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dimanche, 01 mars 2015

BLACK SCORPION : Une Super-héroïne (in)digne de Batman !! (Les Super-héros en Série – Rétro-Séries)

Dans mon Challenge Séries 2015, j’ai voulu ajouter une série de Super-héros, et Oh mon Dieu, que m’a-t-t-il pris de déterrer de l’oubli Black Scorpion ? Je ne m’en remettrai peut-être pas !

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Agent de police le jour, Darcy Walker se transforme en une justicière masquée la nuit. Sous le nom de Black Scorpion, cachée derrière son masque et son justaucorps de cuir, elle met fin aux agissements des criminels d'Angel City grâce à sa maîtrise des arts-martiaux et à sa Scorpio-mobile, son bolide bourré de gadgets... (source : Allociné.com)

Les Raisons de laisser reposer Black Scorpion dans les limbes… (mon avis critique sur la série) :  Avant de commencer, en préambule, je vais rappeler ma position très claire sur les séries. A l’heure actuelle, on a en effet l’habitude d’afficher un discours très tiède sur tout et n’importe quoi, en réduisant les choses à «  les goûts et les couleurs », ou tout n’est qu’une question de goût. Hé bien NON. Tout n’est pas toujours qu’une question de « goût », et c’est confondre le « goût », ce qu’on peut aimer ou pas, du jugement, de savoir trancher, juger des choses, grâce à l’expérience et certains critères. Toutes les séries ne se valent pas, et il y a des bonnes comme de mauvaises séries, des séries médiocres et d’autres excellentes. En cuisine, un plat peut être réussi ou pas, il en est de même pour les livres, les films ou les séries TV. Et Black Scorpion EST une mauvaise série. OBJECTIVEMENT. On ne peut pas la juger réussie sans faire preuve de la pire mauvaise foi.

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Mais revenons-y, à cette série nanardesque que constitue Black Scorpion. Il s’agit d’une série produite par Roger Corman, un réalisateur hollywoodien spécialiste des productions à petit budget. Black Scorpion est à l’origine un film de 1995, qui avait pou actrice principale Joan Severance dans le rôle-titre, celui de Darcy Walker, une Inspectrice de police qui combat également le crime sous l’identité secrète de Black Scorpion, une justicière urbaine vêtue d’une combinaison de cuir. L’idée sembla intéressante de décliner ce film en série télévisée, après une première suite donnée au film initial en 1997. L’esprit du film, et de la série par la suite, est proche de celui de la célèbre série télévisée Batman de 66 dans l’intention. Une intention se manifestant par le recours en guest-stars de luxe, à Adam West, qui incarnait Bruce Wayne / Batman dans ladite série, ainsi que Frank Gorshin, l’interprète du Riddler dans la même série. Mais dans l’intention seulement, car si le Batman de 66 peut sembler encore regardable, à condition d’être dans l’esprit de la série, le visionnage de Black Scorpion se révèle particulièrement pénible. Cette série, diffusée sur Sci-Fi, et qui donne cette fois la vedette à Michelle Lintel, qui incarne désormais la belle héroïne, est véritablement indigente : les scénarios sont complètement idiots, de même que la plupart des personnages. Le Capitaine de police, supérieur hiérarchique des héros, est ici caricatural au possible, et un idiot incompétent. Le partenaire de Darcy, amoureux d’elle, Steve Rafferty, est incapable de faire le lien entre Darcy et Black Scorpion, justement. Alors oui, ce sont peut-être tout simplement des clichés liés de toute façon au genre que la série réinvestit, mais elle les traite de telle manière qu’ils en deviennent ridicules. La série ne comprend pas la notion de personnage régulier, puisque le générique de début propose une liste étendue de noms qui n’apparaîtront pas tous dans les épisodes, et qui n’auront pour la plupart qu’un rôle secondaire. Les acteurs sont en totale roue libre la plupart du temps, cabotinent à outrance, surjouent. Les dialogues sont ridicules. Les effets spéciaux sont d’une laideur exécrable, font terriblement cheap (et dire qu’on a attaqué des séries plus récentes sur ce point !!) de même que les costumes des Super-vilains en général. La direction artistique est minable, affreuse. A titre de comparaison, dans la série Batman de 66, un certain soin était au moins apporté à ces éléments. Les combats, qui devraient être le point fort de la série, sont mous, mal chorégraphiés (l’impression de force et de puissance que l’héroïne devrait dégager ne se ressent jamais). Et on sera sensibles ou pas à l’humour de la série, mais les scènes prétendument comiques ne le sont jamais en réalité. Et puis le principe du véhicule qui se transforme et est équipé d’armes intégrées, sur le modèle de la Batmobile ? En fait, la série semble tout droit issue d’une faille spatio-temporelle. Je pensais naïvement au départ sans avoir pris quelques renseignements, que cette série datait des années 90, vu que cette décennie a produit ce qu’il y a de meilleur et de pire en terme de série TV, et des séries du style de Black Scorpion, donc. Mais la série date de… 2001. Et donc comment peut-on proposer en 2001 une série mettant en scène une héroïne avec un super-véhicule, digne du KITT de Knight Rider ??…

