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mercredi, 23 juin 2010

The A-Team : Présentation et thèmes de la série

" In 1972, a crack commando unit was sent to prison by a military court for a crime they didn't commit. These men promptly escaped from a maximum security stockade to the Los Angeles underground. Today, still wanted by the government, they survive as soldiers of fortune. If you have a problem, if no one else can help, and if you can find them, maybe you can hire : The A-Team. "
Monologue précédant le générique de début de la série.


Présentation générale

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Retour sur l'une des séries les plus célèbres des années 8O. Mais rappelons brièvement le concept tel qu'il est présenté au début de la série : Nous sommes en plein coeur des années 80. Une dizaine d'années auparavant, Une équipe de soldats appartenant aux commandos spéciaux, alors au Viet-nam, sont accusés à tort d'avoir pillé une banque. Arrêtés par les autorités militaires, ils parviennent toutefois à s'évader et se réfugient dans les bas-fonds de Los Angeles, où ils aident les plus faibles s'ils peuvent louer les services de ces mercenaires, tout en fuyant la Police Militaire lancée à leurs trousses. Ces hommes se font désormais appeler l'Agence Tous Risques (the A-Team, en VO). Spécialistes chacun dans un domaine précis, Hannibal étant par exemple adepte du déguisement (on le retrouve au début de la série comme acteur dans un film de série Z en tournage), alors que Barracuda, qui passe difficilement inaperçu, est une force de la nature. La série peut être considérée comme une sorte de version moderne, décalée et comic-book de Mission : Impossible.

Enième production de Stephen J. Cannell, un des plus prolifiques producteurs des années 80 au même titre que qu' un Aaron Spelling. The A-Team appartient à cette vague de séries lancées et achetées en masse par les chaînes de TV française reposant sur un concept simple résumable en quelques lignes, et des héros monolithiques écrits une fois pour toutes. Les scénarios de ces séries manquent au bout d'un moment d'originalité, puisque basés sur des séquences-clés que le téléspectateur aura plaisir à retrouver de semaine en semaine, et ayant tendance à se répéter.
Si la série connaît à raison un immense succès populaire à la fois en France et aux Etats-unis, la formule s'épuisera toutefois après la saison 4, au point que certains changements prendront place pour la saison 5, la moins intéressante puisqu' elle dénature le concept de base de la série : l'Agence, après avoir été finalement arrêtée et être passée devant un tribunal militaire, se voit offrir l'amnistie en échange de travailler pour le compte du gouvernement américain.
Avec des audiences en chute dûes probablement à une certaine lassitude du public, on modifie en effet légèrement le concept de base de la série : un nouveau membre, Frankie Santana avait été intégré peu de temps auparavant à l'équipe, portant son nombre à 5, et l' équipe est désormais sous les ordres du Général Hunt Stockwell, un personnage incarné par Robert Vaughn, le des Agents très spéciaux. Mais cette fois, ce sont les fans de la première heure qui sont décontenancés, et la série s'arrêtera au terme de cette saison 5.


Les Personnages

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Au nombre de 4 au départ, donc, ils présentent la caractéristique d' être suffisamment définis pour ne pas connaître d' évolution notable (là n'est pas le plus important). Mais aussi d'avoir été écrits pour les acteurs les incarnant.

Colonel John "Hannibal" Smith (George Peppard) : son surnom en dit déjà long sur le personnage, puisqu' il provient du célèbre Hannibal, bien sûr avec qui il partage le génie militaire. Habile dans les déguisements, souvent des personnages de vieillards, il est le chef incontesté de la bande, et c'est lui qui élabore les plans que ces hommes mettront à exécution. Si les personnages sont à peu près tous sur le même plan, Hannibal sait toutefois, en de très rares occasions, en appeler à la hiérarchie militaire dont les personnages sont encore très marqués.

Capitaine "Looping" ("Howling Mad", en VO) Murdock (Dwight Schultz) : véritable cinglé (?) incarné avec génie par Dwight Schultz, il est souvent le soutien et le renfort de l' équipe. Il ne vit pas avec eux mais et souvent enfermé en hôpital psychiatrique, d'où le Futé et ou Amy le sortent afin d'aider l'équipe. Il est un remarquable pilote, d' hélicoptère en particulier, bien qu'il soit à même de piloter tout ce qui vole.

