Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 29 juin 2011

Les "Grandes séries" : éléments de réflexion...

Dans ce blog et ailleurs, j’utilise beaucoup cette expression : “grande série”. Mais qu’entends-je par là exactement, et qu’appellerait-on une grande série ?

GS 1.jpg

Déjà, bien évidemment, je pars du principe qu’il existe différentes qualités de séries : des mauvaises séries, des séries passables, des séries fort sympathiques, et des chefs-d’oeuvre. Comme dans d’autres domaines artistique comme la peinture, la sculpture, le cinéma ou la littérature. Les séries portent en elles des défauts ou des qualités, sont bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, ce qui fait qu’on peut porter un jugement critique sur elles. C’est ce que je pense et je n’en démordrai pas, ou sinon, la critique (quel que soit le domaine) n’a plus lieu d’être, et autant fermer les blogs et cesser d’acheter certains magazines. Se pose alors le problème du jugement critique : qui peut être à même de juger une série ? Hé bien, et cela peut-être pour de la prétention, les personnes comme moi, réellement passionnées, les sériephiles, qui considèrent non pas les séries comme le simple moyen de passer un moment agréable, mais comme un objet de réflexion, qui peuvent être analysées, examinées, sur lesquelles on peut porter un jugement réfléchi ou passionné. Des personnes qui regardent beaucoup, énormément de séries, d’épisodes, au point de s’être forgées une véritable culture sériephilique, et donc qui se cultivent le “goût”. Même si ce n’est pas qu’une question de “goût”…

Et puis il y a des critères objectifs que l’on peut se donner pour juger : l’originalité d’un concept, la qualité de l’interprétation, les personnages, les scénarios, la réalisation…

 

Et pour justement évoquer ce que l’on appelle des “grandes séries”, j’utilise principalement 2 éléments de référence :

La force du concept de départ, ou la capacité pour une série à transcender son concept de départ, le dépasser pour raconter tout autre chose. Dans une interview à l’occasion de la sortie des épisodes en version remasterisées de Star Trek, William Shatner disait à peu près la même chose. Ce qui a fait que les séries emblématiques des années 60 sont restées dans l’inconscient collectif, c’est la force de leur concept. Star Trek, c’était un équipage cosmopolite, dont les membres d’équipage étaient chacun originaires d’une nation différente, voyageant à travers l’espace pour se confronter à l’inconnu, de nouvelles formes de vie, avec toujours au bout du compte la tolérance et la compréhension mutuelle. A bord, d’ailleurs, on pouvait compter un extra-terrestre. Pour Mission : Impossible, une équipe d’agentes secrets était soigneusement constituée pour des missions dites “impossibles” à réaliser, portées toutes entières par une musique martiale accompagnant les différentes étapes d’un plan complexe élaboré intégralement à l’avance. Les Mystères de l’Ouest proposaient un mélange détonant de western, de Science-Fiction et d’espionnage, au point de constituer une série véritablement unique. Le genre de série à mêler différents genres déjà existants, avant de devenir un nouveau genre en soi. Et on pourrait sans mal multiplier les exemples.

Et puis il y a les séries qui échappent à leur concept de départ, se réinventent, mutent, si l’on peut dire, au point de ne plus ressembler à ce qu’elles étaient au début, mais sans pour autant renier leurs premiers épisodes, leur première saison.

Buffy, the Vampire-Slayer n’était au départ qu’une série lycéenne de plus, tirant son originalité d’ajout d’éléments de films d’horreur, de monstres, pour devenir une série sur la vie, le passage à l’âge adulte, avec tout e que cela implique. X-Files ne fut pas qu’une série sur des phénomènes inexpliqués, c’est une série explorant les progrès à venir de la science, et qui montra un autre visage de l’Amérique, parfois inquiétant ou angoissant. Une série montrant aussi que l’animalité qui sommeille en chacun de nous est toujours prête à éclater. FRINGE n’était qu’une série policière de plus avec des phénomènes là encore inexpliqués, une sorte de nouvelle version d’X-Files, avant de se transformer en histoire de “guerre des mondes”, de terres parallèles s’affrontant afin d’empêcher leur destruction. Là encore, on pourrait multiplier à l’envi les exemples.

