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mercredi, 22 décembre 2010

Les "X-Files-like", partie 3 : Strange World (Retour aux Frontières du Réel, partie 4)

En 1999, la chaîne ABC lance la production de Strange World, énième série destinée à concurrencer X-Files, ou plutôt à tenter de voler un peu de son succès. A cette fin, on retrouve aux commandes du projet un certain Howard Gordon, habitué des séries fantastiques puisqu’il travailla sur X-Files aux tout débuts de la série. Et un certain… Tim Kring, soit des gens de métier. L’angle choisi est cette fois d’aborder les progrès scientifiques à la limite du réel. Car cette série explore le monde des scientifiques qui œuvrent à des fins criminelles : armes chimiques et biologiques, manipulations génétiques…

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L’ histoire : Paul Turner, spécialiste en bactériologie pour le compte de l'armée américaine, a été exposé à un virus inconnu pendant la guerre du Golfe. Luttant contre la mort pendant six ans, il est sauvé par une mystérieuse jeune femme asiatique qui lui procure un remède miracle dont les effets sont temporaires. Il réintègre l'USAMRIID (US Army's Medical Research Institute of Infectious Diseases) et pourchasse les apprentis sorciers de ce monde, le tout sur fond de complot gouvernemental.

A propos de la série :  Tout est en apparence réuni pour faire ressembler cette série à X-Files : un héros oeuvrant pour la vérité, une mystérieuse informatrice, pendant féminin du Gorge Profonde d’X-Files, une touche de complot gouvernemental, des mystères de la sciences… Et mine de rien, la série conduit à une conclusion qui lie tout ce qu’a montré la série, les mystères ayant tous la même source. En fait, FRINGE est non seulement un enfant d’X-Files, mais aussi d’une certaine manière de Strange World. Une série oubliée puisqu’elle n’a duré que le temps de 13 épisodes, soit même pas une saison complète.

Les points forts et points faibles de la série : Malgré son nombre relativement faible d’épisodes, la série propose une sorte de conclusion, ce qui est déjà appréciable. Le générique, ensuite, est beau, et original.

Mais ce qui aura peut-être plombé la série, outre son ambiance froide, c’est malheureusement un manque de charisme et de personnalité de la part de l’acteur principal, Tim Guinee. On reverra ce dernier dans les dernières saisons de Stargate SG-1. A ses côtés, on retrouve une actrice d’origine asiatique, Vivian Wu, pour le rôle de la mystérieuse informatrice. Et pour interpréter la femme du héros, dans un rôle sans grand relief, on retrouve Kristin Lehman, vue dans la série Poltergeist – The Legacy. Et pour celles et ceux que ça intéresse, Peter Wingfield vient interpréter le méchant de l’histoire pour le dernier épisode.


STRANGE WORLD : le Générique

mercredi, 24 novembre 2010

TV Meme - Day 01 : La série qui n'aurait jamais dû être annulée.

Je n’avais pas spécialement envie de m’y mettre, mais ça me permettra d’alimenter régulièrement le blog pendant cette période où le froid nous envahit et nous frappe de plein fouet… Et puis on peut considérer cela comme un calendrier de l’avent.

Ah, le show qui n’aurait jamais dû être annulé… Le choix est vaste, aussi vaste que l’univers.

Le seul qui me vienne pourtant à l’esprit, dans celles que j’ai vues, ce serait probablement Harsh Realm, dernière production en date de Chris Carter, annulée par la Fox au bout de 9 épisodes, soit véritablement avant que la série n’ait pu montrer ce qu’elle avait dans le ventre, ce qu’elle aurait pu donner… Dommage.

L’histoire, quand même ? Un militaire est envoyé dans une réalité virtuelle créée pour servir de lieu d’entraînement aux soldats américains. Une réalité virtuelle tombée sous le contrôle de l’un d’entre eux, Santiago, et un univers aux règles changeantes donnant lieu à de nombreuses possibilités.

