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lundi, 04 août 2014

TRUE DETECTIVE : Enfin une « vraie » série policière ??… (Les Nouvelles Séries de la Saison 2013-2014)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  La première saison se déroule en Louisiane, en 1995, et narre l'enquête de deux inspecteurs de la Louisiana State Police, Rust Cohle et Martin Hart, chargés de résoudre le meurtre d'une jeune femme coiffée de bois de cerfs et tatouée de dessins sataniques. Alors qu'ils ont quitté la police, ils sont contactés en 2012 par deux autres inspecteurs alors qu'un meurtre similaire a été commis. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur la Saison 1) :  True Detective est à l’origine une série dramatique américaine créée et écrite par Nic pizzolatto, qui se compose pour sa première saison de 8 épisodes. Une série feuilletonnante puisque les 8 épisodes de la Saison 1 forment une seule et même enquête, pour une série estampillée HBO. Les séries HBO semblent respecter 2 règles fondamentales depuis leurs premières productions des années 90, qui ne répondaient pourtant pas forcément à ces critères : une extrême lenteur dans le récit présenté, et le fait de négliger totalement le téléspectateur en lui offrant des points d’ancrages qui lui permettraient d’entrer « facilement » dans la série. On fait comme si le spectateur avait déjà connaissance des personnages et / ou de l’univers présenté, et qu’il se débrouille… Ainsi les spectateurs ont beaucoup plus de travail à faire pour entrer dans la série, que pour d’autres séries de network. Et il vaut mieux qu’ils sachent où il mettent les pieds avant de commencer une série avec ce label de qualité. Ceci étant dit, que vaut vraiment True Detective ? Disons-le tout net, il s’agit d’une très bonne, voire excellente série, portée par des interprètes de qualité, en général le 3ème point attendu des séries de ce label. On retrouve ici Woody Harrelson et Matthew McConaughey en majesté, dans des rôles qu’ils incarnent à la perfection. Sans compter sur les acteurs et actrices qui les entourent, en particulier la belle Michelle Monaghan. Et la réalisation est à l’avenant, se permettant le tour de force de la fin de l’épisode 4, un long plan-séquence qui a dû nécessiter une longue préparation logistique que ne peuvent se permettre de toute manière les séries de Networks. Les conditions de production ne sont pas les mêmes (mais j’enfonce là une porte ouverte).

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Mais je ne m’arrêterai pas là pour autant. Et ferai prendre à cette note critique un tour plus personnel. Car si les bonnes séries méritent d’être signalées, il y a de quoi être lassé de lire ici et là des critiques tomber dans des propos laudatifs ne tarissant pas d’éloges, faisant preuve d’une admiration béate pour toute série HBO (entre autres). Car si True Detective est une très bonne série, elle ne mérite pas non plus de passer pour la série du siècle, ou le « renouveau d’HBO », ou que sais-je encore ! Parce que ce qu’elle raconte n’a rien de nouveau, c’est juste une enquête policière classique, au fond, qui implique différents niveaux, une sordide affaire enjolivée de mysticisme, qui s’appuie sur un univers particulier certes peu exploité dans l’univers des séries, celui du bayou, de la Louisiane. Mais ça, X-Files et sa série-soeur l’accompagnant, MillenniuM, le proposaient déjà dans les années 90 ! De même, au niveau de son fonctionnement, loin des séries policières à groupes d’experts ou à consultant doué de facultés exceptionnelles ou pas, on retombe sur un duo de policiers, qui, en dépit de leurs différences et mêmes inimitiés, vont enquêter ensemble. Soit un bon vieux buddy-cop à l’ancienne ! Sauf qu’ici, la narration prend la peine de se développer… à un rythme lymphatique d’escargot, décourageant dès le départ. On me dira, c’est pour laisser le temps à la série de dérouler les relations sur une vingtaine d’années, d’installer les personnages. Hé bien je répondrai que peu importe que les personnages se connaissent depuis une vingtaine d’années ou pas, passent par des phases où ils aient envie de se mettre sur la figure ou pas pour fonctionner ensemble. Le duo Cohle-Hart n’est pas plus ou moins attachant ou réaliste que le duo Briggs-Murtaugh (de la saga L’Arme fatale) ou que Starsky et Hutch, pour citer des exemples très connus. Et cela voudrait dire que les personnages d’un film sont moins installés, profonds, ce qui est une absurdité. True Detective n’est donc tout simplement qu’une très bonne série HBO de plus, mais n’est clairement pas une révolution ou la série du siècle ! Elle ne réinvente rien, est très peu originale sauf si on n’a pas vu les références évoquées précédemment. Elle a pour elle un principe de narration audacieux qui lui donne une qualité littéraire, le fait de faire courir une enquête sur le long terme, et de mêler 2 lignes de temps parallèles (la partie de l’enquête se déroulant en 1995 et celle se déroulant en 2012), mais ce principe est à double tranchant, vu le rythme extrêmement lent, encore une fois, de la narration. Et le fait de déstabiliser ses spectateurs non-préparés. Heureusement que les cliffhangers, la mythologie qui se développent dans la série permettent de donner envie de s’accrocher et de poursuivre une série à la lenteur ennuyeuse.