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Cette série est donc un vrai plaisir coupable, une série essentiellement « Boobs & Ass ». Mais si, rappelez-vous, ce type de série mettant en scènes des héroïnes et jeunes filles au formes généreuses, dans des tenues sexy, surtout destinées pour le public masculin à se rincer l’œil !! Rien que la tenue de Black Scorpion, qui ne couvre pas grand-chose, sauf l’essentiel, finalement, en est preuve, de même que l’aéropage d’actrices poumonnées que cette série fait défiler. Au point qu’en poussant un peu, la série pourrait fort bien tourner facilement au film érotique. D’ailleurs, en toute honnêteté, le costume de l’héroïne, j’ reviens encore une fois, fait bien plus penser à la tenue d’une dominatrice S-M, à qui il ne manquerait que le fouet, et aurait fort bien sa place dans ce type de production.

En résumé :  Black Scorpion fait partie de ces vraies belles daubes télévisuelles, une série nanardesque au possible à regarder si on veut vraiment voir à quoi ressemble une Mauvaise série, et pour se cultiver le goût, elle qui transpire le mauvais goût, justement, et qui aligne tous les pires clichés du genre.

L’info en plus :  Aucun des acteurs principaux de la série n’a véritablement fait carrière ou n’a été aperçu ailleurs. Michelle Lintel, l’actrice principale de la série, a quasiment disparu ayant très peu tourné par la suite. 

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samedi, 22 décembre 2012

Dredd : Une nouvelle version du mythe.

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De qui ça parle ? (le pitch du film) :  Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter. (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique de Juge) :  En 1995, une première version cinématographique du mythe de Judge Dredd avait été réalisée par Danny Cannon, devenu depuis réalisateur et producteur de CSI : Crime Scene Investigation. Car Judge Dredd est un célèbre comic anglais mettant en scène des personnages lointains cousins des Super-héros, et de Robocop, qui, dans un futur proche, ont droit de vie et de mort dans un futur dystopique des plus inquiétants : face à la montée de la violence et de la criminalité, et la relative lenteur de la justice, ces Juges policiers arpentant les villes sont en effet à la fois juges, jurys et bourreaux. Un concept et des personnages qui furent imaginés par le scénariste John Wagner et le dessinateur Carlos Ezquerra.

