dimanche, 03 mai 2009
(The) FLASH (Les Super-Héros dans les Séries TV)
Présentation succinte d'une série de Super-Héroïque avec ses défants, mais aussi bon nombre de qualité (on aura vu tout de même bien pier par la suite), à redécouvrir. Souvenirs...
En 1989, une vague de Batmania s'empare du public, à l'occasion de la sortie du Batman de Tim Burton. Sombre, violent, gothique, il remet sur le devant de la scène le super-héros dont le grand public doit encore garder inconsciemment l'image bon enfant véhiculée par la série parodique des sixties (à laquelle Tim Burton affirma au cours d'une de ces interviews rendre hommage !). Les super-héros, à l'origine héros de papier, ont toujours été plus ou moins courtisés par le cinéma ou le monde des séries TV. Constituant des personnages propices à donner lieu à des films ou séries d'action-aventures, c'est régulièrement dans leur univers que les séries TV ont puisé leur inspiration. On se souviendre par exemple d'une vague florissante d'adaptation lors de la décennie un peu folle des années 70, de la série Wonder Woman, de L'Homme qui valait 3 Milliards (d'inspiration comic), voire de la série Batman des sixties. Même si du fait des budgets d'une série TV ou de certaines concessions devant être faites, tous les éléments d'un comic-book ne fonctionnant pas toujours bien à l'écran. Devant le succès du film de Burton, on songe bien entendu assez rapidement, chez Warner à adapter d'autres héros à l'écran, et c'est le héros le plus rapide du monde, Flash, qui est choisi.
Le pitch de la série : Barry Allen travaille, tout comme son père avant lui, pour la police de Central City. Mais alors que son père était un policier de terrain, Barry Allen travaille pour le département de la police scientifique ; il est un "expert" avant l'heure, si l'on puit dire. Son meilleur ami est Julio Mendez, qui travaille avec lui, et est célibataire, même s'il a eu plusieurs aventures et en aura encore au cours de la série, sans pouvoir véritablement se fixer. Alors qu'il travaille tard le soir au laboratoire, la foudre vient le frapper, lui et des produits chimiques conservés sur place. Peu de temps après, Barry découvre qu'il a acquis le pouvoir de se déplacer très rapidement, bien plus vite qu'aucun autre homme auparavant. Bien vite, il sollicite l'aide de Tina MacGee, une scientifique travaillant à Starlabs...
Une seule et unique saison, inégale : Flash a ceci de particulier qu'apparue au début des années 90, elle est une des dernières séries qui sera héritière des séries des années 60 à 80. Par ce type de séries, on entend ici une série présentant des personnages au caractère fixé une fois pour toutes, sans évolution possible, destinés à vivre une série d'aventures. Les personnages secondaires récurrents sont réduits à leur portion congrue, et la série, tout du moins au début, présente des épisodes ayant peu de liens les uns avec les autres hormis les personnages, des épisodes stand-alones (même si un ennemi peut revenir d'un épisode à l'autre perturber la vie du ou des héros, introduisant de ce fait un semblant de continuité).
Concernant les histoires elles-mêmes, elles mettent en scène Flash avec une série de méchants qui ne sont que de simples criminels (voleurs ou assassins) sans aucune aptitude surhumaine particulière, du menu fretin pour un super-héros. Une autre variante assez fréquente, est le fait pour Barry Allen de devoir aider une jeune femme en danger. Autant de conquêtes fréquentes, de petites amies d'un jour. Barry Allen, c''est aussi, dans la série, l'équivalent "Super-Héros" du Capitaine Kirk de Star Trek, dont les épisodes n'étaient pas avares en demoisellles en détresse à secourir. Enfin tout au moins au début de la série, puisque par la suite, la série s'améliore : on commence à mettre en scène des ennemis s'appuyant sur la technologie pour contrer Flash, et plus ou moins inspirés de personnages de comics : Captain Cold, utilisant des armes comme un fusil réfrigérant, le Mirror Master, utilisant un jeu d'hologrammes, ou encore le Trickster, extravagant et déjanté, un personnage plus ou moins inspiré du Joker, le célèbre ennemi de Batman, et interprété de façon délirante par Mark Hamill (le Luke Sywalker de Star Wars). Le personnage sera présent à deux reprises, dont le dernier épisode de la série, la clôturant d'une certaine manière en beauté. Ces personnages de Super-Vilains sont abordés sur un mode réaliste, sans costumes, dans le même esprit quelque part que celui qui animera Christopher Nolan dans sa propositon d'un Batman et de son univers très réalistes. On appréciera l'effort de tenter de coller au comic originel.
