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dimanche, 14 septembre 2014

YOUNG & HUNGRY : C’est dans les vieux pots… (les Nouvelles Séries de l’été 2014)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Quand deux mondes s'entrechoquent... Josh Kaminski, un jeune entrepreneur d’une trentaine d’années fortuné, féru de technologie, engage Gabi Diamond, une jeune blogueuse culinaire dynamique, pour en faire son chef personnel. Ils sont jeunes, ils sont beaux, et s’entendent bien. Mais si Gabi pourrait craquer pour le beau Josh, et inversement, Josh est malheureusement déjà fiancé.

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les dix épisodes de la Saison 1) :  Young & Hungry est une série lancée à l’occasion de l’été 2014 sur la chaîne ABC Family. Il s’agit d’une sitcom dont le principal argument est de donner la vedette à Emily Osment, comédienne et chanteuse, ancienne meilleure amie de Miley Cyrus / Hannah Montana dans la série éponyme, mignonne et pétillante. Et ce sera un avis bien plus court que d’habitude puisque Young & Hungry est une sitcom très légère, gentillette, à l’ancienne (peu de décors, et rires enregistrés), avec des personnages qui correspondent plus ou moins à des stéréotypes : Yolanda est la gouvernante noire dynamique et généreuse, Elliot Park est l’assistant homosexuel qui aime bien les ragots (à noter qu’il est incarné par Rex Lee, déjà vue dans l’excellente série Entourage), et on a bien entendu la meilleure amie de l’héroïne / sa confidente, etc. Comme souvent dans les sitcoms, on cultive l’aspect comédie romantique, le principal intérêt étant de savoir si Josh et Gabi finiront par se rapprocher définitivement, s’avouer qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Bref, cette sitcom ne réinvente rien, et ce n’était de toute façon pas le but pour une série diffusée en plein été. Elle se laisse tout simplement suivre, pour peu que l’on ne soit pas lassé du genre et qu’on sache à quoi s’attendre, un peu dans le même genre que Melissa & Joey.

L’info en plus :  Parmi les différents producteurs exécutifs de la série, on notera le nom d’Ashley Tishdale, qui joue d’ailleurs les guest-stars dans l’un des épisodes.

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dimanche, 10 août 2014

CH:OS:EN : la Moralité une nouvelle fois en question. (Les Watchers sont parmi nous)

