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vendredi, 08 janvier 2010

FRINGE : review des épisodes 1.11 "Bound" et 1.12 "The No-Brainer"

FRINGE Reviews 6.jpg

1.11 : Bound
Sc : J.J.Abrams & Jeff Pinkner & Alex Kurtzman & Roberto Orci. R : Frederick E.O. Toye.
FRINGE 11 1.jpgSuite de l' épisode précédent. Olivia a été enlevée. Broyles met en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour la retrouver, tandis qu'Olivia est victime d'expérimentations scientifiques. Mais grâce à son entraînement d' agent du FBI, elle parvient à s'échapper. Olivia est retrouvée par de mystérieux agents, mais est neutralisée et se retrouve dans une chambre d' hôpital où elle est confrontée une nouvelle fois à M. Harris, qui lui explique que tout ce qui lui est arrivé récemment était prévu. Une fois de retour au FBI, c'est le temps des retrouvailles pour Olivia Dunham et sa soeur, de retour dans sa vie. Olivia conduit les Bishop à de mystérieux tubes. A l' Université de Boston, un nouvel incident à lieu : l'équipe va enquêter sur le décès d'un épidémiologiste, le Pr Kinberg, qui a été tué par un virus géant ressemblant à une sorte de limace. L'équipe parvient à en capturer une pour l'étudier. Plus tard, Broyd confronte Harris. Olivia, en enquêtant, fait le lien entre cette mort et son enlèvement. Un autre scientifique, Simon, est arrêté afin d' être interrogé et protégé, ce qui n'est pas au goût d' Harris.

FRINGE 11 2.jpgMais il est assassiné de la même façon que Kinberg par une taupe, Mitchell Loeb. Olivia parvient à trouver un rapprochement entre ce meurtre et Loeb. Elle en informe le seul en qui elle a confiance : Charlie Francis. Celui-ci demande l' aide de Pater Bishop pour mettre Loeb sur écoute. Loeb demande à sa femme d' éliminer Olivia, venue chez lui pour enquêter sur lui. Mais Olivia a le dessus, et celui-ci est finalement capturé. Interrogé, il prétend avoir juste essayé de la sauver...
Mon avis : Un épisode centré sur Olivia, dont le début est haletant et plein d' action. On pensera, au choix, à ALIAS, bien sûr, ou à 24. Puis on nous plonge dans la mythologie, et nous fait comprendre que la première partie de la saison n'était qu' une mise-en-bouche. Un épisode qui se révèle passionnant, la mythologie et le complot se mélangeant à l' enquête de la semaine. On retrouve ici une nouvelle fois tout le talent d' Abrams pour les conspirations et secrets.


1.12 : The No-Brainer
Sc : David H. Goodman & Brad Caleb Kane. R : John Polson.
FRINGE 12 1.jpgBoston. Un adolescent devant son ordinateur semble complètement hypnotisé par d' étranges images. Olivia, Walter et Peter vont enquêter sur cette affaire. Olivia, en compagnie de l' Agent Francis, interroge les parents de l' adolescent, dont le cerveau a été liquéfié. Après qu' Olivia ait interrogé un ami de la victime, Luke, une seconde est découverte : un vendeur de voitures. Peter Bishop renoue contact avec une ancienne connaissance, un génie de l'informatique capable de les aider. Peter découvre que la vidéo à l' origine des meurtres va être envoyée dans son apartement. Et ce sont sa soeur et sa jeune nièce qui pourraient bien en être les victimes. Mais Olivia, prévenue à temps par Peter, va sauver Ella, sa nièce, avant qu' il ne soit trop tard, lui permettant d' échapper de peu à la mort... Pendant ce temps, le tueur se dissimule dans l'ombre. D'autres meurtres sont bientôt commis. Peter Bishop rencontre une ancienne connaissance de son père, mais lui déconseille de chercher à revoir Walter. Olivia, au courant de cela, n'hésitera pas à lui faire la leçon. Olivia et Peter finissent par découvrir que le tueur agit par vengeance...
Mon avis : Un épisode très classique, sans originalité aucune, avant tout une enquête policière. Après la progression des épisodes précédents, on en revient à un simple loner guère intéressant. Certaines scènes sonnent le déjà-vu, comme celles opposant Dunham et Harris, un classique dans de telles séries, celui du supérieur borné mettant des batons dans les roues de l' héroïne.
Un argument de poids qui aurait pu jouer en faveur de l' épisode, pourtant : revoir d' anciens acteurs vus dans  The Wire. Mais leur rôle, ainsi que leur temps d' apparition à l'image, n'est guère important.