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Une version ayant de quoi déplaire aux fans hardcores du personnage, puisque surtout prétexte à offrir un “véhicule” à la star des films d’action incarnant le rôle-titre, Sylvester Stallone, qui cannibalisa assez vite le concept pour le détourner. Tout récemment, est sorti une nouvelle version du mythe, donc, réalisée par Pete Travis, avec Karl Urban dans le rôle-titre. On notera d’ailleurs au passage l’une des propensions à l’heure actuelle de remake de films ou concepts marquants des 80’s ou 90’s, avec des acteurs à contre-emploi, au physique plus commun, pour se démarquer plus nettement de l’original (??) : Adrian Brody dans Predators, ou Colin Farrell dans Total Recall. Un Karl Urban tout au service du rôle derrière lequel il disparaît, le parti-pris étant de laisser porter le casque de Dredd, qui dissimule une bonne partie du visage, dont les yeux. Pratique pour communiquer de l’émotion ou susciter l’empathie chez le spectateur, bien sûr. Peut-être conscient de cela, le scénariste lui adjoint durant tout le film un lien émotionnel avec le public, une rookie / jeune recrue que le Juge va être chargé de former, et qui va l’accompagner, une jeune blonde qui, curieusement (ironie inside), ne portera pas de casque de Juge, elle. Ce qui sert de scénario au film semble être réduit à sa plus simple expression : apppelés sur les lieux d’un crime, de nombreux corps ayant été retrouvés, au pied d’un immeuble, poussés dans le vide pour venir s’écraser au sol, les 2 Juges se retrouvent piégés par une chef de gang qui souhaite se débarasser d’eux ! Ma.-Ma. (pour ‘Madeline Madrigal’, sic) est une étrange chef de gang sans véritable charisme, au physique assez fluet, au visage blessé par des cicatrices, et on peut se demander comment elle peut plier des hommes à sa coupe au point qu’ils lui obéissent en tout. Plus fort encore, cette chef de gang aurait réussi à éliminer ou prendre le contrôle de plusieurs gangs rivaux. Une femme tarée, dont on ignore les véritables motivations : elle ne semble avoir de goût ni pour le pouvoir, ni pour l’argent, ni pour les biens matériels. Le personnage est interprété par une Lena Headey aux cehveux courts méconnaissable. Tout semble affadi et issu d’une production au rabais au rabais, comme si un Luc Besson fauché avait produit le film : le futur présenté est réduit à sa plus simple expression, avec des portes qui se ferment automatiquement, le toit d’une gigantesque tour qui se ferme, privant sa cour intérieur de lumière naturelle. Les gros mots, de rigueur (??) et les gunfights affluent, et des séquences oniriques et esthétisantes apparaissent sans qu’on comprenne leur utilité formelle (à part gagner du temps ?) au sein d’un scénario réduit à sa plus simple expression.

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En conclusion :  Au final, cette nouvelle version de Judge Dredd s’avère fort dispensable, et inutile. Si la version précédente mettant en scène Stallone a l’habitude d’être régulièrement conspuée et bashée pour ses nombreuses entorses au mythe, elle a au moins pour elle d’être fun, ce que n’est jamais Dredd, devant lequel on s’ennuie finalement ferme, à force de jouer la carte d’un réalisme forcené version Nolan. Aux Etats-Unis, le film a d’ailleurs connu un véritable bide, au point de n’arriver chez nous qu’en direct-to-DVD. Et franchement, cela semble justifé.

mercredi, 19 décembre 2012

BEAUTY & The BEAST, premières impressions : une nouvelle Bête est en ville. (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  En 2003, la jeune Catherine et sa mère sont attaquées par un homme. Si Catherine parvient à avoir la vie sauve grâce à l'aide d'une créature étrange, sa mère meurt cette nuit-là. Neuf ans plus tard, elle est devenue détective et reste déterminée à retrouver le responsable. Lors d'une enquête, elle suit la piste d'un certain Vincent Keller, décédé en 2002 en Afghanistan. Elle découvre que ce dernier n'est pas mort, qu'il vit depuis 10 ans en totale réclusion et surtout le reconnaît comme celui lui ayant sauvé la vie. Il s'avère que, sous l'effet de la colère, Vincent se transforme en une bête enragée et incontrôlable. Catherine accepte de protéger son identité et son secret s'il l'aide à découvrir le meurtrier de sa mère. Tous deux entament alors une relation complexe et extrêmement dangereuse... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… Ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Si ARROW était incontestablement une bonne surprise pour cette nouvelle saison sérielle, il est difficile d’être aussi enthousiaste devant Beauty & the Beast, vaguement inspirée de la série des années 80 imaginée par Ron Koslow, adaptée par le duo de scénaristes Sherri Cooper et Jennifer Levin (toutes deux ont travaillé précédemment, entre autres, sur Unforgettable et Brothers & Sisters). Ici, on a droit à une variation moderne et contemporaine du mythe, produite par la CW, ce qui est un indice fort de ce que proposera la série. Celle-ci recycle 2 genres porteurs, celui du super-héros, et celui du policier. Le genre Super-Héros parce que Vincent (la fameuse “Bête” du titre) est plus ou moins un Super-héros de l’ombre, sans costume, ayant des Super-pouvoirs (des sens ultra-développés), vole au secours de la veuve et de l’orphelin, et cite dans le texte, un peu lourdement même, Batman, comme s’il était besoin de surligner au stabilo, pour les spectateurs peu attentifs, l’une des directions voulues par la série. Car Vincent a été soumis à des expérimentations secrètes ayant pour but de créer un Super-soldat, expériences développant la part animale du soldat qu’il était (là encore, rien de nouveau, on pensera rien que pour les années 90 à Dark Angel par exemple). Du côté individu avec un côté obscur qui apparaît à des moments inopportuns, Beauty and the Beast rappelle également beaucoup Hulk, en particulier la série des 70’s. Il vit d’ailleurs dans un repaire secret, et ne sort, la nuit, que pour sauver des vies, le plus souvent celle de Catherine, la “Belle”.

