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vendredi, 12 novembre 2010

Plusieurs raisons d'aimer... Mission : Impossible.

Dans la lignée des notes publiées durant les vacances d’Halloween, j’ai eu l’idée de proposer des notes se présentant sous forme de listes, mais cette fois listes reprenant les points forts, ou les points faibles d’une série. Le but sera de revenir sur les séries qui font partie de mon parcours sériephilique, et tenter d’expliquer pourquoi je les aime… ou pas !! Et pour commencer, Mission : Impossible, une des séries que je peux regarder encore et encore et encore…

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Mission : Impossible, j’aime, parce qu’elle nous fait croire à l’impossible, justement, et plus exactement, elle demande une sacrée suspension d’incrédulité au spectateur, et ce, dans bien des domaines ! Mais détaillons :

- Elle nous fait croire qu’un homme peut, grâce à du latex, un masque, ressembler rigoureusement, parfaitement, à un autre, et que personne ne s’en rend compte ! Alors que prendre le visage de quelqu’un n’est pas tout, il y a le timbre de voix, les mains, la taille, le corps qui restent différents. Mission : Impossible !

- Elle nous fait croire que des spécialistes en bien des domaines, qui ont une certaine notoriété aux Etats-Unis (Cinnamon est une célèbre mannequin faisant la une des magazines de mode, Barney est un inventeur reconnu ayant créé sa propre société, une sorte de Tony Stark noir, donc… ) sans qu’ils soient connus ou reconnus dans le pays étranger (en général, un pays d'Europe de l'Est) où ils se rendent. Mission : Impossible ! 

- Elle nous fait croire que l’on parle Anglais partout dans le monde, même dans les pays imaginaires d’Europe de l’Est où se rendent les agents, dans les premières saisons. Dire que l’on met en avant cette “facilité”, comme quoi l'univers entier parlerait Anglais, pour casser les séries de S-F habituellement... Mission : Impossible ! 

- Parce que la série est l'exemple même du formula-show : elle possède ses rituels, et chaque épisode, dans ses premières saisons, est construite comme un puzzle, procédant par énigmes : lors du générique, et avec sa mythique musique martiale en fond sonore, des images de l’épisode défilent, mais on n'y comprend rien, bien sûr ! Ensuite, on nous présente rapidement, en faisant mine de ne pas y toucher, les méchants de l’épisode, lorsque le responsable de l’IMF reçoit sa mission, dans les lieux, déserts ou pas, les plus incongrus (!) : un cinéma désaffecté, un toit d'immeuble, un photomaton... L'une des phrases-cultes de la série, " Le message s’auto-détruira dans 5 secondes " est devenue un classique, connu de tous, même ceux qui n'ont jamais vu un seul épisode. (au passage, la scène fut reprise dans le tout aussi mythique D.A. Inspecteur Gadget !). Ensuite, le responsable de l’IMF rentre chez lui, et sélectionne les agents pour la mission (mine de rien, la scène fut reprise dans le tout aussi mythique D.A. M.A.S.K. !). Ensuite, les agents se réunissent avant le début de la mission, afin de se présenter les gadgets de la mission, quelques éléments de celle-ci, une petite répétition s’il le faut. On ne comprend pas tout ! Ensuite, a lieu la mission, et les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit, alors que l’on voit les gadgets servir ! Et puis vient le moment où la mission se termine, et où les agents quittent la scène et s’enfuient les uns après les autres, laissant le vilain perdant. Hé oui, la série est un formula show, appliquant méticuleusement la même construction formelle à chaque épisode, une construction que l'on aime retrouver encore et encore...

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- Parce que dans une telle série, le charme repose en partie sur la réalisation, particulièrement travaillée.

- Parce que la série m’émerveille encore et toujours, comme un enfant, à condition de “jouer le jeu”, de se laisser conduire par l’épisode. D'accepter les "facilités" évoquées plus haut. Il y a toujours un moment où l'on se dit, nan… C’est pas possible. Et si, car tout avait été prévu par le chef et son équipe. (En tout cas lorsque l'équipe est dirigée par Jim Phelps. Lors de la première saison, lorsque l'équipe est dirigée par Dan briggs, les machinations imaginées se déroulent parfois avec quelques couacs, mettant la mission en danger).

