing est restée dans la continuité de la Saison 1, une série d’une exceptionnelle qualité d’écriture et d’interprétation. Mais pour la fin de cette saison 2, Aaron Sorkin s’est surpassé et a décidé de marquer un grand coup. Ainsi, celle-ci est marquée par un crescendo émotionnel qui ne connaîtra pas de fin avant que ne se termine l’épisode “Two Cathedrals”, véritable petit bijou d’écriture et de réalisation précieux joyau comme la télévision nous en offre finalement encore trop peu...
La Saison 2 s’était ouverte par un double-épisode pilote riche en flash-backs, et l’épisode concluant la même saison aussi. A l’occasion d’un événement tragique, et à l’image plus tard de LOST, la série nous fait voyager entre le Bartlet de maintenant, le Président des Etats-Unis, et l’adolescent qu’il était autrefois, éclairant alors d’un jour nouveau Jed Bartlet. Comme un autre leader plus tard,(Jack Shepard), on découvre qu’il a eu des mots, une relation difficile avec son père. D’où les 2 cathédrales du titres, celle de l’université catholique dans laquelle Jed a fait ses études, et celle du présent où se retrouve le Président Bartlet.
Mais l’une des scènes-cultes dont on parlera ici concerne un autre “père”. Il faut bien le reconnaître, la Saison 2 n’a pas beaucoup épargné le Président Bartlet, le confrontant à des décisions de plus en plus difficiles à prendre, et à de nombreux drames, car dans la vie, on ne peut pas toujours gagner. Société judéo-chrétienne oblige, reposant sur une religion ayant construit la plupart de ses dogmes et son discours sur la notion de culpabilité (quand le malheur s’abat sur nous, l’une des réactions que l’on a en général, c’est “ pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi ? Qu’ai-je fait pour ‘mériter’ tout ça ? “ ), en retour (de bâton), on a tendance à s’en prendre à “notre père qui est aux cieux“, Dieu lui-même, l’accusant d’agir contre nous, d’être responsable, de nous punir ou nous faire souffrir. C’est ainsi que réagit Jed Bartlet. Dans un monologue magnifiquement écrit et mis en scène, interprété avec brio et maestria par un Martin Sheen habité (j’avais lu je ne sais plus où que la scène constituait un tour de force de la part de l’acteur, et c’est le cas), qui s’en prend à ce “salop” de Dieu qui lui a pris beaucoup. Par la force même de ce monologue, la scène parvient à faire “exister” Dieu, à lui donner du corps.
L’écriture d’Aaron Sorkin, brillante, souffrait pourtant de certains tics que l’on commençait à cerner en étant attentif : confronter les personnages à de telles situations de crise qu’à force de se retenir, ils en finissent par exploser à la fin. C’est en général le schéma qu’adoptait chaque épisode de la saison 1, schéma dont la saison 2 avait fini par se détacher. Et c’est en général Jed Bartlet qui faisait les frais, le spectateur ayant eu l’occasion de le voir exploser de nombreuses fois. Ici, pourtant, dans cette scène, la colère est mesurée, pondérée : loin de partir dans des éclats de voix de rage, vociforant, c’est un Bartlet en apparence très calme, presque résigné, qui n’explose pas, mais n’ne exprime pas moins sa révolte. Paradoxalement, son monologue n’en acquiert que plus de force, et marque durablement les esprits. Avant de se terminer par un coup de talon rageur, écrasant une cigarette allumée par provocation afin de souiller les lieux. Bartlet règle d’une certaine façon ses comptes avec Dieu, avant de plus tard… régler ses comptes avec son propre père. Ecriture particulièrement brillante de Sorkin, disai-je plus haut.
Mais l’épisode n’en a pas fini avec le spectateur : un autre rendez-vous, avec le destin, doit avoir lieu. Et deux autres scènes anthologiques se succèdent : alors que la tempête fait rage, une tempête tropicale inhabituelle, Bartlet a un dernier échange avec une vieille connaissance. Qui trempera sa détermination dans l’acier au point qu’elle soit définitivement inébranlable. Car un dernier choix, crucial, capital, hante de plus en plus les esprits à la fin de la saison 2 : Bartlet doit déterminer s’il brigue un nouveau mandat, ou laisse la place à un autre. A la fin de la scène, c’est un Bartlet transfiguré qui affronte la tempête sans sourciller comme si elle glisser sur lui. Et s’apprête à annoncer sa décision au peuple américain. On suit alors le parcours conduisant le cortège présidentiel à la conférence de presse sur l’air de “Brothers in arm” de Dire Strait.
Et donc que dire de la scène clôturant la saison 2 : Bartlet se présente face aux journalistes, observé par ses fidèles et loyaux hommes, véritable armée dévouée à son service : C.J., Toby Ziegler, Josh Lyman, Sam Seaborn, et Leo McGarry, qui adresse aux spectateurs mais aussi à un de ses hommes un “ watch this “ s’il en était besoin. Bartlet devait d’abord se laisser interroger par un journaliste chargé de poser la première question ? Il n’en fera finalement rien, et se laissera poser LA question qui est sur toutes les lèvres dans l’univers de la série. Question à laquelle il répondra, retrouvant ainsi le jeune Jed Bartlet qu’il fut autrefois… Le sourire aux lèvres et les mains dans les poches.
11:08 Publié dans Les Scènes-cultes des séries, The WEST WING | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the west wing, jed bartlet, martin sheen, religion, aaron sorkin, histoire des séries tv américaines