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jeudi, 14 juillet 2011

NOWHERE MAN / L'Homme de Nulle part : Secondes pensées...

Je viens de terminer finalement de revoir les 25 épisodes de cette série, et quand une série m’a plu ou m’inspire réflexion, je ne peux m’empêcher d’y revenir. Retour sur Nowhere Man, donc !…

nowhere man,l'homme de nulle part,bruce greenwood,lawrence hertzog,x-files,alias,arvin sloane,l'homme à la cigarette,the prisoner,le prisonnier,souvenir,photographie,histoire des séries américainesLes gimmicks de la série : Chose rare, un travail particulier aura été apporté sur la série pour la doter de quelques gimmicks la rendant immédiatement reconnaissable, chose que l’on ne retrouve guère plus à l’heure actuelle, à part dans les séries de J.J. Abrams. Premier gimmick, donc, le rappel du concept de la série sur des images en noir et blanc, autant de photographies permettant de rentrer dans la série, avec la voix-off de Thomas Veil, qui raconte sa propre histoire. Les évènements qui vont nous être racontés dans l’épisode font partie d’un journal que tient Tom Veil. Ce procédé permet en outre d’expliquer au spectateur ce qui conduit notre héros dans une nouvelle ville, certains des éléments de l’épisode. Autre gimmick : sur un ‘jingle’ musical de Mark Snow, quelques images déjà vues, où à venir, apparaissent, avec un logo du titre de la série, permettant de repérer les coupures pub. Dernier gimmick, on sent la fin de l’épisode arriver avec une musique se faisant lancinante, l’image passant au noir et blanc, avant de se figer. Le clic d’un appareil-photo retentit alors, introduisant le générique de fin.

Les différences avec The Prisoner :  Si Nowhere Man présente bien des points communs avec la série de Patrick McGoohan, au point de lui adresser quelques clins d’oeil évidents et quasiment explicites, quelques différences ont je pense pénalisé la série. Pour commencer, je dirais que la série n’a pas su assez se départir de son excellent pilote, “Absolute Zero”, au point d’y revenir encore et encore. Combien de références faites au Dr Bellamy, finalement vu uniquement dans cet épisode, sans qu’on s’en éloigne. Le second, c’est que l’ambiance paranoïaque n’aura pas su toujours être aussi marquante que dans le pilote. Cela pour d’évidentes raisons : puisqu’ici, c’est l’Amérique qui devient un Village pour un homme en fuite, tout le monde ne peut pas non plus, bien évidemment, faire partie de l’Organisation non plus. Et puis il y a le fait d’avoir affaire ici à une menace diffuse, sans véritable visage. Si la menace peut être n’importe qui, elle ne devient personne. Ce qui faisait l’un des points forts du Prisonnier, c’est de confronter, comme dans Columbo d’ailleurs, l’acteur et donc personnage principal à des acteurs de talents, et des personnages suffisamment forts, charismatiques, dans des scènes comme autant de duels verbaux et de scènes intenses. Mulder avait au moins, face à lui, l’Homme à la Cigarette. Sydney Bristow possédait un bel adversaire en la personne d’Arvin Sloane. Pour résumer, Nowhere Man aura singulièrement manqué de N°2, ces responsables du Village interchangeables qu’affrontait le N°6. Ce qui est tout de même dommage, la série n’en aurait été que meilleure. Et c’est ce que je reprochais déjà à la série, ne pas avoir proposé de casting suffisamment intéressant, où seul Bruce Greenwood tirait sa carte du jeu, incarnant à merveille Thomas Veil. Et puis comme autres différences, contrairement à The Prisoner, la série n’aura pas été à ce point portée par la vision d’un seul homme ayant complètement pris possession du projet pour en faire le sien. Et sur 25 épisodes que compte la série, tous ne sont pas si aboutis. Dans Nowhere Man, niveau épisodes, on trouve de tout, du médiocre (rare) comme du très bon (souvent). Signalons au passage, d’ailleurs, que l’épisode 21 “The Dark Side of the Moon”, est probablement le pire de la série, ennuyeux au possible, entrainant Thomas Veil dans une nuit qui n’en finit plus, sur les traces de punks caricaturaux, comme on pouvait en voir dans les années 90 voire 80. Il est heureusement encadré d’excellents épisodes. Série britannique oblige, et d’une la série ne se refusait rien, explorant d’autres genres, ouvrant des parenthèses, proposant laissant à penser que la série pouvait aller dans n’importe quelle direction, faisant preuve d’une invention constante. De deux, la série faisait preuve d’un certain humour, d’une ironie parfois, éléments qui manqueront cruellement à Nowhere Man, terriblement engoncé dans la réalité, ne laissant aucune place à l’humour ou à la légèreté. Enfin, dernière différence, si le thème central de l’identité était dépendant du thème de la liberté (que l’on retrouve quand même par endroits), le thème sous-jacent à celui de l’identité est ici celui de la mémoire.