Sergent Bosco "B.A." (pour Bad Attitude) Barracus, dit "Barracuda" (en VF) : il est l'homme fort, le musclé du groupe. Celui à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises. Véritable génie de la mécanique, c'est lui qui réalise et met au point les diverses transformations que les véhicules ou le matériel mis à disposition subiront afin de devenir des outils de guerre.

Templeton Peck, dit "Futé" ("Face", en VO) (Dirk Benedict) : incontestablement le beau gosse, le séducteur de la bande. Un roi de 'l arnaque qui se sert de ses talents pour embrouiller les gens et obtenir ce qu' il veut.

Amy Allen (Melinda Culea) : la journaliste destinée à enquêter sur les 4 mercenaires, se lie d'amitié très rapidement avec eux, au point de faire dans un premier temps partie de la bande, pour les 26 premiers épisodes. Elle représente la touche féminine et sexy de l'Agence, mais son personnage est parfois écrit comme celui de l'Invisible, la Jane Storm Richards des Fantastic Four (les Quatre Fantastiques), le célèbre comic Marvel, mais période... 60 (!!). Soit un personnage participant de loin à l'action, ayant besoin d' être protégée, pouvant craquer dans une situation mettant en péril sa vie. George Peppard aurait désapprouvé à l'époque la présence de ce personnage féminin, et l'aurait poussé vers la sortie, la série étant pour lui d'abord et avant tout une série de "mecs".



Les Divers thèmes abordés dans la série

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A) Une série comic-book

La série peut être vue comme une série comic-book : le quatuor présenté fait terriblement penser à une équipe de super-héros, chacun possédant ses propres qualités, son domaine de prédilection. (ce qui se traduirait dans un comic-book par ses pouvoirs). L'équipe sert le bien et des valeurs positives comme la justice et l'aide aux plus faibles. Les vilains qu'ils combattent ne font guère le poids face aux 4 mercenaires. Comme la plupart des super-héros, l'équipe possède une amie journaliste, en l'occurence Amy, un peu la Aprile des Tortues Ninjas, qui elles aussi voyageaient dans un van aménagé.
Comme dans la plupart des plus célèbres comics, le chef de la bande, Hannibal possède sa propre phrase-culte, qu' il sort au moins une fois par épisode : " J'adore quand un plan se déroule sans accroc. "
Dans les FF, la Chose possède son propre cri de guerre, " It 's clobberin' Time " (" c'est l' heure de la castagne ", remplacé à l' époque en VF par " Ca va chauffer ").
Les personnages sont facilement identifiable par leur look particulier, propre à chacun : les gants de cuir et le sourire, ainsi que le cigare vissé au bec d' Hannibal, les "baguouses" et les colliers de Barracuda, le blouson de cuir et le brushing impeccable du Futé, la casquette, et le blouson en cuir de Looping Murdock.
Comme la majorité des héros de séries des années 80, l'A-Team est clairement identifiable aux véhicules utilisés, des véhicules quasiment iconiques aux lignes et couleurs à la fois simples et marquantes : le van noir aux bandes rouges de Barracuda, à l'intérieur couvert de moquette, qui sert souvent de Q.G. Mobile, et la voiture de sport blanche aux bandes rouges du Futé.
La série n'oublie pas d' être machiste et mysogine : les quelquespersonnages féminins sont pour laplupart fades, se pamant devant le Futé. Ce sont souvent des D.E.D. (Demoiselles en Détresse) qu'il faut aider ou sauver. Elles sont le repos du guerrier, d'innombrables conquêtes potentielles. Et Amy ? Si elle trouve naturellement sa place dans l'équipe, son role se trouve se trouve considérablement amoindrie dans la saison 2 : peu de répliques, peu d'importance lui sont accordées. De plus, l'équipe a souvent à coeur de la protéger et veiller sur elle. A l'image des personnages féminins de comics des années 60 (!), comme la fille invisible, par exemple. Amy sera remplacée par la suite par un autre personnage féminin, Tawnia Baker, encore plus inconsistant.



