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jeudi, 18 juillet 2013

The NEWSROOM : un autre joyau d'Aaron Sorkin ! (Les nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

Je n’avais pas encore découvert The Newsrooom, série lancée en 2012 sur HBO. Pourtant très grand fan de The West Wing, j’avais tenté le 1er épisode, mais seulement en VO, et je n’avais pas pigé grand chose, faute de sous-titres. Du coup, puisque l’on m’a offert le coffret DVD de la Saison 1 pour mon anniversaire, j’ai pu découvrir cette série absolument brillante.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Les coulisses tendues et survoltées de l'émission "News Night", diffusée sur la chaîne d’information en continue ACN, alors que son présentateur vedette, Will McAvoy, un homme aussi talentueux que détestable, est en pleine controverse suite à des propos tenus en direct remettant en cause le rêve américain. Alors que son équipe a déserté, il se voit attribuer une nouvelle productrice exécutive avec qui il a un passif... (source : Allociné.com)

Les raisons de la voir, absolument ! (mon avis critique de la saison 1) :  Après donc avoir créé et showrunné les 4 premières saisons de The West Wing, (A la Maison Blanche, en VF) et avoir reçu l’oscar du meilleur scénario pour The Social Network, Aaron Sorkin s’est vu offrir une nouvelle série, par la chaîne HBO, à même de nous régaler de son écriture toujours aussi brillante : The Newsroom. Après nous avoir invité à découvrir la vie des hommes du Président, offert une vision idéale du pouvoir, c’est à une vision idéale du contre-pouvoir, les journalistes de la presse télévisuelle, que l’on nous fait assister. Ces deux mondes étant, au vu du travail de Sorkin, s’ils sont régis par des hommes passionnés aux convictions sincères, aussi nobles l’un que l’autre, et dignes d’affronter les grandes thématiques sociales et politiques à bras le corps. Car si la série traite de la vie de journalistes, ne nous leurrons pas, elle devient, comme les tribunaux et les procès qui s’y déroulent dans les séries de David E. Kelley, le lieu idéal pour que s’incarne sous une autre forme, toujours à base de joutes oratoires, la politique, et les sujets brûlants de société : l’avortement, le port d’armes, etc…  Avec, et on ne s’en étonnera pas si on connaît un peu Aaron Sorkin, un positionnement très orienté à gauche et démocrate sur les sujets abordés la plupart du temps. Le générique de la série rend un hommage particulier à l’univers de la presse télévisée par des images d’archives, glorifiant cet univers, tout comme le générique de The West Wing glorifiait l’Amérique, les interprètes étant présentés sur fond de bannière étoilée sur une musique patriotique.

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Mais cette dimension politique n’est jamais pesante ou absconse. The Newsroom est brillamment et finement écrite, ainsi qu’interprétée. Tout comme l’était déjà The West Wing. Ceux qui ont aimé l’une ne pourront qu’aimer l’autre. Si les discussions sont souvent, sur certains sujets, extrêmement pointues et documentées, on n’est jamais véritablement perdus, les attitudes des personnages nous aidant à saisir les grandes lignes même si on ne saisit pas le détail. Et les jeux de marivaudages comme l’humour de la série la rendent fort distrayante. Car The Newsroom est également une comédie, très drôle, en plus de développer un aspect feuilletonnant entre autres autour des histoires d’amour de plusieurs personnages. Cet aspect envahit d’ailleurs parfois un peu trop la série, mais il faut l’accepter : cette série est en plus une savoureuse comédie romantique. qui égale les classiques du genre. Il y a du Marivaux chez Sorkin, et du génie dans l’écriture, très théâtrale et la dramatisation. La série met donc ainsi en scène Will MacAvoy, brillant journaliste et présentateur vedette du journal télévisé, parfois imbuvable, et maladroit, mais toujours humain (qui aurait pu penser que le respectable journaliste serait interprété par Jeff Daniels, acteur de cinéma, découvert au cinéma aux côtés de Jim Carrey dans le crétin Dumb & Dumber ?) ; MacKenzie McHale, sa productrice exécutive, celle qui lui parle dans l’oreillette, aux crises d’hystérie joussives et réjouissantes lorsque la situation dérape ; Margaret ‘Maggie’ Jordan, jeune femme dynamique, sorte d’Ally McBeal car tout aussi gaffeuse, mais néanmoins moins rêveuse (son nom permettra d’adresser un clin-d’oeil savoureux à The West Wing, dès le Pilote) ; celle-ci est en couple avec Don Keefer. Mais tout le monde sait bien que Maggie et Jim Harper, jeune journaliste de la chaîne, devraient tous deux être en couple. Il y a également Sloan Sabbiht, la spécialiste en économie de la chaîne (interprétée par la sublime Olivia Munn), et Charlie Skinner, le responsable de l’information, interprété par Sam Waterston. Son visage est particulièrement connu même du grand public, puisqu’il incarna durant de longues années l’Assistant du Procureur McCoy dans Law & Order / New York Police Judiciaire.