Le thème central de la série – la mémoire :  outre donc cette question fondamentale retrouvée ici, Thomas Veil se battant pour récupérer sa vie d’avant, et donc tout ce qui faisait socialement son identité. La séquence introductrice de chaque épisode, rappelant son concept, son pitch de départ, oriente vers le thème de la mémoire. Thomas Veil tient ainsi un journal précis des évènements lui arrivant, de sa vie depuis son effacement. Pour conserver une trace écrite, et se prouver à lui-même que tout est réellement arrivé, qu’il n’est pas fou. Se souvenir des évènements, c’est leur donner une réalité, une existence, nous dit ici la série. Car la situation dans laquelle il est ne tient qu’à une seule chose, le souvenir, la mémoire de ce qu’il vivait auparavant. Chose curieuse que la mémoire, liée au cerveau : nous ne nous souvenons pas de tout, mais des évènements les plus marquants. Nous avons tendance à nous tromper sur des évènements passés, en oublier certains. Si la photographie est un art si important (la série tournant toujours plus ou moins autour de cet art), c’est qu’il permet de se souvenir, ne pas oublier, garder des traces du passé. Le problème également, c’est que le cerveau est capable à partir d’autres éléments, de reconstituer des souvenirs, de “fabriquer” des évènements. Lorsque j’ai eu mon accident qui m’a fait oublier une heure de ma vie, j’ai tenté de me souvenir des circonstances. Mais j’ai fini par laisser tomber, incapable de savoir si j’avais réellement souvenir de mon accident. Ou si mon cerveau avait reconstitué à partir d’autres éléments des circonstances probables. Du coup j’ai laissé tomber. Ici, dans le cadre de la série, ce qui permet à Thomas Veil de ne pas tomber dans la folie, ou les pièges savamment tendus par l’Organisation pour le faire craquer, c’est de faire une absolue confiance en sa mémoire, accorder foi aux souvenirs de ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu.

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La fin de la série : Malheureusement annulée au terme d’une seule et unique saison, qui compte tout de même 25 épisodes, la série dispose d’une fin. ouverte, qui pourrait passer pour un cliffhanger, mais c’est une fin tout de même. Bouleversante, émouvante, intense, et qui permet à la série d’en rester là, finalement. Elle est magnifiquement interprétée par Bruce Greenwood, atteint des sommets d’intensité. Et se révèle glaçante. Une fin qui était sous nos yeux, préparée par le titre du dernier épisode, “Gemini Man”, et même par le titre de la série.

Pour finir, donc, je ne peux que conseiller la série aux fans d’ambiance conspirationniste, qui auraient vu The Prisoner, à laquelle Nowhere Man rend quand même, sans l’égaler, un bel hommage. Elle fait partie, à mon sens, des séries importantes des années 90, dont il faut se souvenir, conserver la mémoire.

mardi, 13 avril 2010

X-Files : review des épisodes 2.07 "3" et 2.08 "One Breath"

XF RS2 1.jpg

2.07 : 3
Sc : Chris Ruppenthal, Glen Morgan & James Wong. R : David Nutter.
XF 207 1.jpgFox Mulder. Suite de l' épisode précédent. A Hollywood, un homme seul chez lui le soir venu déguste un verre de vin et accueille une sublime créature. Une très belle femme, qui se révèle être en réalité une vampire. Alors que tous deux s'embrassent dans le jacuzzi, celle-ci l'agresse brutalement. Mulder réintègre son bureau au sous-sol, les affaires non-classées étant à nouveau ouvertes. Mulder récupère avec soin tout ce qui lui reste de sa partenaire, Dana Scully.  Puis il se retrouve sur les lieux du meurtre, ayant été rapidement appelé à la rescousse. Suite à la perte de Scully, et la trahison de Krycek, Mulder travaille cette fois en solo, sans partenaire. Puis un premier suspect est arrêté, afin d'être interrogé. Celui-ci ne supporte pas la lumière du soleil, et souhaite ne parler qu' à Mulder. Il lui explique qu'ils sont 3, le Fils, le Père, et la face cachée du Saint-Esprit : une trinité inversée qui se nourrit de sang afin de prolonger sa vie. Après un assez long interrogatoire, Mulder quitte le suspect, ne pouvant rien obtenir de plus de lui. Le suspect est brûlé au 3ème degré par la lumière du soleil. Durant toute cette enquête, Mulder éprouve les plus grands doutes : s'il a bien affaire à des buveurs de sang, il ne pense à aucun moment afoir affaire à de réels vampires, un simple mythe.