B) Une comédie d'action

Difficile de prendre au sérieux les bagarres de ces quatre baroudeurs. Si Barracuda vient à bout de ses adversaires, de même que John Smith, on a du mal à imaginer que le playboy a la gueule d'ange Templeton Peck ait pu être un soldat d'élite, de même que le chien fou Murdock, et encore moins qu'ils puissent assomer un adversaire d'un coup de poing. L'action dans Agence Tous Risques remplit les quotas d'un spectacle avec ses passages attendus, et les bagarres font partie du lot. On peut les considérer comme l' équivalent des claques assomant les méchants assénées par Bud Spencer dans les films du fameux duo héros de nombreux films.
Les militaires, toujours sur les traces des inssaisissables mercenaires, se font facilement duper et passent en général pour des idiots, ne sachant reconnaître Hannibal sous son postiche et maquillant à peine sa voix. Les poursuites en voiture sont calibrées et répondent aux canons de l'époque, pneus qui crissent et envol spectaculaires se rencontrant à longueur d'épisode. L'Agence sera dans un premier temps poursuivie par le Colonel Lynch, avant que celui-ci ne soit remplacé, par son incapacité à mettre hors-course les 4 héros, par un colonel un peu plus malin (sans toutefois parvenir à plus de réussite), le Colonel Decker, toujours accompagné d'un acolyte, le Capitaine Crane, un soldat noir qui l'accompagne en permanence, les fameux Black et Decker (sic) de la série.
Le doublage français, servi par des comédien de grand talent qui s'en sont donnés visiblement à coeur joie, renforce l'aspect comédie du show et sert les numéros d'acteur savoureux de Dwight Schultz et George Peppard. Si ces acteurs furent les héros d'autres séries ou jouèrent bien sur d'autres rôles, ils restent surtout célèbres (surtout en France) pour leur interprétation dans la série.



C) Un portrait inquiétant de l' Amérique

Derrière la rigolade et la comédie, on peut toutefois voir dans la série (comme dans bien d'autres datant des années 80 un message plus inquiétant et préoccupant. Tout comme Rambo, toutes proportions gardées, les 4 héros ont, selon les épisodes, plus ou moins de mal à s'adapter et à retrouver leur place dans la société. Si ceux-ci tentent de mener une existence ordinaire, ils n'en gardent les traces de la Guerre du Viet-Nam. Hannibal Smith, le plus marqué sans doute, se croit parfois toujours en guerre. Le combat contre les criminels lui en donne parfois l'illusion.
De plus, en pleine amérique reagannienne, le contexte est favorable à l' apparition de vigilantes. Des personnes suivant leur sens moral et servant le bien sans dépendre en aucune façon des lois. Les figures censées incarnées le bien, la justice, sont des figures soit corrompues abusant de leur pouvoir (c'est parfois le maire ou le shérif d'une petite ville des Etats-Unis que doit combattre l'A-Team), ou faibles, incapables d'assurer l'ordre par elles-mêmes sans faire appel à une aide extérieure.
La série ne néglige pas, en outre, d'aborder la réalité sociale de l'époque. La guerre fait encore rage dans certaines parties du globes, l'armée n'hésitant pas à vouloir récupérer les mercenaires pour les faire passer en cour martiale, mais peut-être aussi pour leur confier certaines missions requérant des commandos spéciaux possédant certains talents. Dans l'Amérique contemporaine, la drogue devient l'un des fléaux, et la série présente parfois des trafiquants. Tout cela, le téléspectateur français ne s'en rendra jamais compte. Le doublage français visant à transformer la série en divertissement familial destiné aux samedis ou dimanche après-midis de l'époque sera particulièrement édulcorée. Ainsi, toutes les références à différents conflits, à la guerre du Viet-Nam furent soigneusement gommées. Probablement une volonté délibérée de TF1, la censure ne datant pas d' hier. De même, toutes les références à la drogue furent soigneusement gommées, ce qui donne parfois de savoureux dialogues. Morceaux choisis : L'équipe découvre des sachets de cocaïne dissimulés dans du pain. Smith : " Je ne pense pas que ce soit du sucre en poudre ".
Un flic faisant partie d' un groupe de policiers corrompus a une série de maîtresses avec qui il couche. Smith (en VF) :
" Une sorte de Dom Juan des faubourgs. "


