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lundi, 25 octobre 2010

Harper's Island :premières impressions (Halloween returns ! (H. 2010), part. 1)

Comme l’annee derniere, les vacances de la Toussaint seront l’occasion de notes celebrant la Fete des forces fantastiques, les Vampires, Loups-Garous, et autres spectres...

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Bon, qu’est-ce que ca raconte ?  Pour commencer, j’ai choisi une série assez récente, Harper’s Island, qui repose entièrement sur son concept, que l’on va étirer le temps de 13 épisodes : une famille de personnages, au sens large, est de retour sur l’île d’Harper, où des événements tragiques ont eu lieu il y a des années : 6 personnes de la même famille se sont faites massacrer par un tueur. Mais l’île est la destination choisie par un jeune couple pour se marier, d’autant plus que plus grand monde ne se souvient de ce fameux massacre. A part une amie du jeune homme devant se marier prochainement, et pour cause, puisque sa mère faisait partie des victimes. Mais un nouveau massacre est sur le point de commencer…

Vous l’aurez compris, et la série a de toute façon été vendue comme telle, on se retrouve face à un concept inédit dans l’Univers des séries : une série s’inspire pour la première du sous-sous-genre du slasher, habituellement réservé au cinéma : un tueur mystérieux s’en prend à un groupe de personnages, en général des ados, bloqués, c’est mieux, dans un lieu clos, et les fait disparaître les uns après les autres de façon toujours plus atroce. L’important est que le sang coule, et que l’héroïne hurle et s’enfuit en courant, avant de s’en sortir in extremis… Et le spectateur s’attend à voir son lot de démembrements, éviscérations, meurtres sanglants,… Quand on regarde un slasher, ce n’est absolument pas pour l’histoire, donc, puisque c’est de toute façon toujours un peu la même chose. Le slasher a connu son heure de gloire il y a des années grâce au succès de Scream, qui a engendré des suites et petits frère, comme I Know What You Did Last Summer ou Urban Legend, avant d’être victime de son succès, être parodié, et retomber. Comme pour l’histoire, du temps a passé, et le slasher s’apprête à refaire surface avec déjà cette série, et prochainement la sortie de Scream 4.

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Pourquoi regarder cette serie ?  Ben déjà parce que l’époque de l’année s’y prête, et parce que c’est intéressant de voir comment ce sous-sous genre a été adapté en série. Ensuite, parce que le concept même de la série nous plonge dans des décors qui changent des lieux confinés dans lesquels se déroulent les séries dramatiques actuelles : finis les décors de grandes villes américaines, autant de cartes postales donnant à rêver, ici, on est face à une île boisée, brumeuse, froide. Retour, d’une certaine manière, à la célèbre forêt ayant fait les belles heures des productions des années 90 comme X-Files, The Outer Limits, Poltergeist – The Legacy… Et retour également à une ambiance inquiétante, vu que la menace est invisible.

Côté casting, on appréciera, ou pas, de revoir certains visages familiers du petit écran : Christopher Gorham, l’ancien Jake 2.0, l’ancien amoureux éperdu de l’ “Ugly Betty”, qui joue les futurs mariés. On le reconnaît facilement, il passe son temps à sourire béatement comme un idiot, à sa belle. Richard Burgi, autrefois une “Sentinelle”, un père de famille inspirant peu confiance dans 24 ou Point Pleasant, qui cette fois-ci… a des cheveux. Cameron Richardson, toujours aussi jolie, joue les belles qui danse pour allumer et passe les 2/3 de ses scènes à se déshabiller. Comme dans Point Pleasant. Il y a comme ça des “actrices-bikinis” ou “sous-vêtements”… Et Harry Hamlin, vu à la télé pour la dernière fois dans Veronica Mars. Lui aurait-on donné un rôle similaire ? Hé non, ce serait trop simple ! Pas de grosses stars, donc, mais des visages familiers, dans des rôles involontairement drôles.

Et les points negatifs, alors ?  Ben là, ce sera l’occasion de faire le lien avec d’autres séries. Déjà, premier point, les américains ne savent plus faire de séries sans y glisser des titres pop, en fond sonore, que la série soit orientée ados, ou pas. Second point, c’est toujours un peu les mêmes relations que certains types de personnages entretiennent ensemble : relations difficiles avec les parents, amis d’enfance qui se revoient “ Oh là là, le temps a passé, tu te souviens quand on était plus jeune.. “, histoires d’amour compliquées… On ne sort pas de certains clichés. Tout cela, on le trouvait déjà dans Jericho, une autre série dont j’avais déjà parlé, et qui présente pas mal de points communs (ceux dont je viens de parler), avec Harper’s Island, je trouve. Troisième point, découlant du troisième, on se retrouve avec des personnages attendus, archétypaux, aux côtés de certains stéréotypes. Quatrème point, découlant du troisième, et plus génant : la série présente un nombre incroyable de personnages dès son premier épisode, ce qui se révèle assez génant : on ne s’attache véritablement à aucun, et c’est à peine si l’on retient leurs noms. on voit que pour tenir 13 épisodes, la série s’est assurée sa réserve de viande fraîche, de victimes à abattre. Et d’arcs narratifs à développer, bien entendu. C’est d’ailleurs pour ça que les affiches promos de la série indiquent constituent des trombinoscopes pour que le spectateur puisse se repérer un tant soi peu. Cinquième point : malheureusement, on devait s’y attendre, production télé oblige, les meurtres manquent de ce côté violent et sanglant qui caractérise le slasher habituellement, et qu’on peine à retrouver ici… Enfin tout du moins, c’est ce que le premier épisode laisse à penser !

Finalement… (resume de ces premieres impressions) :  malgré un sujet que l’on pourrait penser audacieux, on est face à une production standardisée telle que le télévision américaine (j’entends par là les séries produites pour les grands networks) nous en fournit à la pelle : bien réalisée, avec ses personnages et passages obligés, c’est clairement pas une série destinée à rester dans l’histoire, mais c’est un divertissement sympa, pour les vacances, comme c’est le cas de toute façon de bien des films d’horreur…

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