XF 207 2.jpgPlus tard, Mulder rencontre dans une boîte une très belle femme, Kristen Kilar, qui se ballade avec des seringues dans son sac, et invite Mulder à sucer son sang. Mulder est intrigué, voire subjugué par la jeune femme, mais refuse. Dans le bar, le Père a été le témoin de la scène. Kristen se choisit alors une nouvelle proie, qu' elle emmène dans un endroit tranquille. Mulder les suit, mais reçoit une correction. L'homme qu'a emmené Kristen est ensuite dévoré par le Père et la face cachée du Saint-Esprit. Kristen étant la principale suspecte, les forces de police lui rendent visite. Mais la jeune femme n'est pas chez elle. Mulder comprend que si la jeune femmeest portée sur le sang, elle n'est pas l'un des 3 vampires, et lui rend visite chez elle. Celle-ci lui parle de son passé, de sa rencontre avec John, le Fils, qui l'a initiée au goût du sang. Au petit matin, John, ressuscité d' entre les morts, rend visite à Kristen... Mulder et Kristen sont ensuite attaqués par les 3 vampires, l'un après l'autre. . 
Mon avis : Le fameux épisode sans Scully, pour cause de congé-maternité de Gillian Anderson.

XF 207 3.jpgElle était peu présente en début de saison, mais encore là. Et ici, on écrit un épisode sans elle. Il s'agit de plus du premier épisode à mettre en scène des vampires, sujet classique du Fantastique qu'il fallait rencontrer un jour ou l'autre dans la série. Je n'ai jamais vraiment aimé cet épisode. Peut-être est-ce dû à l' absence de Scully (X-Files, c'était avant tout un duo), liée au fait que l'on crée une romance de circonstance pour Mulder. En fait, hormis l'absence de Scullly, il s'agit d' un épisode tout à fait classique. Mais al romance entre Kristen et Mulder plombe légèrement l' épisode. Du coup, la menace surnaturelle passe quelque peu au second plan. Je ne m'étais jamais aperçu toutefois de l' importance de cet épisode, dû au caractère légèrement feuilletonnant pris par la série (plusieurs éléments ayant une suite dans l'épisode suivant en général), réouvrant les affaires non-classées officiellement, Bref, un épisode quelque peu à part, bien que dans la continuité de la série, qui tente de combler maladroitement l'absence...
La Guest-star de l' épisode : Perrey Reeves était la petite amie de David Duchovny à cette époque. Elle fait partie désormais de la distribution régulière de la série  Entourage.
Les Guest-stars de l' épisode : On retrouve ici dans un tout petit rôle Tom McBeath, plus connu pour son rôle de Harry Maybourne dans  Stargate SG-1. Justina Vail était Olga boukavich dans  7 Days.

PS : une autre critique de l'épisode, excellente, très bien écrite, peut être lue à cette adresse : http://www.folie-a-deux.net/episodes/saison_2/2X07_3_C.htm

2.08 : One Breath
Sc : Glen Morgan & James Wong. R : R.W. Goodwin.
XF 208 1.jpgép. lié à la Conspiration. Suite de l' épisode 2.06 "Ascension (part. II)". Au mileu de la nuit, Mulder reçoit un mystérieux appel, qui lui apprend que Scully est retrouvée. Elle se trouve dans le coma dans un hôpital de Washington. Personne n'est en mesure d'expliquer comment elle est arrivée là. En la voyant, Mulder est fou de rage devant son état, puis finit par se calmer. Au chevet de Dana, se trvent déjà sa mère et sa soeur, se relayant pour veiller sur elle. Mulder tente de contacter X, en vain. Puis c'est au tour de Frohike de rendre visite à Scully. L'occasion pour Mulder de reprendre contact avec les Lone Gunmen, afin de déterminer ce qui a pu arriver à Scully. Apparemment, des expériences ont été menées sur l'ADN de Scully, qui ont malheureusement abîmé son système immunitaire. A l'hôpital, une infirmière pleine de bonté pour Dana veille sur elle. Un homme vole une prise de sang de Scully. Mulder se lance à sa poursuite, en vain. Il est stoppé par un X complètement affolé et aux abois, le mettant en garde. Il craint pour sa vie, et pour celle de Mulder. Mulder se lance tout de même à la recherche du voleur dans le parking souterrain, et finit par l' arrêter. L'homme refuse de parler, tente de s'enfuir, mais est éliminé sans remords par X.

