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mardi, 29 juillet 2014

THE GOOD WIFE : Les séries judiciaires font toujours recette !!

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The Good Wife fait partie de ces séries plébiscitées par les sériephiles qui la suivent assidûment, qui en vantent les mérites sur Twitter. Au point qu’elle fait partie de ces séries qui, si on ne la suit pas donnent l’impression de passer à côté d’une grande série. Je ne l’avais jamais suivie, étant réfractaire à Juliana Margulies. Ce n’était pas vraiment le cas dans Urgences, mais je trouve cette actrice particulièrement mauvaise, froide, et inexpressive. Pour moi, elle ne dégage rien, elle joue les émotions, sans parvenir à les communiquer jamais (et sauf erreur, je crois que c’est ce que reprochait Martin Winkler à Gillian Anderson à l’époque d’X-Files). Bref, j’ai profité du Challenge Séries pour la visionner enfin. J’avais commencé à la visionner Hors-Challenge, et puis je me suis dit que comme j’étais lancé, autant l’ajouter. Elle switche donc avec Boston Legal, que je terminerai… plus tard. Donc, le pitch…

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Après le scandale suscité par l'infidélité et la corruption de son mari, le procureur de Chicago, Alicia Florrick, doit chercher un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle se fait alors embaucher en tant qu'avocate dans un cabinet réputé de Chicago et doit faire ses preuves malgré – et à cause de – la réputation de son mari. (source : Allociné.com)

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les 4 premières saisons) :  The Good Wife, vous l’aurez aisément compris, est la nouvelle série judiciaire du moment, et l’une des séries « hype ».  Elle est l’œuvre du duo Robert et Michelle King, les frères Ridley et Tony Scott sont crédités comme producteurs exécutifs, et elle fut lancée sur CBS à la rentrée 2009. Cette série est une énième série judiciaire, mais il faut comprendre que les chaînes américaines remplissent apparemment leurs grilles avec des séries rentrant parfaitement dans certaines cases : séries judiciaires, médicales, policières qui drainent toujours un public conséquent. The Good Wife fait partie de ces séries américaines parfaitement produites, avec des interprètes de qualité, et une bonne écriture. Objectivement (si tant est qu’on puisse l’être), elle est une bonne série, difficile de de dire le contraire. Parmi ses principales qualités, on peut noter le fait de jongler adroitement entre plusieurs arcs narratifs et les faire se croiser habilement. La série s’inscrit dans la norme des séries actuelles, à savoir une affaire / un procès par épisode, tout en développant des tas de lignes feuilletonnantes autour qui font que la série ne peut qu’être suivie dans l’ordre. Si The Good Wife est à la base une série judiciaire, elle aborde la sphère familiale avec ce mariage loin d’être parfait en Alicia Florrick et son mari Peter, que tous deux tentent de faire fonctionner malgré tout, tous deux étant profondément aimants à l’égard de leurs enfants. Mais cette série se veut également politique, puisque le personnage de Peter Florrick, devenu Procureur, court après d’autres mandats et des responsabilités toujours plus importantes, bon nombre de scènes le suivant alors lors de ses campagnes, et aiment à montrer les manœuvres politiques qui en découlent. Et puis les questions d’actualité, les préoccupations sociales sont elles aussi présentes dans la série, en lien avec les différentes affaires présentées, comme la situation au Moyen-Orient, la question de l’homosexualité, etc. Une série riche, donc, qui s’offre la liberté d’aborder différents sujets, et mêle adroitement différents genre. Et une série qui repose sur l’exploitation à plein du format sériel. J’avais déjà expliqué lors d’une de mes premières notes que l’une des raisons pour lesquelles on prend du plaisir à suivre une série est pour avoir la satisfaction de reconnaître tel ou tel personnage, déjà apparu, qui revient. Dans TGW, on peut compter et citer une cinquantaine au moins de personnages récurrents ! Que ce soit les juges et leurs petites manies, comme le juge Abernathy, qui aime à évoquer en début de procès un sujet d’actualité, Jackie Florrick, la mère de Peter, archétype de la vieille chouette née pour nuire, les avocats adversaires de Lockhart & Gardner comme Nancy Crozier qui aime à jouer les filles de la campagne sainte-nitouche, ou le roublard Louis Canning, toujours affable, qui se montre capable des pires coups bas, les clients du cabinet, appelés à revenir, les assistants du procureur… Je n’ai cité que quelques exemples, mais la liste pourrait être très longue. Au point d’ailleurs que cette qualité pourrait devenir un défaut : les personnages vont et viennent au gré des intrigues apparaissant comme disparaissant selon que l’on ait besoin d’eux ou pas. Tout comme celle des guest-stars apparaissant dans la série : Amy Acker, Dylan Baker, Michael J. Fox (dans le rôle du fourbe Louis Canning, rôle à contre-emploi), Kyle McLachlan (est-il besoin de présenter la figure emblématique de Twin Peaks ?), Matthew Perry, Maura Tierney (vue dans Urgences), la belle Amanda Peet… Une série de prestige, qui accueille des guest-stars de prestige. L’écriture de la série est efficace, l’interprétation des acteurs et actrices de qualité, les épisodes se suivant sans jamais ennuyer. Alors malgré toutes ces évidentes qualités, pourquoi je n’accroche pas autant que ça à la série, pourtant très bonne ?