Et aujourd'hui ? (2007)

La série a de toute évidence marqué les esprits à travers le monde. Qui n'a jamais regardé un péisode de cette mythique série, ou n'a jamais entendu la réplique-culte d' Hannibal : " J'adore quand un plan se déroule sans accroc " ? Ou ne se rappelle pas de l' entrainant générique français ? Célèbre à travers le monde, une musique de l'anime Full Metal Panic ! reprend le célèbre générique original de la série.
A Hollywood, où un engouement soudain est né pour les séries des années 70 et 80 que l'on rêve d'adapter, la nostalgie devant garantir un nombre suffisamment important de spectateurs, un projet de revival courre depuis un certain moment. Le projet semble toutefois avoir avancé, puisque la préproduction aurait suffisamment avancé pour une sortie prévue en 2008.

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Mise à jour : Nous sommes en Juin 2010, et la série arrive sur les écrans, avec comme acteurs vedettes Liam Neeson, que l'on ne présente plus, pour le rôle d' Hannibal Smith, et Bradley Cooper, auréolé du succès de la comédie Very Bad Trip. On avait pu le voir auparavant dans diverses série, en particulier la saison 1 d'ALIAS. Devenu bankable, sexy en diable, il incarne bien sûr Futé / Face à l'écran. Le film promet de garder le côté fun et décalé de la série, tout en éliminant le côté propret et gentillet de celle-ci dans laquelle personne ne mourait malgré les nombreuses explosions et balles échangées entre les protagonistes.

samedi, 30 janvier 2010

L'Agence Tous Risques (The A-Team) : présentation et thèmes de la série

Re-publication ici d'une autre série marquante des années 80 (en plus de STAR TREK : The Next Generation) : la célèbre Agence Tous Risques, dont la version 2010 devrait débarquer... cet été au cinéma ! ^^

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Présentation générale

Retour sur l' une des séries les plus célèbres des années 8O. Mais rappelons brièvement le concept de la série tel qu'il est présenté au début de la série : Une dizaine d' années auparavant, les hommes des commandos spéciaux, alors au Viet-nam, sont accusés d' avoir pillés une banque. Arrêtés par les autorités militaires, ils parviennent toutefois à s'évader et se réfugient dans les bas-fonds de Los Angeles où ils aident les plus faibles s'ils peuvent louer les services de ces mercenaires, tout en fuyant la police Militaire lancée à leurs trousses. Ces hommes se font désormais appeler L' Agence Tous Risques (the A-Team, en VO). Spécialistes chacun dans un domaine, la série peut être considérée comme une version décalée et comic-book de Mission : Impossible.

Enième production de Stephen J. Cannell, un des plus prolifiques producteurs des années 80 au même titre que qu' un Aaron Spelling. The A-Team appartient à cette vague de séries lancées et achetées en masse par les chaînes de TV française reposant sur un concept simple résumable en quelques lignes, et des héros monolithiques écrits une fois pour toutes. Les scénarios de ces séries manquent au bout d' un moment d' originalité, puisque basés sur des séquences-clés que le téléspectateur aura plaisir à retrouver de semaine en semaine, et ayant tendance à se répéter.
Si la série connaît à raison un immense succès populaire à la fois en France et aux Etats-unis, la formule s'épuisera toutefois après la saison 4, au point que certains changements prendront place pour la saison 5, la moins intéressante puisqu' elle dénature le concept de base de la série : l'Agence, après avoir été finalement arrêtée et être passée devant un tribunal militaire, se voit offrir l' amnistie en échange de travailler pour le compte du gouvernement américain.
Un nouveau membre, Frankie Santana avait été intégré peu de temps auparavant à l' équipe, portant son nombre à 5, et l' équipe est désormais sous les ordres du Général Hunt Stockwell, un personnage incarné par Robert Vaughn, le des Agents très spéciaux.


Les Personnages

Au nombre de 4 au départ, ils présentent la caractéristique d' être suffisamment définis pour ne pas connaître d' évolution notable (là n'est pas le plus important). Mais aussi d' avoir été écrits pour les acteurs les incarnant.