Cet été aura été une nouvelle fois l’occasion de découvrir une petite pépite, que je ne saurais trop vous recommander, et voici pourquoi.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Ian Mitchell, un avocat, époux et père de famille, trouve un matin une étrange boîte devant sa maison de Los Angeles. Dedans : un pistolet chargé, la photo d'un inconnu, et un mot lui annonçant qu'il a trois jours pour le tuer... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter absolument un œil (mon avis critique sur les 2 premières saisons) :  CH:OS:EN est une production à petit budget produite par Crackle, qui constitue une sorte de Netflix, soit une plateforme Web proposant du contenu légal sur Internet. Il s’agit d’une production originale créée par Ben Ketai et Ryan Lewis, qui en rappelle d’autres : Breaking Bad, UTOPIA (déjà évoquée sur ce blog) et certains dramas japonais comme Liar Game. Quel est le point commun que je vois entre toutes ces productions ? C’est un budget assez réduit, une absence de moyens compensée par une certaine inventivité. Une attention particulière portée à la réalisation, afin de dissimuler le manque de moyens. Et le fait de faire basculer des personnages ordinaires, à la vie sans histoires, en les confrontant à des choix moraux difficilement surmontables, personnages dont on suit la transformation progressive à force d’épreuves. C’était le cas pour Walter White et son associé Jesse Pinkman, de Breaking Bad, et c’est également le cas pour les personnages principaux de la remarquable série UTOPIA. Ainsi, dans CH:O:SEN, Ian Mitchell et Laura Mitchell deviennent les victimes malheureuses d’un sinistre jeu, qui consiste à éliminer d’illustres inconnus, et à éviter d’être tué soi-même. Soit typiquement le type de sujet rencontré dans bon nombre de mangas, héritiers d’une logique « Battle royale », où l’on oppose des individus ordinaires en les poussant à se trahir jusqu’à parfois s’éliminer (voir entre autres les mangas Liar Game, Btooom !, Doubt ou encore Judge). De cette conspiration de l’ombre aux ramifications insoupçonnées, aux contours mal définis, on ne saura finalement rien. En cela, la série rappelle les chef-d’œuvre paranoïaques du genre que furent, et même sont encore, Le Prisonnier ou Nowhere Man / L’Homme de Nulle part, qui proposaient également de confronter un individu seul à une organisation tentaculaire, partout et nulle part à la fois. Capable d’autoriser le meurtre de plusieurs individus sans que l’on ne sache les véritables raisons de tels meurtres. Capable d’avoir des agents dans toutes les sphères, aussi bien chez des secouristes que des policiers par exemple. S’agit-il de démontrer qu’il n’y a jamais de personne réellement innocente ? D’occuper les soirées de riches désoeuvrés fascinés par cette violence gratuite des meurtres commandités ? On nous explique à plusieurs reprises que les crimes sont filmés, qu’il y aurait des caméras partout, observant les personnages en permanence. Est-ce vraiment le cas ? C’est, peut-être, afin de ne pas laisser le spectateur sans réponses, ce qui semble être l’explication. En tout cas, et comme pour Le Prisonnier ou Nowhere Man, la question du « qui ? » compte moins que le questionnement philosophique autour de l’Identité ou de la légitimité du crime posé par la série. Si la vie d’un de nos proches est menacée, peut-on se résoudre à prendre la vie de quelqu’un d’autre. Est-ce que le crime est rendu « légitime » pour autant ? Chacun répondra selon ses propres principes moraux, la limite fixée à ceux-ci. Le tout dans une ambiance délicieusement paranoïaque, ou les personnages principaux tout comme le spectateur est amené à se méfier de tout le monde. Avec un autre questionnement pour lui : en assistant aux nombreuses tentatives d’assassinats présentées par la série, n’est-il pas le complice involontaire de cette violence gratuite ? Ou bien n’est-ce pas lui, le fameux Watcher (terme polysémique pouvant désigner l’Observateur ou le Spectateur) ?

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Pour en revenir à la série elle-même, si les personnages principaux peuvent sembler quelque peu stéréotypés, avec pour la 1ère saison le « héros », sa femme dont il est divorcé, leur fille, la secrétaire dévouée, le collègue-pote, etc… On ne peut pas en attendre plus du format de la série, constituée d’épisodes relativement courts, de 20 min (alors que le format traditionnel des productions britanniques et américaines consiste en des épisodes de 40 à 60 minutes en général). Ecriture un peu légère concernant la définition des personnages compensée par un aspect addictif, les cliffhangers intervenant au meilleur moment, la série étant écrite et produite afin d’être facilement marathonée / regardée d’une seule traite dans un délai relativement court. Concernant l’interprétation, elle est relativement bonne, et l’amateur de série retrouvera quelques noms connus, qui font le travail sans dénoter. Le personnage principal de la Saison 1 est interprété par Milo Ventimiglia, surtout célèbre pour sa participation à la série HEROES, et qui parvient à faire oublier d’ailleurs ici le Peter Petrelli de ladite série. Sa femme est interprétée par la belle Nicky Whelan, que l’on retrouve dans la série MATADOR initiée par Robert Rodriguez. La S2 sera l’occasion de croiser Brandon Routh, et tant qu’à parler du casting, on peut également mentionner les participations à la série de Rose McGowan (Charmed) ou encore Chad Michael Murray (One Tree Hll).

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En résumé :  CH:OS:EN s’avère une excellente surprise, une production qui joue de ses contraintes budgétaires pour développer un univers et une intrigue immédiatement addictifs. Conçue de toute manière pour être visionnée ainsi, il est difficile une fois commencée de ne pas enchaîner les épisodes, d’un format relativement court. Baignant dans une ambiance paranoïaque à souhait, il est difficile de ne pas penser lorsqu’on les connaît bien à d’autres séries emblématiques comme Nowhere Man ou Le Prisonnier. Pour un coup d’essai, CH:OS:EN est une petite réussite. 

jeudi, 07 août 2014

REVOLUTION : une seconde saison… ratée ! (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

Il est difficile souvent de suivre toutes les saisons des séries que l’on voudrait voir. Au bout d’un moment, le temps manque et il faut faire des choix. Cette année, j’avais laissé de côté la Saison 2 de REVOLUTION, après avoir suivi la Saison 1 la saison précédente, me contentant d’enregistrer les épisodes et de les archiver. Et puis ce printemps fut l’occasion de marathonner la Saison 2, que je voulais voir tout de même pour juger par moi-même et terminer la série.