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En résumé :  True Detective est une excellente série policière portée par une interprétation de qualité, mais on n’en attend de toute façon pas moins d’une série HBO, qui souffre d’ailleurs des « défauts » des productions de ce réseau cablé : une extrême lenteur, qui peut être décourageante.

Les Guest-stars de la série :  On retiendra les participations de Paul-Ben Victor, un habitué des séries télévisées, vu entre autres dans The Wire, autre production HBO, ainsi que Clarke Peters, que l’on connaît aussi grâce à 2 séries HBO, The Wire et Treme. Enfin, Alexandra Daddario (vue dans White Collar) apparaît. En nudité full frontale.

jeudi, 11 avril 2013

HANNIBAL, le Goût du sang. Premières impressions... (Le Goût du Sang - les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  La série dépeint la relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et l'un de ses patients, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers... Une amitié naissante que les secrets d’Hannibal pourraient mettre à mal… ou renforcer ?

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les premiers épisodes) :  HANNIBAL, diffusée sur la chaîne NBC, est le nouveau projet du génial Bryan Fuller, scénariste sur les séries Star Trek : Voyager et HEROES, et créateur des séries Dead Like Me et Pushing Daisies. Du coup, lorsqu’un tel scénariste travaille sur une nouvelle série, on ne peut qu’y jeter au moins un œil par curiosité. D’autant plus quand celui-ci se propose de revisiter un personnage aussi connu qu’Hannibal Lecter, déjà incarné à plusieurs reprises à l’écran par au moins 3 acteurs différents, le plus célèbre étant bien entendu Anthony Hopkins, qui en a fait SON personnage. La série HANNIBAL s’inscrit dans cette tendance actuelle de proposer des séries exploitant le thème des serial killers, en particulier exploitant la genèse du monstre. Ainsi, on aura déjà vu débarquer sur les écrans The Following, CULT, et Bates Motel. Est-ce dans le but de prendre le créneau occupé par le non moins célèbre, dont le parcours touchera bientôt à sa fin ? En tout cas, le thème semble à la mode.

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HANNIBAL, donc, exploite les personnages créés par le romancier Thomas Harris, et en particulier celui du Psychiatre Hannibal Lecter, alors que celui-ci a commencé à tuer pour assouvir ses goûts alimentaires des plus particuliers (il est cannibale), mais n’a pas encore été percé à jour. Mais celui-ci n’est finalement qu’un des personnages principaux parmi d’autres. Le personnage principal est plutôt Will Graham, un énième consultant enquêtant sur des enquêtes, un profiler du FBI. Et celui-ci possède un don, une malédiction : celui de se glisser dans l’esprit malade des tueurs pour reconstituer mentalement comment ceux-ci ont accompli leurs crimes. En fait, le héros comme l’ambiance générale de la série, particulièrement sombre, possèdent bien des points communs avec MillenniuM, la magistrale et pessimiste série lancée par Chris Carter suite au succès colossal de sa première création, X-Files, à la demande de la Fox. Les 2 séries abordent le thème du serial killer de la même manière, des monstres se dissimulant dans la masse, avec les mêmes concept particulièrement tordus. Un territoire déjà également exploité par Criminal Minds entre-temps, mais qui avait pour elle de mettre en scène un groupe de consultants spécialisés, à la manière d’un CSI. Ici, Will Graham (interprété par l’acteur Hugh Dancy) n’est pas le plus attachant ou le plus équilibré des héros, et la série est d’une terrible noirceur, bien plus difficilement soutenable. Mais ce qui attire le spectateur, c’est l’excellent choix de Madds Mikkelsen dans le rôle d’Hannibal, un acteur des plus brillants, toujours parfait dans chacun de ses rôles, qui livre une interprétation aussi fascinante que celle d’Hopkins dans un autre registre, toute en retenue et en force contenue. Et tout le sel de la série sera de voir à quel moment ce monstre sera percé à jour par les forces du FBI, qui voient cette aide précieuse qu’il leur offre dans leur enquête sous un jour bienveillant, et comment évoluera sa relation avec Will Graham, l’un des rares amis qu’Hannibal aura jamais. Là où la série se distingue de celle de Chris Carter, est son côté particulièrement léché, avec une réalisation des plus soignées. Malgré sa noirceur, il y a une élégance à l’écran dans la façon de filmer, qui rappelle celle du monstre, homme de qualité et de goût. Et pour cause, le réalisateur du pilote est une fois de plus un cinéaste ayant réalisé quelques long-métrages marquants (30 Jours de Nuit, Hard Candy ou encore Twilight 3), David Slade. Le générique, très sobre (c’est désormais la norme, semble-t-il), est à cette image : sur un fond blanc, des tâches de sang s’écoulent pour former peu à peu un visage humain.

