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mardi, 19 juillet 2011

BREAKING BAD : Présentation et raisons d'un succès...

C’est simple, j’ai tout lâché pour pouvoir suivre les 3 saisons disponibles de la série, dont quasiment tout le monde dit du bien parmi les sériephiles, et que je n’avais pas encore découverte.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Walter White est professeur de chimie dans un lycée public et vit avec son fils handicapé et sa femme enceinte à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Un homme dans la cinquantaine qui possède les principaux “éléments” d’une vie “réussie”, une maison, une femme charmante et attentionnée, et un fils, tous deux aimants. Mais Walter est probablement passé à côté de ce qu’aurait pu être sa vie, puisqu’il est un chimiste particulièrement brillant. Au lieu de ça, il n’est que prof, et afin d’assurer ses fins de mois, travaille à mi-temps dans une station de lavage. Lorsqu'on lui diagnostique un cancer du poumon en phase terminale, et qu’on ne lui donne plus que deux ans à vivre, tout s'effondre. Mais le hasard, le fait de suivre son beau-frère agent des stups sur une mission, lui met une idée en tête : puisqu’il tient absolument à subvenir aux besoins de sa famille tant qu’il le peut encore, il décide alors de mettre en place un laboratoire de méthamphétamine (de fabriquer de la drogue, donc) pour amasser un paquet d’argent en s'associant avec l'un de ses anciens élèves, Jesse Pinkman, devenu petit trafiquant. C’est là que les ennuis commencent, puisque chaque décision, chaque choix a des conséquences irréversibles… (source : Wikipedia)

Les raisons d’y jeter absolument un oeil, de la regarder (mon avis) : Cette série, créée par Vince Gilligan, un ancien scénariste d’X-Files, et qui met en scène d’excellents acteurs, est une totale réussite dans l’univers des séries TV. Pourquoi ? : - Première raison, la réalisation est toujours surprenante, inattendue, et particulièrement travaillée. En particulier lors de la séquence pré-générique, qui nous fait perdre nos repères et nous surprend toujours. On ne sait jamais ce que l’on va y voir, comment nous allons être “accueillis”, si je puis dire. C’est franchement l’une des séries les mieux travaillées, à ce niveau, rappelant un peu parfois Twin Peaks dans ce tel soin accordé à la façon de filmer. Et qui fait partie intégrante de la narration : on nous offre une topographie de lieux aiséments reconnaissables, d’indices visuelles, de codes tacites qui nous parlent : la voiture de Walt, celle de Jesse, la maison de Walt, le bureau de Saul Goodman, etc. Du coup, comme les personnages et les “indices” visuels sont bien établis, la série se permet de jouer avec la temporalité, n’hésitant pas à revenir sur des scènes dont on nous avait parlé, mais que l’on avait pas vu. On nous balade du présent au passé sans que l’on soit jamais perdu dans la “continuité”. Là encore, que ces scènes soient des flash-backs ou des flash-forwards, comme l’expliquait Abrams dans une interview publiée dans le magazine Sériscope n°1, elles n’en tirent que plus force et d’efficacité dramatique selon leur place dans la structure globale, dans la narration. Vince Gilligan et ses scénaristes auront utilisé mieux que personne ce principe, au point de l’élever au rang d’art.

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- Deuxième raison : Le soin apporté aux personnages, tous ayant une certaine épaisseur psychologique, tous particulièrement travaillé. Et qui présentent une humanité incroyable, dans ses qualités comme dans ses défauts. Je consacrerai une note particulière à Walter White, je pense, car il y a beaucoup de matière, beaucoup à en dire. Mais on finit par s’attacher à tous les personnages, au point de les comprendre, d’accepter toutes leurs prises de décision, même les plus atroces. La plupart connaitront une belle évolution. Car l’idée forte de la série, c’est de montrer comment Walter White va devenir peu à peu un criminel, faire partie à part entière de cet univers, et de le garder acceptable par les spectateurs. Tout comme Dexter nous fait accepter comme “héros”, ou en tout cas personnage principal d’une série, un véritable monstre, un tueur en série. Breaking Bad se rapproche ici de ce que l’on a vu de mieux dans le genre, avec en plus un côté mythique, emblématique donné à certains personnages, comme dans The Wire. Les 2 frères tueurs du cartel n’ont rien à envier à Frère Mouzoune de The Wire, par exemple. Avec peut-être le bémol que certains personnages sont parfois laissés de côté, qu’il y ait un manque de suivi, voire de légères incohérences dans leurs réactions. L’intrigue prime parfois. Elle se rapproche ici des Sopranos, avec une différence notable : on met en scène tout de même moins de personnages, alors que dans la série de David Chase, il y avait un côté “comédie humaine”. Du coup, certains “concepts” exploités dans la série sont réduits à minima. Le Cartel est une entité réduite dans sa partie visible à 4 personnages (un parrain, un chef de clan, 2 tueurs), par exemple. On est loin des séries-chorales à la HBO, par manque de budget sans doute.

