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jeudi, 28 juillet 2011

Fais Pas Ci, Fais Pas Ca : premières impressions et analyse (Dur, dur d'être parent, partie 2)

A l’occasion de la rediffusion de cette série sur F2 en semaine à 16h30, une note sur cette série française.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Une équipe de reporters tourne un documentaire sur l’éducation parentale. Deux familles, les Lepic et les Bouley, ont accepté de se prêter au jeu, et d’être suivis par des caméras dans leur quotidien, afin de proposer deux modèles d’éducation aux téléspectateurs. Mais le quotidien est souvent source d’imprévus…

Les raisons d’y jeter absolument un oeil (mon avis) : Avec Fais Pas Ci, Fais Pas Ca, disons-le tout de suite, on tient là une excellente série française. C’est en tout cas mon avis. Tout d’abord parce que si les Anglais avaient eu la chance de découvrir The Office, créée dans le même esprit du documenteur (véritable série, tournée à la manière d’un documentaire), nous, nous avons cette série. C’est-à-dire une série où les personnages, imbus d’eux-mêmes (il faut quand même être sacrément narcissique, quelque part, ou prétentieux, pour croire pouvoir servir de modèle, constituer une référence, au point de pouvoir passer devant la caméra), pétris de petits défauts, sans s’en rendre compte eux-mêmes bien entendu, tiennent un discours face caméra destiné à donner une bonne image d’eux, mais les petites phrases et les bassesses subsistent. Comme ces piques et critiques lancées chacun de leur côté à l’autre couple, au moment de LA rencontre autour de l’anniversaire des enfants.  L’humour naît bien entendu de cette attitude et de la réalité. Dans l’esprit de la série, on est peut-être ici plus proche de Cuisines et dépendances, par le choix des personnages représentés, par le fait que les personnages finissent par se dire leurs quatre vérités, que d’un simple La vie est un long fleuve tranquille, rempli de bêtise crasse, et grossissant bien trop le trait. Ici, l’humour est plus subtile, fait de petites phrases, et de situation. Ainsi, les quiproquos abondent, faute d’absence de communication parfois entre des enfants ados et des parents finalement qui se construisent des clichés et des préjugés à force de lire et entendre tout et n’importe quoi. Suffit-il que Christophe, l’adolescent tête-à-claque tant il est mou, des Lepic, n’arrive plus à dormir, et l’on craint qu’il ne se drogue, fume de l’herbe.

Comique de situation, donc, mais également des personnages savoureux, crédibles, interprétés par de brillants comédiens. Ainsi plaindra-t-on le pauvre père de famille Boulay, un Bruno Salomone dépassé par une épouse qui porte la culotte. D’ailleurs, il ne travaille pas, étant “temporairement” au chomage, sa femme assurant les revenus de la fammille. En bourgeois ayant ses idées bien arrêtés, le père de famille Lepic est un délice. Quant à sa femme, dont le cri tonitruant (“ A TA-BLE !! “) ouvre systématiquement, signe d’une femme souhaitant commander elle aussi la vie de famille (elle a fait le choix d’être mère au foyer).

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Enfin, en observant attentivement les épisodes de la saison 1, on comprend mieux les raisons du succès de la série : elle est allée à bonne école, celle où nous sommes particulièrement performants : la shortcom. Fais Pas Ci, Fais Pas Ca reprend en effet 2 des principaux éléments de la shortcom : La vie quotidienne des Français, déroulée à travers des personnages aux petits défauts mais qui les rendent sympathiques, et un thème déroulé à l’envie. En fait, chaque épisode va partir d’une situation, déroulée à l’envie, jusqu’à parfois atteindre l’absurde, constituée d’autant de scènes courtes, de sketchs courts. Exemple, la rentrée des classes, ou bien Elliott part en classe verte. Car un épisode de la série ne cesse de sauter d’une scène à l’autre, d’une famille à l’autre, le télépsectateur suivant les aventures des deux familles en alternance, chacune switchant toutes les 5 minutes. Le procédés sera réutilisé dans une autre série ayant su connaître un certain succès elle aussi, Scènes de ménage, construite sur le même principe. Du coup, peu importe, avec ces règles d’écritures, que l’épisode final dure 5 min, 20 min ou même 45 : on suit avec plaisir les aventures des personnages.