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Et le genre policier est fortement présent, car Catherine est inspectrice de police, et la série propose à chaque épisode une nouvelle enquête, comme n’importe laquelle d’entre elles. Puisqu’il faut un trauma à l’un des personnages, une quête qui servira de fil rouge ou qui explique des fêlures permettant de s’attacher à lui, Catherine a malheureusement perdu sa mère, assassinée alors qu’elle était adolescente. Mais, innovation par rapport à d’autres séries du même genre, on nous propose ici de suivre un duo d’enquêtrices, Catherine travaillant avec la séduisante Tess. Mais tous ces éléments ne servent que de cadre, finalement, à un teen drama de plus, déguisé, destiné à accompagner la série The Vampire Diaries, les deux séries étant diffusées le même soir aux Etats-unis. Car bien vite, les deux personnages vont tomber amoureux l’un de l’autre, d’autant plus qu’ils se sont rencontrés alors que Vincent lui sauvait la vie, et qu’il sera toujours prêt à l’aider en cas de besoin. Un amour non pas impossible, mais rendu compliqué par le statut de fugitif de Vincent, qui en plus se métamorphose parfois en créature monstrueuse. Le thème classique de l’amour contrarié car une situation particulière nous est donc resservi ici. Et donc est-ce que la série vaut vraiment le coup ? Hé bien les intrigues policières sont assez fades et inintéressantes. Ce qui serait vrai pour la plupart des séries policières, qui s’appuient sur d’autres éléments. Hélas, ici, les autres éléments ne sont pas assez forts pour soutenir le tout. Parce que la série abuse tellement de clichés vus ici et là qu’on finit par ne plus s’y intéresser. La série n’apporte absolument rien de nouveau aux genres dont elle s’inspire, pompant des éléments à droite et à gauche et ne proposant pas de personnages suffisamment forts ou complexes pour qu’on s’intéresse véritablement à eux. Beauty & the Beast n’est pas désagréable à regarder en soi, surtout en raison de son séduisant casting. On se plaira à retrouver une fois de plus la charmante Kristin Kreuk, accompagnée d’un assez beau gosse, Jay Ryan, à peine “abîmé” sous sa forme humaine par une cicatrice sur la joue. Les scènes d’actions sont assez bien tournées, la série pouvant se permettre de capitaliser sur l’entraînement de Kristin Kreuk, qui fut notamment l’interprète de Chun-Li lors d’un piètre Street Fighter de sinistre mémoire. Mais la comédienne, encore peut-être un peu jeune pour ce type de rôle, n’est pas toujours très crédible en inspectrice. En fait, la série rappelle beaucoup une autre série, Tarzan & Jane, qui proposait elle aussi une relecture d’un mythe à la sauce contemporaine, celui de Tarzan, afin de surfer sur le succès à l’époque de la série Smallville. Là aussi, on avait une Jane inspectrice de police, interprétée par la belle Sarah Wayne Callies, et un Tarzan gravure de mode / au physique de mannequin. Cette série n’avait d’ailleurs pas duré longtemps, ayant été annulée après la production d’à peine 8 épisodes. 

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En bref :  Un casting séduisant et un recyclage d’idées prises un peu partout ne suffisent pas à proposer une bonne série. Si Beauty & the Beast se laisse regarder, elle est loin d’être une série indispensable ou brillante pour l’instant (à force d’intrigues inintéressantes, alors que toute la partie “mythologie” sent le réchauffé), visant surtout à offrir un sympathique complément à The Vampire Diaries