- Le soin du casting est à souligner. Les comédiens de la série sont tous excellents, Bryan Cranston en tête. En face de lui, tous les comédiens font bonne figure, livrant des interprétations exceptionnelles, sans fausse note.

- Troisième raison : La série ne s’endort jamais longtemps sur ses lauriers, et ne cesse de redistribuer les cartes, modifier la situation de ses personnages. Avec une histoire qui ne cesse de surprendre, d’étonner dans ses rebondissements. Ainsi, les alliances se font et se défont, certains personnages se brouillent comme se réconcilient. Les personnages eux aussi surprennent, étant capables de réactions qu’on ne leur soupçonneraient pas. Comme le personnage de Hank, policier aguerri, véritable roc, en apparence, capable de s’écrouler, connaître quelques angoisses. Skyler capable de mentir ccomme une arracheuse de dents le cas échéant.

- Quatrième raison : Si la série propose son lot de scènes “choc”, a un côté adulte, gore marqué parfois, elle possède un sacré humour. Bien des scènes sont réellement tordantes. En tout cas au début de la série, car cet aspect s’atténuera peu à peu à mesure que la série deviendra plus “dramatique”. On rit souvent, au début dans Breaking Bad, surtout à cause de Walter. Mais la série sait nous rappeler qu’elle est diffusée sur le cable et présente son lot de scènes glauque, dures, gores. Le sang coule autant que dans les séries HBO.

- Cinquième raison : Ce qui fait le sel aussi de la série, c’est son côté ludique. Les personnages ne cessent de se mentir les uns aux autres, avec un spectateur qui dispose, lui, d’un tableau d’ensemble, et qui se délecte de voir les personnages tenter de se tirer d’affaire dans des situations problématiques, de mentir les uns aux autres. On retrouve dans bien des scène le charme des séries d’espionnage, ou de The Shield, qui fonctionnait sur le même principe. Du coup, les scènes de révélation, quand un personnage est amené à dire la vérité à un autre, n’en sont que plus fortes, plus émouvantes. Le côté ludique transparaît également dans les scènes pré-générique, dont le lien avec l’épisode, ce qui nous sera montré par la suite, doit être compris par le spectateur. Il y a également, au cours de la Saison 2, des scènes pré-génériques énigmatique, en noir et blanc, qui laissent deviner de terribles événements, et dont le spectateur aura la clé, inattendue, à la fin de la saison.

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Bref, Breaking Bad, pour tous ces éléments (le cast, la narration, jouant sur la déconstruction temporelle, la réalisation… ) et bien d’autres, est une série exceptionnelle à plus d’un titre. Une autre grande série qui n’a rien à envier à ses ainées de HBO comme Les Sopranos ou The Wire. C’est assez rare pour être souligné, et elle vaut la peine d’être découverte par tous.

Côté cast invité : Peu d’acteurs notables sont à retenir, mais on reconnaîtra tout de même quelques visages familiers : John De Lancie, ici tout en sobriété, loin de l’exubérance de son rôle de Q dans l’univers Star Trek ; Harry Groener, vu entre autres dans la Saison 3 de Buffy, the Vampire-Slayer (il y interprétait le Bad Guy de la saison, le terrible Maire Richard Wilkins III) et dans Las Vegas, viendra jouer les psy le temps d’un épisode ; enfin, Danny Trejo, qui a l’habitude de jouer les guests dès que l’on a besoin de faire intervenir des membres de la communauté hispanique, présent dans la plupart des films de Robert Rodriguez (Predators, Machette… ) vient jouer un membre “bavard” du Cartel.

dimanche, 03 mai 2009

(The) FLASH (Les Super-Héros dans les Séries TV)

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Présentation succinte d'une série de Super-Héroïque avec ses défants, mais aussi bon nombre de qualité (on aura vu tout de même bien  pier par la suite), à redécouvrir. Souvenirs...

