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jeudi, 03 janvier 2013

FLASH-FORWARD, premières impressions... Le futur est-il déjà écrit ?

Flash-Forward est une des séries que je souhaitais rattraper depuis un moment, ce qui fut fait à l’occasion du Challenge Séries 2013. L’opportunité de publier une note sur cette série.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Un blackout total de 2 minutes et 17 secondes provoque le chaos à travers le monde, provoquant des catastrophes à l’échelle de la planète, et 20 millions de morts. Pendant cette courte durée, chaque personne est confrontée à une vision du futur (leur situation dans 6 mois) qui va changer sa vie à jamais... Très vite, une division du FBI est chargée d’enquêter sur ce phénimène, et trouver ses éventuels responsables.

Les raisons de se projeter dans la série… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  Flash-Forward est à l’origine un roman de Science-Fiction de Robert J. Sawyer, librement adapté par David S. Goyer et Brannon Braga (scénariste attaché à la franchise Star Trek, en plus d’avoir travaillé sur Threshold et Terra Nova), et fut produite et diffusée de 2009 à 2010 sur ABC. Si on retrouve le même pitch de départ dans les 2 oeuvres, alors que le roman se focalise sur un groupe de scientifiques à l’origine du phénomène, la série va mettre en scène un groupe d’enquêteurs du FBI qui va se charger de découvrir les causes du Black-out global, arrêter ses responsables, mais également tenter d’empêcher un nouveau Black-out possible. Mais sur quoi repose précisément la série ? Hé bien imaginons que l’on mette LOST, Heroes et 24 dans une boîte, que l’on secoue bien fort, et ce qui en ressort risque fort de ressembler à Flash-forward, série lancée en 2009 sur la chaîne ABC afin de remplacer la série à succès LOST. Il s’agit de l’une des dernières grandes séries “à suivre”, plus ou moins abondonnées désormais. Du coup, on retrouve pas mal des mêmes ingrédients : mystères, intrigues feuilletonnantes, jeux avec la chonologie, le spectateur étant invité à visiter les futurs entrevus par les personnages lors du Black-out global (les fameux Flash-forwards donnant leur nom à la série), intérêt porté à un ensemble étendu de personnages, aux motivations parfois troubles.

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Il s'agit d'une véritable série dramatique, qui va pouvoir mêler tous les genres en une seule série (romance, drame, Science-Fiction, espionnage, action-aventures… ), manger à tous les rateliers, comme on dit. Mais la série parvient à le faire brillamment, comme LOST, sans perdre le spectateur et sans véritablement l’ennuyer. Bien sûr, on ne s’intéressera pas, selon sa sensibilité, au sort de tous les personnages de la même manière, et certaines intrigues secondaires peuvent être vues comme du remplissage parfois. Mais la série abonde en rebondissements de toutes sortes qui parviennent à relancer l’intérêt. S’il y a beaucoup de poudre aux yeux (la série use et abuse du principe de la toile heuristique, qui se manifeste plusieurs fois sous différentes formes), à coup de grands mystères, cela fait partie aussi de ce type de séries, après tout. Les séries américaines aiment le procédé, particulièrement impressionnant visuellement, qui donne l’illusion du fameux “tout est lié”, et fait croire que tous les événements nous mènent quelque part. Côté casting, probablement pour attirer l’ancien spectateur nostalgique de LOST, on retrouve Dominic Monaghan (Charlie Pace dans la série-culte) et Sonya Walger (éternelle Penelope ‘Penny’ Wildmore, la constante et le seul véritable amour de Desmond). A mi-parcours, la série, après avoir pas mal regardé du côté de ces séries, prend un virage très 24 : les intrigues confrontent les personnages parfois à une course contre la montre (voir l’ép. 18) et les personnages mentent régulièrement, jouant à une jeu du chat et de la souris. Une conspiration de haute volée, des luttes entre agences rivales semblent se dessiner, donnant parfois le vertige. Si la mythologie a été improvisée, on ne s’en rend pas trop compte, les principaux rebondissements semblant avoir été pensés depuis le départ, surviennent à une fréquence régulière, qui rend la série addictive. Bouleversement / pitch jouant avec un bouleversement de la chronologie, la série est finalement une histoire particulière de voyage dans le temps qui manipule certains concepts attachés : le futur peut-il être modifié tout de même (malgré les flashs du futur) ? Ou est-il écrit de façon définitive ? Les effets précèdent-ils, dans le cas d’histoire de “voyage” dans le temps, les causes ? Et peut-être parce que série américaine oblige, la dimension religieuse (en plus de cette réflexion philosophique) est abordée : Dieu est-il mêlé de quelconque manière à ce bouleversement de l’humanité ? S’agit-il d’une bénédiction ou d’une punition divine ?…