XF 208 2.jpgDe retour au FBI, Skinner, surveillé par l'Homme à la cigarette, se voit contraint d'interroger Mulder sur l'incident s'étant déroulé à l'hôpital, et l' homme retrouvé mort. Mulder nie toute implication, et met en cause l'Homme à la cigarette au sujet de Scully. Ce dernier a décidé qu'il était temps de s'entretenir avec Mulder. Un rendez-vous est organisé, où l'Homme à la cigarette à un Mulder très remonté et menaçant que c'est lui, l'homme qui a vu des présidents mourir, qui a rendu à Mulder sa partenaire. Puis c'est au tour de Skinner de se confier à Mulder. Pour la première fois, il avoue à l'agent des X-Files, son profond respect, et son admiration, lui signifiant qu' il est en réalité leur allié. Puis c'est au tour de X de s'adresser à Mulder. Et à la soeur de Scully, Melissa. Mulder, seul dans son appartement, après plusieurs nuits sans trouver le sommeil, finit par craquer. Mais Dana Scully finit enfin par se réveiller...Dana demande à voir l'infirmière Owens pour la remercier d' avoir veillé sur elle, mais apprend à sa grande surprise qu' il n'y a jamais eu à l'hôpital d' infirmière Owens.
XF 208 3.jpgMon avis : Un début d' épisode très étonnant, qui rappelle l' ouverture de Code Quantum, avec ensuite une plongée intimiste et émouvante dans l'enfance de Dana Scully, lumineuse, la photographie est ici superbe pour ces scènes de souvenir. L'épisode est incontournable, puisqu'il marque la réapparition de Scully, et est lié à la mythologie de la série, qui met en scène la fameuse Conspiration. Un épisode tout en retenue et en sobriété, qui alterne réalité et scènes de rêve. Entre ces scènes, la scène d' introduction de l' épisode et la présence d' une infirmière / ange gardien, la série est sous le patronnage des anges et sous l' influence d' un mysticisme très chrétien... La scène entre Mulder et X est très bien jouée, Steven Williams jouant avec brio un X aux abois. La relation de confiance entre la mère et la soeur de Dana et Mulder est touchante, Margaret Scully appelant Mulder par son prénom, Fox, et le considérant comme un membre de sa famille. Un épisode que l'on suit avec plaisir, même si paradoxalement, peu d' événements marquants s'y déroulent. Puisqu'il s'agit uniquement de gérer le principal événement, le retour de Scully. L' épisode déroule plutôt une série de scènes-clés entre les différents membres liés d' une façon ou d'une autre à la mythologie de la série. Ce qui permet de redéfinir les relations particulières qu' ils entretiennent avec Mulder. Il s'agit donc d'un épisode clé, approfondissant les personnages de Skinner, en réalité, malgré son aspect bourru, un allié de Mulder et Scully, croyant au paranormal suite à une expérience vécue au Vietnam, et de l' Homme à la cigarette. Tous deux sortent grandis de l' épisode, de même que X. Un épisode remarquable d' écriture, de construction, ser évélant tout bonnement indispensable, écrit par le duo gagnat des X-Files (James Wong & Glen Morgan).
Trivia : L' infirmière Owens fut baptisée ainsi en souvenir de la grand-mère de Glen Morgan.
La Guest-star de l' épisode : Jay Brazeau est apparu pour incarner un personnage secondaire dans la Saison 1 de  Highlander, puis on a pu le voir dans quelques épisodes de  Stargate SG-1.


" (...) Don't try and threaten me, Mulder. I've watched presidents die.
- Why her ? Why her and not me ? . . . Answer me !
- I like you. I like her too. That's why she was returned to you.
- You should be the one to die.
- Why ? Look at me. No wife, no family, some power. I'm in the game because I believe what I'm doing is right.
- Right ? Who are you to decide what's right ?
- Who are you? If people were to know the things I know, they would all fall apart. I told Skinner you shot the man in the hospital, but I didn't really believe it. And here you are with a gun to my head. I have more respect for you, Mulder. You're becoming a player. You can kill me now, but you'll never know the truth.
(Mulder wants to shoot, but doesn't) . . . and that's why I'll win. Don't worry. This'll be our secret. We wouldn't want others to . . . start rumors. "

L' Homme à la cigarette, à Mulder (ép. 2.08 "One Breath").

" Hello Starbuck. It's Ahab. People would say to me. 'Life is short. Kids, they grow up fast. Before you know it, it's over.' I never listened. To me, life went at a proper pace of many rewards. Until the moment that I knew, I understood, I would never see you again, my little girl. Then my life felt as if it had been the length of one breath, one heartbeat. I never knew how much I loved my daughter until I could never tell her. In that moment I would have traded every medal, every commendation, every promotion, for one more second with you. We'll be together again, Starbuck. But not now. Soon. "
Le fantôme de William Scully, à sa fille Dana (ép. 2.08 "One Breath").

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