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Parce que toutes ces qualités précédemment évoquées… D’autres séries séries avant elles en ont bénéficié, et en MIEUX !! Les personnages aux petites manies, Ally McBeal le faisait de façon beaucoup plus intense dans les années 90. TGW, qui veut garder un semblant de réalisme, n’ose d’ailleurs aller aussi loin que son ainé. Les questions de société mises en scène dans le cadre des procès, The Practice, pendant noir et sombre d’Ally McBeal, le proposait déjà, ainsi bien sûr que Law & Order, ou encore Boston Legal. Sans compter que les personnages récurrents ou les guest-stars à ne plus savoir qu’en faire, c’était déjà à l’œuvre dans ces séries. Avec beaucoup plus d’acuité ou de pertinence, n’est pas David E. Kelley qui veut. Ainsi, TGW n’est jamais audacieuse ou brillante, restant convenablement dans une certaine mesure, un chemin balisé, comme s’il ne fallait pas déranger le confort de son spectateur. Les questions de société ne sont abordées que pour servir de cadre à tel ou tel épisode. Les scènes familiales, avec Alicia face à ses enfants bien proprets, pourraient tout droit être tirées de… 7th Heaven (7 à la maison en VF). Sic. Les affaires judiciaires sont toujours expédiées en 1 seul épisode. Pas de procès de longue haleine, de longue bataille judiciaire pleine de rebondissement. Et plus dommageable, il n’y a jamais de morceau de bravoure, de plaidoyer ou réquisitoire bluffant qui permettrait d’ému, ou subjugué. De toute façon, je ne suis pas convaincu que Julianna Margulies ou Josh Charles (l’interprète de Will Gardner), trop lisses et propres sur eux, seraient capable de les porter, et nous emporter. On est loin ici de James Spader / Alan Shore ou Peter MacNicol / John Cage. Et pour la dimension politique, The West Wing est déjà passée par là, et VEEP marche déjà sur ses traces. A vouloir trop en faire, en restant dans les clous, The Good Wife à mon sens,… échoue.

En résumé :  The Good Wife, dôtée de qualités évidentes et difficilement contestables, notamment une écriture et une unterprétation de qualité, est une très bonne série. Mais pour moi, elle ne fait pas partie des Grandes séries, ou des meilleures. Car TGW passe malheureusement après de prestigieuses ainées, dont elle est l’héritière, mais qu’elle ne parvient jamais à rejoindre.