Côté Cast :  L’un des gros points forts de la série, le cast a été particulièrement travaillé. Ainsi, Joseph Fiennes (le Merlin de Camelot et le “Monsignor” de la Saison 2 d’American Horror Story), le héros de la série, fait le job. On retrouve à ses côtés John Cho, qui sera le Sulu de Star Trek), mais aussi Courtney B. Vance, vu dans la distribution régulière de Law & Order : Criminal Intent, qui a à sa charge quelques scènes comiques du “meilleur cru” au début de la série. En guest-star, on notera la présence d’Alex Kingston, dans un rôle hélas très secondaire, Alan Ruck, le temps d’un épisode, de même que Gona Torres, James Callis, qui interprète encore un rôle cinglé pas si éloigné de celui de Gaius Baltar, de Battlestar GALACTICA ; Michael Massee, vu dans la Saison 1 de 24. Côté charme, les belles Rachel Roberts, Gabrielle Union et Genevieve Cortese joueront des rôles semi-réccurrents. On peut noter encore la présence de Michael Ealy, qui participa à la série Sleeper Cell, de James Remar (vu dans la série Total Security, incarnation du père de Dexter), de Gil Bellows (le Billy d’Ally McBeal), d’Annabeth Gish (vue dans X-Files ou The West Wing)… Bref, beaucoup de beau monde aperçu dans la série à un moment ou à un autre !

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En Bref :  Une série mêlant tous les genres, certes qui en rappelle malheureusement d’autres sans trouver son véritable style, mais servie par un cast de qualité, des personnages attachants, une intrigue de fond et des rebondissements addictifs, des scènes ou des dialogues amenant à la réflexion… Flash-forward mérite mieux que la volée de bois vert qu’elle s’est hélas parfois prise. Par contre, heureusement qu’elle n’a duré qu’une seule saison, il n’yaurait peut-être pas eu matière à plus et elle aurait fini par tourner en rond.

vendredi, 03 août 2012

MOONLIGHT : Quand un Vampire joue les détectives (Le Goût du Sang, partie 3)

Parmi les séries mettant en scène des Vampires, je n’avais encore jamais regardé sérieusement MOONLIGHT, à part quelques scènes lors de sa diffusion tardive sur TF1. L’été fut l’occasion de réparer cela.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Mick St-John, un vampire devenu détective privé, tente de concilier sa nature immortelle, l'adversité qui règne dans le monde des vampires et son amour pour une mortelle, la belle Beth Turner, qu’il a sauvée enfant : se servant de ses pouvoirs pour aider les humains, plutôt que pour s'en nourrir, Mick, mordu le jour de ses noces par sa femme Coraline, entretient une profonde antipathie pour ceux qui ne voient dans les mortels que nourriture. (source : Allocine.com)