Le générique : Une remarque à part concernant le générique, qui est tout simplement une petite tuerie en son genre. Le titre de la série provient bien évidemment de la célèbre chanson de Jacques Dutronc, qui annonce tout de suite le thème de la série : l’éducation, construite autour de l’interdit, des règles à dicter aux enfants, que le ton enjoué, joyeux de la chanson empêche de prendre au série, rend caduques. Idée inspirée : laisser les comédiens, dans différents lieux que l’on retrouvera dans la série, le canapé du salon, la voiture, etc, improviser sur la musique, délirer. Revivifiant ! ^^


Générique de Fais Pas Ci, Fais Pas Ca

mardi, 19 juillet 2011

BREAKING BAD : Présentation et raisons d'un succès...

C’est simple, j’ai tout lâché pour pouvoir suivre les 3 saisons disponibles de la série, dont quasiment tout le monde dit du bien parmi les sériephiles, et que je n’avais pas encore découverte.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Walter White est professeur de chimie dans un lycée public et vit avec son fils handicapé et sa femme enceinte à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Un homme dans la cinquantaine qui possède les principaux “éléments” d’une vie “réussie”, une maison, une femme charmante et attentionnée, et un fils, tous deux aimants. Mais Walter est probablement passé à côté de ce qu’aurait pu être sa vie, puisqu’il est un chimiste particulièrement brillant. Au lieu de ça, il n’est que prof, et afin d’assurer ses fins de mois, travaille à mi-temps dans une station de lavage. Lorsqu'on lui diagnostique un cancer du poumon en phase terminale, et qu’on ne lui donne plus que deux ans à vivre, tout s'effondre. Mais le hasard, le fait de suivre son beau-frère agent des stups sur une mission, lui met une idée en tête : puisqu’il tient absolument à subvenir aux besoins de sa famille tant qu’il le peut encore, il décide alors de mettre en place un laboratoire de méthamphétamine (de fabriquer de la drogue, donc) pour amasser un paquet d’argent en s'associant avec l'un de ses anciens élèves, Jesse Pinkman, devenu petit trafiquant. C’est là que les ennuis commencent, puisque chaque décision, chaque choix a des conséquences irréversibles… (source : Wikipedia)

Les raisons d’y jeter absolument un oeil, de la regarder (mon avis) : Cette série, créée par Vince Gilligan, un ancien scénariste d’X-Files, et qui met en scène d’excellents acteurs, est une totale réussite dans l’univers des séries TV. Pourquoi ? : - Première raison, la réalisation est toujours surprenante, inattendue, et particulièrement travaillée. En particulier lors de la séquence pré-générique, qui nous fait perdre nos repères et nous surprend toujours. On ne sait jamais ce que l’on va y voir, comment nous allons être “accueillis”, si je puis dire. C’est franchement l’une des séries les mieux travaillées, à ce niveau, rappelant un peu parfois Twin Peaks dans ce tel soin accordé à la façon de filmer. Et qui fait partie intégrante de la narration : on nous offre une topographie de lieux aiséments reconnaissables, d’indices visuelles, de codes tacites qui nous parlent : la voiture de Walt, celle de Jesse, la maison de Walt, le bureau de Saul Goodman, etc. Du coup, comme les personnages et les “indices” visuels sont bien établis, la série se permet de jouer avec la temporalité, n’hésitant pas à revenir sur des scènes dont on nous avait parlé, mais que l’on avait pas vu. On nous balade du présent au passé sans que l’on soit jamais perdu dans la “continuité”. Là encore, que ces scènes soient des flash-backs ou des flash-forwards, comme l’expliquait Abrams dans une interview publiée dans le magazine Sériscope n°1, elles n’en tirent que plus force et d’efficacité dramatique selon leur place dans la structure globale, dans la narration. Vince Gilligan et ses scénaristes auront utilisé mieux que personne ce principe, au point de l’élever au rang d’art.