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Concernant l’écriture de la série, série HBO oblige, la Saison 1 ne compte que 10 épisodes. D’où une narration qui se permet des sauts dans le temps entre les épisodes, afin de couvrir une période de temps assez large. Ainsi, la saison 1 couvre une quinzaine de mois. Ce qui permet de multiplier les sujets, et les thèmes abordés dans la série. Encore plus que dans The West Wing, l’actualité est convoquée, des noms de personnes réelles, d’évènements ayant fait la une sont mentionnés dans la série. Les rares défauts que l’on pourra trouver à la série, à l’écriture de Sorkin, sont de toute façon à accepter lorsqu’on visionne une de ses séries : un positionnement très marqué à gauche, du côté des démocrates et d’Obama. Il n’y a qu’à voir le traitement accordé à un évènement, transformé en date historique par la série, l’ép. “5/1”, qui est une glorification de certaines valeurs de l’Amérique, qui a enfin vaincu le “Grand Méchant Loup”. Beaucoup de scènes semblent un peu too much. Et puis on parfois la furieuse impression que Sorkin radote. Tout comme dans The West Wing, les personnages sont entièrement dévoués à leur travail, qui occupe quasiment toute leur vie. Autant cela pouvait se justifier pour les hommes du Président, autant pour des journalistes, cela donne vraiment l’idée d’une vision idéalisée du métier. On retrouve bien sûr la même subdivision des responsabilités entre différents niveaux d’autorité, et quelques scènes, le rapport relationnel, la même manière de pousser des personnages dans leurs retranchements au point qu’une crise verbale éclate, avant de revenir au calme, entre certains personnages semblent franchement recopiées de The West Wing, comme si Sorkin se copiait lui-même. Mais après tout, c’est son style, et il peut sembler difficile d’attendre autre chose de lui. Mais du coup, toutes ses séries finissent un peu par se ressembler.

En Bref :  The Newsroom bénéficie d’une écriture brillante et inspirée, d’une interprétation de qualité, et est une série politique, sentimentale, drôle et émouvante, en phase avec l’actualité de par son sujet. Une série qui constitue un petit chef-d’oeuvre dans l’univers des séries TV, tout comme l’était déjà The West Wing, même si l’idéalisme est un peu trop de mise chez Sorkin, une fois de plus. 

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mardi, 02 avril 2013

CHUCK, ou le Geek qui jouait à l'espion. Premières impressions... (Les héritiers d'ALIAS)

Le Challenge Séries 2013 fut l’occasion pour moi de reprendre la série du début, vu que je n’avais vu que la Saison 1 il y a un bout de temps, et je repoussais le fait de me faire la série en entier.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Employé dans une boutique de matériel informatique, Chuck Bartowski est propulsé du jour au lendemain dans le monde de l'espionnage, sa vie ennuyeuse laissant la place aux émotions fortes. Son cerveau renfermant, bien malgré lui, une base de données contenant des secrets gouvernementaux, la NSA et la CIA, soucieuses de protéger ces informations, envoient les agents John Casey et Sarah Walker pour veiller sur sa sécurité. Les informations qu'il détient nécessitent sa participation à de périlleuses missions, le confrontant à de multiples dangers. Tout ça sous le nez de son meilleur ami, Morgan, de sa soeur, Ellie, et de ses collègues de travail, qui ne se doutent de rien... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur la saison 1) :  CHUCK est une série créée par Josh Schwartz et Chris Fedak, et dont le pilote fut réalisé par Mc G, également producteur. Josh Schwartz a également contribué au développement de la série Gossip Girl, avec cette fois Stephanie Savage. Elle fut diffusée sur la chaîne NBC, mais aurait très bien pu être produite et diffusée par USA Network, finalement. Car CHUCK est une de ces séries reposant moins sur ses intrigues que sur ses personnages, tous éminemment sympathiques. Si la série fut assez vendue au départ sur le fait qu’elle était une de plus, avec The Big Bang Theory, à mettre en vedette des Geeks, finalement, cet aspect est relativement secondaire dans la série. CHUCK n’insiste jamais lourdement sur cet aspect : on glisse une référence par-ci au Seigneur des Anneaux, un autre par là à Call of Duty. Jamais plus que ce qu’on avait pu avoir par exemple dans Buffy ou dans Farscape. En guise de Geeks, on a surtout des personnages mal-à-l’aise avec les filles, et qui sont des grands gamins. D’ailleurs, en guise de série, on a une sorte de menu qui mêle plein de petits ingrédients toujours dispensés juste ce qu’il y a de nécessaire, sans que l’on s’en lasse. La série est amusante juste ce qu’il faut (même si elle ne me fait jamais rire, comme elle n’insiste pas plus que de raison, ça passe), sexy juste ce qu’il faut mais sans plus, en dévoilant Sarah Walker, l’autre héroïne de la série, en train de se changer ou en tenue sexy, des gunfights et de la baston juste ce qu’il faut…