Les raisons de se laisser mordre par la série… ou pas ! ('mon avis sur la série) :  Les premiers épisodes ne me laissaient pas grand espoir pour cette série. Car il faut bien l’avouer, si MOONLIGHT va se laisser regarder sans déplaisir, elle reprend des éléments très classiques vu déjà ailleurs. Son but n’est absolument pas de révolutionner quoi que ce soit, c’est juste au départ une série distrayante produite par Joel Silver. Mais détaillons de quoi il en retourne plus précisément : MOONLIGHT reprend deux éléments traditionnels dans une série : les enquêtes policières mettant en scène le criminel de la semaine, et le concept de “la Belle et la Bête” : associer un couple de personnages, un homme et une femme, avec une certaine tension entre les 2, dont on voudrait bien qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais une ‘difformité’, un secret, empêche dans un premier temps cela. Avec les étapes attendues et obligées de ce type d’histoires : les 2 personnages se rencontrent, l’un commence à enquêter sur l’autre, découvre son secret, puis l’accepte. Les séries à destination en 1er lieu des ados de la CW ou autre (on peut citer The Vampire Diaries, Smallville, TEEN WOLF… ) se feront une spécialité de cela. Pour le côté “enquête”, Mick St-John aura à tenter d’arrêter des Vampires qui sont de véritables psychopathes commettant meurtre sur meurtre, et donc quelqu’un se doit de les arrêter. Qu’est-ce qui donne au détective privé une conscience, peut-être ses origines, mais c’est peu… Car Mick St-John est devenu Vampire contre sa volonté, trompé par sa femme qui était une Vampire, ce qu’il n’avait jamais soupçonné auparavant (!!! On a beau dire que l’amour est aveugle, c’est quand même un peu fort, là). A ses côtés, donc, on a Beth Turner, une séduisante journaliste de terrain blonde, que Mick St-John connaît déjà. Et pour cause, car si elle ne se souvient pas de lui, il lui a sauvé la vie alors qu’elle était enfant, et il a toujours essayé de garder un oeil sur elle pour la protéger. Donc, on a une série qui, et quand elle fut diffusé, la remarque se faisait déjà, fait penser très fort au tout début de la série Angel (on avait le même schéma d’un Angel détective privé ayant fait la connaissance et aidant l’Inspectrice Kate Lockley, interprétée par Elizabeth Röhm, qui ressemble d’ailleurs un peu physiquement à Sophia Myles, l’interprète de Beth Turner), mais aussi à Highlander, série mettant également en scène des Immortels, de par sa construction des épisodes qui aboutissent à un combat final, mais également son jeu de flash-backs nous plongeant dans le passé du personnage principal. La série est donc à mi-chemin entre le drama policier et le drama romantique, où l’on tourne autour du pot entre deux partenaires de sexe opposé, en attendant qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre. La série CASTLE utilisera les mêmes ingrédients bien plus tard.

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Les variations du mythe :  Afin de nous présenter le héros et l’univers des Vampires dans la série, la narration se fait dans un premier temps en voix-off. Là encore, rien d’original avec l’utilisation de ce procédé qui retombe dans les bons vieux travers. A savoir qu’être Immortel, avoir des Super-pouvoirs, cela peut être cool, mais le héros semble penser que non, et va nous expliquer pourquoi avec des monologues plombant l’ambiance et limite dépressifs. Ainsi, si les trucs habituels contre les Vampires ne fonctionnent pas, croix, ail, soleil (Mick St-John peut enquêter au grand jour avec lunettes de soleil), le pieu dans le coeur les paralyse (sans les anéantir pour autant comme dans Buffy ou The Vampire Diaries), et le feu reste particulièrement efficace contre eux, seul véritable moyen de les faire disparaître. Si Mick St-John ne dort pas dans un cercueil, il dort… dans un frigo (!!! j’avoue, celle-ci, impossible de s’y attendre) et se nourrit de sang à l’aide de seringues. Par un saisissant contraste, la série mettra un autre Vampire en scène, Josef, plus âgé que Mick mais à l’apparence plus jeune, qui embrasse pour sa part sa condition de Vampire à pleines dents, offrant un contre-point à Mick St-John, n’hésitant pas profiter de son état. Les deux Vampires ne semblent pas particulièrement amis (il n’y a pas de débordement de marques d’affection de leur part), mais se dirigent l’un vers l’autre quand ils ont besoin d’aide, et tous deux s’entraident dès que cela est possible. Probablement que chacun des deux ‘répugne’ l’autre et ne comprend pas ses manières de vivre, ce qui est un frein à leur “relation”. Une relation un peu semblable à celle de Lestat et Louis dans Entretien avec un Vampire, dans des proportions moindres, où l’un jouissait de son statut, tandis que l’autre le vivait comme une malédiction. Dans l’univers de la série, le grand public ignore l’existence des Vampires et doit continuer à l’ignorer. C’est pourquoi on découvrira que le petit monde de ces êtres de la nuit dispose de Nettoyeuses, censées effacer toute trace d’activité vampirique. Celles-ci ont plus ou moins un look de dominatrices, recouvertes d’une combinaison de cuir des pieds à la tête. Concernant le mythe du Vampire, on a droit ici à une vision très romantique du mythe ; on s'intéresse davantage aux conséquences sur les relations entre Humains et Vampires, qui rendent les relations sentimentales... compliquées, sur le Vampirisme vécu comme une malédiction, sur les pouvoirs que cela donne. On s'attarde peu sur la consommation de sang humain, on voit finalement très peu de sang dans la série, comme d'ailleurs dans d'autres mettant en scène des Vampires.