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- Deuxième raison : Le soin apporté aux personnages, tous ayant une certaine épaisseur psychologique, tous particulièrement travaillé. Et qui présentent une humanité incroyable, dans ses qualités comme dans ses défauts. Je consacrerai une note particulière à Walter White, je pense, car il y a beaucoup de matière, beaucoup à en dire. Mais on finit par s’attacher à tous les personnages, au point de les comprendre, d’accepter toutes leurs prises de décision, même les plus atroces. La plupart connaitront une belle évolution. Car l’idée forte de la série, c’est de montrer comment Walter White va devenir peu à peu un criminel, faire partie à part entière de cet univers, et de le garder acceptable par les spectateurs. Tout comme Dexter nous fait accepter comme “héros”, ou en tout cas personnage principal d’une série, un véritable monstre, un tueur en série. Breaking Bad se rapproche ici de ce que l’on a vu de mieux dans le genre, avec en plus un côté mythique, emblématique donné à certains personnages, comme dans The Wire. Les 2 frères tueurs du cartel n’ont rien à envier à Frère Mouzoune de The Wire, par exemple. Avec peut-être le bémol que certains personnages sont parfois laissés de côté, qu’il y ait un manque de suivi, voire de légères incohérences dans leurs réactions. L’intrigue prime parfois. Elle se rapproche ici des Sopranos, avec une différence notable : on met en scène tout de même moins de personnages, alors que dans la série de David Chase, il y avait un côté “comédie humaine”. Du coup, certains “concepts” exploités dans la série sont réduits à minima. Le Cartel est une entité réduite dans sa partie visible à 4 personnages (un parrain, un chef de clan, 2 tueurs), par exemple. On est loin des séries-chorales à la HBO, par manque de budget sans doute.

- Le soin du casting est à souligner. Les comédiens de la série sont tous excellents, Bryan Cranston en tête. En face de lui, tous les comédiens font bonne figure, livrant des interprétations exceptionnelles, sans fausse note.

- Troisième raison : La série ne s’endort jamais longtemps sur ses lauriers, et ne cesse de redistribuer les cartes, modifier la situation de ses personnages. Avec une histoire qui ne cesse de surprendre, d’étonner dans ses rebondissements. Ainsi, les alliances se font et se défont, certains personnages se brouillent comme se réconcilient. Les personnages eux aussi surprennent, étant capables de réactions qu’on ne leur soupçonneraient pas. Comme le personnage de Hank, policier aguerri, véritable roc, en apparence, capable de s’écrouler, connaître quelques angoisses. Skyler capable de mentir ccomme une arracheuse de dents le cas échéant.

- Quatrième raison : Si la série propose son lot de scènes “choc”, a un côté adulte, gore marqué parfois, elle possède un sacré humour. Bien des scènes sont réellement tordantes. En tout cas au début de la série, car cet aspect s’atténuera peu à peu à mesure que la série deviendra plus “dramatique”. On rit souvent, au début dans Breaking Bad, surtout à cause de Walter. Mais la série sait nous rappeler qu’elle est diffusée sur le cable et présente son lot de scènes glauque, dures, gores. Le sang coule autant que dans les séries HBO.

- Cinquième raison : Ce qui fait le sel aussi de la série, c’est son côté ludique. Les personnages ne cessent de se mentir les uns aux autres, avec un spectateur qui dispose, lui, d’un tableau d’ensemble, et qui se délecte de voir les personnages tenter de se tirer d’affaire dans des situations problématiques, de mentir les uns aux autres. On retrouve dans bien des scène le charme des séries d’espionnage, ou de The Shield, qui fonctionnait sur le même principe. Du coup, les scènes de révélation, quand un personnage est amené à dire la vérité à un autre, n’en sont que plus fortes, plus émouvantes. Le côté ludique transparaît également dans les scènes pré-générique, dont le lien avec l’épisode, ce qui nous sera montré par la suite, doit être compris par le spectateur. Il y a également, au cours de la Saison 2, des scènes pré-génériques énigmatique, en noir et blanc, qui laissent deviner de terribles événements, et dont le spectateur aura la clé, inattendue, à la fin de la saison.

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Bref, Breaking Bad, pour tous ces éléments (le cast, la narration, jouant sur la déconstruction temporelle, la réalisation… ) et bien d’autres, est une série exceptionnelle à plus d’un titre. Une autre grande série qui n’a rien à envier à ses ainées de HBO comme Les Sopranos ou The Wire. C’est assez rare pour être souligné, et elle vaut la peine d’être découverte par tous.