En 1989, une vague de Batmania s'empare du public, à l'occasion de la sortie du Batman de Tim Burton. Sombre, violent, gothique, il remet sur le devant de la scène le super-héros dont le grand public doit encore garder inconsciemment l'image bon enfant véhiculée par la série parodique des sixties (à laquelle Tim Burton affirma au cours d'une de ces interviews rendre hommage !). Les super-héros, à l'origine héros de papier, ont toujours été plus ou moins courtisés par le cinéma ou le monde des séries TV. Constituant des personnages propices à donner lieu à des films ou séries d'action-aventures, c'est régulièrement dans leur univers que les séries TV ont puisé leur inspiration. On se souviendre par exemple d'une vague florissante d'adaptation lors de la décennie un peu folle des années 70, de la série Wonder Woman, de L'Homme qui valait 3 Milliards (d'inspiration comic), voire de la série Batman des sixties. Même si du fait des budgets d'une série TV ou de certaines concessions devant être faites, tous les éléments d'un comic-book ne fonctionnant pas toujours bien à l'écran. Devant le succès du film de Burton, on songe bien entendu assez rapidement, chez Warner à adapter d'autres héros à l'écran, et c'est le héros le plus rapide du monde, Flash, qui est choisi.

Le pitch de la série : Barry Allen travaille, tout comme son père avant lui, pour la police de Central City. Mais alors que son père était un policier de terrain, Barry Allen travaille pour le département de la police scientifique ; il est un "expert" avant l'heure, si l'on puit dire. Son meilleur ami est Julio Mendez, qui travaille avec lui, et est célibataire, même s'il a eu plusieurs aventures et en aura encore au cours de la série, sans pouvoir véritablement se fixer. Alors qu'il travaille tard le soir au laboratoire, la foudre vient le frapper, lui et des produits chimiques conservés sur place. Peu de temps après, Barry découvre qu'il a acquis le pouvoir de se déplacer très rapidement, bien plus vite qu'aucun autre homme auparavant. Bien vite, il sollicite l'aide de Tina MacGee, une scientifique travaillant à Starlabs...

Une seule et unique saison, inégale :  Flash a ceci de particulier qu'apparue au début des années 90, elle est une des dernières séries qui sera héritière des séries des années 60 à 80. Par ce type de séries, on entend ici une série présentant des personnages au caractère fixé une fois pour toutes, sans évolution possible, destinés à vivre une série d'aventures. Les personnages secondaires récurrents sont réduits à leur portion congrue, et la série, tout du moins au début, présente des épisodes ayant peu de liens les uns avec les autres hormis les personnages, des épisodes stand-alones (même si un ennemi peut revenir d'un épisode à l'autre perturber la vie du ou des héros, introduisant de ce fait un semblant de continuité).
Concernant les histoires elles-mêmes, elles mettent en scène Flash avec une série de méchants qui ne sont que de simples criminels (voleurs ou assassins) sans aucune aptitude surhumaine particulière, du menu fretin pour un super-héros. Une autre variante assez fréquente, est le fait pour Barry Allen de devoir aider une jeune femme en danger. Autant de conquêtes fréquentes, de petites amies d'un jour. Barry Allen, c''est aussi, dans la série, l'équivalent "Super-Héros" du Capitaine Kirk de Star Trek, dont les épisodes n'étaient pas avares en demoisellles en détresse à secourir. Enfin tout au moins au début de la série, puisque par la suite, la série s'améliore : on commence à mettre en scène des ennemis s'appuyant sur la technologie pour contrer Flash, et plus ou moins inspirés de personnages de comics : Captain Cold, utilisant des armes comme un fusil réfrigérant, le Mirror Master, utilisant un jeu d'hologrammes, ou encore le Trickster,  extravagant et déjanté, un personnage plus ou moins inspiré du Joker, le célèbre ennemi de Batman, et interprété de façon délirante par Mark Hamill (le Luke Sywalker de Star Wars). Le personnage sera présent à deux reprises, dont le dernier épisode de la série, la clôturant d'une certaine manière en beauté. Ces personnages de Super-Vilains sont abordés sur un mode réaliste, sans costumes, dans le même esprit quelque part que celui qui animera Christopher Nolan dans sa propositon d'un Batman et de son univers très réalistes. On appréciera l'effort de tenter de coller au comic originel.

Concernant ses personnages, on retrouve des archétypes facilement identifiables : le héros, la scientifique destinée à l'aider, avec une raltive tension sexuelle entre les 2, le meilleur ami quelque peu amusant, assez peu attentif pour ne pas se rendre compte que son meilleur ami est en réalité un Super-Héros. On notera aussi un duo de flics assez sympathiques, Bellows et Murphy, destinés à apporter un peu d'humour à la série, apparaissant dans quelques scènes bienvenues. Et puis y a le Lt Garfield, supérieur du héros, commissaire toujours un peu bougon et autoritaire.  

