mercredi, 01 avril 2009
Les Séries TV : la Force Silencieuse
Mais pourquoi prend-on autant de plaisir à regarder les Séries TV ? Quels sont les éléments qui font la force de ce médium, sur d' autres ?
Quelques éléments de réponse…
La Mythologie
C'est le sel. La cerise sur le gateau du sériephile, récompensant sa patience. Ou pas ! Lui demandant, ou le remerciant, pour venir voir le nouvel épisode chaque semaine.
La Mythologie, c'est curieusement, ce qui titille le plus l' intérêt d' un sériephile acharné, et qui constitue l' ennemi des grands networks américains. Les networks la répugnent, car elle peut devenir un monstre cannibale. L' ennemi qui empêche le spectateur occasionnel de prendre une série en cours de route, et donc freine les rediffusions.
La Mythologie, dans une série, c'est le mystère, le puzzle. La question posée, qui transforme le spectateur en enquêteur, et le pousse à participer à la série, à sa construction. Ce sont des questions posées, tout simplement, sur un personnage, et qui accompagnent sa quête et / ou sa construction.
Hélas, la plupart du temps, si l' on se plaît à suivre une mythologie, il ne faut toutefois pas trop attendre de celle-ci. Et ce pour une raison bien simple : elle est en général lancée sans véritable point d' arrivée, et écrite au fur et à mesure. D' où de nombreuses déceptions. De toutes les séries à mythologies fortes rencontrées dans les séries, il n'en est que peu qui soient arrivées à terme de façon complètement satisfaisante. On pensera ici à X-Files, l' une des premières du genre, ALIAS, Battlestar GALACTICA (version 2003) ou encore .
De ce fait, il faut accepter la règle du jeu. Se contenter des quelques réponses apportées, et partit du principe que toutes les questions ne trouveront pas forcément réponse.
Les univers partagés - Les "récurrences"
Ce qui nous fait également regarder une Série TV, et ce qui fait sa force, c'est de développer pour certaines un univers très particulier. Qui se poursuit d' un épisode à l' autre jusqu' à fournir une véritable saga, pouvant s'avérer d' ampleur. Le premier élément que permet une séries TV, c'est le retour. Un personnage créé pour un épisode a plu au public ? Celui-ci en redemande ? Alors pourquoi ne pas faire réapparaître celui-ci ? Le retrouver encore une fois, et une autre, et une autre ? Le public, complice, s'en lèchera les babines à chaque nouvelle apparition, surtout si l' apparition du personnage est savamment amenée, sous forme de "surprise" lors du hook, ou même au sein de l' épisode. Nous sommes ici dans le cas où une série TV permet d' adresser un clin d'œil au téléspectateur en plus de le remercier de sa fidélité au show, celui-ci connaissant déjà l' individu. Pour ceux qui s'en souviennent, rappelez-vous de la Mac Gyver, où au détour d' un épisode, on retrouvait le débonnaire Jack, le copain embarassant de Mac, ayant le chic pour s'embourber dans les embrouilles et en plus impliquer les autres, la gaffeuse et enquiquineuse Penny Parker (interprétée par la jeune Teri Hatcher, bien avant son personnage de Susan dans les Desperate Housewives), ou du redoutable Murdock, la "Némésis", que l' on pouvait tuer 7 fois pour le voir revenir 8. Dans les années 60, Jim West et Artemus Gordon, qui exploraient les Mystères de l' Ouest, avaient droit à la réapparition du nain mégalomaniaque Miguelito Loveless, qui élaborait les plans les plus machiavéliques afin de dominer le monde.
Les séries usent du procédé à outrance, et c'est tout un univers de personnages, d' espces, qui naît sous les yeux du spectateurs,et rend de plus en plus passionnante et intéressante la série au fil des saisons.
Les personnages "bigger than life".
Ce sont les personnages issus de nous-mêmes. Des personnages extraordinaires, qui nous sont peut-être si semblables par certains aspects, en apparence, mais qui en même temps ne seront jamais totalement comparable à nous. Car ils sont extraordinaires. Ils sont nous, mais magnifiés. Sans entraves, ou s'ils les possèdent, ils s'en libéreront par d' autres aspects. Les Gregory House, Buffy Summers, Sydney Bristow, les Goren, Alan Shore, personnages sublimes, compagnons de route formidable que l' on suivra, année après année (ou saison après saison), tout cela pour les voir grand, chuter, trébucher, mais se relever, et triompher.
Et c'est pour cela, et pour d' autre choses encore, que l' on aime suivre les séries, passer autant de temps devant un petit écran. To Be continued (A suivre)…
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La "Kelleyrisation" des personnages
Un peu marre de la "Kelleyrisation" des personnages...