Côté cast invité : Peu d’acteurs notables sont à retenir, mais on reconnaîtra tout de même quelques visages familiers : John De Lancie, ici tout en sobriété, loin de l’exubérance de son rôle de Q dans l’univers Star Trek ; Harry Groener, vu entre autres dans la Saison 3 de Buffy, the Vampire-Slayer (il y interprétait le Bad Guy de la saison, le terrible Maire Richard Wilkins III) et dans Las Vegas, viendra jouer les psy le temps d’un épisode ; enfin, Danny Trejo, qui a l’habitude de jouer les guests dès que l’on a besoin de faire intervenir des membres de la communauté hispanique, présent dans la plupart des films de Robert Rodriguez (Predators, Machette… ) vient jouer un membre “bavard” du Cartel.

samedi, 16 juillet 2011

LOST : review des épisodes 1.17 "...In Translation" et 1.18 "Numbers"

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1.17 : ... In translation
Sc : Javier Grillo-Marxuach, Leonard Dick. R : Tucker Gates.
LOST 117 1.jpgJin-Soo Kwon. Suite de l'ép. 1.06 "House of the Rising Sun". Sur la plage de l' Île, Jin est seul, se remémorant son passé. Alors que Sun nage en maillot de bain, elle se fait réprimander par son mari. Michael intervient alors, mais mal lui en prend, puisqu'il se retrouve giflé par Sun. Plus tard, après avoir discuté avec Jin, Sun s'excuse auprès de Michael de l'avoir giflé. De son côté, Hurley tente de discuter avec Jin. Michael continue de construire son radeau, un radeau qui n'a que 4 places. Interrompu par Jack, il doit lui dire que Sawyer fera partie du voyage, et pas lui. Le soir venu, une très mauvaise surprise attend les survivants : quelqu'un a mis le feu au radeau. Michael se met dans la tête que le coupable est Jin. Lorsque Sun retrouve Jin, celui-ci est blessé. Sayid et Shannon continuent de se rapprocher. Mais après une discussion entre Sayid et Boone, Sayid décide de ne pas aller plus loin avec Shannon, au grand désespoir de la jeune fille. Sawyer se charge de la sale besogne d'attraper Sawyer et le conduire sur la plage pour demander des explications. Hurley et Jack s'interposent pour éviter à Michael de s'en mêler. Mais Jin le provoque et Michael finit par lui mettre son poing dans la figure. Au point que Sun intervient et révèle à tous qu'elle parle Anglais. Elle innocente Jin. Plus tard, Michael examine les dégats causés à son radeau, et décide avec Walt d'en construire un autre. Plus tard, Sun retrouve Jin aux grottes, mais celui-ci a rassemblé ses affaires et se prépare à rejoindre la plage. Le soir venu, Locke rejoint Walt, et lui demande pourquoi il a brûlé le radeau. Walt lui explique qu'il ne souhaite pas que le radeau fonctionne : il aime sa vie sur l'Île, n'ayant jamais été aussi proche de son père. Le lendemain, Jin décide de se réconcilier avec Michael, et de l'aider à construire un autre radeau.