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En bref :  HANNIBAL est une série très sombre et désenchantée, à l’image de MillenniuM, mais la force du personnage qu’elle revisite, interprété brillamment par Madds Mikkelsen, encore une fois parfait, mérite qu’on s’y attarde et qu’on la suive.

Côté Cast :  Si Laurence Fishburne en a fini avec la série CSI, il semble ne pas en avoir terminé avec les Séries TV, puisqu’on le retrouve ici dans le rôle de l’Agent Jack Crawford.

dimanche, 03 mars 2013

The FOLLOWING, premières impressions : Les Tueurs en série sont de retour. (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu'ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L'ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l'a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les débuts de la série) :  The FOLLOWING était une des nouvelles séries lancées cette saison qui étaient plus ou moins attendues, et ce, pour plusieurs raisons : pour son sujet intriguant, pour la présence dans le cast régulier de la série de Kevin Bacon, et pour le fait que la série soit produite par Kevin Williamson et Marcos Siega, tous deux ayant déjà collaboré sur la série The Vampire Diaries, que Kevin Williamson a abandonné pour se consacrer, entre autres, à ce nouveau projet. The FOLLOWING semble marquer un retour à la mode des tueurs en série, surtout que CULT suit déjà et que devraient arriver prochainement Dracula, Hannibal et Bates Motel (revisitation du personnage principal Norman Bates du film Psychose). Et voit un affrontement intense et de qualité entre 2 acteurs brillants et efficaces, habités par leurs personnages : Kevin Bacon d’un côté qui interprète Ryan Hardy, quelque peu à la dérive (on le découvre alcoolique dans l’ép.(pilote), et James Purefoy de l’autre, qui interprète le tueur en série Joe Carroll, arrêté et emprisonné au cours de l’épisode-pilote. Entre les deux,… une femme. Une seule et même femme, Claire Matthews, interprétée par Natalie Zea, l’épouse de Joe Carroll, qui finira par être séduite par Ryan Hardy. Mais Joe et Claire ont eu un fils, que Joe souhaite récupérer, autant par amour paternel que par souci de se venger et de Claire, et de Ryan. Et pour accomplir sa vengeance, le charismatique Joe Carroll a réussi à réunir des adorateurs, des suiveurs, prêts à accomplir la moindre de ses demandes, obéir à la moindre de ses requêtes. Un trio de 3 jeunes lié par l’amour et le sexe, 2 bisexuels et une hétéro, avec des relations sentimentales compliquées. Une sorte de version dévoyée du trio au coeur de The Vampire Diaries, justement, débarrassé de certains tabous.

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Un trio qui retient prisonnier le fils de Joe, que vont essayer de retrouver l’équipe du FBI, en plus d’affronter différents tueurs. L’écriture est de qualité, plutôt adulte pour du Kevin Williamson, que l’on avait surtout connu pour l’écriture de projets très orientés ados, qui est un scénariste de talent. La réalisation est belle,, inspirée, avec une image un peu sombre, qui rappelle quelque peu la façon de filmer britannique. Au niveau de la construction de la série, on se retrouve avec une série semi-feuilletonnante, avec une construction lostienne ou flash-backienne, apparemment de plus en plus à la mode : la série poursuit 2 lignes narratives conjointes, l’enquête pour retrouver le jeune garçon dans le présent, et différents év7nements du passé racontés en flash-backs qui éclairent et expliquent le présent. Et à l’arc narratif majeur feuilletonnant, qui fait ressembler la série à une variation de 24 (le temps qui presse, un héros poussé dans ses derniers retranchements… ). Le problème est que le thème des tueurs en série n’est pas nouveau (rien que récemment, on a eu le personnage de Red John, apportant un peu de noirceur à la série The Mentalist, et bien sûr Criminal Minds), et ni la série ni le personnage de Ryan Hardy n’apportent quelque chose de neuf sur ce sujet. Si les débuts de la série tentent de proposer une imagerie sombre et gore, on s’en éloigne peu à peu, et la série n’atteint jamais la noirceur d’un MillenniuM (la “maudite” série de Chris Carter), indépassable à ce niveau.

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En bref :  The FOLLOWING réintroduit le thème du tueur en série sur les écrans américains, avec une réalisation quelque peu inspirée et une narration très adulte. Mais elle risque de tomber dans les mêmes travers que les séries-feuilletons l’ayant précédée, comme le fait de traîner en longueur ou multiplier les péripéties inutiles. Et on pourrait lui reprocher de manquer quelque peu de noirceur, n’assumant peut-être pas totalement son thème principal et son concept, malheureusement.