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mardi, 07 avril 2009

"Where No Man Has Gone Before" (le Pilote de la série Star Trek)

A tout seigneur, tout honneur, et alors qu' approche à grands pas le Star Trek d' Abrams au cinéma, retour sur la série fondatrice d' un des plus vastes univers de la S-F.

L' équipage de l' Enterprise est donc parti pour une mission d' exploration de 5 ans, destinée à rencontrer d' autres formes de vie, et échanger avec elles dans un respect mutuel.

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Après avoir découvert une balise de détresse d' un vaisseau disparu depuis, l' équipage est confronté à un phénomène cosmique d' envergure et inhabituel : une barrière d' énergie frappe l' Enterprise, et assome Gary Mitchell, Lt-commandeur et ami de longue date de Kirk. Ayant repris conscience, Mitchell réalise que la barrière d' énergie l'a doté de capacités extra-sensorielles surhumaines le faisant évoluer à un autre stade. Certains membres s'effraient de le voir développer certains pouvoirs, et Spock préconise de le neutraliser, ses pouvoirs étant destinés à augmenter encore et encore, justifiant cette décision par le fait que Mitchell n'est déjà plus le même homme, celui que James T. Kirk avait connu à l'Académie. Un dilemme de taille se pose alors à lui…

 

Ce qu'on peut retenir de ce second pilote de la série :

- Si Spock présente quelques légers "soucis de continuité" souvent cités, comme le fait que le personnage sourit. Certains traits du personnage sont tout de même déjà là (la logique pure, qui lui permet d' anticiper sur le futur), et les soucis de continuité s'expliquent par une origine à moitié humaine. Afin de probablement ne pas montrer un personnage totalement extraterrestre, ce qui aurait été peut-être choquant pour le grand public.

- le personnage du Lt Uhura n'apparaît même pas dans ce pilote, et le personnage de Sulu en est réduit à un rôle très secondaire. Seul Montgomery Scott, dit "Scotty" s'en tire mieux question rôle. On saluera au passage les clichés très sixties : la cadette, charmante jeune femme blonde, est prête à tomber dans les pommes au moindre signe de danger, et a besoin de la mâle protection, tout en étant prête à apporter sa tendresse réparatrice ; un noir est réduit au poste de pilote, et Mayweather de Enterprise n'est pas loin.

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- le personnage de Kirk, le héros de la série, m'est moins apparu comme l' image lisse que j' en avais, celle du "Real Cosmic Hero". Kirk apparaît ici comme un personnage sur lequel tout repose, bien entendu, mais comme un être pétri de doutes, bienveillant, ayant du mal à prendre ses décisions seule, surtout que …

Un astucieux mélange de assez de qualités pour être l' indétrônable héros de l' histoire et de défauts pour ne pas sembler trop parfait. Pour qu' il soit apprécié et appréciable du public;

- le tryptique sous lequel on a souvent plaisir à présenter les persos de Kirk, "Bones" et Spock (le "moi, le "surmoi" et le "ça" pour les adeptes de la psychanalyse, ou encore l' esprit prenant les décisions, la logique, le cœur / les sentiments) est déjà présent dans ce pilote, et ce, même si le Dr McCoy n'apparaît pas. Parce que dans ce pilote, cest le personnage féminin du Dr Elizabeht Dehner, appelé à disparaître à la fin de l' épisode, qui le remplace judicieusement dans la posture du coeur, des sentiments, par le fait même du besoin de fonctionnement de l' intrigue qui requérait sa présence.

- Le Fond : ce qui est remarquable, avec cet épisode, c'est le cœur de l' histoire qui contient tous les éléments qui définissent ce que sera Trek. Kirk et le Lt Gary Mitchell sont de grands amis. Ils se connaissent depuis l' Académie. D'aileurs, Mitchell présente certains des traits de caractèreq ui seront inhérents à Kirk, comme par exemple un goût prononcé pour le sexe faible, les jolies femmes.

D'où dilemme. Moral. Car le fameux Mitchell se retrouve dôté de capacités supérieures, qui le font passer à un nouveau stade d' évolution. Et de se croire un dieu, il n'y a qu' un pas. Et la leçon arrive, comme quoi l' idée que Star Trek est rémiscente de ces séries présentant des fables, histoires à morale dont la S-F (ou le Fantastique, à l' image de The Twilight Zone) ne serait que le cheval de Troie, le subterfuge.

Ici, la leçon classique du " pouvoir absolu, qui entraîne inéluctablement la corruption absolue ". Classique, maintes fois reprises, et vue, mais qui à l'époque était peut-être inovante.

Tout (enfin surtout Kirk) pousse donc Kirk à arrêter son ancien ami, qui a déjà changé, n'a plus la même personnalité.

Et un incroyable pessimisme : c'est-ce qui m'a surpris le plus, à la revoyure. Une caractéristique souvent évoquée pour Battlestar GALACTICA (2003), bien sûr, mais déjà, aussi présente dans ce pilote.

Pourquoi pessimisme ? Parce que l' humanité est loin, très loin d' être tout rose dans cet épisode. Mitchell évolue vers un nouveau stade de l' évolution, mais tue et veut dominer, se prenant pour un dieu. Et Kirk, tous comme les autres membres d' équipage, sont prêts à tuer, éliminer, par crainte (on fera exception de Spock, pour lui, c'est la solution… logique),… ce qu' ils ne comprennent pas.

 

 

Commentaires

Je ne sais pas comment tu fais ! J'ai adoré la plupart des séries Star Trek mais celle-ci, rien à faire, je n'arrive pas à la regarder. J'ai du mal avec les vieilles séries !

Écrit par : Cécile | mardi, 21 avril 2009

Bonjour, Cécile, et bienvenue ici !
Je ne savais pas que tu avais déjà vu des séries Star Trek, dis-moi !
Pour TOS, je ne sais pas moi-même. J' arrive à passer le côté kitsch, je pense, et je t'assure que je ne me force pas. Mais j' arrive à regarder des séries même des années 60, devant lesquels je passe un très bon moment. Peut-être parce qu' elles sont, quelque part, intemporelles, ou encore que j' ai grandi avec parfois. Mais c'est vrai que c'est particulier et qu' il faut passer par certains éléments... Peut-être que le fait que j' accélère légèrement la vitesse de visionnage aide aussi...

Quoi qu' il en soit, TOS est et reste un monument, et il me tarde d' acheter les saison 2 et 3 remastérisées, bientôt en vente !

Écrit par : KNIGHT | mardi, 21 avril 2009

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