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Les Guest-stars de la série :  J’en ai déjà cité pas mal, mais on peut noter aussi la présence au cours de la série de Carrie Preston, interprétant la quelque peu exubérante Lisbeth Tascioni, vue surtout dans TRUE BLOOD et Person Of Interest, les vétérans Bruce McGill et Brian Dennehy, Michael Ealy, vu dans Sleeper Cell et ALMOST HUMAN, Titus Welliver, vu dans bon nombre de séries, Lisa Edelstein, la Cuddy de la série Dr House. 

dimanche, 27 juillet 2014

UTOPIA : La Paranoïa à la sauce britannique.

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Récemment, beaucoup de sériephiles vantaient sur Twitter la série britannique  UTOPIA, considérée comme une des meilleures séries actuelles. Piqué au vif, car je considère toujours Person Of Interestcomme une des meilleures séries actuelles diffusées actuellement sur les Networks américains, je me suis lancé dans le visionnage pour juger par moi-même. Mais tout d’abord…

De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  "Utopia" est une bande-dessinée légendaire sur laquelle plane le mystère. Becky, Ian, Grant et Wilson sont chacun en possession d'un manuscrit Utopia, partie 1. Leur vie bascule alors qu'ils sont sur le point de découvrir la deuxième partie, jamais publiée, qui renferme la vérité sur les catastrophes les plus meurtrières du siècle dernier. Ils sont alors pourchassés par une organisation secrète : The Network et doivent fuir pour survivre. (source : Wikipedia)

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique d’après les 4 1ers épisodes) :  Si je me suis décidé à visionner la série, c’est que la Saison 1 ne fait que 6 épisodes, ce qui permet d’en venir rapidement à bout. Alors que penser de cette saison 1 ? Hé bien qu’il vaut mieux à mon avis, avant de se lancer dedans, avoir lu un résumé de l’histoire. Celle-ci est assez simple, finalement, une fois qu’on a une petite idée des tenants et des aboutissants, mais elle est présentée dans le 1er épisode de façon si décousue, si « déconstruite, qu’il faut attendre avant de comprendre de quoi parle la série. Car on suit différents personnages, différentes scènes avant que le puzzle ne se mette en place petit à petit, que l’on comprenne les liens entre les différents arcs narratifs que l’on nous présente. Heureusement, de nombreux dialogues explicatifs permettent de ne pas complètement nous perdre. Il faut dire que la série, en 6 épisodes seulement, tente de mettre une Mythologie foisonnante autour de personnages mystérieux et de complots dignes de X-Files. (un leitmotiv est commun aux deux séries : « Ne faites confiance à personne » !). Autre point sur lequel la série est destabilisante, c’est la question du public visé. Si elle commence par mettre en scène des Geeks atypiques (par l’image caricaturale que l’on peut s’en faire), et la série s’ouvre dans un comic-shop, ce n’est peut-être pas une série à conseiller forcément aux plus jeunes. Les personnages ne sont qu’un point de départ pour développer une histoires aux thèmes et aux préoccupations très sombres et très adultes. Ce n’est qu’un leurre, car la série se révèle très sombre : les morts abondent, souvent de façon violente, vu que la série ne lésine pas en morts gratuites et scènes de torture. On est parfois pas loin d’un film de Luc Besson, dans ce traitement décomplexé de la violence. Destabilisante enfin, la série l’est parfois dans ses choix de cadre, de mise en scène, qui en rappelle une autre, pour en finir avec le jeu des références : Breaking Bad. Dans les 2 séries, un quotidien banal, ordinaire, est ébranlé par l’intrusion d’une certaine étrangeté, liée à l’intrusion du monde criminel. Dans les 2 séries, on suit des personnages ordinaires dont le quotidien se retrouve menacé par des tueurs sans foi ni loi, dénués de tout scrupules, et obligés de devenir eux-mêmes des tueurs sans pitié. Et donc dans les 2 séries, pas mal de scènes de tension sont liées à cet aspect. Dans les 2 séries, un soin tout particulier est apporté au cadre, à l'image, à la réalisation, qui impose le mystère, l'attente, l'angoisse, le questionnement. X-Files, Breaking Bad, la série UTOPIAfait donc penser à deux des meilleures séries de la Télévision américaine, en apportant sa propre touche typiquement british. La série vaut-elle le coup pour autant, et peut-elle être qualifiée de très bonne ? Hé bien oui. L’interprétation est de qualité, les productions britanniques étant en général soignées sur ce point. On s’attache plus ou moins à ces personnages ordinaires placés au sein d’un complot qui les dépasse. Et parce que la série sait ménager un certain suspense autour de ces personnages, chacun dissimulant un secret aux autres. Si la série pose pas mal de questions, et perd quelque peu son téléspectateur au début, elle sait se rattraper et apporter assez vite des réponses. Et puis il y a l’environnement sonore, qui joue beaucoup dans le fait de développer cette « inquiétante étrangeté », qui joue dans le fait de s’y attacher. En fait, la série est plus à découvrir pour son ambiance toute particulière, et ses personnages, que pour son propos, finalement très banal et déjà-vu.