LOST 117 2.jpgFlash-backs (Jin) : Jin se revoit confronté au père de Sun, lui demandant sa main. Celui-ci était d'abord réticent, avant d'accepter. Puis il se revoit prêt à épouser Sun. Peu de temps après, Jin est promu par le père de Sun, qui en fait son homme de main. Celui-ci lui demande de communiquer un message à un sénateur, qui demande alors pardon, et en guise de bonne foi, lui donne son chien. Ayant échoué à "faire passer le message", Jin doit servir de chauffeur à un autre homme de main qui se chargera de la besogne. Mais pour sauver la vie de l'homme en question, Jin se charge lui-même de le passer à tabac. Epouser Sun a eu comme conséquence de lui obliger à se salir les mains. Lorsqu'il rentre couvert de sang et que sa femme Jin demande des explications, elle le gifle, il lui dit qu'il fait ce que son père attend de lui. Jin se revoit rendre visite à son père, resté pêcheur. Il lui apprend qu'il est marié, mais sa femme ne lui parle plus. Son père reste optimiste : ils finiront par se réconcilier...
LOST 117 3.jpgCet épisode commence avec l'œil de Jin.
Les Connexions entre les personnages :  Quand Jin fait passer un "message" au secrétaire du ministre, sa fille regarde la télévision et voit Hurley, gagnant du loto, rentrer dans sa voiture.
Renaissance :  Locke dit à Shannon que " l' Île offre une nouvelle vie à chacun ".
Continuité : La fameuse scène de "House of the Rising Sun" dans laquelle Jin lave le sang sur ses mains et sa chemise est ici répétée, avec une fin plus longue dans laquelle Jin pleure.
Continuité :  On apprend que le chien que donne Jin offre à Sun était un chien qui lui a été donné par un homme dont il avait épargné la vie.
Continuité :  Cet épisode complète l'ép.  "House of the Rising Sun". Les flashbacks dans cet épisode racontent l' histoire du point de vue de Jin.
LOST 117 4.jpgLes relations sentimentales entre les personnages :  Shannon révèle qu' elle aime Sayid. Elle l' embrasse pour la première fois dans cet épisode.
Infos sur les personnages :  Le nom complet coréen de Jin est Jin-Soo Kwon.
Guide Musical :  "Delicate" par Damien Rice.
Mon avis :  Autre épisode de transition, il complète habilement l'épisode 1.06 "House of the Rising Sun", en nous montrant les évènements du point de Jin cette fois. Il vaut surtout pour les relations entre les personnages qui explosent avant de se reconstruire. Jin et Sun vont pouvoir repartir du bon pied, de même que Michael et Jin. Les couples se construisent encore, on peut considérer que Sayid et Shannon en forment un, au grand dam de Boone. Un épisode qui passe vite, finalement, et qui vaut surtout comme point d'arrivée et nouveau départ. John Locke y sert encore une fois de sage et de révélateur, apparaissant dans deux courtes scènes pourtant essentielles. Digne d'une tragédie est le parcours de Jin, quand on voit ce qu'il a dû endurer pour avoir Sun. Du coup, la mythologie, qui aurait peut-être parasité la portée émotionnelle, dramatique de l'épisode, est complètement laissée de côté. Un épisode extrêmement bien écrit si l'on se place au niveau du thème de la communication, annoncé par le titre : Jin ne comprend pas immédiatement ce que le père de Sun attend de lui. Il a des difficultés à communiquer avec sa femme, lui raconter ce que son père a exigé de lui, et bien entendu, sur l'Île, il se sentira trahi lorsqu'il découvrira que sa femme parle Anglais. Manque de communication peut-être aussi entre Michael et son fils Walt, qui n'ose pas lui avouer qu'il est heureux sur cette Île...