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jeudi, 15 octobre 2009

Battlestar GALACTICA 1978 : kitsch, seventies, culte

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L' histoire de la série

L' histoire de la création de Battlestar GALACTICA, tout le monde la connaît un peu, ou la devine : devant le succès incroyable de Star Wars au cinéma, il fallait bien s'attendre à ce que certains surfent sur la vague de ce succès. Ce fut le cas de la chaîne ABC, qui accepta le projet de série de Glen A. Larson. Battlestar GALACTICA suit ainsi les traces des derniers survivants des 12 Colonies, détruites par les Cylons, autrefois des êtres vivants ayant évolué jusqu'au stade de machines et guidées par le leader impérial, et ayant à cœur de détruire l'humanité (sans qu'on explique véritablement, d'ailleurs, ce qui les pousse à agir ainsi). Au casting, on compte des acteurs charismatiques : Lorne Greene, ancien patriarche de la famille Bonanza, qui reprend ici un rôle proche avec celui du Commandant Adama, veillant sur la flotte des survivants à bord du dernier vaisseau de guerre, le Galactica. Son second, le Colonel Tigh, l'assiste fidèlement dans sa tâche. Son fils, Apollo (interprété par Richard Hatch), est l'un des meilleurs guerriers de la flotte. Ses amis, Starbuck (Dirk Benedict, le « Futé » / « Face » de L'Agence tous Risques. Les deux personnages ont d'ailleurs des traits de caractère commun, étant tous deux de grands séducteurs) et Boomer, comptent également parmi les meilleurs pilotes. Série des 70's oblige, on pourra regretter le manque de développement du background des personnages, à quelques exceptions près. Les personnages, comme de coutume à l' époque, sont définis une bonne fois pour toutes, et il ne viendrait à l' esprit de personne de les faire évoluer. Tout au plus apprendra-t-on que Starbuck est orphelin. Ceux-ci combattent les Cylons à leurs trousses tout en espérant, un jour, retrouver la Terre, berceau de l' humanité. Parmi les personnages réguliers, on peut mentionner aussi le jeune Boxey, fils adoptif d' Apollo, après que sa mère ait été tuée par les Cylons, ou Cassioppée, ancienne danseuse exotique devenue infirmière de bord.
La série s'arrêtera au bout d'une saison de 24 épisodes, le public se lassant quelque peu de la série, et celle-ci s'avérant finalement coûteuse à produire.

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1978-2009 : Près de 30 ans plus tard, que vaut encore la série ?

Il est difficile de regarder à nouveau la série en 2009, tant elle est rattachée à l'époque qui l'a vue naître dans son esthétique : les coiffures, les vêtements des personnages, tout paraît terriblement daté. Concernant le contenu des épisodes, certaines sont également symptômatiques de l'époque télévisuelle : les scènes romantiques sont semblables à celles que l'on trouve à la pelle dans les séries de l'époque, comme La Croisière s'amuse ou l'Île Fantastique. Concernant le pitch des épisodes, certains d' entre eux tentent d'adapter au format d'un épisode de série des classiques du cinéma. Certains épisodes offrent par exemple des réécritures de western, ou de film-catastrophe lorsqu' une attaque kamikaze Cylon entraîne des incendies à bord du Galactica. La série présente en général des histoires étirées pour remplir les épisodes d'une heure, défaut de bien des séries S-F, et se concentre au début sur certains personnages, en particulier celui de Starbuck, mieux servi que d'autres au niveau des intrigues. On note toutefois un regain d'intérêt en fin de saison lorsque la série devient plus feuilletonnante, et évacue les Cylons des épisodes qui ne constituent plus la seule et unique menace à fuir. D'autant plus que la réutilisation jusqu'à pus soif des mêmes stock-shots pour incarner les batailles spatiales pouvait lasser à la longue. On introduit alors, par exemple, de nouveaux personnages, les Nomades Borreliens, qui auraient pu constituer l'équivalent pour Battlestar Galactica des Klingons pour Star Trek. La série se fait alors parfois plus dramatique, plus prenante, et commence à constituer un ensemble intéressant de personnages dans lesquels puiser.
Toutefois, pour les plus curieux, il est amusant de constater que certaines idées prises dans la Série de 2003 sont reprises de la série originelle, comme la réapparition de l'Amiral Cain et de son Battlestar, le Pegasus, pitch repris dans les grandes lignes dans la version 2003 du mythe. Ou encore l'idée d'anges déplaçant le périple des survivants des Colonies sur le chemin du spirituel.
On notera aussi la dernière apparition à l' écran de prestigieuses guest-stars : Patrick McNee, qui récite le monologue d' ouverture des épisodes, prêta sa voix au Leader Impérial Cylon, avant d'incarner, le temps de deux épisodes, le satanique Comte Iblis, inscrivant davantage encore la série dans un manichéisme religieux. Mais également Fred Astaire, qui participa à un épisode de la série pour interpréter un vieil arnaqueur.
On peut également s'apercevoir, en revoyant la série, que quelques idées présentes ça et là ont peut-être servi d'embryon à des concepts de séries développées par la suite. Ainsi, dans un épisode, Starbuck pilote un Viper avec une Intelligence Artificielle, et les échanges entre les 2 ont probablement inspiré la création de K2000. Dans un autre épisode, Starbuck voit sa conscience introduire un nouveau corps.

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En conclusion

Cette seule saison de 1978 (on ne parlera pas ici de l'indigente suite ayant été apportée à la série sortie en 1980, je ne l'ai pas vu et n'en ai nullement l'envie) a connu en général les défauts inhérents à toute première saison d'une série S-F : des débuts laborieux, une certaine difficulté à trouver le ton de la série et le moyen de renouveler celle-ci. Il est fort dommage que la série n'ait pas eu la possibilité de s'épanouir, car qui sait ce qu'elle aurait pu donner à voir par la suite, si elle s'était vue prolonger. D'autant plus qu' on s'éloignait un peu des épisodes centrés autour des personnages pour faire avancer des arcs scénaristiques, histoires courant sur plusieurs épisodes.
La série reste tout de même regardable et supportable, à condition de passer outre le fait que la série soit un pur produit de la fin des années 70, avec une esthétique très marquée.

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