Le Colonel John "Hannibal" Smith (George Peppard) : son surnom en dit déjà long sur le personnage, puisqu' il provient du célèbre Hannibal, bien sûr avec qui il partage le génie militaire. Habile dans les déguisements, souvent des personnages de vieillards, il est le chef incontesté de la bande, et c'est lui qui élabore les plans que ces hommes mettront à exécution. Si les personnages sont à peu près tous sur le même plan, Hannibal sait toutefois, en de très rares occasions, en appeler à la hiérarchie militaire dont les personnages sont encore très marqués.

Capitaine "Looping" ("Howling Mad", en VO) Murdock (Dwight Schultz) : véritable cinglé incarné avec génie par Dwight Schultz, il est souvent le soutien et le renfort de l' équipe. Il ne vit pas avec eux mais et souvent enfermé en hôpital psychiatrique, d'où le Futé et ou Amy le sortent afin d' aider l' équipe. Il est un remarquable pilote, d' hélicoptère en particulier, bien qu' il soit à même de piloter tout ce qui vole.

Sergent Bosco "B.A." (pour Bad Attitude) Barracus, dit "Barracuda" (en VF) : il est l' homme fort, le musclé du groupe. Celui à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises. Véritable génie de la mécanique, c'est lui qui réalise et met au point les diverses transformations que les véhicules ou le matériel mis à disposition subiront afin de devenir des outils de guerre.

Templeton Peck, dit "Futé" ("Face", en VO) (Dirk Benedict) : incontestablement le beau gosse, le séducteur de la bande. Un roi de 'l arnaque qui se sert de ses talents pour embrouiller les gens et obtenir ce qu' il veut.

Amy Allen (Melinda Culea) : la journaliste destinée à enquêter sur les 4 mercenaires, se lie d' amitié très rapidement avec eux, au point de faire dans un premier temps partie de la bande. Hélas, elle restera cantonnée au statut de femme que l'on a besoin de protéger, et disparaîtra assez rapidement de la série.

Lance LeGault : Colonel Roderick Decker (1983-1984) : le colonel acharné à retrouver l'Agence, arrivant toujours systématiquement trop tard, souvent nargué par Hannibal qui parvient à faire échapper l'équipe juste à temps. 
William Lucking : Colonel Lynch (1983-1984)
Robert Vaughn : Gen. Hunt Stockwell (1986-1987)
Eddie Velez : "Dishpan" Frankie Santana, le cinquième membre de l'équipe, les rejoignant pour la Saison 5, et faisant double-emploi avec Futé (1986-1987)


Divers thèmes abordés dans la série

A) Une série comic-book

La série peut être vue comme une série comic-book : le quatuor présenté fait terriblement penser à une équipe de super-héros, chacun possédant ses propres qualités, son domaine de prédilection. (ce qui se traduirait dans un comic-book par ses pouvoirs). L' équipe sert le bien et des valeurs positives comme la justice et l' aide aux plus faibles. Les vilains qu' ils combattent ne font guère le poids face aux 4 mercenaires. Comme la plupart des super-héros, l' équipe possède une amie journaliste, en l' occurence Amy, un peu la Aprile des Tortues Ninjas, qui elles aussi voyageaient dans un van aménagé.
Comme dans la plupart des plus célèbres comics, le chef de la bande, Hannibal possède sa propre phrase-culte, qu' il sort au moins une fois par épisode : " J'adore quand un plan se déroule sans accroc. "
Dans les FF, la Chose possède son propre cri de guerre, " It 's clobberin' Time " (" c'est l' heure de la castagne ", remplacé à l' époque en VF par " Ca va chauffer ").
Les personnages sont facilement identifiable par leur look particulier, propre à chacun : les gants de cuir et le sourire, ainsi que le cigare vissé au bec d' Hannibal, les "baguouses" et les colliers de Barracuda, le blouson de cuir et le brushing impeccable du Futé, la casquette, et le blouson en cuir de Looping Murdock.
Comme la majorité des héros de séries des années 80, l' A-Team est clairement identifiable aux véhicules utilisés, des véhicules quasiment iconiques aux lignes et couleurs à la fois simples et marquantes : le van noir aux bandes rouges de Barracuda, à l' intérieur couvert de moquette, qui sert souvent de Q.G. Mobile, et la voiture de sport blanche aux bandes rouges du Futé.
La série n'oublie pas d' être machiste et mysogine : les quelquespersonnages féminins sont pour laplupart fades, se pamant devant le Futé. Ce sont souvent des D.E.D. (Demoiselles en Détresse) qu' il faut aider ou sauver. Elles sont le repos du guerrier, d' innombrables conquêtes potentielles. Et Amy ? Si elle trouve naturellement sa place dans l' équipe, son role se trouve se trouve considérablement amoindrie dans la saison 2 : peu de répliques, peu d' importance lui sont accordées. De plus, l' équipe a souvent à coeur de la protéger et veiller sur elle. A l'image des personnages féminins de comics des années 60 (!), comme la fille invisible, par exemple. Amy sera remplacée par la suite par un autre personnage féminin, Tawnia Baker, encore plus inconsistant.