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En résumé :  Portée par d’excellents interprètes, et par une mythologie dense et complexe, la série UTOPIAest à voir, au moins pour se faire son propre avis. Développant sa propre ambiance et sachant aborder de nombreux thèmes, une fois que l’on a fait l’effort de la suivre, elle se révèle rapidement addictive, rappelant d’autres grandes séries paranoïaques, elle parvient à se distinguer par des gimmicks sonores et visuels la dôtant d’une personnalité propre.

L’info en plus :  Autre article sur la série, bien plus complet et analysant plus en profondeur ce qui fait la qualité de la série :  http://www.playlistsociety.fr/2013/12/utopia-saison-1-de-...

« Les séries TV nous incitent à ne faire confiance à personne, et c’est pour ça que nous les regardons. » 

dimanche, 04 mai 2014

INTELLIGENCE : rien de nouveau chez les espions ?... (Les Nouvelles Séries de la Saison 2013 - 2014)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Gabriel Vaughn est un agent très spécial à l'intelligence augmentée. Grâce à une puce intégrée dans son cerveau, il peut se connecter à l'ensemble du spectre électromagnétique : Internet, Wi-fi, téléphone, satellite. Une révolution technologique qui lui permet d'accéder à une mine d'informations et de détourner les pare-feux les plus redoutables. Un tel élément peut être assigner à des missions de la plus haute importance. Mais aussi être une arme très convoitée. Lillian Strand, à la tête de cette agence gouvernementale à la pointe de la technologie, engage Riley Neal, l'un des meilleurs éléments de l'équipe de sécurité Présidentielle, pour protéger Gabriel, assurer ses arrières et le recadrer au besoin lors de ses interventions à l'extérieur. Plutôt téméraire, le jeune homme peut en effet se montrer assez imprévisible et ignorer le protocole. (source : Allociné.com)

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Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur la saison 1) :  INTELLIGENCEest l’une des nouvelles séries lancées en 2013 sur CBS. Elle est l’œuvre de Michael Seitzman et la Saison 1 ne comporte que 13 épisodes. L’annonce de son annulation n’a pas encore été faite, mais elle a peu de chances de ne pas être annulée. INTELLIGENCEest une série d’espionnage sérieuse, avec un pitch qui peut rappeler celui de CHUCK : un ancien soldat, Gabriel Vaughn, se voit implanter une puce dans le cerveau, puce qui lui donne certaines facultés hors-normes. Il sera assisté dans ses missions par une agent chargée de sa protection, Riley O’Neal. Mais à voir comment se débrouille Gabriel, ses capacités aussi bien en terme de close-combat que de maniement des armes, on se demande bien s’il en a réellement besoin. Sa présence sert surtout à mettre en scène un nouveau duo homme-femme, et souligner l’importance de Gabriel et de la puce qu’il s’est vu implanter. Techniquement, cette puce permet certains effets visuels comme la matérialisation de plans d’un bâtiment ou la reconstitution d’une scène de crime en 3D reconstituée par Gabriel, dans laquelle il peut se balader, et qui pourra rappeler certaines scènes d’UNFORGETTABLE, quand Carrie revisite certaines scènes de crime grâce à son don. Cela étant dit, est-ce que la série vaut le coup ?