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L’évolution de la série :  Il faut bien le dire, les premiers épisodes sont loin d’être enthousiasmants. Les 4 ou 5 premiers épisodes sont poussifs, et présentent des intrigues policières très prévisibles. Mais la série s’améliore quelque peu ensuite : Josef apparaît davantage, les épisodes laissent moins la place aux intrigues sans surprises des débuts, pour laIsser plus de place au feuilletonnant concernant le retour d’un ancien personnage, on se plaît de plus en plus à voir tourner Beth et Mick autour du pot… Sans compter la relation entre Beth et Mick, tous deux attachants (même si en terme de ‘ship’, j’ai préféré bien d’autres couples dans le monde des séries). Du coup, on a un divertissement qui se laisse regarder, mais loin d’être indispensable pour autant. Ce qui est normal, il faut parfois une dizaine d’épisodes pour une série américaine afin qu’elle trouve son identité ou s’améliore. Finalement, on a mine de rien avec MOONLIGHT une série quelque peu réminiscente de celles produites dans les années 90, qui mixaient souvent plusieurs éléments divers pour séduire un large public (??). Au sortir des 16 épisodes, on se dit que vraiment, la série fut annulée trop tôt : la voix-off des débuts avait été plus ou moins abandonnée, les épisodes donnaient lieu à des intrigues un peu moins prévisibles, avec plus d’événements, et les personnages de Vampires vus de temps à autres commençaient à constituer un ensemble fort sympathique, jusqu’au dernier épisode les voyant interagir tous ensemble pour les besoins d’une mission. Peut-être même que la série aurait pu être plus forte qu’Highlander, qui elle aussi partait de très loin. Les flash-backs étaient de plus en plus intéressants et fascinants, la mythologie commençait à s’étoffer… Bref, c’est dommage que la série ait souffert de ses débuts poussifs et de ses remous en coulisses des débuts. 

Côté production :  Une recherche rapide sur Internet, en consultant TV.com par exemple, éclaire sur les tergiversations du début. Créée en partie par Joel Silver, la série aura dès le départ souffert d’un changement rapide de showrunner. David Greenwalt, co-créateur et scénariste de Angel, devait assurer ce poste sur MOONLIGHT mais des raisons de santé l’ont amené à quitter le poste. Un premier Pilote, jamais diffusé, avait été tourné, avant que la quasi-intégralité des acteurs soit remplacés (!!!), à l’exception d’Alex O’Loughlin.

Côté Cast :  Dans le rôle principal de Mick St-John, on trouve avec plaisir Alex O’Loughlin, donc, devenu depuis Steve McGarrett (personnellement, je le préfère dans ce rôle. Les cheveux courts lui vont mieux, je trouve), après que sa précédente série, Three Rivers, un drama médical, soit elle aussi annulée assez rapidement. A ses côtés, la belle Sophia Myles, vue dans un épisode de Doctor Who où elle incarnaît Reinette, aperçue dans le rôle d’une Vampire dans Underworld 2 (!!!), Josef Kostan est interprété par Jason Dohring, qui faisait partie de la distribution régulière de Veronica Mars, série déjà produite par Joel Silver. Au détour des épisodes, on se plaira à reconnaître Kevin Weisman, le Marshall Flinkman d’ALIAS, la chanteuse et actrice Holly Valance, vue dans quelques épisodes de Prison Break, qui sortait avec Alex O’Loughlin à l’époque (placement de copine ??!!!), Meredith Monroe, en Vampire Sexy (vue dans Dawson’sCreek et Criminal Minds), Victoria Pratt (vue dans Mutant-X, Day Break), Claudia Black, qui fut Aeryn Sun dans FARSCAPE et Vala Mal Doran dans Stargate SG-1, (au passage, c’est le 3ème rôle où elle porte une tenue de cuir qu’elle s’offre… Une vraie icone sexy, cette actrice, mine de rien !!) et Jonathan LaPaglia (vu dans 7 Days).

