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lundi, 19 août 2013

DEXTER : Les psychopathes sont parmi nous. (le Goût du Sang)

Retour sur une série que j'ai profondément aimé en la marathonnant, à l'occasion du Challenge Séries 2013, afin d'être à jour pour découvrir les derniers épisodes de la série, qui se termine cette année aux Etats-Unis.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :   Brillant expert scientifique du service médico-légal de la police de Miami, Dexter Morgan est spécialisé dans l'analyse de prélèvements sanguins. Mais voilà, Dexter cache un terrible secret : il est également tueur en série. Un serial killer pas comme les autres, avec sa propre vision de la justice.

Les raisons de regarder le sang couler une nouvelle fois... ou pas ! (mon avis critique sur la série) : DEXTER est à l'origine l'adaptation d'un roman de Jeff Lindsay, Darkly Dreaming Dexter. La série, diffusée sur la chaîne payante Showtime, met en scène les aventures d'un serial-killer, Dexter Morgan. Mais le concept, malin, afin de faire passer la pilule de mettre en scène comme personnage principal un "monstre". est trompeur : Dexter, qui suit à la lettre un code précis inculqué par son père, n'assassine que des criminels reconnus, ayant échappé à la justice. Des meurtriers tout comme lui, et jamais des innocents. Sous ses allures de série repoussant les limites de ce que l'on pourrait montrer à la TV, n'est en fait qu'une série de Super-Héros, assez réussie. Si l'on y réfléchit, beaucoup des éléments caractéristiques du genre super-héroïque sont repris dans DEXTER : l'identité secrète à protéger, le costume (Dexter a une tenue de jour, pour son identité civile, chemisettes et pantalon blanc, et une tenue de nuit, pour ses assassinats : pantalon large et sombre, gants de cuir noir, haut moulant kaki), la double-personnalité (le visage gentillet affiché en public n'est qu'un "masque"), la naïveté de ses proches ou collègues, qui ne s'étonnent pas par exemple de ses différences vestimentaires quand il est surpris en tenue de nuit), le fait dêtre poursuivi par les autorités, tout en ayant apparemment l'approbation tacite et inconsciente de la communauté. Dexter est parfois présenté comme un ange de mort.

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Si la série DEXTER met en scène en "monstre" (on se permettra quand même de nous rappeler que le personnage n'éprouve aucune émotion ou compassion), elle n'est pas sombre pour autant, à la différence de séries telles que MillenniuM ou HANNIBAL, à l'ambiance pesante. Déjà, le cadre offert par la série, qui se déroule à Miami, se révèle des plus dépayasants. Avec une légère insistance sur le côté poisseux de certains quartiers de la ville, et une autre vision "carte postale" que celle proposée par l'autre célèbre série se déroulant dans la même ville, CSI : Miami. Les deux séries possèdent toutefois la même "violence" supposée de la ville, à croire que le climat local inciterait plus qu'ailleurs au meurtre, ou qu'elle aurait le don d'attirer, telle une Bouche de l'Enfer, les psychopathes de tous bords. L'ambiance musicale, qui apporte un environnement aux accents très cubains à la série, apporte une touche supplémentaire à la série pour se démarquer. Certains personnages (comme le personnage de légiste Masuka), certaines situations viennent apporter un peu d'humour à la série). Et Dexter reste une des rares séries à accompagner le spectateur en proposant la voix-off du personnage, qui commente ce qu'il vit. DEXTER traite de thématiques classiques, la famille, l'éducation, les apparences, les masques que l'on adopte en société vis-à-vis de ses collègues ou de ses proches parfois, et donc l'identité, mais elle le fait de manière subtile. Ce qui sauve peut-être Dexter, ou apporte une certaine dignté, c'est que c'est un être ayant parfaitement conscience de ce qu'il est, jamais dupe du jeu social, des masques. De plus, les scènes d'assassinat sont réduits à leur portion congrue, tout comme dans les Sopranos. Si la série met en scène un serial-killer, elle n'est pas gore pour autant. 
Beaucoup de spectateurs de la série auront critiqué telle ou telle saison, ou jugé que la série ait duré bien trop longtemps (quoi que 8 saisons de 12 épisodes pour chacune, cela va encore). La vérité est que forte de son succès la première année, DEXTER aura plus ou moins reproduit le même schéma les sept saisons suivantes, en mixant différents éléments, en essayant d'équilibrer le tout et de doser chacun d'entre eux. Si l'on devait décrire ce schéma, on pourrait dire qu'on a chaque saison la lutte contre un criminel, une enquête qui occupe une bonne part de la saison, en plus d'introduire un "Big Bad", un serial killer que Dexter devra arrêter. On a également les déboires sentimentaux de Debra Morgan, la soeur de Dexter, qui se trouve un ou deux love interest par saison. Et on a quelques intrigues secondaires d'intérêt plus ou moins discutables, consacrés à quelques personnages secondaires. Et souvent un ventre mou au coeur de la saison, qui amène à penser que pour une telle série, des saisons de 12 épisodes sont encore trop longues. Et on peut le ressentir, au bout de 8 saisons, les 2 dernières ayant quelque peu tiré à la ligne, il était temps d'arrêter. Après autant d'années, Michael C. Hall / Dexter cache de moins en moins son "masque", apparaissant quelque peu comme blasé.