Hier, début de mon visionnage de la saison 2 de Boston Legal, excellente série judiciaire comico-dramatique. Et que découvre-je, entre autre, avec ce season premiere de la série ? Deux personnages escamotés, ceux de Monica Potter et Rhona Mitra, et arrivée de 3 nouveaux persos ! Et une seule chose à l' esprit, " punaise, la kelleyrisation a encore frappé ! "
Mais qu' appelle-ton exactement "kelleyrisation" ??
Hé bien… C'est tout simplement le traitement par-dessus la jambe de l' une des richesses des séries TV, à savoir les personnages. Car David E. Kelley, s'il est un génial créateur (lui aussi) et n'a pas son pareil pour créer des personnages attachants et drôles, souffre d' un défaut dommageable apparaissant dans la plupart de ses séries concernant leur évolution à long terme. Si certains de ses personnages n'ont plus rien à apporter à la série, ou si les acteurs incarnant ces personnages souhaitent voguer vers d' autres horizons, Kelley se contente simplement de les faire disparaître purement et simplement, sans apporter la moindre explication à leur départ ! Bien sûr, ce n'est ni le premier ni le dernier à user de cela. On avait déjà cette situation dans les années 80, voire 60, avec Mission : Impossible, où le remplacement ou le départ de personnages d' une saison à l' autre n'était en rien expliqué ou pris en compte. Mais la différence fondamentale avec les séries d'époque précédente était qu' elles reposaient moins sur les personnages que sur le concept même qui en faisait la force. Alors que les années 90 ont vu l' avènement du personnage. (j' évoque ici des faits de façon générale). Le problème est donc, comment s'attacher à des personnages susceptibles de quitter la scène d' une année à l' autre, sans une once d' explication, alors que d' autres séries prennent au moins la peine d' expliquer (de façon souvent artificielle, soit) le départ du personnage ?
Et l' autre versant de la Kelleyrisation, qui lui répond, c'est donc… L' intrusion dans l' univers de la série, sans une seule once d' explication non plus, de personnages qu' on ne connaît pas, dont on se demande ce qu' ils font donc là, sur lesquels on a aucun détail, et que l' on nous impose de force dans une série. Espérons qu' ils soient attachants !! Car là où la Kelleyrisation blesse également, c'est que l' histoire se comporte comme si ces personnages avaient toujours été là. Nous sommes donc dans la même maison, mais des personnes différentes sont venues y vivre, sans que nous ayons été présentés "en bonne et due forme".
Le phénomène est irritant au possible, et très désagréable, faisant presque offense au téléspectateur régulier, décevant quelque part sa fidélité, alors que le principe est à l' origine commercial, quand on change des personnages qu' on estime "usés" pour d' autres plus jeunes, plus efficaces, "neufs"…
Dieu merci, tous les scénaristes ne se comportent pas ainsi, et au vu de cela, on en apprécie d' autant plus Joss Whedon qui aura su jouer de la Kelleyrisation dans la saison 5 de Buffy, en donnant l' impression d' avoir sorti de nulle part une sœur caché, Dawn, qui, elle, aura droit à l' explication à plusieurs reprises par la suite de son apparition "Ex machina".
Donc au revoir Monica, au revoir Rhona, et on espère vous revoir ailleurs très vite…
PS : oui, je sais, le personnage de Rhona Mitra apparaît tout de même, mais sa sortie est tellement prévisible, avec son escamotage du générique de début, et cet ancien amour surgi de son passé tout d'un coup, et qui lui ferait oublier d' un coup d' un seul Alan Shore. Difficile d' y croire…
09:50 Publié dans Ce blog. Généralités, humeurs... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david e. kelley, boston legal, joss whedon, buffy, mission impossible, monica potter
dimanche, 25 janvier 2009
Welcome to SériesVerse !
Bienvenue à toutes et à tous sur le nouveau SériesVerse !!
Hé oui, il s'agit là d' un nouveau blog sur les séries TV, qui sera lui aussi fait de news, reviews et textes sur les séries. Pourquoi ce blog sur les séries ? Parce qu' elles continuent de faire partie de façon assidue de mon quotidien, et qu' il y a de la place pour tout le monde sur le Net et dans la Blogosphère, chacun abordant, je pense, les séries, les épisodes, avec une sensibilité fort différente.
Et également, inspiré par la déesse, parce que ce blog se veut comme une note d' espoir, à l' heure d' une époque charnière, où certaines grandes séries s'apprêtent à disparaître sur les principaux networks US (24, LOST,… ) , après les "disparitions" des dernières grandes séries des chaînes cablées (Deadwood, The Sopranos, The Wire, The Shield… ). Espoir, car Fringe a pointé son nez à l' horizon, que Dollhouse est encore à découvrir, que des séries de qualité continueront d' être produites.
Et car une vie ne suffit pas, il me reste encore pas mal de séries et de saisons à découvrir, et à chroniquer !
En espérant être encore émerveillé, et partager de belles découvertes, rendez-vous ici, régulièrement !
18:21 Publié dans Ce blog. Généralités, humeurs... | Lien permanent | Commentaires (2)