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La série navigue donc constamment entre plusieurs genres et registres (comique, espionnage, dramatique, action… ) sans jamais lasser. Le concept de départ pouvait sembler assez foireux, peut-être, et les facilités scénaristiques abondent : quelle idée folle d’entreposer en un seul et même endroit toutes les connaissances des services secrets américains et de développer la technologie pour pouvoir télécharger tout cela dans un cerveau humain. Comme par hasard, Casey parvient à faire engager sans aucun souci ni aucune compétence particulière chez Buy More. Comme par hasard, Sarah parvient à se faire engager comme serveuse dans un restaurant situé à quelques mètres du Buy More… Bref, la série ne se veut absolument pas sérieuse, et si j’avais considéré la série comme l’une des héritières d’ALIAS, elle serait plutôt à rapprocher d’UNDERCOVERS, dans le genre comédie d’espionnage. Côté intrigues, c’est pareil, la série brasse à peu près tous les éléments attendus d’un tel concept : femmes fatales, anciennes flammes de l’un des héros, bombe à désamorcer,

Mais alors c’est quoi, CHUCK, finalement ? Ni tout à fait une série d’espionnage, qui n’est jamais en général qu’un prétexte, ni une véritable série sur les Geeks, c’est d’abord et avant tout une solide comédie avec des personnages tous attachants sympathiques : que ce soit Chuck Bartowski lui-même, son comparse Morgan, cette brute épaisse de Casey à la mâchoire constamment crispée, la si jolie Sarah, qu’on aime à la regarder se battre, les autres employés du Buy More Anna, Lester et Jeff, une jolie brochette de bras cassés, le terrifiant Harry Tang (C.S. Lee, que l’on retrouvera dans DEXTER par la suite), toujours à fureter et empêcher de s’amuser en rond, le massif Big Mike, constamment enfermé dans son bureau, la belle sœurette Ellie… Des personnages interprétés par de bons comédiens dans l’ensemble.

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Le personnage de Chuck est interprété par Zachary Levy, un comédien qui apparemment ne travaillera jamais que dans ce registre (on a pu également le retrouver dans Alvin et les Chipmunks 2), Sarah Walker par la belle Yvonne Strahovski, Casey par Adam Baldwin, qui fut notamment Jayne Cobb dans Firefly. Et une comédie romantique d’abord et avant tout, tout n’étant que prétexte au développement de la relation entre Chuck et Sarah, que l’on espère fatalement voir tomber dans les bras l’un de l’autre au bout d’un moment. Une relation pour laquelle les obstacles sont nombreux : le statut d’agent de liaison de Sarah, et le retour de son ancienne flamme Bryce Larkin, copain de fac de Chuck, interprété par le beau-comme-un-dieu Matthew Bomer, avant qu’il ne participe à WHITE COLLAR.

En bref :  subtile comédie romantique aux personnages attachants, CHUCK est une série divertissante sans prise de tête, qui ne se prend pas au sérieux et qui pioche à différents genres pour offrir un spectacle fort sympathique et familial.

Côté Cast :  La série a vu participer quelques guest fort réjouissantes : Tony Todd, habitué des productions télévisées, en  particulier les séries S-F comme la saga Star Trek et Stargate SG-1, fait quelques apparitions très secondaire. La belle Rachel Bilson, plus connue pour sa participation à The OC, actrice principale de Hart of Dixie, viendra perturber la relation entre Chuck et Sarah le temps de 2 épisodes. Un épisode a accueilli Kevin Weisman, le Marshall Flinkman d’ALIAS. Anthony Ruivivar, l’un des acteurs principaux de la série Third Watch (New York 911, en VF), apparaît le temps de 2 épisodes pour incarner le représentant des forces du mal de la série, l’indéterminé Fulcrum, apportant un semblant de mythologie à la série.

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