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Mais si la série semble répéter la même formule de saison en saison, elle montre des personnages qui ne cessent d'évoluer, qui font tout le sel et l'intérêt de la série : on voit Debra passer de simple policière à Inspectrice, Lieutenant de police. Dexter ne cesse de progresser de saison en saison dans sa quête perpétuelle d'humanité : on le voit se marier, avoir un enfant et donc devenir père, après en avoir été un de substitution pour ceux de sa fiancé Rita, et ses différentes confrontations avec des tueurs qui s'offrent comme autant de miroirs déformés (il forgera toujours une relation particulière avec le tueur en série de la saison), l'aident à comprendre différentes choses sur lui-mème. Ce qui aura fait entre autres le succès de la série, c'est que plutôt que d'être une simple série policière (ce q'elle est aussi), c'est qu'il s'agit d'une série phychologique, qui analyse autant la psychologie de certains de ses protagonistes. Il n'est quelque part en rien étonnant que la dernière personne que Dexter rencontre comme étant au courant de sa véirtable identité soit une phychologue, le Dr Vogel en l'occurrence.

En Bref :  DEXTER est une série réussie reposant sur l'évolution de ses personnages, tout comme ont pu l'être dans des registres différents Buffy, the Vampire-Slayer, Star Trek : Deep Space Nine, CHUCK ou encore DEADWOOD. Portée par des interprêtes brillants, Michael C. Hall et Jennifer Carpenter, elle est à découvrir, et s'apprécie d'autant plus en marathon, visionnage qui aide à passer outre les creux et mous de certaines saisons. Malgré les changements de showrunners en coulisses, elle aura tout de même réussi à garder une certaine cohérence d'ensemble, ce qui n'est pas rien sur une série aussi longue.

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jeudi, 11 avril 2013

HANNIBAL, le Goût du sang. Premières impressions... (Le Goût du Sang - les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  La série dépeint la relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et l'un de ses patients, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers... Une amitié naissante que les secrets d’Hannibal pourraient mettre à mal… ou renforcer ?