- Parce que la série a marqué plusieurs générations de téléspectateurs, et que l’on retrouve l’influence de la série à tous les étages : dans certains D.A. des années 8à, dont j’ai déjà parlé plus haut, mais également dans des séries plus modernes, comme The A-Team, 24, ALIAS, Prison Break… Des séries soi-disant très modernes sur la forme, mais qui doivent beaucoup en réalité à la série. Ainsi, dans un des derniers épisodes de Mission : Impossible, l'équipe devra empêcher une bombe nucléaire d'exploser, un chrono s'affichant à l'écran à l'appui. Dans ALIAS, outre l'utilisation de masques semblant tout droit sortis de la série, un épisode reprendra le pitch d'un des épisodes de la première saison de la série. Un autre imaginera une machination digne de l'équipe de Jim Phelps pour faire avouer à un terroriste où il a dissimulé une bombe. 

- Parce que contrairement à l’autre grande série américaine issue du même studio, Star Trek, il n’y a pas de coups de mou dans un épisode bien écrit, alors qu’il pouvait y en avoir dans la série de Kirk, Spock et Bones. Qui était parfois parasitée par les scènes romantiques accompagnées d’une musique bien guimauve, hélas…

- Parce qu’il y a eu des acteurs formidables dans cette série, comme Steven Hill, Peter Graves, Martin Landau, Barbara Bain…

Voilà, c’est pour ces raisons, et peut-être encore quelques autres, que j’aime cette série, que cette série se doit d'être regardée ou redécouverte…

KNIGHT

vendredi, 05 novembre 2010

Glee, la série-comédie musicale : Premères impressions...

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Glee est la 3ème série dont tout le monde parle dans le monde des Sériephiles, et que je n'avais pas encore découverte (les deux autres étant True Blood, avant que je ne visionne la saison 1, et Mad Men). Après avoir vu les 2 premiers épisodes, mes premières impressions donc sur la série.

Tout comme pour True Blood, avec Alan Ball, pour Glee, je n'ai jamais suivi la première série qu'il lança avec succès, Nip / Tuck. Mais Glee, rien que par son sujet, a plus de chance de (me) séduire... Car Glee est une série-comédie musicale, le genre de la comédie musicale étant particulièrement en vogue aux Etats-unis. Pas la première, mais peut-être celle qui aura eu le plus de succès, probablement. Rien de plus normal, je me souviens d'un texte de Martin Winkler expliquant que le système scolaire aux Etats-Unis laissait une part bien plus grande à l'expression artistique. Normal peut-être aussi, donc, qu'il y ait une grande tentative du musical dans les séries TV. Déjà, certaines séries sont des réservoirs à tubes, carrément, nous abreuvant de chansons pop. Les créateurs de séries à succès, génies de l'écriture, y sont naturellement poussés, les programmes de Télé-réalité où l'on chante fleurissent un peu partout (X-Factor, Nouvelle Star… ) et connaissent de remarquables succès d'audience.
Ryan Murphy propose donc ici Glee, soit l'histoire d'un professeur, Will Schuester, du lycée McKinley, remontant la chorale de son lycée, malheureusement dans un bien triste état. A la différence des épisodes musicaux d'autres séries, ou des TV-films de Disney où l'on chante à tout bout de chant, les parties chantées des épisodes auront leur place : soit répétitions, soit castings, soit représentations.  Au moins, ce n'est pas la surcharge, les acteurs et actrices ne se mettent pas à chanter à tout bout de champ. Les pitchs des épisodes se déroulent d'eux-mêmes : dans le premier épisode. recrutement des membres de la chorale, piochés dans les différents “groupes sociaux” constituant la population lycéenne. Dans le second, on pousse les intrigues sentimentales plus avant et on propose un nouveau recrutement, afin d’encore étoffer la chorale.