Bilan : Un premier épisode emballant, puisque jouant beaucoup la carte de la mythologie. Et un second épisode plus classique, pour une intrigue policière un peu décevante, puisque rappelant bon nombre d' autres séries.

vendredi, 01 janvier 2010

Second Bilan sériephile, pour ce début d' année 2010

Second bilan, donc, en quelque sorte la suite du précédent, pour cette année 2010 qui vient de commencer.

Celui-ci sera toutefois plus court que le précédent.
Quand je me retourne vers mon passé de sériephile, je m'aperçois de 3 grandes tendances de séries que je regarde : les valeurs sures, qu' elles soient des années 90 ou des années 60. Je ne donne pas d' exemples, il s'agit de séries dont je parle ici à un moment ou un autre. Et je crois bien que j'y reviendrai toujours, pour des raisons nostalgiques, elles correspondent en général à une partie de ma vie, et puis aussi parce qu' elles étaient fort bien écrites. Avec une très forte préférence pour le genre SF / Fantastique, les séries dramatiques m'intéréssant moins.
Ensuite, les séries pour ados de WB. Enfin certaines d' entre elles, les plus réussies, comme Gossip Girl, One Tree Hill ou The Vampire Diaries. Parce que malgré leur manque de naturel, leur caractère extrêmement "fabriqué" (triangles amoureux à foison, intrigues sentimentales bateau, musique pop à toute berzingue pour rythmer les épisodes), elles flattent mon côté romantique.
Et puis, comme beaucoup d' autres, les séries des chaînes cablées américaines (HBO, FX... ). Il faut dire aussi que l' on a rien fait de mieux depuis en terme de séries. The Wire, Deadwood, The Shield, Dexter... Des séries exceptionnelles, avec une incroyable qualité d' écriture et des acteurs magnifiquement bons. Des séries originales dans leurs histoires, pour la plupart, que j'ai fait découvrir à mon père par le biais des coffrets DVDs, et qui n'en est pas revenu...

Côté séries des networks, je tiens à remercier chaleureusement les chaines hertziennes, TF1, F2, M6, parvenues à me dégouter d' excellentes séries "mainstream", les CSI, NCIS, Esprits Criminels, House, Grey's Anatomy, etc, la faute à une multi-diffusion forcenée, parfois dans le désordre, des épisodes servis jusqu' à plus soif, jusqu' à n'en plus pouvoir. Au point que je ne m'y intéresse plus...
Donc merci à elles, rien de tel que le matraquage pour être finalement écoeuré de ces séries.

Les séries auxquelles je n'accroche pas du tout ? Tout récemment, il y avait eu Ghost Whisperer, probablement la faute à une VF lamentable, qui n'arrange pas les choses. D'ailleurs, je suis persuadé qu'elle a un tant soit peu influé sur ma perception de Hercules. Et Weeds, qui m'a intéressé sans plus, ne me faisant jamais rire.

A bientôt.

KNIGHT

INGLOURIOUS BASTERDS, de Quentin Tarantino (2009) ; le Goût du Sang, partie I

IB 1.jpgUn film de Quentin Tarantino. Sorti en 2009. Durée : 2h27.

Synopsis : Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma.
Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle... (source : Allociné.com)

Mon avis : Attention, chef d'oeuvre ! Mais un chef d'oeuvre Tarantinien, et donc qui ne plaira pas à tous, nouvelle déclaration d'amour au cinéma. Et pour vraiment goûter ce film, il convient d' être familier avec les films de Tarantino, sa façon de présenter les films. C'est simple, Inglourious Basterds contient tout ce qu' a déjà pu proposer Tarantino dans ses films, mais en portion moindre. Et c'est un bien, lui qui avait tendance au trop plein, à l' exubérance, qui font que je n'ai jamais totalement apprécié ses précédents films.
Alors que j'ai trouvé que les différents éléments étaient bien dosés, sans excès.