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les premiers épisodes) :  HANNIBAL, diffusée sur la chaîne NBC, est le nouveau projet du génial Bryan Fuller, scénariste sur les séries Star Trek : Voyager et HEROES, et créateur des séries Dead Like Me et Pushing Daisies. Du coup, lorsqu’un tel scénariste travaille sur une nouvelle série, on ne peut qu’y jeter au moins un œil par curiosité. D’autant plus quand celui-ci se propose de revisiter un personnage aussi connu qu’Hannibal Lecter, déjà incarné à plusieurs reprises à l’écran par au moins 3 acteurs différents, le plus célèbre étant bien entendu Anthony Hopkins, qui en a fait SON personnage. La série HANNIBAL s’inscrit dans cette tendance actuelle de proposer des séries exploitant le thème des serial killers, en particulier exploitant la genèse du monstre. Ainsi, on aura déjà vu débarquer sur les écrans The Following, CULT, et Bates Motel. Est-ce dans le but de prendre le créneau occupé par le non moins célèbre, dont le parcours touchera bientôt à sa fin ? En tout cas, le thème semble à la mode.

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HANNIBAL, donc, exploite les personnages créés par le romancier Thomas Harris, et en particulier celui du Psychiatre Hannibal Lecter, alors que celui-ci a commencé à tuer pour assouvir ses goûts alimentaires des plus particuliers (il est cannibale), mais n’a pas encore été percé à jour. Mais celui-ci n’est finalement qu’un des personnages principaux parmi d’autres. Le personnage principal est plutôt Will Graham, un énième consultant enquêtant sur des enquêtes, un profiler du FBI. Et celui-ci possède un don, une malédiction : celui de se glisser dans l’esprit malade des tueurs pour reconstituer mentalement comment ceux-ci ont accompli leurs crimes. En fait, le héros comme l’ambiance générale de la série, particulièrement sombre, possèdent bien des points communs avec MillenniuM, la magistrale et pessimiste série lancée par Chris Carter suite au succès colossal de sa première création, X-Files, à la demande de la Fox. Les 2 séries abordent le thème du serial killer de la même manière, des monstres se dissimulant dans la masse, avec les mêmes concept particulièrement tordus. Un territoire déjà également exploité par Criminal Minds entre-temps, mais qui avait pour elle de mettre en scène un groupe de consultants spécialisés, à la manière d’un CSI. Ici, Will Graham (interprété par l’acteur Hugh Dancy) n’est pas le plus attachant ou le plus équilibré des héros, et la série est d’une terrible noirceur, bien plus difficilement soutenable. Mais ce qui attire le spectateur, c’est l’excellent choix de Madds Mikkelsen dans le rôle d’Hannibal, un acteur des plus brillants, toujours parfait dans chacun de ses rôles, qui livre une interprétation aussi fascinante que celle d’Hopkins dans un autre registre, toute en retenue et en force contenue. Et tout le sel de la série sera de voir à quel moment ce monstre sera percé à jour par les forces du FBI, qui voient cette aide précieuse qu’il leur offre dans leur enquête sous un jour bienveillant, et comment évoluera sa relation avec Will Graham, l’un des rares amis qu’Hannibal aura jamais. Là où la série se distingue de celle de Chris Carter, est son côté particulièrement léché, avec une réalisation des plus soignées. Malgré sa noirceur, il y a une élégance à l’écran dans la façon de filmer, qui rappelle celle du monstre, homme de qualité et de goût. Et pour cause, le réalisateur du pilote est une fois de plus un cinéaste ayant réalisé quelques long-métrages marquants (30 Jours de Nuit, Hard Candy ou encore Twilight 3), David Slade. Le générique, très sobre (c’est désormais la norme, semble-t-il), est à cette image : sur un fond blanc, des tâches de sang s’écoulent pour former peu à peu un visage humain.

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En bref :  HANNIBAL est une série très sombre et désenchantée, à l’image de MillenniuM, mais la force du personnage qu’elle revisite, interprété brillamment par Madds Mikkelsen, encore une fois parfait, mérite qu’on s’y attarde et qu’on la suive.

Côté Cast :  Si Laurence Fishburne en a fini avec la série CSI, il semble ne pas en avoir terminé avec les Séries TV, puisqu’on le retrouve ici dans le rôle de l’Agent Jack Crawford.