Mais la différence est là : s’il est possible de juger certaines séries qui ne connaissent pas d’évolution notable, ou de leur concept, restent à peu près semblables de leur saison 1 à 10 (comme 7th Heaven / 7 à la maison ou Baywatch / Alerte à Malibu, par exemple… ), les grandes séries ne peuvent subir ce traitement. On ne peut juger Buffy, X-Files ou FRINGE sur les premiers épisodes ou la Saison 1, toux ceux qui ont suivi ces séries le savent ce serait tout simplement ridicule et ne donnerait qu’une vision faussée, parcellaire de ces séries.

De plus, ces séries atteignent un point où la confiance en les personnages, les comédien(ne)s, est tellement forte, qu’elles peuvent se permettre de proposer des épisodes atypiques, jouant avec l’image de la série, les personnages, changeant soudainement de ton, proposant au spectateur récompensé de sa patience une parenthèse enchantée. Les 3 séries citées l’ont fait. Xena, Urgences, The Sopranos, Farscape, l’ont toutes fait à un moment ou un autre. J’y reviendrai probablement dans une nouvelle note, ou une autre série de notes.

Parmi les grandes séries, je placerai également les séries mettant en scène des personnages si “puissants”, si bien construits, écrits et interprétés, qu’ils marquent l’esprit des spectateurs de façon durable, à jamais. Tout comme la carrière des comédiens les ayant interprétés. Tout le monde se souvient du Prisonnier, de Spock, de Columbo, de Magnum, de Mulder, de Scully, tout le monde se souviendra de House, et de Simon Baker.

Pour finir, je dirais qu’une dernière grande différence sépare les séries mauvaises ou moyennes des grandes séries : le premier type de série est écrit en vue de drainer un audimat particulier, est écrite pour un certain type de public. Les grandes séries, elles, finissent par construire leur propre public, leur propre audience. Avec succès, ou pas.

KNIGHT

samedi, 22 mai 2010

HERCULES : retour sur la série

Récemment, j'ai terminé une autre série, Hercules the Legendary Journeys, dont je n'avais encore jamais vu l' intégralité.

HERC 1.jpg

Hercules, c'est l' une des deux séries suivies dans les années 90 sur TF1 le samedi en fin d'après-midi, avec le même intérêt que Xena, son spin-off, qui s'échangeaient chacune la place. Une série qui donna lieu à 2 spin-off, d'ailleurs, le second étant plutôt destiné à la jeunesse (?), puisqu'il mettait en scène les aventures du Jeune Hercules, de jeunes acteurs reprenant les rôles-titres. Ainsi qu'un film d'animation mettant également en scène Xena.

Et donc, avant que je ne reprenne la série en VO, puisque je l'ai faite et suivie péniblement en VF jusque là (je suis persuadé que la série est bien plus forte et réussie en VO), il s'agit de dresser un petit bilan de la série.

Les points positifs de la série :

- une galerie de personnages attachants, réapparaissant à l'occasion, que l'on se plaît à retrouver au détour des épisodes. Entre Salmoneus, le marchand, débonnaire, toujours avec une nouvelle idée pour tenter de faire fortune, Autolycus, le roi (auto-proclamé (?) ) des voleurs, interprété par le délicieux Bruce Campbell, Ares, le démoniaque dieu de la guerre, grand ennemi d' Ares, Aphrodite, la soeur fofolle d'Hercules se balladant dans la Grèce antique à moitié nue, ou encore la diabolique Discorde, la série aura créé toute une série de personnages formant le Herc/Xenaverse.

- Le thème des doubles, avec l'apparition d'un univers-miroir. C'est toujours une bonne idée, les acteurs et actrices étant mis en situation de jouer une version décalée de leur personnage.

- Les cross-overs avec Xena, même s'ils furent rares / pas assez nombreux à mon goût.

- Un excellent acteur, bourré de talent : Michael Hurst. La révélation de la série, ayant dépassé le simple statut de side-kick, au point de voler parfois la vedette à Hercules, capable de faire reposer un épisode sur ses seules épaules plutôt que sur celles de Kevin Sorbo, finalement assez fade. Michael Hurst incarna non seulement Iolaus, le meilleur ami d' Hercules, mais également la Veuve Twanky, tenancière d' une école de danse, livrant de savoureuses interprétations, ou encore legardien des Enfers Charon.