Concernant ses personnages, on retrouve des archétypes facilement identifiables : le héros, la scientifique destinée à l'aider, avec une raltive tension sexuelle entre les 2, le meilleur ami quelque peu amusant, assez peu attentif pour ne pas se rendre compte que son meilleur ami est en réalité un Super-Héros. On notera aussi un duo de flics assez sympathiques, Bellows et Murphy, destinés à apporter un peu d'humour à la série, apparaissant dans quelques scènes bienvenues. Et puis y a le Lt Garfield, supérieur du héros, commissaire toujours un peu bougon et autoritaire.
Une esthétique comic et intemporelle : Ce qui est agréable dans la série, est le souci apporté à développer une certaine esthétique. Si les coupes de cheveux et le look vestimentaire de certains personnages rappelle immanquablement les années 90, ainsi que certaines voitures aperçues dans le décor, on peut noter un soin certain apporté dans le choix de certains véhicules, semblant tout droit échappés des années 30 / 40. la modernité de l'époque cotoie ainsi certains éléments venus tout droit d' une autre époque, au charme rétro indéniable.
De nombreuses références au monde contemporain, l'avènement de certaines technologies comme l'Internet, le fait d'assister à de nombreux extraits télévisés dans la série (notamment par le biais du présentateur-reporter Joe Kline, inteprrété par le savoureux Richard Belzer, devenu désormais l'Inspecteur Munch) ne permettent pas d'avoir de doutes quant à l'époque dans laquelle le récit se déroule : nous sommes bien dans les années 90. Mais le monde de Central City est une sorte de monde parallèle à celui du spectateur. Ce croisement, ce mélange de certains éléments esthétiques donnent ainsi une couleur très particulère à la série, cela étant accompagné par une bande-son parfois 'jazzy' sonnant parfois très années 30-40, donnant également une ambiance un peu polar / film noir à l'histoire.
Malheureusement, coûteuse en effets spéciaux, mine de rien, la série sera annulée au bout d'une seule et unique saison.
Quelques Guest-stars inattendues : Un autre des charmes de la série, est, on a pu le voir dans le paragraphe précédent, de croiser au détour des épisodes, des acteurs devenus célèbres depuis, dans des rôles de plus ou moins grande importance. Ainsi Richard Belzer, déjà mentionné plus haut, qui fait ici ses premières apparitions télévisées, que l'on connaîtra surtout pour son rôle de l'Inspecteur Munch, vue dans de nombreuses séries : Homicide ou Law & Order : Special Victims Unit, mais aussi un épisode de X-Files mettant en scène la rencontre entre les 3 Lone Gunmen.
Dans l'ép. 17 « Captain Cold », 3 guest-stars d'intérêt pour les Trekkers : Denise Crosby, plus connue pour avoir été le Lt Tasha Yar dans Star Trek : The Next generation ; Jeffrey Combs, acteur particulièrement apprécié depuis ses toutes premières prestations dans Re-Animator, et qui incarna le Ferengi Brunt et le Vorta Weyoun dans Star Trek : Deep Space Nine, mais aussi l'Andorien Shran dans Star Trek : Enterprise.
Dans le même épisode, on retrouve enfin Richard Burgi, vu depuis dans les séries The Sentinel et Point Pleasant, ou encore la première saison de 24.
On pourra noter encore au détour des épisodes, dans de petits rôles, Bryan Cranston, inoubliable interprète du père de Malcolm ou du chimiste Walter White dans la remarquable série Breaking Bad, Lydie Denier (Tarzan, Agence Acapulco saison 2) ou encore Elizabeth Gracen, la voleuse Immortelle Amanda dans Highlander. Dans le double épisode-pilote, était apparue la belle Paula Marshall.
Les acteurs principaux de la série : Quelques mots, pour finir, sur les deux acteurs principaux de la série : Dans le rôle-titre, John Wesley Shipp, acteur musclé, qui sera idéal dans le rôle-titre de Barry Allen / Flash. On reverra ce dernier dans le rôle du père de Dawson, dans la série éponyme. L'acteur jouera ensuite les guest-stars dans de nombreuses séries comme JAG ou CSI : NY.
Amanda Pays (Tina MacGee), à l'accent britannique à couper au couteau, a été surtout connu pour sa prestation dans la série Max Headroom, une série qui dénonçait le pouvoir de la télévision à travers le personnage virtuel de Max Headroom. Une série bien trop en avance sur son temps et qui ne fonctionna pas. On la reverra notamment dans un des épisodes de la saison 1 d'X-Files, "Fire", où elle interprète une inspectrice de Scotland Yard sur la piste d'un incendiaire (interprété par le désormais incontournable Mark A. Sheppard), ancienne amour de Fox Mulder. Elle aussi sera apparue par la suite dans un nombre conséquent de séries pour y jouer les guest-stars.