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Mon avis critique sur la Saison 2 :  J’avais loupé l’info à l’époque, mais la saison 2 de cette série diffusée sur NBC fut l’occasion d’accueillir un nouveau showrunner, en la personne de Rockne S. O’Bannon. Pour rappel, la Saison 1 avait pour showrunner Eric Kripke, et encore, on peut se demander si l’homme joua pleinement son rôle lors de cette première saison. D’ailleurs, REVOLUTION faillit bien ne pas avoir de Saison 2, et le but de cet embauche était de relancer la série sur de nouveaux rails, dans de nouvelles directions. Seulement, j’estime personnellement que O’Bannon est terriblement surestimé. S’il a créé la géniale série de space-opéra FARSCAPE, celle-ci ne s’est vraiment améliorée qu’après son départ progressif, et ne se résumait qu’à réunir des extraterrestres de différents horizons à bord d’un vaisseau. Rien de très nouveau à la base, donc. Parmi ses autres faits d’armes, on peut citer Cult, série au concept nébuleux autour des fanbases et de leurs rapports à ne série mêlant les niveaux de réalité, qui n’a d’ailleurs duré qu’une saison, et DEFIANCE, une série au final très décevante, qui voit le destin d’une ville et de plusieurs familles dans un contexte S-F / Western, dont la principale caractéristique est de présenter plusieurs races extraterrestres, en plus d’accompagner un jeu en ligne dont on entend finalement peu parler. Bref, rien de très folichon. Et donc que vaut cette saison 2 ? Hé bien il y a de quoi passer son chemin, personnellement.

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La Saison 2 trahit quelque peu la Saison 1, et les attentes autour des productions Bad Robot. Sur Twitter, j’utilise parfois le hashtag #BadRobotAddicted quand je tweete à propos des productions Bad Robot, et depuis pour moi les belles surprises que furent ALIAS, LOSTet FRINGE. Je me définis comme tel parce que pour moi, les productions Bad Robot sont synonymes de qualité avec la promesse de concepts quelques peu excitants, enthousiasmants, de personnages plus ou moins bien écrits, aux relations également travaillées, avec cette part de mystère qui accompagne les séries de cette société de production. Malheureusement, il faut bien le dire, cette série aura fait partie de mes déceptions de la part de Bad Robot. La faute probablement à une image claire de ce que devait être la série, de ce qu’elle devait raconter, la direction vers laquelle elle devait tendre. Et encore, dans la saison 1, on avait quelques arcs narratifs clairs : la recherche de Danny Matheson, la lutte fratricide entre Miles Matheson et Bass Monroe, le mystère autour de l’électricité disparue. Avec un autre élément mythologique fort, la Tour, dans laquelle une troupe d’hommes étaient enfermés, prêts à défendre cet endroit jusqu’à la mort, car la Tour permettait de faire repartir l’électricité (si mes souvenirs sont exacts). Donc, à la fin de la Saison 1, les « héros » de la Série sont parvenus à la Tour, et l’électricité est de retour, mais cela permet le lancement de missiles nucléaires. Et donc la Saison 2…