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mercredi, 18 juillet 2012

UNFORGETTABLE (Les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012)

UNFORGETTABLE, une des nouvelles série de la saison télévisuelle qui vient de s’achever, souffre d’une mauvaise réputation venue de personnes qui, j’en doute, ne l’auront pas regardée jusqu’au bout, contrairement à moi. Alors que vaut cette série policière, encore une de plus, annulée au terme de sa première et unique saison, avant que le network qui la diffusait ne se ravise et annonce une saison 2 pour l’été prochain ? Des éléments de réponse ici.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Ex-flic, l'énigmatique Carrie Wells a le don de se souvenir d'absolument tout, de chaque date, lieu, événement. Le moindre détail reste gravé dans son esprit. Les bons souvenirs, et les plus atroces, comme la découverte du cadavre de sa sœur alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un souvenir effroyable qui la hante encore aujourd'hui, d'autant que ce crime n'a jamais été résolu.
Alors qu'elle mène une vie nouvelle à New York, Carrie, témoin d'un meurtre, est amenée à collaborer avec l'enquêteur chargé de l'affaire, qui s'avère être son ancien partenaire et petit-ami. En dépit de ses sentiments confus pour le détective Al Burns, Carrie décide d'intégrer de façon permanente son équipe pour aider à résoudre les affaires criminelles - et éventuellement élucider l'assassinat mystérieux de sa sœur. Tout ce qu'elle doit faire est de se souvenir. (source : Allociné.com)

Les raisons de l’oublier… ou pas ! (mon avis critique sur la série) :  UNFORGETTABLE, série développée par Ed Redlich & John Bellucci, est une série reprenant 3 des éléments dans l’air du temps : les séries constituant des “véhicules à star”, construites autour de la popularité d’un seul et unique acteur, qui ont toujours plus ou moins existé, les séries mettant en scène une femme forte et indépendante comme héroïne principale (In Plain Sight, Covert Affairs, Prime Suspect, The Closer en sont quelques exemples, et on pourrait en citer bien d’autres… ), et les séries policières mettant en scène un consultant aidant des policiers. UNFORGETTABLE est donc une énième série policière, dont le principal argument est de reposer sur les épaules d’une belle actrice que ses fans apprécieront de retrouver sur les écrans : Poppy Montgomery, surtout connue pour avoir incarné l’Agent Samantha Spade dans Without A Trace (FBI : Portés Disparus, en VF). Celle-ci est passée du blond au roux entre-temps, sa couleur naturelle en réalité. Afin de la mettre en valeur, celle-ci porte des débardeurs permettant d’admirer son décolleté dans les premiers épisodes, laissant apparaître ses muscles saillants (Poppy percevant le personnage comme une sorte de super-héroïne, avait décidé de se muscler un peu pour le rôle). A ses côtés, pour l’épauler, et former un duo comme on aime à en proposer dans les séries policières, on retrouve un acteur d’expérience : Dylan Walsh, connu pour sa participation régulière à la série Brooklyn South, mais surtout pour la série Nip / Tuck dont il était l’un des deux acteurs principaux. A leurs côtés, pour terminer d’évoquer le cast régulier de la série, on retrouve des acteurs vus en tant que guest-stars dans bon nombre de série : Michael Gaston, Kevin Rankin et Daya Vaidya. Côté production, on peut noter que l’un des deux producteurs exécutifs, Ed Redlich, fut l' un des scénaristes de la série  The Practice. Il fut également l' un des scénaristes de la série Without A Trace, tout comme Jennifer Levin et Jan Nash, deux des scénaristes de la série.

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Le don :  On l’a dit, si UNFORGETTABLE est d’abord et avant tout une série policière dramatique, elle comporte une consultante, dôtée d’un don lui permettant d’avoir un avantage sur les policiers qu’elle va aider. Dans le sous-genre, on avait déjà eu droit à Lie to Me et The Mentalist, sans compter Sherlock. La série se voit alors colorée d’une touche de fantastique. Carrie Welles, le personnage de Poppy Montgomery, a le don que très peu de personnages au monde possèdent soi-disant, celui de ne jamais rien oublier de ce qu’elle peut voir ou entendre. Visuellement, afin de rendre la série intéressante pour le spectateur, cela se traduit par des scènes déjà vues, appartenant au passé, dans lesquelles Carrie se balade, afin de revoir des indices que son cerveau a enregistré, mais auxquels elle n’a pas fait attention, ou qu’elle a manqués la première fois, ceux-ci n’ayant pas de signification avant qu’elle ne comprenne leur utilité. Telle que le don de Carrie se comprend, son cerveau fonctionne comme un ordinateur qui enregistrerait tout ce qu’elle voit ou entend, pour ensuite s’y référer à nouveau. On a alors des scènes où deux réalités se superposent, et des séquences où 2 Carries apparaissent à l’écran, la présente et celle du “passé”. Là encore, on retrouve l’influence de Without A Trace, dont UNFORGETTABLE serait comme un enfant illégitime. Dans cette précédente série, l’image nous faisait revivre des scènes du passé, celles des disparus recherchés, avant que l’on ne revienne au présent après avoir estompé ces scènes du passé. Les deux types de scènes, de retranscription du passé, sont assez proches dans le principe.