1.18 : Numbers
Sc : Brent Fletcher, David Fury. R : Dan Attias.
LOST 118 1.jpgHugo Reyes, dit Hurley ; ép. consacré aux Nombres maudits. La construction d'un nouveau radeau s'organise, Sayid, Hurley, Jon et Michael sont à la tâche. Michael aimerait emmener avec lui un appareil de communications, afin de prévenir d'éventuels secours. Hurley pense à trouver la Française Danielle Rousseau pour obtenir auprès d'elle ce dont ils ont besoin. Mais Sayid ne sait pas comment la trouver, et se révèle peu coopératif. Parmi les papiers dérobés à Danielle Rousseau, une série de nombres interpelle Hurley. La nuit venue, Hurley, qui ne trouve pas le sommeil, questionnant Sayid au sujet des Nombres. Sur la plage, John Locke engage Claire pour un mystérieux projet. Sayid se révèle le matin quelque peu agacé : on lui a dérobé sa carte. Il confronte Jack, mais tous deux comprennent qu'il ne peut s'agir que de Hurley. Sur l'île, Sawyer se dispute avec Michael : la construction du radeau gène Sawyer dans sa lecture, mais celui-ci pourrait donner un coup de main, lui reproche Michael. Puis c'est avec Jin que Michael se dispute, à cause de rondins mal attachés. Sayid, Charlie et Jack rattrapent Hurley à temps pour le sauver d'une mine surlequel il a posé le pied. Mais Hurley parvient à se tirer de ce piège seul. Les 3 survivants se joignent alors à lui. Puis le groupe se sépare, Jack et Sayid prenant de l'avance. Mais Jack déclenche un nouveau piège. Sayid comprend que Danielle Rousseau s'attendait à son éventuel retour, a piégé l'endroit où elle l'avait séquestré. Pendant ce temps, Charlie et Hurley se font tirer dessus par Rousseau, qui leur demande pourquoi ils tentent de la retrouver. Hurley souhaite savoir d'où viennent les Nombres, où Rousseau les a entendus. Ils proviennent d'une transmission radio qui les a conduits sur l'ïle. Mais Danielle Rousseau ne soupçonnait pas qu'une malédiction puisse entourer les nombres. Hurley est alors soulagé de découvrir quelqu'un qui adopte son point de vue, alors qu'il n'a rencontré précédemment qu'incompréhension. Il ne peut s'empêcher de prendre Rousseau dans ses bras... Puis il rejoint le groupe, avec en sa possession une batterie que Danielle Roussea a bien voulu lui céder. Le soir venu, Claire découvre le cadeau que lui a préparé John Locke, son fameux "projet secret" : la réalisation d'un berceau, pour son anniversaire...
LOST 118 2.jpgFlash-backs (Hugo Reyes, dit Hurley) : Hurley se remémore il y a quelques temps regarder la télé, en se gavant de morceaux de poulets. En zappant sur le loto, il découvre qu'il s a gagné la cagnotte grâce aux fameux Nombres. Il se revoit ensuite interviewé par les journalistes, leur présentant sa famille, après avoir emporté la cagnotte. Mais durant l'interview, son grand-père est victime d'un malaise. Hurley se revoit discutant avec sa mère, se demandant si toute cette fortune ne lui porterait pas en réalité la poisse. Alors qu'ils s'arrêtent devant une maison, Hurley se fait arrêter sans réelle raison, Plus tard, Hurley se revoit discuter de ses placements financiers en bourse avec son courtier. Il se demande alors si la malédiction ne viendrait pas non pas de sa soudaine fortune, mais des fameux Nombres joués qui lui ont permis de gagner. Hurley rend par la suite visite à un vieil ami dans un institut psychiatrique, Leonard Simms, un individu qui semble coupé du monde, ne cessant de répéter les Nombres encore et encore...L'homme reproche à Hurley d'avoir utilisé les Nombres, ce qui'il n'aurait jamais dû faire. Les Nombres viendraient d'une ville en Australie, Kalgoorlie, où Hurley se rend afin d'en savoir plus sur eux. Il commence par interroger la femme d'un ami de Leonard. Hurley découvre alors qu'une malédiction autour des Nombres a gaché la vie de cet homme et sa femme, au point que celui-ci se suicide. Mais cette femme refuse de croire en une quelconque malédiction. Et elle conseille à Hurley de ne pas y croire non plus.
Ian Somerhalder n' apparaît pas dans cet épisode.
LOST 118 3.jpgMon avis :  Comme on pouvait s'y attendre au vu du titre de l'épisode, on a ici un récit s'intéressant aux Nombres Maudits. Il ne manquait plus qu'Hugo dont on avait pas encore vu de flash-backs, on y a droit ici. Malheureusement, c'est loin d'être le plus intéressant des personnages concernant ce choix de présenter à chaque épisode le passé d'un personnage. Comme Hurley est le personnage le plus lisse de l'Île, rien d'extraordinaire ne peut vraiment nous passionner dans son passé. Du coup, les scénaristes ont bien joué d'intégrer les Nombres à son passé de "gagnant de la loterie". Du coup, pour une fois, on s'intéresse plus aux flash-backs, liés à un des éléments de la mythologie de la série. Avec l'idée de redonner ici à la série une tonalité fantastique : les Nombres seraient maudits, apportant avec eux une malédiction, provenant même de l'Île ! Malheureusement, l'épisode manque de temps pour que le développement de cette idée de malédiction soit entièrement réussi ou satisfaisant. L'épisode avance grossièrement à ce niveau. En tout cas, l'épisode se ménage une révélation finale de choc, à l'image du pilote de la série... . Enfin, un épisode qui nous révèle, mine de rien, un des principaux défauts de Hurley : la tendance à foncer tête baissée une fois qu'il a une idée en tête, en ne tenant absolument pas compte des risques encourus !

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