Celle-ci est marquée par l’absence de l’électricité à nouveau. On apprend que son retour n’aura duré que 4 minutes, avant qu’elle ne disparaisse à nouveau. Et on se retrouve avec un univers un peu Western, et des gens qui vivent dans une certaine pauvreté. Le côté verdoyant et coloré, avec ces plans sur une nature ayant récupéré ses droits est bien loin. On est, avec l’univers représenté, et les différentes histoires présentées, proche désormais du Western. (Tiens donc, comme pour DEFIANCE !) Côtés arcs narratifs de cette Saison 2, on se concentre sur différents groupes, différentes villes, qui veulent s’approprier le contrôle, la domination. Le terme « patriote » est galvaudé et sert à tout bout de champ, pour justifier tout et n’importe quoi. Le président des E-U a survécu planqué dans un endroit sûr, et prépare la reconquête, mais plusieurs groupes entendent faire régner leur loi. Et la série se réclame tout de même de la… S-F. Car [SPOILER] après avoir appris que l’électricité disparue était le fait de nanites, des robots à la taille microscopique se baladant dans l’air et absorbant l’électricité, ceux-ci sont… doués d’une conscience (facepalm), tentent de communiquer en matérialisant l’image de proches / personnes disparues (tout comme le Monstre de fumée noire de LOST, au passage), afin, par exemple, que Aaron Pittman corrige une erreur dans leur code informatique (les nanites sont en train de mourir). Et les nanites se livrent à des expériences sur les humains, avant de comprendre qu’ils ne méritent pas de dominer, et sont prêts à prendre le contrôle. (facepalm, encore une fois). [FIN DU SPOILER].

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On place les personnages principaux dans des positions inédites. John Neville reste la pourriture de base, prête à tout pour survivre et se venger. Du coup, on ne compte plus les retournements de veste et les manipulations du personnage, on ne sait plus ce que veut le personnage au final, qui rentre dans la catégorie des mauvais parce qu’ils le sont. Pour Monroe, on tente une rédemption du personnage, qui n’est plus le grand méchant de la série, et va rejoindre le clan des « héros ». Si John Neville avait des problèmes relationnels et vivait une situation conflictuelle avec son fils, on double la mise : [SPOILER] Monroe recherche son fils, le retrouve, et ce ne sera pas simple de renouer avec un fils quand on a été un père absent. Et pour cause parce que de mémoire, l’existence de ce personnage n’a jamais été évoquée en Saison 1. Lui aussi parviendra à séduire Charlie, qui n’aura craqué que pour des « mauvais garçons ». [FIN DU SPOILER] Et donc comme on n’a pas de direction claire, et qu’on ne sait pas vraiment ce que doit raconter la série… on invente des intrigues usées jusqu’à la corde à force d’être employées, comme par exemple celle de l’épidémie ou du virus. Lorsqu’un épisode d’une série traite d’une épidémie ou d’un virus, c’est que les scénaristes n’ont pas ou plus d’idées. Et on multiplie les scènes de violence extrême plus qu’il n’en faut, pour remplir la série. Il faut bien le dire, jamais je n’ai vu de série où l’on frappe, on tire, on poignarde on tue autant. Avec sa Saison 2, la série est devenue la plus violente que j’ai pu voir venant d’un grand network. Même 24, avec son ton très sombre, sérieux, n’accumulait pas autant de scènes de cet acabit, je trouve. Et donc cette Saison 2 est ratée. Le seul épisode qui surnage est l’épisode 2.15, centré sur Aaron Pittman. Et pour cause, il s’agit d’un épisode « réalité alternative / Matrix », [SPOILER] où celui-ci se retrouve plongé dans un univers « normal », une réalité proche de la nôtre, trop belle pour être vraie. Est-ce un rêve, ou la réalité ? Que sont devenus les autres personnages de la série dans cette réalité alternative ? [FIN DU SPOILER]. Et pour combler le tout, les scénaristes qui auraient dû sentir le couperet de l’annulation arriver, devant des audiences de moins en moins encourageantes et de plus en plus faibles, choisirent de finir la série sur un cliffhanger. Sic / Facepalm.

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En résumé :  Autre série se déroulant dans un univers post-apocalyptique du style de Walking Dead, dévoilant une violence sourde au cours de sa saison 2 qui vient combler une narration qui ne sait pas ce qu’elle doit être et où elle veut aller, à part peut-être avec une intrigue tournant autour du destin des E-U livré à différentes milices militaires, la série REVOLUTIONfut une belle déception. La Saison 2 est encore moins Bad Robot que la Saison 1, plus mauvaise, et la série ne comporte même pas de véritable fin.

Les Guest-stars de la Saison 2 :  Le sériephile averti reconnaîtra sûrement Stephen Collins, le Révérend Camden de 7 à la Maison, ainsi que Zeljko Ivanek, vu dans un nombre incroyable de séries télévisées, Reiko Aleisworth (24) ou encore Anthony Ruivivar (Third Watch/ New York 911, entre autres).