ATR 2.jpg


B) Une comédie d' action

Difficile de prendre au sérieux les bagarres de ces quatre baroudeurs. Si Barracuda vient à bout de ses adversaires, de même que John Smith, on a du mal à imaginer que le playboy a la gueule d' ange Templeton Peck ait pu être un soldat d' élite, de même que le chien fou Murdock, et encore moins qu' ils puissent assomer un adversaire d' un coup de poing. L' action dans Agence Tous Risques remplit les quotas d' un spectacle avec ses passages attendus, et les bagarres font partie du lot. On peut les considérer comme l' équivalent des claques assomant les méchants assénées par Bud Spencer dans les films du fameux duo héros de nombreux films.
Les militaires, toujours sur les traces des inssaisissables mercenaires, se font facilement duper et passent en général pour des idiots, ne sachant reconnaître Hannibal sous son postiche et maquillant à peine sa voix. Les poursuites en voiture sont calibrées et répondent aux canons de l' époque, pneus qui crissent et envol spectaculaires se rencontrant à longueur d' épisode. L' Agence sera dans un premier temps poursuivie par le Colonel Lynch, avant que celui-ci ne soit remplacé, par son incapacité à mettre hors-course les 4 héros, par un colonel un peu plus malin (sans toutefois parvenir à plus de réussite), le Colonel Decker, toujours accompagné d' un acolyte, le Capitaine Crane, un soldat noir qui l' accompagne en permanence, les fameux Black et Decker (sic) de la série.
Le doublage français, servi par des comédien de grand talent qui s'en sont donnés visiblement à coeur joie, renforce l' aspect comédie du show et sert les numéros d' acteur savoureux de Dwight Schultz et George Peppard. Si ces acteurs furent les héros d' autres séries ou jouèrent bien sur d' autres rôles, ils restent surtout célèbres (surtout en France) pour leur interprétation dans la série.


C) Un portrait inquiétant de l' Amérique.