Le Cast :  J’en ai déjà parlé un peu plus haut, concernant les interprètes. Le point faible de la série, au début du moins, se trouve dans le Cast régulier. La méthode Bruckheimer est ici adoptée, à savoir qu’aucune information ne nous sera donnée, aucun effort ne sera fait sur les autres membres du cast, pour les caractériser un tant soit peu. On ne sait rien d’eux, alors que l’on est pourtant tout de même censés s’attacher à eux peu à peu. Et on peut se demander alors si Kevin Rankin ou Michael Gaston sont les meilleurs choix pour incarner des personnages principaux. Au moins, dans Without A Trace, quelques indices, même succints, nous étaient donnés sur eux, et les acteurs constituant  le Cast réguliers avaient une bonhommie naturelle nous permettant de nous y attacher. Ici, on a affaire à des personnages assez transparents, fades, inexistants. De même, deux problèmes s’ajoutent à cela : et d’une, Poppy Montgomery ne dégage aucune émotion particulière, et quand elle le doit, cela sonne faux. Elle ne se force pas beaucoup, un peu comme Sarah Michelle Gellar dans Ringer. (Réaction d’actrice qui sait qu’elle a déjà gagné de toute manière en ayant une série reposant en grande partie sur elle ?). De deux, on a bien du mal à croire en une quelconque relation passée ou possible entre Carrie et Al Burns, censés avoir été ensemble précédemment. Aucune alchimie ne se dégage particulièrement des deux personnages, et aucune tension sexuelle ne se dégage particulièrement. Heureusement, la série va finir par introduire à la moitié de la saison 2 ajouts majeurs : une nouvelle scientifique, Tanya Sitkowsky, interprétée par al pétillante Britt Lower, va venir dragouiller gentiment Roe Saunders (le personnage de Kevin Rankin). Il s’agit d’un personnage un peu fantasque, une sorte de Abby Lockhart (de NCIS) du pauvre, Britt se révélant quand même moins extravagante. Ce qui provoque de nombreuses scènes bien savoureuses. Le personnage se décoince enfin, et la série aussi ! On note un peu plus de légèreté. Le second personnage ajouté est le médecin légiste Joanne Webster, qui devient une sorte de conseillère et de conscience pour Carrie, lui permettant d’avoir une personne de plus à qui se confier. Rappelons l’importance peut-être de se donner, pour les chaînes comme pour les spectateurs quand on le peut, une saison complète pour donner toutes les chances à série et juger celle-ci en connaissance de cause, surtout si de nouveaux personnages apparaissent comme c’est le cas ici, permettant d’améliorer la série.

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Le trauma :  La série insistera un peu lourdement au début, avant de ne plus trop en parler par la suite. Le trauma d’un personnage principal dans un série, qui motive son don ou sa quête, est un lieu commun des séries policières, permettant d’introduire un fil rouge et donc une continuité entre les épisodes. Etpuis c’est bien pratique pour trouver une idée de cliffhanger en fin de saison… Donc, dans le domaine, on peut citer le passé effacé, oublié de Callen dans NCIS LOS ANGELES ; Mulder était en quête de sa soeur enlevée enfant dans X-Files ; Simon Baker (The Mentalist) n’aura de cesse de retrouver l’assassin de sa femme, tout comme Kate Beckett (CASTLE) souhaite pouvoir enfin retrouver le meurtrier de sa mère. Ici, on a un peu un mélange de tout ça : Carrie poursuit l’assassin de sa soeur, alors que toutes deux étaient enfant, ce qui apporte de plus une explication à son don. Depuis ce jour, elle aurait en effet pu choisir de ne plus rien oublier.

En résumé :  Finalement, UNFORGETTABLE n’est pas la série policière du siècle, mais est loin d’être la mauvaise série habituellement présentée. Elle n’est ni pire ni meilleure qu’une autre, a tendance même à s’améliorer avec le temps pour devenir assez plaisante, introduisant au passage une nemesis pour Carrie, et est surtout à regarder quand on est passionné du genre ou fervent admirateur de Poppy Montgomery, finalement, qui malheureusement ne fait pas d’effort dans son jeu. A noter, malgré le fait que la série ait été annulée, elle possède tout de même une conclusion quant à son principal arc narratif.