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Concernant la série, mes sentiments sont, je le regrette, mitigés. Autant à la découverte, j'ai été enchanté, j'ai adoré le Pilote, autant passé le charme de la découverte, au second épisode, j'ai trouvé la série... terriblement convenue et ennuyeuse, finalement. Car c'est là que le bat blesse : côté intrigues et personnages. Glee se déroule dans un lycée, et comme déjà pour Buffy, on part de stéréotypes et de clichés des séries "lycéennes". On retrouve donc les Pom-pom Girls garces et mesquines, les "nazes" souffre-douleur, les sportifs bas de plafond bêtes et méchants, etc... Côté intrigues... On tourne principalement autour de 2 triangles amoureux, celui des élèves, et celui des professeurs. Rachel (absolument craquante et touchante Lea Michele), forme un duo parfait avec Finn. Tout irait mieux dans le meilleur des mondes si Finn n'avait pas déjà une copine, la capitaine des Pom-pom Girls, jalouse, sentant que son couple pourrait être en danger. Côté adultes, Will Schuester commence à être tiraillé entre sa femme Terri (on retrouve ici Jessalyn Gilsig, qui incarnait Mlle Davis dans Boston Public), et une de ses collègues, une professeur un peu toquée, maniaque, mais touchante. Rien que de très banales intrigues, convenues, à se taper la tête contre les murs... Dans un excès de fainéantise achevé, on nous rejouera même un des moments de la scène d'ouverture de l' épisode 2.01 "When She Was Bad" de Buffy, soit la glace sur le nez... Ou est-ce involontaire ? En plus de ces intrigues, du conflit naît l'énergie, je vous le rappelle, et donc Will Schuester se retrouve opposé à la collègue prof d'EPS. Malheureusement, certains personnages occupent une fonction purement pratique, et ne sont qu'ébauchés. On ne les connaît pas ! Pour la chorale, on voit qui a la vedette, c'est le couple Rachel-Finn, autour d'eux, on a une grosse noire, un geek en fauteuil roulant, une asiatique, mais ces personnages n'auront quasiment pas de scènes pour eux.

Donc, pour résumer et au final, j'ai été déçu du manque de présentation de certains personnages et de la navrante banalité des intrigues, soit le fond. Mais la forme, la façon d'accompagner de nombreuses scènes de "choristes" est fort originale, et emballante, de même que le côté coloré de la série. Et dès qu'arrivent les moments chantés-dansés, mon dieu, il y a de quoi être littéralement conquis... Sans compter que les personnages principaux sont emballants au possible, je pense qu'on ne peut pas ne pas craquer pour eux.
Dernière chose, j'ai trouvé épouvantablement pénibles les scènes entre Will et sa femme, mais j'ai compris leur utilité ce matin. En fait, Will est prisonnier du "rêve américain", de cet idéal social qu'on nous demande d'atteindre : avoir une femme, des enfants, une maison. Dès qu'il est chez lui en face de sa femme, Will est terriblement mal à l'aise, et le spectateur avec lui. Car il ne sait plus comment dire à sa femme qu'il ne l'aime plus. Alors que ces scènes chez lui doivent incarner un certain bonheur, on reste de marbre. Donc, mine de rien, il y a derrière Glee et la comédie musicale, emballage détonnant, un certain propos, sérieux, si l'on y réfléchit : nous vivons dans un monde d'apparences qui ne font cacher que la misère du cœur humain. Et la musique et la danse permettent d'accéder à une certaine vérité, et sont peut-être même, finalement, le plus important. Après tout, que serait notre univers, et l'univers des séries, sans musique et sans chansons ?

Je continuerai bien sûr à suivre la série, bien sûr, elle est tout de même formidable, et c’est un “coup de cœur”, malgré ses défauts : on tient là un beau successeur, dans un genre à la fois proche et différent, à certaines séries de Whedon (Buffy pour le côté teen drama) et David E. Kelley (ah, la fantaisie débridée d' Ally McBeal). Mais quel dommage que l'on tombe dans de telles facilités, même si ce n'est pas le plus important, au niveau des intrigues...

Une note dédiée à Cybellah et Emilie D. Elles se reconnaitront…

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jeudi, 04 novembre 2010

La Saga Assassin's Creed : un must en terme de Jeux Vidéos et d'Histoire(s) (Le Goût du Sang, HS. 1)

Parce que je suis ouvert à toutes les formes de narration nous entrainant dans des univers imaginaires, cette note ouvre une nouvelle rubrique sur le blog : les Jeux Vidéos auxquels je joue, sur PS3. Je joue peu, pas longtemps, mais vous saurez à quoi !

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Cet été, j'ai décide de consacrer une partie de mon temps à l'une de mes sagas préférées en Jeu Vidéo : Assassin's Creed.