Derrière la rigolade et la comédie, on peut toutefois voir dans la série (comme dans bien d' autres datant des années 80 un message plus inquiétant et préoccupant. Tout comme Rambo, toutes proportions gardées, les 4 héros ont, selon les épisodes, plus ou moins de mal à s'adapter et à retrouver leur place dans la société. Si ceux-ci tentent de mener une existence ordinaire, ils n'en gardent les traces de la Guerre du Viet-Nam. Hannibal Smith, le plus marqué sans doute, se croit parfois toujours en guerre. Le combat contre les criminels lui en donne parfois l' illusion.
De plus, en pleine amérique reagannienne, le contexte est favorable à l' apparition de vigilantes. Des personnes suivant leur sens moral et servant le bien sans dépendre en aucune façon des lois. Les figures censées incarnées le bien, la justice, sont des figures soit corrompues abusant de leur pouvoir (c'est parfois le maire ou le shérif d' une petite ville des Etats-Unis que doit combattre l' A-Team), ou faibles, incapables d' assurer l' ordre par elles-mêmes sans faire appel à une aide extérieure.
La série ne néglige pas, en outre, d' aborder la réalité sociale de l' époque. La guerre fait encore rage dans certaines parties du globes, l' armée n'hésitant pas à vouloir récupérer les mercenaires pour les faire passer en cour martiale, mais peut-être aussi pour leur confier certaines missions requérant des commandos spéciaux possédant certains talents. Dans l' amérique contemporaine, la drogue devient l' un des fléaux, et la série présente parfois des trafiquants. Tout cela, le téléspectateur français ne s'en rendra jamais compte. Le doublage français visant à transformer la série en divertissement familial destiné aux samedis ou dimanche après-midis de l' époque sera particulièrement édulcorée. Ainsi, toutes les références à différents conflits, à la guerre du Viet-Nam furent soigneusement gommées. Probablement une volonté délibérée de TF1, la censure ne datant pas d' hier. De même, toutes les références à la drogue furent soigneusement gommées, ce qui donne parfois de savoureux dialogues. Morceaux choisis : L' équipe découvre des sachets de cocaïne dissimulés dans du pain. Smith : " Je ne pense pas que ce soit du sucre en poudre ".
Un flic faisant partie d' un groupe de policiers corrompus a une série de maîtresses avec qui il couche. Smith (en VF) : " Une sorte de Dom Juan des faubourgs. "

ATR 3.jpg


Et aujourd'hui ?

La série a de toute évidence marqué les esprits à travers le monde. Qui n'a jamais regardé un péisode de cette mythique série, ou n'a jamais entendu la réplique-culte d' Hannibal : " J' adore quand un plan se déroule sans accroc " ? Ou ne se rappelle pas de l' entrainant générique français ? Célèbre à travers le monde, une musique de l' anime Full Metal Panic ! reprend le célèbre générique original de la série.
A Hollywood, où un engouement soudain est né pour les séries des années 70 et 80 que l 'on rêve d' adapter, la nostalgie devant garantir un nombre suffisamment important de spectateurs, un projet de revival courre depuis un certain moment. Le projet semble toutefois avoir avancé, et être arrivé à terme, puisque le film débarquera bien sur nos écrans en été 2010.

jeudi, 15 octobre 2009

Battlestar GALACTICA 1978 : kitsch, seventies, culte

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L' histoire de la série

L' histoire de la création de Battlestar GALACTICA, tout le monde la connaît un peu, ou la devine : devant le succès incroyable de Star Wars au cinéma, il fallait bien s'attendre à ce que certains surfent sur la vague de ce succès. Ce fut le cas de la chaîne ABC, qui accepta le projet de série de Glen A. Larson. Battlestar GALACTICA suit ainsi les traces des derniers survivants des 12 Colonies, détruites par les Cylons, autrefois des êtres vivants ayant évolué jusqu'au stade de machines et guidées par le leader impérial, et ayant à cœur de détruire l'humanité (sans qu'on explique véritablement, d'ailleurs, ce qui les pousse à agir ainsi). Au casting, on compte des acteurs charismatiques : Lorne Greene, ancien patriarche de la famille Bonanza, qui reprend ici un rôle proche avec celui du Commandant Adama, veillant sur la flotte des survivants à bord du dernier vaisseau de guerre, le Galactica. Son second, le Colonel Tigh, l'assiste fidèlement dans sa tâche. Son fils, Apollo (interprété par Richard Hatch), est l'un des meilleurs guerriers de la flotte. Ses amis, Starbuck (Dirk Benedict, le « Futé » / « Face » de L'Agence tous Risques. Les deux personnages ont d'ailleurs des traits de caractère commun, étant tous deux de grands séducteurs) et Boomer, comptent également parmi les meilleurs pilotes. Série des 70's oblige, on pourra regretter le manque de développement du background des personnages, à quelques exceptions près. Les personnages, comme de coutume à l' époque, sont définis une bonne fois pour toutes, et il ne viendrait à l' esprit de personne de les faire évoluer. Tout au plus apprendra-t-on que Starbuck est orphelin. Ceux-ci combattent les Cylons à leurs trousses tout en espérant, un jour, retrouver la Terre, berceau de l' humanité. Parmi les personnages réguliers, on peut mentionner aussi le jeune Boxey, fils adoptif d' Apollo, après que sa mère ait été tuée par les Cylons, ou Cassioppée, ancienne danseuse exotique devenue infirmière de bord.
La série s'arrêtera au bout d'une saison de 24 épisodes, le public se lassant quelque peu de la série, et celle-ci s'avérant finalement coûteuse à produire.