IB 2.jpgDonc, on retrouve tous les éléments dans le films faisant la marque de fabrique de Tarantino, qui font qu'on reconnaît assez rapidement un de ses films : découpage en chapitres, inserts apparaissant à l'écran délivrant des informations par un biais purement visuel, établissant ainsi une connivence avec le spectateur, scènes bien sanglantes, humour tarantinien, scènes de dialogues s'étendant au-dela de la moyenne habituellement acceptée...
Et surtout, une économie de moyens folle transpirant du métrage, où tout est réduit au minimum vital : n'ayant pas la possibilité ou l'envie de reconstituer un film épique tel que ceux proposés dans le passé, tout sera figuré : la charge nazie est symbolisée par Hitler et une carte d' Europe ; l' état-major se réduit à deux personnes dans une salle immense, la guerre ? Eliminer 4 personnes-clés du camp adverse y mettra terme ; le massacre des Juifs se réduit à l' élimination d' une famille, dans le premier chapitre d'ailleurs. Des symboles, scènes signifiantes autant que figuratives, abondent. Pour une exécution finalement proche du théâtre, où la plus grande partie de l'histoire racontée se déroule hors-champ, dans la coulisse... Les personnages du récit, par ce qu'ils représentent, par les surnoms qui leur sont donnés, par les noms qu' ils possèdent, endossent une dimension mythique fascinante. Pour une Histoire finalement réécrite par ce cher Quentin, théâtre justement de scènes atrocement sanglantes probablement rendues "acceptables". Après tout, le film commence par le bon vieux "Once upon a time... " qui annonce la couleur, d' une certaine manière : ce qui nous est donné à voir sera un Conte sanglant. En plus d'être une référence (une de plus, mais Tarantino, qui nous offre à chaque fois un condesé de sa culture cinématographique, les accumule) Et également une tragédie enlevée en 5 actes, ou plus précisément 5 chapitre.
Tarantino, c'est aussi le mélange des genres.

IB 3.jpgCertains personnages du film sont sublimes : Brad Pitt livre une prestation magistrale, de même que Christoph Waltz, qui livre un Nazi comme jamais vu à l' écran. Poli, d' humeur affable, il incarne un véritable monstre, bien sûr. Quand il se retrouve seul dans une pièce, l' air se glace. La musique s'interrompt. On ne rigole plus. Esprit implacable, avant même d' apparaître, sous couvert d' être un enquêteur, il sait déjà ce qu'il est censé être venu chercher. L'exécution (l'interrogatoire, mais aussi la mise à mort) n'est plus que simple formalité.
Et c'est là où Tarantino est au sommet de son art, qui se résume à la mise en scène de scènes, de situations, qui laisseront toue latitude à des dialogues enlevés, tensions dramatiques quel que soient les personnages en scènes ou situations (déclaration d' amour, plans élaborés, interrogatoires... ) avant des passages à l' acte qui viennent y mettre un terme dans le sang et la violence. Comme si, pour apparaître, ou pour mieux surprendre (sauf qu' au bout de quelques films, on a tout de même pigé le truc), l'espace dialogué devait se vider d'abord, ou était un passage nécessaire. A croire que l' histoire, réduite au minimum, construite d'ailleurs ici comme une mécanique implacable quoique très simple, et presque prétexte.
Et comme je l'ai dit, cette fois, rien n'est en trop.

Bien sûr, quelques défauts apparaissent : certains personnages prennent plus de place, d'envergure que d' autres, qui manquent de profondeur, de corps et d' âme, vraiment réduits au minimum syndical. Dommage. D'autant plus qu' on ne voit pas assez les "Basterds" du titre. Est-ce notre goût du sang qui parle, ceux-ci n'étant finalement rien de plus que des bouchers, n'ayant rien à envier en terme de cruauté aux Nazis qu' ils assassinent (et / scalpent ?) ? Ou véritablement un trop peu offert par le cinéaste, qui fait preuve d' une telle maîtrise qu' elle nous laisse sur la faim ?
Mais c'est peu de choses par rapport aux personnages magnifiques présentés, ceux dont j'ai déjà parlés, mais aussi les figures féminines qui apparaissent dans ce métrage : voir Melanie Laurent / Shoshannah se mettre du rouge comme une peinture de guerre, se délecter du phrasé allemand de Diane Kruger (Bridget Von Hammersmack, où la réalité se mêle à la fiction : le personnage, tout comme l' actrice, parle plusieurs langues. 2 actrices de talent, 2 personnages de femmes fortes, à l' origine des plans donnant corps à l' intrigue du film...

" Viva le cinema ! "

IB 4.jpg