Hé bien tout dépend. Si on recherche une série d’espionnage sérieuse récente, elle peut faire l’affaire, surtout que la période est assez creuse. Le problème est que la série est tout à fait dispensable, finalement, elle ne contient pas de moments ou d’épisodes vraiment marquants. La série s’est finie il y a peu, et je ne garde pas beaucoup de souvenirs des épisodes ou des intrigues. Il s’agit d’un produit américain de bonne facture, qui a pour elle de réunir bon nombre d’acteurs chevronnés, qui ont déjà fait leurs armes : Gabriel Vaughn est incarné par Josh Holloway, le Sawyer de LOST, au capital sympathie et charme indéniable ; Riley, sa partenaire, est incarnée par la belle Meghan Ory, vue dans True Justice (la série policière censée donner la vedette à l’inexpressif Steven Seagal) et Once Upon A Time ; leur chef, Lillian Strand, voit revenir dans l’univers des séries TV Marg Helgenberger, célèbre pour son rôle de Catherine Willows dans CSI / Les Experts. Et puis il y a John Billingsley, un habitué des productions télévisés. Il fut notamment le Dr Phlox de Star Trek : Enterprise. Ici, il est le scientifique veillant aux bons soins de Gabriel. On peut enfin noter la présence récurrente de Lance Reddick (LOST, The Wire, FRINGE), toujours dans un rôle d’autorité. Des acteurs qui semblent avoir été choisis en fonction de leurs rôles précédents, d’une certaine manière, pour incarner des personnages très archétypaux (le scientifique ou la chef autoritaire qui veille quand même sur ses troupes. On en croise dans plein de séries). Mais voilà, sortie de ses archétypes, la série ne marque pas les esprits. On ne peut pas trop lui en vouloir pour mettre en scène les habituels terroristes et agents doubles, c’est la loi du genre, mais elle ne marque pas vraiment les esprits, du fait peut-être de proposer un produit sans réelle âme, trop formaté.

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Pourtant, je retiens un épisode ou 2 en particulier qui s’appuyaient sur un aspect très intéressant : quand je parlais tout à l’heure du personnage de John Billingsley, le Dr Cassidy, il y en a en fait 2 : celui-ci travaille avec son fils, Nelson Cassidy. Un personnage qui se révèle attachant, moins falot qu’il aurait pu l’être. Le duo père-fils fonctionne parfaitement, les scènes entre les deux personnages sont bien écrites et bien interprétées, elles fonctionnent très bien. Et l’un des derniers épisodes montre les liens particuliers des membres de l’équipe, qui tiennent les uns aux autres. Là encore, rien d’original, du vu et revu, mais le téléspectateur commence à s’attacher aux personnages. Alors c’est vrai qu’il est difficile de juger une série réellement sur ses 13 épisodes, le temps en général pour que des scénaristes commencent à maîtriser leurs personnages et savoir où ils veulent aller finalement. Mais INTELLIGENCE manque cruellement d’âme et n’apporte rien de neuf au genre, hormis ses effets spéciaux et le fait qu’elle soit une série d’espionnage sérieuse récente, genre complètement délaissé à l’heure actuelle.

En bref :  INTELLIGENCE permet de passer un bon moment, avec des interprètes solides, mais n’est rien de plus qu’un produit américain très formaté. Il s’agit d’une série qui s’oublie aussi vite qu’elle s’est regardée, à force d’abuser d’archétypes et de ne rien apporter au genre.