- Un héros inspirant. La série fut bourrée de bons sentiments, mais quoi de plus normal pour une série proposant les aventures d'un super-héros de l' Antiquité, Hercules ayant tout d'un Superman de cette époque ? Les qualités d' Hercules, de la même manière qu' un Doctor Who, sont de tirer le meilleur parti de l'Humain, de garder toujours une foi inébranlable en lui, et de pousser chacun à donner le meilleur de lui-même. Une série positive, donc, à l'image de son héros.

- Une imagination débridée, Hercules n'ayant pas peur du ridicule. Ni des anachronismes, ni de réécrire l'histoire. Ainsi, un Hercules déchaîné inventera le rock'n roll (!), aura à affronter un poulet géant (!!), ou sera transformé en cochon (!!!), le temps d'un épisode, entre autres délires !

- Des clip-shows (épisodes reprenant des images d'anciens épisodes, afin d' économiser le budget ou de réaliser un péisode malgré un épuisement de celui-ci) réussis, farfelus, inspirés. L'idée étant de créer des histoires prenant place au XXème siècle, les membres du casting reprenant le rôle de personnes réelles du studio afin d'en proposer une parodie, de se moquer gentillement d'eux.

- Iolaus apparaissant ou disparaissant au bon soin des scénaristes sans aucune explication. Un coup, il accompagne Hercules, un coup pas. Soit, les deux compagnons n'ont pas besoin de partager systématiquement chaque aventure, mais je n'ai pas apprécié.

HERC 2.jpg

Et les points négatifs :

- pas d'histoire ou d'arc d'importance ou marqué par l'épique, à la différence de Xena. La série n'aura pas sû raconter d'histoire de grande ampleur, digne d'un personnage légendaire. L'un des derniers arcs mis en scène, opposant Hercules à un dieu désincarné du Mal (il semble d'ailleurs que ce soit une constante de proposer ce type de méchant dans les séries de Fantasy : Buffy avait été confronté àThe First, tout comme Highlander a eu un équivalent de démon désincarné entre sa 5ème et sa 6ème saison), Dahak, honteusement piqué à Xena, énième supériorité du spin-off sur la série-mère.

- Beaucoup d'épisodes furent plombés par des romances sirupeuses soit destinées à Hercules, soit à Iolaus. Avec le genre de scènes qu'on imagine, ayant tendance à s'éterniser.

- Des méchants ridicules. A de nombreuses occasions, la série m'a fait penser à un sentai japonais par ses ennemis, leur look.

-Un series finale / dernier épisode absolument honteux, sans aucune ampleur ou importance, à l'image de la Saison 6 (en réalité 8 épisodes seulement proposant un rab d'aventures pour le héros) simple épisode semi-loner. Zeus se rend compte qu'il a besoin d'Hera, ou souhaite recommencer son histoire avec elle, et la ressuscite. Ares ressuscite les Titans pour assouvir sa vengeance. Le problème est que ces géants incarnanat chacun un élément (air, eau feu) n'impressionnent personne. Pas de défi à la hauteur d'Hercules, une simple dernière aventure. Dommage.

- Xena, le spin-off sera mieux en tous points, toujours gagnant, quel que soit le domaine, beaucoup plus admiré d'ailleurs que Hercules, à gagnant. Je prends beaucoup plus de plaisir, personnellement, à visionner celle-ci.

Sur SériesVerse, je proposerai peut-être un avis épisode par épisode, s'il m'est possible... Ainsi que sur Xena, bien sûr.

KNIGHT

vendredi, 12 février 2010

Xena, the Warrior-Princess : Pourquoi regarder la série ?

Pourquoi regarder Xena, the Warrior-Princess ? Et surtout, pourquoi a-t-elle tant marqué les Xénites, une fanbase solide dévouée à la série ? Parce que bien avant les excellentissimes X-Files, Buffy, the Vampire-Slayer et Farscape, une autre série S-F / Fantastique avait su offrir parfois des délires incroyables, cédant la place à la comédie, parfois musicale.

Mais plutôt qu'un long discours, une seule vidéo, pour vous en convaincre, music-video de la série, véritable petit moment de bonheur, alors que je viens de visionner l' épisode de la Saison 4 "If the Shoe Fits" :

 

Avec une pensée émue, à l'idée triste, et pessimiste, que des séries comme ça, on ne risque plus, malheureusement, d' en avoir avant un moment.