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1978-2009 : Près de 30 ans plus tard, que vaut encore la série ?

Il est difficile de regarder à nouveau la série en 2009, tant elle est rattachée à l'époque qui l'a vue naître dans son esthétique : les coiffures, les vêtements des personnages, tout paraît terriblement daté. Concernant le contenu des épisodes, certaines sont également symptômatiques de l'époque télévisuelle : les scènes romantiques sont semblables à celles que l'on trouve à la pelle dans les séries de l'époque, comme La Croisière s'amuse ou l'Île Fantastique. Concernant le pitch des épisodes, certains d' entre eux tentent d'adapter au format d'un épisode de série des classiques du cinéma. Certains épisodes offrent par exemple des réécritures de western, ou de film-catastrophe lorsqu' une attaque kamikaze Cylon entraîne des incendies à bord du Galactica. La série présente en général des histoires étirées pour remplir les épisodes d'une heure, défaut de bien des séries S-F, et se concentre au début sur certains personnages, en particulier celui de Starbuck, mieux servi que d'autres au niveau des intrigues. On note toutefois un regain d'intérêt en fin de saison lorsque la série devient plus feuilletonnante, et évacue les Cylons des épisodes qui ne constituent plus la seule et unique menace à fuir. D'autant plus que la réutilisation jusqu'à pus soif des mêmes stock-shots pour incarner les batailles spatiales pouvait lasser à la longue. On introduit alors, par exemple, de nouveaux personnages, les Nomades Borreliens, qui auraient pu constituer l'équivalent pour Battlestar Galactica des Klingons pour Star Trek. La série se fait alors parfois plus dramatique, plus prenante, et commence à constituer un ensemble intéressant de personnages dans lesquels puiser.
Toutefois, pour les plus curieux, il est amusant de constater que certaines idées prises dans la Série de 2003 sont reprises de la série originelle, comme la réapparition de l'Amiral Cain et de son Battlestar, le Pegasus, pitch repris dans les grandes lignes dans la version 2003 du mythe. Ou encore l'idée d'anges déplaçant le périple des survivants des Colonies sur le chemin du spirituel.
On notera aussi la dernière apparition à l' écran de prestigieuses guest-stars : Patrick McNee, qui récite le monologue d' ouverture des épisodes, prêta sa voix au Leader Impérial Cylon, avant d'incarner, le temps de deux épisodes, le satanique Comte Iblis, inscrivant davantage encore la série dans un manichéisme religieux. Mais également Fred Astaire, qui participa à un épisode de la série pour interpréter un vieil arnaqueur.
On peut également s'apercevoir, en revoyant la série, que quelques idées présentes ça et là ont peut-être servi d'embryon à des concepts de séries développées par la suite. Ainsi, dans un épisode, Starbuck pilote un Viper avec une Intelligence Artificielle, et les échanges entre les 2 ont probablement inspiré la création de K2000. Dans un autre épisode, Starbuck voit sa conscience introduire un nouveau corps.

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En conclusion

Cette seule saison de 1978 (on ne parlera pas ici de l'indigente suite ayant été apportée à la série sortie en 1980, je ne l'ai pas vu et n'en ai nullement l'envie) a connu en général les défauts inhérents à toute première saison d'une série S-F : des débuts laborieux, une certaine difficulté à trouver le ton de la série et le moyen de renouveler celle-ci. Il est fort dommage que la série n'ait pas eu la possibilité de s'épanouir, car qui sait ce qu'elle aurait pu donner à voir par la suite, si elle s'était vue prolonger. D'autant plus qu' on s'éloignait un peu des épisodes centrés autour des personnages pour faire avancer des arcs scénaristiques, histoires courant sur plusieurs épisodes.
La série reste tout de même regardable et supportable, à condition de passer outre le fait que la série soit un pur produit de la fin des années 70, avec une esthétique très marquée.

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