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Une esthétique comic et intemporelle :  Ce qui est agréable dans la série, est le souci apporté à développer une certaine esthétique. Si les coupes de cheveux et le look vestimentaire de certains personnages rappelle immanquablement les années 90, ainsi que certaines voitures aperçues dans le décor, on peut noter un soin certain apporté dans le choix de certains véhicules, semblant tout droit échappés des années 30 / 40. la modernité de l'époque cotoie ainsi certains éléments venus tout droit d' une autre époque, au charme rétro indéniable.
De nombreuses références au monde contemporain, l'avènement de certaines technologies comme l'Internet, le fait d'assister à de nombreux extraits télévisés dans la série (notamment par le biais du présentateur-reporter Joe Kline, inteprrété par le savoureux Richard Belzer, devenu désormais l'Inspecteur Munch) ne permettent pas d'avoir de doutes quant à l'époque dans laquelle le récit se déroule : nous sommes bien dans les années 90. Mais le monde de Central City est une sorte de monde parallèle à celui du spectateur. Ce croisement, ce mélange de certains éléments esthétiques donnent ainsi une couleur très particulère à la série, cela étant accompagné par une bande-son parfois 'jazzy' sonnant parfois très années 30-40, donnant également une ambiance un peu polar / film noir à l'histoire. 
Malheureusement, coûteuse en effets spéciaux, mine de rien, la série sera annulée au bout d'une seule et unique saison.

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Quelques Guest-stars inattendues :  Un autre des charmes de la série, est, on a pu le voir dans le paragraphe précédent, de croiser au détour des épisodes, des acteurs devenus célèbres depuis, dans des rôles de plus ou moins grande importance. Ainsi Richard Belzer, déjà mentionné plus haut, qui fait ici ses premières apparitions télévisées, que l'on connaîtra surtout pour son rôle de l'Inspecteur Munch, vue dans de nombreuses séries : Homicide ou Law & Order : Special Victims Unit, mais aussi un épisode de X-Files mettant en scène la rencontre entre les 3 Lone Gunmen.
Dans l'ép. 17 « Captain Cold », 3 guest-stars d'intérêt pour les Trekkers : Denise Crosby, plus connue pour avoir été le Lt Tasha Yar dans Star Trek : The Next generation ; Jeffrey Combs, acteur particulièrement apprécié depuis ses toutes premières prestations dans Re-Animator, et qui incarna le Ferengi Brunt et le Vorta Weyoun dans Star Trek : Deep Space Nine, mais aussi l'Andorien Shran dans Star Trek : Enterprise.
Dans le même épisode, on retrouve enfin Richard Burgi, vu depuis dans les séries The Sentinel et Point Pleasant, ou encore la première saison de 24.
On pourra noter encore au détour des épisodes, dans de petits rôles, Bryan Cranston, inoubliable interprète du père de Malcolm ou du chimiste Walter White dans la remarquable série Breaking Bad, Lydie Denier (Tarzan, Agence Acapulco saison 2) ou encore Elizabeth Gracen, la voleuse Immortelle Amanda dans Highlander. Dans le double épisode-pilote, était apparue la belle Paula Marshall. 

Les acteurs principaux de la série :  Quelques mots, pour finir, sur les deux acteurs principaux de la série : Dans le rôle-titre, John Wesley Shipp, acteur musclé, qui sera idéal dans le rôle-titre de Barry Allen / Flash. On reverra ce dernier dans le rôle du père de Dawson, dans la série éponyme. L'acteur jouera ensuite les guest-stars dans de nombreuses séries comme JAG ou CSI : NY.
Amanda Pays (Tina MacGee), à l'accent britannique à couper au couteau, a été surtout connu pour sa prestation dans la série Max Headroom, une série qui dénonçait le pouvoir de la télévision à travers le personnage virtuel de Max Headroom. Une série bien trop en avance sur son temps et qui ne fonctionna pas. On la reverra notamment dans un des épisodes de la saison 1 d'X-Files, "Fire", où elle interprète une inspectrice de Scotland Yard sur la piste d'un incendiaire (interprété par le désormais incontournable Mark A. Sheppard), ancienne amour de Fox Mulder. Elle aussi sera apparue par la suite dans un nombre conséquent de séries pour y jouer les guest-stars.

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