AC 2.jpgL'histoire est comme toujours des plus simples au début, pour gagner par la suite en complexité : Desmond Miles, un jeune homme que l'on pense ordinaire, est en réalité le descendant de glorieux ancêtres. L'un d'entre eux était Altaïr, l'un des membres d'un groupe de combattants liés par une cause commune : les Assassins. Altaïr a vécu au XIIème siècle, au Moyen-Orient, à l'époque des Croisades. Dans le présent de l'histoire, une entreprise se livrant à des expérimentations scientifiques, Abstergo, a enlevé le jeune homme afin de fouiller sa mémoire génétique. Le but est de retrouver un souvenir précis, mais ce souvenir est bloqué. Desmond va donc être amené, par le biais de l'Animus (une machine destinée à explorer cette mémoire génétique), à explorer une partie de la vie d'Altaïr.

Une histoire assez forte, donc, au service d'un jeu particulièrement immersif. Et pour cause, l'Animus est la traduction métaphorique d'un joueur qui se connecte à un jeu video. Le joueur est littéralement mis dans la peau de Desmond, et inversement. Les décors sont absolument magnifiques, reconstituant de bien belle façon ces villes du passé qui renaissent devant nous et que l'on peut explorer à loisir, une très grande liberté de mouvement étant donnée au spectateur. Hélas, tous ces éléments qui font jouer à cette épopée à travers le temps compensent un aspect quelque peu génant : le jeu, articulé autour de missions à remplir d'un certain type, assassiner une cible, ou plusieurs, voler une lettre, espionner, secourir une victime agressée par des brutes... , toujours les mêmes missions, se déroulant toujours de la même façon, se révèle assez rapidement répétitif. On retrouve d'ailleurs cela de plus en plus souvent dans les Jeux actuels, sacrifiant à un principe de jeu basique au sein d'éléments plus probants.
Mais surnage l'univers particulièrement puissant du Jeu. Le premier Assassin's Creed doit être vu comme un magnifique début, la première partie brouillonne d'une histoire enthousiasmante qui a encore tout à montrer.

AC 3.jpgLe second Assassin's Creed est encore plus abouti. Cette fois, adieu le temps des Croisades, au revoir Altaïr : nous suivrons Ezio Auditore, jeune homme d'une riche famille noble italienne, vivant à l'époque de la Renaissance, au XVième siècle. Les complots politiques, sous influence de sociétés secrètes, empoisonnent la vie du pays, et causent la perte de la famille d'Ezio, qui n'aura de cesse se venger. Ayant comblé les lacunes du premier, on perd ce côté répétitif des missions, celles du second étant plus variées. Certaines missions, reprises du premier, sont cette fois proposées en mission secondaire : il est fort possible de parcourir uniquement le jeu côté missions principales, et de faire certaines missions secondaires ensuite. Le jeu propose pas mal de morceaux de bravoures, épreuves beaucoup plus difficiles, constitués par les mausolée des assassins, destinés, une fois terminés, à obtenir l'armure d'Altaïr. La plus résistante et la plus puissante. Un peu comme dans Saint Seiya, où une armure supérieure permettait de vaincre. Côté scénario, on poursuit et on continue d'étoffer l'univers du premier volet. Certains mystères trouvent leur explication, et d'autres questions surgissent. En fait, l'histoire présente des ramifications insoupçonnées. 

A noter que Ubisoft semble avoir trouvé avec cet univers une poule aux oeufs d'or. Du coup, plusieurs supports développent encore cet univers : une série de 3 courts-métrages, Assassin's Creed Lineage, servent de préquelle au second volet. On y suit en effet le père d'Ezio dans sa carrière d'assassin. Un roman, Assassin's Creed Renaissance, reprend l'histoire d'Ezio telle que présentée dans le jeu. Et puis si une première Bande Dessinée est parue, un comic devrait retracer les aventures d'un Assassin russe.

Et dans J-13, le 18 novembre, débarque le 3ème volet de la saga, la suite des aventures d’Ezio dans la Rome du XVIème siècle, dans Assassin’s Creed : Brotherhood.

Fait exceptionnel, le jeu a été présenté lors d’un reportage du JT de TF1, soulignant la qualité apportée à sa reconstitution historique, et donc ses vertus pédagogiques, étonnant de parler autant en bien, dans un média, d’un jeu vidéo, et surtout un jeu dont le but est de commettre des assassinats… Mais chut, on ne l’avait peut-être pas précisé aux journalistes à l’origine du reportage.

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