17:10 Publié dans FLASH, Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées , Les séries de Super-Héros | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : flash, john wesley shipp, amanda pays, bryan cranston, jeri ryan, denise crosby, jeffrey combs, paula marshall, elizabeth gracen, super-héros, histoire des séries américaines, dc comics, batman
mardi, 24 février 2009
Painkiller Jane
Super-héroïne, again
De quoi parle la série ? : Dans un futur proche, où le terrorisme fait rage et où la situation économique et sociale est guère rejouissante, le gouvernement garde le secret sur l'existence des Neuros, des humains dont les gènes ont été modifiés, leur conférant des supers pouvoirs. Craignant les dérives d'individus capables de télékinésie ou télépathie, une organisation secrète est créée pour traquer ces spécimens. Jane Vasko intègre cette unité chargée de localiser et neutraliser les Neuros. La jeune femme ne tarde cependant pas à découvrir qu'elle est elle-même dotée d'une incroyable faculté à s'auto-régénérer, lui permettant de guérir rapidement à des blessures. (résumé Allociné)
Cette série met donc en scène Jane Vasco, une sorte de Max Guevara moderne (voir Dark Angel). Celle-ci va assez vite être recrutée par une agence gouvernementale secrète, cellule de veille composée de quelques agents seulement. Car Jane Vasco est une Neuro, un être aux capacités hors du commun : elle a en effet le pouvoir de se régénérer, un facteur auto-guérisseur identique à celui de… Wolverine, des X-Men, ou plus proche du téléspectateur, Claire Bennett, de Heroes. Une blonde pulpeuse et sexy, à la place d' une autre. Cette agence traque les Neuros, d' autres individus aux capacités surhumaines, pour les mettre hors d' état de nuire.
La construction des épisodes
Si un certain travail était réalisé sur le pilote pour donner une touche particulière à l' univers de la série, donner une touche bleutée, irréelle à l' ensemble à l' aide de filtres, ce travail ne se fera plus hélas sentir par la suite. Tout comme l' aspect "super-héroïque" de la série. Alors que dans le pilote, bien entendu, on insiste beaucoup sur cet aspect, on ne verra quasiment plus rien des capacités de régénération de l' héroïne, hormis dans le générique de début (!!). Déception de ce point de vue. Néanmoins, cela permet de montrer plutôt des drames humains que de simples altercations super-héroïques (gun-fights ou bastons). Même si ces drames humains ici présentés n'ont pas la force ou l' impact d' autres présentés dans des séries telles que LOST ou MillenniuM. La série évite en tout cas ici un certain manichéisme, les Neuros étant des êtres blessés, vivant parfois difficilement leur "don", l' équipe ne tombant rarement que sur un véritable criminel.
Et pourtant…
De plus, avantage ou inconvénient de la série, aucune mythologie ne se dessine véritablement. Si certains flash-backs évoquent le passé enfant de Jane, cela tient plus du gimmick, ou pour justifier certaines scènes du présent, et ne pas présenter une héroïne trop… invincible. Côtés relations, celles-ci souffrent du même défaut, n'apparaître que pour servir une scène le temps d' un épisode. Ainsi verra-t-on sortir avec un mec Jane le temps d' un épisode, puis c'est tout. Ainsi verra-t-on une amie de Jane, en plus ayant tendance à acheter à un dealer… des films téléchargés illégalement sur Internet (alors qu' on s'attendait à ce que ce soit de la drogue). L' occasion d' une petite réflexion moralisatrice de la part de Jane (sic).
Et pourtant, on trouve du charme à la série. Bien sûr, la série est un petit "guilty pleasure" si on apprécie particulièrement la plastique de Kristanna Loken. Même si la série rechigne à la montrer en petite tenue, comparée à d' autres séries-véhicules à star, et qu' elle ne joue pas si mal que cela. Mais j' ai été séduit par le décor de la base secrète, qui m'a vraiment plus… On est loin, avec ce décor, des Q.G. proprets, immaculés, tels que présentés dans les CSI, ALIAS ou 24. A condition de ne pas être trop exigeant, et de ne pas être trop sensible aux diverses influences (pompages ?), ces fameux éléments vus cent fois ailleurs, il s'agit là d' une sympathique série, un divertissement Sci-Fi sans aucune prétention (ce n'était pas le but de toute façon)…
PS : je n'ai pas évoqué la ressemblance ou pas avec le comic pour la simple et bonne raison (ou plutôt les raisons) que je n'ai jamais lu le comic originel, et que cela ne me semble pas pertinent dans le cas de cette série. Cela ne m'a pas guidé en tout cas dans le choix de découvrir cette série.
16:52 Publié dans Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : painkiller jane, kristanna loken, lawrence hetzog, dark angel